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  • Chapitre 8. Le Saint-Brieuc de Ruffelet
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    Plan détaillé Texte intégral La géographie Les routes Le port du Légué La voierie Les maisons Les bâtiments religieux Notes de bas de page Auteur

    Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Chapitre 8. Le Saint-Brieuc de Ruffelet

    Christian Kermoal

    p. 181-192

    Texte intégral La géographie Les routes Le port du Légué La voierie Les maisons Les bâtiments religieux Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Le lecteur des Annales briochines soucieux de trouver dans les écrits du chanoine Ruffelet des indications sur le Saint-Brieuc de l’époque sera sans doute fort déçu. Dans les 150 notices de l’ouvrage – « Avertissement », « Notes » et « Notices » compris –, seules quelques annotations concrètes peuvent être offertes à sa curiosité. La frustration est d’autant plus importante qu’un autre ouvrage de référence, le Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne… d’Ogée, paru pour ce qui concerne Saint-Brieuc en 1780, reprend presque intégralement et souvent mot à mot les informations des Annales. L’auteur est le même, le chanoine Ruffelet ! Il n’existe pas davantage de plan de l’époque1. Le plan géographique de la ville et des faubourgs de Saint-Brieuc donné au conseil municipal par l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées date de prairial de l’an IX. Mais la ville a déjà changé : la porte de Rennes a été détruite, l’embryon de muraille a fait place en 1783-1788 à la petite promenade, la prison vient d’être reconstruite. Briochin de naissance, habitant à l’entrée de la rue Saint-Benoît à quelques pas du marché au blé, le chanoine Ruffelet a connu ces transformations. Il est toutefois probable que le Saint-Brieuc qu’il présente est plus proche de celui de Dubuisson-Aubenay2 que de celui de l’administration consulaire. C’est avant les évolutions du tracé, les destructions de bâtiments, les changements successifs des noms de rues, bien avant les extensions du Saint-Brieuc actuel, la description d’une ville de l’Ancien Régime finissant.

    La géographie

    2Un coup d’œil sur les cartes de l’époque nous montre Saint-Brieuc excentrée au nord de son diocèse, placée au cœur d’un réseau de routes dont la principale est le grand chemin menant de Rennes à Brest, légèrement écartée d’une côte à laquelle elle semble tourner le dos3. Une carte du Gouvernement général de Bretagne, datée de 1751, sépare nettement Saint-Brieuc de la mer, mais laisse apparaître sous le crayon du sieur Robert, géographe ordinaire du roi, quelques monticules qui symbolisent autour de la ville un relief sensiblement marqué.

    3Calé sur le méridien de Paris, ainsi que l’annonce Ruffelet4, où conventionnellement désormais sur celui de Greenwich par 2°46 de longitude W et 48°30 de latitude N, le site de Saint-Brieuc est situé à 2 km de la baie de Saint-Brieuc qui découvre largement à marée basse. La ria que forment le Goüet5 venu du Méné par la forêt de Lorges et son court affluent le Gouédic né à Ploufragan est constituée de hauteurs schisteuses de 80 m à 100 m de haut. C’est sur ce plateau délimité par la Vallée-Double que s’est posée Saint-Brieuc-des-Vaulx. La vieille ville groupée autour de la cathédrale Saint-Étienne est située 25 m plus bas que les hauteurs qui l’environnent et l’abritent des vents du nord. Ceci donne au quartier central une allure en fond de cuvette qui caractérise le bassin supérieur mollement dessiné d’un petit cours d’eau, l’Ingoguet, tête d’un ravin descendant vers le Gouët. La dépression est assez sensible pour que la toponymie locale se couvre de tertres et de côtes et qu’un marécage y comble le fond.

    4Saint-Brieuc n’étant pas ceinte de muraille6, ces hauteurs forment les limites de la ville. Au nord, c’est le Tertre Buette (Tertre Beatte) qui, offrant une vue sur la Manche, sert de lieu de promenade aux Briochins en attendant, après l’an II, qu’on y vienne célébrer les fêtes de la Nature. À l’est, que l’on prenne le chemin de Toupin escarpé et rocailleux ou que l’on aborde la porte de Rennes par la côte du Gouédic, l’entrée de Saint-Brieuc est une conquête. Au sud, un îlot de maisons anciennement nommé l’Isle Sainct-Père est dominé par un mamelon que l’on gagne par la côte Saint-Pierre tandis que la petite voie courbe du Bourg-Vazé contourne à mi-côte la Motte à Madame. À l’ouest, le Tertre Notre-Dame qui s’élève au-dessus du quartier Fardel et de la Porte Morlaise est sans doute à 111 m le point culminant de ces escarpements. Il domine la côte au Gibet qui surplombe l’entrée de la rue de Gouët. L’ensemble a moins de 6 km de périphérie ; la ville s’étend alors sur 11,5 km2.

