1 J.-L. de Pablo Gafas, Justicia, gobierno y policía en la Corte de Madrid : la Sala de Alcaldes de Casa y Corte (1583-1834), Thèse de doctorat, Universidad Autónoma de Madrid, Departamento de historia moderna, 1999, p. 145.

2 La plus récente étude sur cette révolte : J. M. López García, El motín contra Esquilache, Madrid, Alianza Editorial, 2006.

3 Novísima Recopilación de las Leyes de España dividida en XII Libros. En que se reforma la Recopilación publicada por el Señor Don Felipe II en el año de 1567, reimpresa últimamente en el de 1775. Y se incorporan las pragmáticas, cédulas, decretos, órdenes y resoluciones Reales, y otras providencias no recopiladas, y expedidas hasta el de 1804, Madrid, 1805-1807 ; rep. facsim., Madrid, Boletín oficial de Estado, 1992 (dorénavant Nov. Recop.), Lib. III, tít. XXI, ley IX. Pour l’analyse du texte de cette loi, voir Martínez Ruiz, E., La seguridad pública en el Madrid de la Ilustración, Madrid, ministerio del Interior, Secretaría general técnica, 1988, p. 67-72.

4 L’étude la mieux documentée est l’article de P. Cuesta Pasqual « Los Alcaldes de Barrio en el Madrid de Carlos III y Carlos IV », Anales del Instituto de estudios madrileños, XIX, 1982, p. 363-390, tiré d’une « Memoria de Licenciatura » inédite (1981) de l’Universidad Complutense de Madrid.

5 Cédule du 13 août 1769 (Nov. Recop. Lib. V, tít. XIII, ley 1). En Espagne, les villes concernées étaient les suivantes : Valladolid, Grenade, Saragosse, Valence, Palma, Barcelone, La Corogne, Oviedo et Séville. Pour la mise en place des alcaldes de barrio à Oviedo, par exemple, où furent créés deux cuarteles et quatre barrios, voir F. Tuero Bertrand, « Alcaldes de cuartel, alcaldes de barrio y autos del buen gobierno en el Oviedo del siglo xviii », Boletín del Instituto de Estudios Asturianos, 80, XXVII, sept.-déc. 1973, p. 737-760. Plus généralement, voir J. Guillamón Álvarez, Las reformas de la administración local durante el reinado de Carlos III. Un estudio sobre dos reformas administrativas de Carlos III, Madrid, Instituto de Estudios de administración local, 1980. Le « modèle » madrilène fut aussi transféré dans les villes les plus importantes de l’Amérique espagnole, mais l’introduction des réformes de police dans ces espaces au xviii^e siècle n’a guère retenu l’attention des historiens. Voir par exemple E. Báez Macías, « Ordenanzas para el establecimiento de alcaldes de barrio en la Nueva España : ciudades de México y San Luis Potosí », Boletín del Archivo general de la Nación (México), 1969, p. 51-125, et H. De Gortari Rabiela, « La Ciudad de México de finales del siglo xviii : un diagnostico desde la « Ciencia de la Policía » », Historia contemporánea, 24, 2002, p. 115-136.

6 Cf. par exemple, F. Silva y Jiménez, Manual del Alcalde de barrio en Madrid, Madrid, J. Espinosa y A. Lamas, 1907. Dans certaines villes espagnoles, l’appellation alcalde de barrio désigne encore aujourd’hui des représentants du maire, souvent élus par les habitants dans les circonscriptions municipales ; on les appelle aussi parfois pour cette raison « delegados vecinales ».

7 Par rapport au découpage de 1768, le nombre de cuarteles passa de huit à dix en 1802, mais la division en barrios resta la même, avec « leurs alcaldes comme premiers instruments de contrôle de la ville ». Cf. J. L. de Pablo Gafas, « Las circunscripciones civiles en la Edad moderna, siglos xvi-xix », V. Pinto Crespo, S. Madrazo Madrazo (dir.), Madrid. Atlas histórico de la Ciudad. Siglos ix-xix, Fundación Caja de Madrid y Lunwerg Editores, Madrid, Barcelone, 1995, p. 126-131, en particulier p. 131.

8 En 1839, on comptait 57 barrios, dont 7 extra-muros. Cf. F. Caballero, Noticias topográfico-estadísticas sobre la administración de Madrid, escritas en obsequio de las autoridades, del vecindario y de los forasteros, Madrid, Imprenta de Yenes, 1840. Au début du xx^e siècle, selon l’Enciclopedia universal ilustrada europeo-americana (Barcelone, Hijos de J. Espasa editores, t. I V, 1909), les alcaldes de barrio apparaissaient toujours comme les « continuateurs de ceux créés par Charles III en 1768 ». La notice que cette encyclopédie leur consacre précise en outre qu’ils « forment partie de la police judiciaire » en vertu de la loi du 14 septembre 1882. Ils sont placés à la tête des barrios qui divisent le district municipal, et ne peuvent s’en absenter plus de 24 heures sans autorisation de leurs supérieurs.

9 Issu d’une grande famille aragonaise, Pedro Pablo Abarca de Bolea, comte d’Aranda (1719-1798) fut, après une brillante carrière militaire et une ambassade en Pologne en 1760, nommé président du Conseil de Castille en 1766, le motín ayant entraîné la chute du ministre Esquilache. Par la suite, il fut ambassadeur à Paris (1773-1787), puis brièvement Premier ministre de Charles IV, en 1792, avant d’être évincé par Godoy.

