Journal de la guerre de 1914

1 Le p. Anizan fait ici allusion aux évènements qui se sont enchainés en Europe à partir du 28 juin 1914. La déclaration de guerre est un engrenage de décisions résultant de l’assassinat, le 28 juin 1914 à Sarajevo, de l’héritier de l’Empire d’Autriche, l’archiduc François-Ferdinand et de son épouse, dans un contexte de montée des tensions internationales. Le 30 juillet, la Russie ordonne la mobilisation générale, une décision analogue étant prise le 1^er août par la France et l’Allemagne. Le même jour, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie et le 3 août, à la France. Sur l’histoire générale de la Grande Guerre, voir Pierre Miquel, La Grande Guerre, Paris, Fayard, 1983, 667 p. Jean-Baptiste Duroselle, La grande Guerre des Français, Paris, Éditions Perrin, 1994, 515 p.

2 Au début du mois d’août 1914, le p. Anizan appartient toujours à la congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul. Le supérieur général de cet institut nommé par Pie X le 14 janvier 1914 est alors le p. Fernand Desrousseaux (1875-1952) qui exercera cette fonction jusqu’en 1946.

3 Le 1^er assistant ecclésiastique nommé lui aussi par le pape est le p. Alexandre Garnier (1874-1946).

4 Le général de brigade Maximilien, dit Max, Récamier (1835-1924), mariée à Gabrielle de Roquefeuille-Cahuzac, admis dans la réserve en septembre 1897, avait sans doute conservé des relations dans l’armée lui permettant d’obtenir le document demandé par le p. Anizan. Contemporain d’Albert de Mun, il avait participé au développement des Cercles Catholiques d’Ouvriers avec La Tour du Pin et Maurice Maignen, frère de Saint-Vincent-de-Paul. Plus tard, le général Récamier avait participé aux congrès de l’Union des Associations Ouvrières Catholiques, où le p. Anizan l’a rencontré.

5 Le marquis Charles-Jean-Melchior de Vogüé (1829-1916), diplomate et archéologue, préside la Croix-Rouge Française depuis 1907 et s’occupe d’œuvres catholiques.

6 À l’archevêché de Paris, le p. Anizan pouvait compter sur l’appui de l’abbé Édouard Thomas, vicaire général, et surtout sur la protection du cardinal Léon-Adolphe Amette (1850-1920), qu’il connaissait depuis ses études au séminaire Saint-Sulpice à Paris, et à la tête du diocèse depuis 1908.

7 Autel portatif, ornements et objets nécessaires à la célébration de la messe.

8 À ces arguments avancés par le p. Anizan dans son Journal, il convient d’ajouter d’autres raisons liées à sa situation dans la congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul, (cf. introduction, p. 18).

9 En 1914, la place de Verdun apparait comme l’un des ensembles essentiels de la défense française, en raison du système défensif construit selon les plans du général Séré de Rivières (1815-1895).

10 Ernestine Prunier, sœur Hélène en religion.

11 Charles Ginisty (1864-1946), né à Saint-Saturnin de Lenne, dans les Causses, avait fait ses études au petit séminaire de Rodez et à Saint-Sulpice à Paris. Ordonné prêtre en 1889, il poursuivait des études de théologie au séminaire français de Rome. À son retour, il devenait secrétaire particulier de M^gr Bourret, évêque de Rodez. En 1899, il était nommé curé de Cransac, dans le pays minier de Decazeville, et en 1906, de Saint-Affrique. Promu évêque de Verdun en mars 1914, il prenait possession de son diocèse le 11 juin. M^gr Ginisty devenait l’évêque du front pendant toute la guerre. Après l’armistice, il s’employait à édifier l’ossuaire de Douaumont, destiné à être un tombeau, un mausolée et un temple sacré. Après sa mort le 7 janvier 1946, il était enterré dans la chapelle de l’ossuaire de Douaumont.

12 L’abbé Jean Lucien Basinet, aumônier militaire à Verdun, président des prêtres chargés du ministère des soldats avant la guerre, un groupement soutenu par l’Union des Associations ouvrières catholiques, était nommé par M^gr Ginisty Directeur Général de l’Aumônerie Militaire du diocèse de Verdun, selon la Semaine Religieuse du diocèse de Verdun du 4 juillet 1914.

13 L’application stricte des dispositions législatives et réglementaires impliquait que l’autorité militaire de la place de Verdun délivrât des papiers officiels au p. Anizan. Une situation difficile dans le contexte politique et social issu des luttes entre le gouvernement républicain et l’Église catholique. Le p. Anizan effectue ses démarches auprès des services du Gouverneur de la Place de Verdun, le général de division Coutanceau.