    5L’eau est partout. Dans les nombreuses fontaines qui expliquent pour partie l’installation initiale sur ce site : la fontaine Notre-Dame de Clarté ou de Saint-Lunaire au village de Gouédic, la fontaine aux caquins au lieu-dit la Caquinerie derrière le Tertre Buette, la fontaine à Loup et son lavoir, la si belle fontaine Notre-Dame et son appareillage de la fin du XVe siècle, la proche fontaine Orel devenue le lavoir des Ardents, la fontaine de Dame-Nicole à mi-côte du Légué, l’abondante fontaine Hellio proche de l’Allée-Menault et de la place de l’Amuzoire, celle de Saint-Gouëno en ville, la fontaine Macault et celle de l’Abraham. Il faut y ajouter quatre puits dont le Puits au Lait – place du même nom – et celui de la rue Quinquaine.

    6L’eau coule de partout. Les eaux qui descendent des escarpements de la Costeès-Chevriers (actuelle rue de la Gare), de Saint-Pierre et de l’Abraham (actuelle rue Jean-Métairie) envahissent en contrebas les carrefours de Joualan, de la Grenouillère (actuelle rue Michelet), de Saint-Gouéno s’engouffrant enfin dans l’allée Menault (actuelle rue des Trois-Frères-Merlin) vers la place de l’Amuzoire. Soumise au même traitement, la rue des Pavés-Neufs (actuelle rue de Rohan), à 0,80 m au-dessous du niveau actuel, défend le palais épiscopal des inondations venant du Ruisseau-Josse (actuelle rue Charles-Le-Maout). Des traces évidentes de l’état marécageux du centre-ville se retrouvent un peu partout. Plusieurs édifices, à commencer par certaines parties de la cathédrale sont bâtis sur pilotis ; les personnes qui assistent à l’enterrement de monseigneur Caffarelli7, en 1815, ont le sentiment, tant le bruit est caractéristique, que son cercueil lors de la mise en terre est jeté à l’eau dans l’étang situé sous la cathédrale. La ville est de surcroît infectée dans sa partie centrale par un canal à ciel ouvert, connu sous le nom de Grand Ingoguet de Saint-Gouéno, grossi des ruisseaux et égouts des alentours courant au milieu des rues, les uns couverts, les autres béants. Centralisées place de l’Amuzoire dans un vaste entonnoir entouré d’une grille (la place était aussi appelée place de La Grille), ces eaux souillées vont enfin se perdre dans le Gouët.

    7Autre caractéristique du site, le climat de Saint-Brieuc au temps du chanoine Ruffelet nous est parfaitement connu grâce aux observations du docteur Jean-Louis Bagot. Celui-ci, né à Saint-Brieuc le 4 juin 1727, docteur en médecine de la Faculté de Reims (13 octobre 1762), maire de Saint-Brieuc (1774-1776 et 1790-1791), député à l’Assemblée Législative (1791), mort à Saint-Brieuc le 28 février 1794, nous a laissé un manuscrit d’observations médicales et météorologiques de 1772 à 1790. Il y décrit un climat doux8 autour d’une moyenne annuelle de 11,1 °C. Saint-Brieuc est en effet soumise à un climat de type océanique, caractérisé par une atténuation des températures extrêmes. Les températures minimales moyennes sont atteintes en janvier (5,0 °C) et les maximales moyennes en août (18,7 °C). L’influence maritime y affaiblit les amplitudes thermiques (voir graphiques 1 et 2)9.

    Graphique 1 – Moyennes mensuelles des températures à Saint-Brieuc (1778-1788) d’après le manuscrit du docteur Bagot

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    Graphique 2 – Évolution des températures à Saint-Brieuc (1778-1789) d’après le manuscrit du docteur Bagot

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    8Les printemps qui se succèdent sur la période 1778-1788 perdent presque deux degrés en moyenne passant de 11,5 °C en 1778-1779 à 9,7 °C en 1784-1789. Les étés sont de plus en plus frais sur la même période, passant de très chauds et secs en 1778-1779 à très frais en 1784-1789. Les automnes souvent très beaux, surtout en octobre, perdent pourtant eux aussi 3 °C pendant la décennie. Pendant ce temps, les hivers connaissent des températures moyennes légèrement en hausse jusqu’à celui de 1789 plus rude et marqué par le seul mois présentant une moyenne négative : -0,08 °C, en décembre10. Cette période est celle d’un refroidissement général. Les indications de Jean-Louis Bagot sont moins précises concernant la pluviométrie. D’ordre qualitatif, elles permettent une appréciation par rapport à l’habitude moyenne dans une région qui comme aujourd’hui pourrait être une des moins arrosée de Bretagne : deuxième partie d’automne pluvieuse en 1772, pluies pendant deux mois et demi à partir du 15 juin 1776, par exemple. L’événement tragique du 18 août 1773 est cependant très bien signalé : il s’agit de l’exceptionnel orage qui inonde et ravage Pontrieux, Châtelaudren et Saint-Brieuc, gonflant les rivières, emportant ponts et chaussées et causant plusieurs morts.