10 « No sería menos interesante que en cada Quartel se estableciesen quatro, seis, o mas cabos de Barrio, según la extensión, y población de él, que como Alcaldes Pedáneos Subalternos del Alcalde del Quartel, cuidarán de celar, contener, y remediar los desórdenes habituales […] », Archivo Histórico Nacional (désormais AHN), Consejos, leg. 504, exp. 6, fol. 3.

11 Ibid., fol. 50v.

12 Des auxiliaires de justice, portant ce nom, existaient déjà, semble-t-il, dans d’autres villes d’Espagne (Pampelune, Cadix) ou de Nouvelle Espagne comme à Quito. À Guatemala, des alcaldes de barrio furent créés sur proposition des gouverneurs des Indes au début des années 1760 (cf. la communication présentée par J. Dym, « Policing Nueva Guatemala : the Alcaldes de Barrio Controversy, 1761-1821 », à la Huitième Conférence Internationale d’Histoire Urbaine (Stockholm 30 août – 2 septembre 2006), et on rencontre cette dénomination au Pérou à partir de 1767. Un supplément d’enquête serait nécessaire pour éclaircir ce point et voir en quoi ces nouvelles charges ont pu servir de référence pour la réforme de la police de Madrid.

13 Pedro Rodríguez de Campomanes (1723-1802) entra dans l’administration publique en 1755. Il fut nommé Fiscal du Conseil de Castille en 1762. Sur ce personnage politique et sur ses idées sociales et économiques, voir C. De Castro, Campomanes. Estado y reformismo ilustrado, Madrid, Alianza Universidad, 1996.

14 Le Sindico était le porte-parole des intérêts populaires au sein du conseil municipal. Les Diputados avaient diverses attributions (cf. Instrucción du 26 juin 1766) qui regardaient en particulier les approvisionnements, la règlementation et la surveillance des marchés et des greniers publics (positos). Madrid en compta d’abord quatre, puis huit à partir de 1780 qui siégeaient au conseil avec les regidores. Ils furent élus annuellement dans un premier temps, puis pour deux ans à partir de 1769, et pour quatre après 1780. Cf. J. Guillamón Álvarez, op. cit.

15 Nov. Recop., Lib. III, tít. XXI, ley X.

16 AHN, Estado, leg. 3 011-1. Sur cet alcalde de barrio et son activité, cf. E. Martínez Ruiz, op. cit., chapitre IV « El alcalde de barrio y la vida cotidiana en la gran ciudad. »

17 J. Soubeyroux, Paupérisme et rapports sociaux à Madrid au xviii^e siècle, Paris, Honoré Champion, 1978.

18 Indiscipline, absentéisme, difficulté à distinguer les véritables propriétaires de l’office et ceux qui n’en avaient que l’usufruit étaient régulièrement dénoncés au cours du xvii^e siècle. La mise en place, en 1726, d’un salaire pour ces auxiliaires de justice ne suffit pas à mettre fin aux désordres ni aux abus.

19 Voir la carte des soixante-quatre barrios dressée, d’après J. F González, Madrid dividido en ocho quarteles, con otros tantos barrios cada uno, Madrid, Miguel Escribano, 1770, sur un plan réalisé à partir du Plano topográfico de la Villa y Corte de Madrid d’Antonio Espinosa de los Montoros y Abadía (1769).

20 P. Cuesta Pascual, op. cit., p. 368.

21 La Sala fit ce constat à plusieurs reprises, notamment en 1781 et 1782. Voir AHN, Consejos, SACC, Libro de gobierno 1371, fol. 147v.

22 M. Hernandez, « La democracia ilustrada del rey-alcalde : diputados y personero en el Madrid de Carlos III », Carlos III. Alcalde de Madrid 1788-1988, Madrid, Ayuntamiento de Madrid, 1988, p. 219-234.

23 AHN, Consejos, SACC, Libro de gobierno 1362, fol. 839r-861v.

24 « El practico conocimiento que han adquirido en el tiempo que exercen sus Empleos », Ibid. fol. 841r.

25 Ibid., fol. 852v.

26 AHN, Consejos, SACC, Libro de gobierno 1371, fol. 147v-148r.

27 AHN, Consejos, SACC, Libro de gobierno 1377, fol. 1 349.

28 AHN, Consejos, SACC, Libro de gobierno 1380, fol. 1450r.

29 AHN, Consejos, SA CC, Libro de gobierno 1382, fol. 1489r : « […] se hacen aquellas por lo común en personas o míseras, o ocupadas y no pocas veces a solicitud de los mismos elegidos ».

30 La loi prévoyait que les personnes élues puissent refuser d’exercer la charge d’alcalde de barrio, pour des raisons professionnelles ou pour des raisons de santé. Ces refus occasionnaient des retards dans la prise de fonction, ce qui était un autre inconvénient du système.

31 AHN, Consejos, SA CC, Libro de gobierno 1375, fol. 861-880 ; « […] terminando muchos negocios en paz con sola interposición con asensio de las partes » (attestation de l’alcalde du quartier en date du 9 juillet 1786).

32 AHN, Consejos, SACC, Libro de gobierno 1377, fol. 1341-1342.