14 Outre Damloup, 323 habitants à la veille de la guerre, le p. Anizan prend aussi en charge les paroisses de Vaux-devant-Damloup 287 habitants, Dieppe-sous-Douaumont 340 habitants, et Eix plus de 600 habitants.

15 Plaine aux pieds des Hauts-de-Meuse.

16 M^gr Ginisty.

17 Les lieux cités par le p. Anizan figurent sur la carte n° 1.

18 Ces troupes appartiennent à la III^e armée dont le quartier général est installé le 9 août à Verdun. Cette armée est commandée depuis le 30 octobre 1913 par le général de division Pierre Ruffey (1851-1928) qui fut limogé par le général Joffre le 30 août 1914. La Place de Verdun relève désormais de son commandement, une situation qui suscitera des tensions entre le Gouverneur de Verdun et cet officier supérieur.

19 Le fort de Vaux fait partie des forts et ouvrages édifiés entre 1875 et 1914 pour renforcer la Place de Verdun. Construit entre 1881 et 1884, à 298 m au-dessus de la plaine de la Woëvre, il fut terminé en 1912. Il était plus particulièrement destiné à défendre la voie ferrée venant de Metz et la route d’Étain, assurant aussi la protection des forts de Douaumont et Tavannes. En 1914, il était pourvu de 18 pièces d’artillerie. Le 30 juillet 1914, le général Coutanceau, gouverneur de la Place de Verdun, avait ordonné un renforcement de la défense du fort. La 8^e compagnie du 164^e régiment d’infanterie commandée par le capitaine Grisey s’y installait ainsi qu’au village de Vaux et à l’abri de combat de Damloup. Sur place, se trouvaient aussi les hommes de la 2^e batterie du 5^e régiment d’artillerie à pied, unité commandée par le capitaine Claude et le lieutenant Prévost.

20 Le fort de Tavannes, construit de 1874 à 1877 à 370 m d’altitude sur la rive droite de la Meuse, modernisé en 1900, surveillait la route de Metz et le tunnel ferroviaire de Tavannes (tunnel construit en 1871 pour la voie ferrée Metz-Verdun et qui servira d’abri aux militaires français pendant la guerre). En 1914, il comportait 23 pièces d’artillerie. Conformément aux ordres du Gouverneur de Verdun, la 5^e compagnie du 164^e régiment d’infanterie commandée par le capitaine Verdier prenait position dans le fort, à Damloup et à la Batterie de Damloup, à la fin du mois de juillet 1914.

21 Le général de brigade Mouret commande le 1^er secteur de la Place de Verdun, secteur qui s’étend de Bezonvaux exclu à la route d’Étain incluse.

22 Le fort de Souville construit de 1875 à 1877, à 390 m d’altitude en arrière de Vaux et Douaumont, modernisé en 1900, était pourvu de 20 pièces d’artillerie. À la fin juillet 1914, il accueillait des unités du 3^e bataillon du 164^e régiment d’infanterie.

23 Le colonel Bagès qui commande le 164^e régiment d’infanterie.

24 Le fort de Douaumont construit de 1884 à 1890 était l’un des ouvrages les plus puissants et les plus modernes de la place de Verdun. Il était équipé de 21 pièces d’artillerie, dont 1 tourelle de 155 et 1 tourelle de 75. Fin juillet 1914, des hommes du 1^er bataillon du 164^e régiment d’infanterie étaient arrivés pour renforcer sa défense. Le fort était situé à 7 km environ de Damloup, une longue marche pour le p. Anizan.

25 Le nom de Vaux revient régulièrement sous la plume du p. Anizan. Outre le fort, ce nom désigne le village de Vaux-devant-Damloup situé à environ 2 km de Damloup et dont la gare constitue en 1914 un carrefour ferroviaire, desservant le nord et l’est de la place de Verdun. Cette gare se situe sur la ligne Verdun-Montmédy (61 km), au départ d’une deuxième ligne vers Commercy (66 km) et d’une troisième vers Vigneulles (36 km). Ces chemins de fer secondaires sont alors exploités par la société générale des Chemins de Fer économiques.

26 Le 10 août 1914, des détachements allemands attaquent à Mangiennes et Conflans les avant-postes du IV^e Corps d’armée, installé dans la région de Mangiennes, Loison, Ginerey, Dieppe et Gremilly. Bloqués par des feux d’artillerie, ils se retirent vers le nord-est (cf. SHD, Journal des Marches et Opérations de la Place de Verdun – 1914 26 juillet-1915 10 août).