    Les routes

    9La situation particulière de Saint-Brieuc au cœur d’une baie ouverte sur la Manche et au contact d’un réseau routier la mettant en relation avec tout le nord de la Bretagne aurait dû faire de ce site un lieu de commerce important. Or malgré un intérêt tardif pour son port, Saint-Brieuc est d’abord une ville épiscopale bénéficiant accessoirement de sa position de ville étape sur le chemin de Rennes à Brest.

    10De Saint-Brieuc partent six routes11 qui relient la ville à son diocèse et au reste de la Bretagne :

    1. La première mène à Lamballe et au-delà vers Rennes. Elle débute par Cesson, Trégueux, Langueux et Yffiniac. Au départ de Saint-Brieuc, elle emprunte le pont du Gouédic reconstruit en 1732 par Pierre Vincent, qui est « un grand pont à trois arches de 36 pieds d’ouverture chacune en taille et moëllons ». Ce pont est réparé en 176512.
    2. La seconde, à l’opposé vers Brest, conduit à Châtelaudren par La Méaugon. Elle coupe le vallon de la rivière du Gouët à une lieue13 de Saint-Brieuc, au pont de Saint-Barthélemy construit lui aussi par Pierre Vincent.
    3. La route de Moncontour par Pommeret et Plédran. Elle démarre à droite juste après le pont du Gouédic.
    4. La route de Quintin depuis le centre-ville par Plédran ; elle est en bon état et entretenue régulièrement. C’est la route des toiles qui passe devant la Croix Mathias au sortir de la ville14. Cette route est aussi celle du Châtelet, la maison de campagne des évêques de Saint-Brieuc, dont la reconstruction est due à monseigneur de La Vieuville (1721-1727)15.
    5. La route de Lanvollon par Plérin et Pordic. Il s’agit d’une route difficile et montueuse, surtout aux abords de la rivière du Gouët, qu’elle traverse à une lieue de Saint-Brieuc, où la montagne des Bouessières du côté de cette ville est extrêmement raide. Ce passage n’est guère praticable d’autant que le pont des Bouessières, emporté en 1773, n’a pas été reconstruit.
    6. Enfin, la route du Légué menant au port au sortir de la vieille rue du Gouët. Cette route a longtemps été le seul débouché carrossable pour descendre à la rivière et mettre la ville en communication avec les paroisses du Goëlo par le pont sur le Gouët construit en pierres en 1756. Cette route est petite ; en raison de la pente, elle est extrêmement rapide et difficile. Après la chute du pont en 1773, elle reste peu fréquentée malgré une communication « depuis le pont du village au fauxbourg du Gouët, jusqu’au port du Légué au pied des côteaux ». Au temps de Ruffelet, elle est dans le plus mauvais état et mériterait d’être réparée incessamment.

    11Depuis 1617, Saint-Brieuc dispose d’un octroi16. Six barrières contrôlent les entrées de la ville et, en 1743, des bornes sont plantées à un quart de lieue sur les routes de Rennes, Brest, Moncontour, Quintin, Lanvollon ainsi qu’au Port Favigo. Ces barrières participent aussi à la défense de la ville et complètent les entrées principales défendues par quatre portes que l’on ferme chaque soir : la porte Morlaise, la porte Rennaise, la porte Saint-Père et la Porte du Gouët.

    Le port du Légué17

    12À son arrivée vers la Manche, le Gouët s’enfonce sous Saint-Brieuc et débouche sous la tour de Cesson. La ria est remontée par la mer jusqu’à trois kilomètres à l’intérieur. Là s’est installé le port de Saint-Brieuc que l’on nomme le Légué : l’estuaire du Gouët présente une profondeur médiocre ; un chenal sinueux de 1 500 m de long sur 25 de large relie le port à la baie.

    13Le peu d’intérêt des Briochins pour ce port se mesure à la traditionnelle faiblesse de l’armement local. En 1664, deux barques de pêche sont signalées au Légué, contre six à Paimpol, six à Saint-Quay et quinze à Binic. À la même date, pour la pêche à la morue, il existe seulement deux bateaux de 60 tonneaux au Légué contre huit de 90 tonneaux à Binic ; ils sont trois en 1667 : le Saint-François, le Saint-Jacques et le Jacques nu-Tête. Le point le plus bas est sans doute atteint vers 1726 lorsqu’une enquête constate : « il ne reste pas deux bâtiments terre-neuviers dans tous les ports de l’amirauté de Saint-Brieuc ». Ogée note toutefois une reprise au XVIIIe siècle tout en préconisant des aménagements salutaires pour le port du Légué. En 1757, le commerce des toiles, des fils, des cuirs, celui des céréales, de la cire, du miel et du beurre comme celui du fer des forges du Vaublanc passent par le Légué, mais c’est un commerce qui reste peu dynamique. Vers 1760, les Briochins souhaiteraient exporter les toiles dites « Bretagnes » vers Cadix et concurrencer ainsi Saint-Malo. La communauté de ville demande pour Saint-Brieuc, en 1767, les mêmes privilèges que pour les autres ports de la province. Un bureau de marque des toiles est alors établi au Légué pendant le règne de Louis XVI pour Quintin, Uzel et Moncontour. Mais Quintin, ville la plus concernée par le Légué, continue à exporter ses toiles par Saint-Malo, malgré une route peu sûre18.

    14Le pont en charpente qui a été construit au-dessus du Gouët en 1731-1732 un peu au-dessous de Port Favigo reste difficilement accessible en raison du chemin pentu qui le dessert depuis la ville ou depuis Plérin. Le port est mal entretenu, le lest est jeté n’importe où. Une plainte de 1739 signale que « les lavandières pour blanchir du linge et des toiles portent et font porter jusque dans le milieu de la rivière des pierres en si grande quantité qu’elles en interrompent le cours par des amas de cailloux qui bouchent l’entrée du port ». De plus, ceux qui ont des déchets ou qui font bâtir y jettent les décombres « au-dessus du plain ordinaire ».

    15Côté Saint-Brieuc, en 1752, la réalisation d’un chemin neuf plus praticable permet de réduire le trajet de 900 à 300 toises19 et évite de franchir le gué. À cette date, le Légué ne compte que quelques magasins et un petit nombre de maisons. Les bateaux ne disposent pas de cales et s’échouent dans des formes découpées dans les vasières en s’arrimant aux organeaux fichés dans les murs des maisons. Cette même année, les États de Bretagne accordent 25 000 livres pour « le nettoiement et rétablissement du port de Saint-Brieuc » et en 1754, ajoutent 10 000 livres pour faire construire un quai ; lors des États de Bretagne tenus à Saint-Brieuc en 1758, l’évêque Thépault du Breignou20 et le duc d’Aiguillon, gouverneur de la province, posent la première pierre du quai sur la rive gauche du Gouët21. Des travaux complémentaires, en 1762, permettent une première expansion. En 1771, des bateaux de 100 à 300 tonneaux partent pour Terre-Neuve. Les Briochins vendent leurs morues en Italie, à Marseille, à Nantes et au Havre ; ils rentrent de l’huile, du savon, des fruits secs et des vins du Midi.

    16L’inondation de 1773 porte un coup terrible à ce début d’essor, malgré les 14 000 livres dépensées par la municipalité, malgré la réparation du mur du quai d’Aiguillon, en 1777, puis la pose de la première pierre de la nouvelle cale et, en 1783, la suppression des sinuosités entre Port Favigo et les chantiers de Rohannec’h avec intention de construire un canal, suivant les plans de l’ingénieur Perrond, pour joindre l’existant et gagner sur le marais vers la mer. Mais les ponts de Saint-Barthélemy, du Gouët et du Légué ont été emportés. Celui du Légué n’est pas réparé et pendant 46 ans on traversera la rivière à gué ou sur une passerelle. Dernier effort, en 1788, l’érection du Quai Lambert sur la rive droite (il porte le nom du contrôleur général des finances22) vient bien tard. La Révolution puis la guerre contre l’Angleterre amènent la raréfaction du commerce et gèlent tout progrès jusqu’en 1815.

    La voierie

    17Au temps de Ruffelet, Saint-Brieuc offre une traversée difficile contrastant avec la qualité nouvelle du chemin de Rennes à Brest. À l’intérieur de la ville et singulièrement dans le centre, les rues sont sinueuses, étroites, plus ou moins larges sur leur longueur. Les places présentent des dessins irréguliers et sont comme autour de la cathédrale encombrées d’obstacles divers : croix, puits, fontaines, abreuvoirs, saillies de maisons, porches. Les déplacements ne peuvent s’effectuer qu’à pied dans certaines rues comme la rue au Beurre ou la rue de Pondichéry, passage étroit donnant sur le Martray. Au mieux peut-on y user de la chaise à porteur ou y faire entrer des animaux de bats et de petites charrettes. De plus, Saint-Brieuc n’est pas éclairée. Si à la fin du XVIIIe siècle quelques quinquets fumeux sont apposés aux endroits les plus fréquentés, ailleurs les règlements de police sont bien utiles qui demandent aux particuliers, l’hiver venu, de se munir de falots et de lanternes à partir de sept heures du soir.

    18Or il est devenu nécessaire de faciliter le passage des troupes entre la porte Rennaise et la porte Morlaise. Le percement du nouveau chemin de Brest, en 1759, après la porte de Rennes en passant entre l’enclos des Cordeliers et celui des Ursulines permet de joindre le quartier Saint-Pierre. Dès cette date, la ville est en continuel chantier : 3 620 toises de pavés sont posées au centre-ville en 1760. D’autres travaux ont lieu en 1761 ; il est même question de réaliser un aqueduc sous la rue Saint-Gouéno en 1762. L’organisation de traverses plus rectilignes et plus larges par le centre, nécessite par contre des travaux plus complexes. Le percement de la rue neuve du Gouët parallèle à l’ancienne pour faciliter l’accès au quai commence en 1766 ; les travaux sont interrompus en 1780. Un projet qui passe par le quartier Fardel est exécuté en 1767, mais de manière sans doute vicieuse car la communauté de ville en conteste la bonne réalisation à son adjudicataire François Fortin puis à ses héritiers ; à cette occasion, l’Intendance remet même en cause la qualité des moellons. Un nouveau projet de réfaction en 1784 donne lieu à travaux l’année suivante. Seuls les quartiers du centre échappent alors à un alignement devenu la règle. Nous sommes en 1785, les rues sont pavées et désormais bombées ; les ingoguets23 ont fait place à des écoulements latéraux.

    19L’assainissement est encore renforcé par des mesures de police et des équipements nouveaux. Tout n’est pas encore parfait. Mais depuis 1779, le rejet au fumier du sang des bêtes et les exhalaisons putrides sont interdits, de même que les tueries d’animaux à domicile ; les bouchers doivent se rendre en périphérie de la ville pour exercer. Depuis 1779 aussi, Saint-Brieuc est dotée de latrines publiques. Et un tombereau ramasseur d’ordures passe chaque mercredi et samedi.

    Les maisons

    20Saint-Brieuc au milieu du XVIIIe siècle compte environ un millier de maisons. La plupart sont en bois, certaines anciennes, possédant parfois des murs à feu mitoyens censés les isoler réciproquement. Dans certains quartiers telle la rue au Beurre (actuelle rue Saint-Jacques), les étages les plus élevés se touchent presque. Les risques d’incendie sont grands et davantage encore dans les faubourgs où les toitures sont presque toutes couvertes de chaume. Deux « pompes à feu » et 200 seaux de cuir sont achetés à la fin du siècle, après l’incendie du four du chapitre ; la troupe des pompiers briochins, à partir de 1776, compte six hommes.

    21Il reste aujourd’hui dans le centre-ville quarante-cinq maisons à colombage, qui peuvent être datées du XVe au XVIIe siècle. Parmi celles-ci, classées monuments historiques on peut noter entre autres :

    • La maison Le Ribeault, datant du XVe siècle, qui offre sur la rue un pignon aux colombages décoratifs posés sur frises sculptées. De grandes fenêtres à meneaux – une par étage – signalent des pièces uniques. Les poteaux sont ornés de faux-chapiteaux ; ceux qui encadrent la fenêtre du second étage portent deux sculptures de pèlerins.
    • L’Hôtel du Chapeau Rouge souvent présenté comme l’Hôtel des ducs de Bretagne malgré la date de sa construction : « Ce present bastiment fut commencé par Yvon Coulon le 7 mai 1572 ». Au XVIIe siècle, il prend le nom de « Maison royale » avant de devenir, au XVIIIe siècle, une taverne appelée « Le Chapeau Rouge ». La décoration extérieure est entièrement Renaissance faite de reîtres casqués, de têtes de lion, de pilastres à acanthes sculptés dans le bois.
    • La maison de la Barrière, de la fin du XVIe siècle, est faite de bois, de brique et de torchis avec son pignon en façade, sa longère et ses murs à feu contenant les cheminées. Les poutres, solives, sablières et meneaux sont assemblés par queues d’aronde, tenons et mortaises et sont chevillés. La maison tire son nom de son emplacement proche de la barrière d’octroi.

    22Ces maisons coexistent avec des bâtiments du plus bel appareil dans lesquels le granit gris des carrières de Gouédic ouvertes pendant l’épiscopat de Mgr de Bellescize le dispute tardivement au granit beige de Trémuson. Parmi ceux-ci :

    • Le manoir du Saint-Esprit datant du XVe siècle. Ancienne propriété de l’évêché, habitée par les chanoines, cette maison présente un corps de bâtiment régulier muni d’une tour à poivrière, elle-même flanquée d’une tour secondaire. Elle doit son nom à Louis du Boderu, chevalier de l’ordre du Saint-Esprit de Montpellier à la commanderie d’Auray, qui l’occupa au XVIe siècle.
    • L’Hôtel Le Mintier, construit entre les XVIe et XVIIe siècle. Appelé à tort Hôtel de Rohan, celui-ci voisin ayant été abattu en 1900, l’Hôtel Le Mintier a conservé sa façade d’influence Renaissance : pilastres, linteaux, appuis et corbelets.
    • L’Hôtel de Bellescize qui porte le nom du dernier évêque de Saint-Brieuc avant la Révolution Hugues-François Regnault de Bellescize (1778-1790). À l’arrière de la cathédrale, sur l’emplacement qui comporte déjà « palais épiscopal, écuries, cours jardins dont le petit jardin de la pompe avec la fontaine et tous logements et jardins dudit palais épiscopal », celui-ci projette, dès 1780, de faire construire une nouvelle demeure. Il en fait réaliser les plans, mais seul le pavillon actuel, de style baroque, qui représente environ 20 % de l’ensemble est mené à son terme. Le projet initial s’étendait en retrait dans un bâtiment quatre fois plus long avec salle à manger, salle de conférence, deux escaliers de service, chambre et salon pour les évêques en visite. La bibliothèque et le cabinet de travail, attenant à la chambre de l’évêque, servaient de vestibule à la chapelle privée. L’ensemble devait se compléter d’un étage aussi important pour les vicaires généraux.

    23Pendant ce temps, certains bâtiments et non des moindres sont en mauvais état. Le délabrement de l’auditoire de la juridiction et hôtel de ville24 situé dans l’Hôtel de La Grange depuis les années 1620 est dénoncé, en 1762, ainsi que le mauvais état des prisons. Dix années plus tard, une partie s’effondre. Ils sont rebâtis en 1784.

    Les bâtiments religieux

    24Le nombre des édifices religieux à Saint-Brieuc à la fin du XVIIIe siècle est comparable à celui des autres petites villes épiscopales bretonnes : Saint-Pol, Tréguier, Vannes… En premier lieu, la cathédrale Saint-Étienne, bâtiment ancien, massif, de la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle, endommagée, en 1394, par Ollivier de Clisson dans sa lutte contre le duc Jean IV puis reconstruite pendant tout le XVe siècle25. À l’époque de Ruffelet, la nef vient d’être refaite sous l’épiscopat de Louis Frétat de Boissieux, en 171526. L’église Notre-Dame-de-la-Porte, datant du Xe siècle, est quant à elle érigée en collégiale Saint-Guillaume au XIIIe siècle27. Après être entrés dans la ville de Saint-Brieuc par la porte Rennaise, les nouveaux évêques venaient s’y agenouiller et y revêtir les habits pontificaux. Les bâtiments qu’a connus le chanoine Ruffelet sont ceux reconstruits au XVe siècle. Ils sont détruits en 1795. L’église Saint-Michel28 reconstruite, en 1470, sur l’emplacement d’une chapelle plus ancienne est l’église paroissiale de Saint-Brieuc, entourée du cimetière. Au XVIIIe siècle, elle est en mauvais état29 : la voûte a été réparée en 1671, sa flèche a été abattue en 1709, le reste du bâtiment menace ruine. Elle reste pourtant utilisée jusqu’en 1835 puis est détruite en 1839. De son côté, l’église Notre-Dame-de-la-Fontaine édifiée, en 1407, par Margueritte de Clisson, comtesse de Penthièvre, sera détruite en 1791.

    25Vient ensuite un certain nombre de bâtiments de moindre importance :

    • La chapelle Notre-Dame de l’Espérance rebâtie au XVIIIe siècle sur l’emplacement d’un oratoire connu sous le nom d’église Saint-Père en 1354. La première pierre est posée le 9 août 1717. Elle est bénie le 2 février 1719.
    • La chapelle Saint-Pierre fondée au début du XVIe siècle par un seigneur de la Coste en Plaintel ; elle est bénie le 2 février 1709, et à partir de 1716, abrite la confrérie de l’Immaculée Conception de Notre-Dame.
    • La chapelle Saint-Gilles reconstruite au début du XVIe siècle suite à une fondation de l’évêque Christophe de Penmarc’h30 de décembre 1505.
    • La chapelle Saint-Gouéno, autre chapelle urbaine.
    • La chapelle Saint-Jouan fondée au XVIe siècle, qui sera détruite au XIXe siècle.
    • La chapelle Notre-Dame de Beaulieu près du Bocage, sur la route de Brest. Vendue comme bien national pendant la Révolution, elle est alors détruite.
    • La chapelle Saint-Quay détruite en 1742.
    • Une chapelle Saint-Armel ou Saint-Ermel dont il est question dans un rapport de prisage de 1574. Située sur la route de Brest dans le quartier de la Caquinerie, elle était en ruine avant la Révolution.
    • Enfin, hors la ville, en venant de Lamballe, la chapelle Notre-Dame fondée vers la fin du XIIIe siècle avant le pont de Gouédic et la montée vers Saint-Brieuc. Elle existe toujours en 1793.

    26À ces bâtiments publics il faut ajouter les églises et chapelles des congrégations religieuses31 ainsi que les nombreuses chapelles privées et celle de l’hôpital. Saint-Brieuc est en effet dotée d’un hôpital général pour l’enfermement des pauvres. Il s’agit de l’hôpital de la Madeleine remontant peut-être au XVe siècle, qui a été confié, en 1666, aux sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve. En 1750, il prend le titre d’Hôtel-Dieu royal, à condition de recevoir les militaires32.

    27Pendant tout l’Ancien Régime, Saint-Brieuc ne compte qu’une seule paroisse, celle de Saint-Michel. Celle-ci est divisée en quartiers dont le nombre a semblet-il décru entre les XVIe et XVIIIe siècles, passant de onze à sept en 1714 : Fardel, La Grand-Rue, Le Martray, la rue du Gouët, Saint-Gouéno, Saint-Guillaume auxquels il faut ajouter le quartier rural des Villages. Il s’agit en fait dans cette énumération des quartiers correspondant aux sept compagnies de la milice bourgeoise33 auxquels il faut rajouter les quartiers de la rue Quinquaine, de la rue Joualan, de Saint-Michel et de Saint-Pierre pour retrouver la matrice fiscale initiale. Cette lecture se complique si l’on s’appuie sur la géographie qui distingue trois ensembles bien marqués : la vieille cité dans la cuvette centrale, les faubourgs dont les Villages en périphérie et le port du Légué à l’écart. Il faut encore y superposer trois ensembles fonctionnels : le quartier central siège de la vie administrative et religieuse, le quartier du commerce qui se développe au cours du XVIIIe et le quartier de résidence où logent les nobles et les ecclésiastiques. Tout cela rassemble une population disparate où se mêlent les métiers les plus divers sans pour autant que la campagne soit bien loin. Dans Saint-Brieuc même, le plateau des Forges vers Saint-Michel est tout entier livré à la culture maraîchère et héberge des laboureurs. Derrière les maisons de la ruelle de Pondichéry, une foule de jardinets dessine avec le Parc Quicangrogne appartenant à la famille de Maillé, un quartier presque champêtre quoique très voisin de la place centrale du Martray. Le plan de l’an X déjà cité montre sous forme stylisée des parcelles hachurées figurant des terres labourées et des arbres plus ou moins alignés. On y remarque ce beau parc de Quicangrogne, d’une étendue de plusieurs hectares qui, avant la Révolution, offre une belle promenade aux Briochins, au centre de la ville. Même s’il est sans doute davantage question de jardins que de champs, la campagne n’est pas sortie de la ville. Cette situation est semblable à celle de nombreuses autres villes du XVIIIe siècle ; elle est encore renforcée par l’existence du quartier rural des Villages34.

    28La ville de Saint-Brieuc du temps de Ruffelet n’est donc pas la belle endormie, vivant de son passé que la lecture des Annales incite à reconnaître. Même si le mouvement est tardif, même si les avatars de sa population ont freiné celui-ci, il n’en est pas moins réel. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Saint-Brieuc change notablement. Les modifications de son tracé, les aménagements apportés à la vieille ville, la mise en œuvre du Légué témoignent de cette évolution.

    Notes de bas de page

    1 Voir la proposition infra, annexe 10 Plan de Saint-Brieuc.

    2 Croix A. (coord.), La Bretagne d’après l’Itinéraire de monsieur Dubuisson-Aubenay, Rennes, PUR/SHAB, 2006, p. 237-262.

    3 Voir infra, Annales Description générale du diocèse et Note III.

    4 Voir infra, Annales IVe et Ve siècles depuis Jésus-Christ.

    5 Le mot Gouët est la forme ancienne du breton Goeth, qui signifie rivière. Le Gouédic est un petit Gouët donc une petite rivière.

    6 Voir supra, chapitre 7 et infra, Annales 1628.

    7 Évêque de Saint-Brieuc de 1802 à 1815.

    8 Caractéristique rappelée par Ruffelet qui parle de l’air « assez doux et tempéré, quoiqu’un peu humide à cause du voisinage de la mer » du diocèse (certainement de sa partie littorale, d’ailleurs). Voir infra, Annales Description générale du diocèse.

    9 Voir Meyer J., La noblesse bretonne au XVIIIe siècle, Paris, éd. de l’EHESS, réédition, 1985 (1re édition 1966), t. I, p. 516.

    10 Rien à voir avec « le grand hiver » de 1709 rappelé par Ruffelet (voir infra, Annales 1709).

    11 Sur l’ancienneté de certains de ces tracés, voir infra, Note III.

    12 Sur ce pont et quelques-autres, voir infra, Annales 1730.

    13 À peu près 4 km.

    14 À l’époque cette croix est appelée Croix Sansonnet et se situe dans le hameau du Pré-Tizon, sur l’ancienne route de Quintin depuis transformée en impasse lors de l’installation du chemin de fer. La croix restaurée par l’évêque Mathias de la Romagère (1817-1841) au XIXe siècle, d’où son nom, est alors déplacée en son emplacement actuel.

    15 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 57.

    16 Voir infra, Annales 1539, 1748, 1750, 1767.

    17 Voir supra, chapitre 6 ainsi que infra, Annales Description générale du diocèse, IVe et Ve siècles depuis Jésus-Christ et 1758.

    18 Voir supra, chapitre 6.

    19 Une toise mesure un peu moins de 2 m.

    20 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 59.

    21 Voir infra, Annales 1758.

    22 Claude-Guillaume Lambert occupe cette charge en 1788-1789 (Antoine M., Le cœur de l’État. Surintendance, contrôle général et intendances des finances [1552-1791], Paris, Fayard, p. 546 et 548-550).

    23 Ou égouts à l’air libre.

    24 À ce sujet, Ruffelet évoque brièvement les travaux subis par l’hôtel de ville au milieu du XVIIIe siècle (voir infra, Annales 1751).

    25 Voir infra, Annales 1220, 1394.

    26 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 56.

    27 Voir infra, Annales 1525.

    28 Voir infra, Annales 1700.

    29 Voir sur cette question Rauber J., « Une église à l’abandon ? Saint-Michel de Saint-Brieuc aux XVIIIe et début du XIXe siècles (1711-1837) », MSECDA, t. CXXXV, 2007, p. 87-116.

    30 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 44.

    31 Voir par ailleurs supra, chapitre 4.

    32 Voir infra, Annales 1750.

    33 Voir supra, chapitre 7.

    34 Voir la proposition de plan, infra, annexe 10 Plan de Saint-Brieuc.

    Auteur

    Christian Kermoal

    Docteur en histoire moderne, chercheur associé au Cerhio, UMR 6258, université Rennes 2 – Haute-Bretagne

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    1 Voir la proposition infra, annexe 10 Plan de Saint-Brieuc.

    2 Croix A. (coord.), La Bretagne d’après l’Itinéraire de monsieur Dubuisson-Aubenay, Rennes, PUR/SHAB, 2006, p. 237-262.

    3 Voir infra, Annales Description générale du diocèse et Note III.

    4 Voir infra, Annales IVe et Ve siècles depuis Jésus-Christ.

    5 Le mot Gouët est la forme ancienne du breton Goeth, qui signifie rivière. Le Gouédic est un petit Gouët donc une petite rivière.

    6 Voir supra, chapitre 7 et infra, Annales 1628.

    7 Évêque de Saint-Brieuc de 1802 à 1815.

    8 Caractéristique rappelée par Ruffelet qui parle de l’air « assez doux et tempéré, quoiqu’un peu humide à cause du voisinage de la mer » du diocèse (certainement de sa partie littorale, d’ailleurs). Voir infra, Annales Description générale du diocèse.

    9 Voir Meyer J., La noblesse bretonne au XVIIIe siècle, Paris, éd. de l’EHESS, réédition, 1985 (1re édition 1966), t. I, p. 516.

    10 Rien à voir avec « le grand hiver » de 1709 rappelé par Ruffelet (voir infra, Annales 1709).

    11 Sur l’ancienneté de certains de ces tracés, voir infra, Note III.

    12 Sur ce pont et quelques-autres, voir infra, Annales 1730.

    13 À peu près 4 km.

    14 À l’époque cette croix est appelée Croix Sansonnet et se situe dans le hameau du Pré-Tizon, sur l’ancienne route de Quintin depuis transformée en impasse lors de l’installation du chemin de fer. La croix restaurée par l’évêque Mathias de la Romagère (1817-1841) au XIXe siècle, d’où son nom, est alors déplacée en son emplacement actuel.

    15 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 57.

    16 Voir infra, Annales 1539, 1748, 1750, 1767.

    17 Voir supra, chapitre 6 ainsi que infra, Annales Description générale du diocèse, IVe et Ve siècles depuis Jésus-Christ et 1758.

    18 Voir supra, chapitre 6.

    19 Une toise mesure un peu moins de 2 m.

    20 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 59.

    21 Voir infra, Annales 1758.

    22 Claude-Guillaume Lambert occupe cette charge en 1788-1789 (Antoine M., Le cœur de l’État. Surintendance, contrôle général et intendances des finances [1552-1791], Paris, Fayard, p. 546 et 548-550).

    23 Ou égouts à l’air libre.

    24 À ce sujet, Ruffelet évoque brièvement les travaux subis par l’hôtel de ville au milieu du XVIIIe siècle (voir infra, Annales 1751).

    25 Voir infra, Annales 1220, 1394.

    26 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 56.

    27 Voir infra, Annales 1525.

    28 Voir infra, Annales 1700.

    29 Voir sur cette question Rauber J., « Une église à l’abandon ? Saint-Michel de Saint-Brieuc aux XVIIIe et début du XIXe siècles (1711-1837) », MSECDA, t. CXXXV, 2007, p. 87-116.

    30 Voir infra, Catalogue des évêques, notice 44.

    31 Voir par ailleurs supra, chapitre 4.

    32 Voir infra, Annales 1750.

    33 Voir supra, chapitre 7.

    34 Voir la proposition de plan, infra, annexe 10 Plan de Saint-Brieuc.

    Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771

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    Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771

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    Kermoal, C. (2014). Chapitre 8. Le Saint-Brieuc de Ruffelet. In O. Charles (éd.), Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771 (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.43648
    Kermoal, Christian. « Chapitre 8. Le Saint-Brieuc de Ruffelet ». In Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771, édité par Olivier Charles. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2014. https://doi.org/10.4000/books.pur.43648.
    Kermoal, Christian. « Chapitre 8. Le Saint-Brieuc de Ruffelet ». Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771, édité par Olivier Charles, Presses universitaires de Rennes, 2014, https://doi.org/10.4000/books.pur.43648.

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    Charles, O. (éd.). (2014). Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771 (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.43627
    Charles, Olivier, éd. Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2014. https://doi.org/10.4000/books.pur.43627.
    Charles, Olivier, éditeur. Christophe-Michel Ruffelet. Les Annales briochines, 1771. Presses universitaires de Rennes, 2014, https://doi.org/10.4000/books.pur.43627.
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