27 Personne non identifiée.

28 Les jeudi 13 et vendredi 14 août 1914.

29 Le doyenné d’Étain comprend une quinzaine de paroisses, dont Damloup, Dieppe, Eix… Voir les cartes n^os 1 et 2.

30 Le général Mouret.

31 Première relation directe faite par le p. Anizan des événements de la journée.

32 À partir du 15 août, les corps de la III^e armée modifient leurs emplacements précédents sur ordre du général Ruffey. Le 5^e corps d’armée primitivement installé à l’est de Verdun arrive dans la région de Damloup, (le quartier général est à Dieppe), comme le constate le p. Anizan dans son journal.

33 Le Journal des Marches et Opérations de la Place de Verdun ne mentionne aucune canonnade le 17 août.

34 Ces jeunes appartiennent au petit-séminaire situé dans le quartier de Glorieux à la périphérie de Verdun.

35 Personne non identifiée.

36 Village situé à 3 kilomètres environ de Damloup.

37 Voir carte n° 3.

38 Le p. Maurice-Elie de Ganay, jésuite, né le 18 octobre 1877, est aumônier militaire titulaire de la 7^e division de cavalerie.

39 C’est le début de l’offensive générale de l’armée française lancée par le général Joffre vers les frontières (du 20 au 31 août). Le V^e corps d’armée quitte la région de Damloup/Dieppe, prenant la direction générale d’Arlon au nord de Verdun.

40 Le général de brigade Mouret.

41 Il s’agit en fait du 259^e régiment d’infanterie venu de Foix, constitué de deux bataillons et appartenant à la 67^e division de réserve (cf. SHD, Journal des Marches et des Opérations du 259^e régiment d’infanterie 13 août 1914-2 avril 1916).

42 Le lieutenant-colonel Bruneau (cf. Historiques du 259^e régiment d’infanterie pendant la Guerre 1914-1918, Imprimerie J. Delahaye et fils, Pamiers, 16 p.).

43 Le lieutenant du 259^e régiment d’infanterie, porte-drapeau, s’appelle Builles.

44 En réalité le 259^e régiment d’infanterie.

45 Les unités composant la 67^e division d’infanterie de réserve font mouvement vers Eton au nord d’Étain.

46 À Vaux-devant-Damloup.

47 Le Journal des Marches et Opérations de la Place de Verdun note à la date du 24 août : « Malheureusement, la 67^e Division de réserve s’est débandée vers le soir » La 67^e sera remplacée le lendemain par la 72^e. Le Journal de la 67^e division précise : « L’artillerie de la 67^e DR n’a succombé momentanément que sous le nombre mais elle espère prendre sa revanche » Le 259^e régiment n’est pas revenu à Damloup, selon le Journal de cette unité. Il s’agit d’une autre unité.

48 Le capitaine Verdier commande la 5^e compagnie du 164^e régiment d’infanterie placé sous les ordres du colonel Bagès.

49 . Le patronage Sainte-Anne de Charonne, à Paris, dont le p. Anizan, alors frère de Saint-Vincent-de-Paul, avait été aumônier de 1887 à 1895.

50 Les combats auxquels ont participé les unités de la 67^e division de réserve ont été meurtriers à Eton. Le lieutenant-colonel Boucé, commandant le 283^e régiment d’infanterie, a disparu le 24 août. Le Journal du 283^e régiment d’infanterie fait état le 24 août à 20 heures de 22 officiers sur 43 et 850 soldats sur 2 108 tués, blessés ou disparus. Au 214^e régiment d’infanterie, on dénombre 9 officiers, 27 sous-officiers et 310 hommes tués, blessés ou disparus, et au 288^e régiment d’infanterie 163 tués, blessés et disparus. Les pertes du 259^e régiment ne sont pas mentionnées dans le Journal de cette unité.

51 Nom péjoratif désignant les Allemands.

52 Du 25 au 31 août, les armées françaises et allemandes combattent au nord de Verdun pour passer la Meuse. Le 26 août, Étain est occupé par les Allemands.

53 Verdier.

54 Première et seule mention dans le Journal du p. Anizan du village de Fleury-devant-Douaumont, 422 habitants en 1913, situé à environ 6 kilomètres de Damloup.

55 Personne non identifiée.

56 Les hosties consacrées lors de la messe et conservées dans le tabernacle de l’église.

57 Les armées françaises et allemandes poursuivent leurs opérations autour de la Meuse.

58 Consenvoye est situé à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Damloup, Azannes à une dizaine de kilomètres et Longuyon à environ 36 kilomètres au nord-est de Damloup.

59 L’abri de combat de Damloup, voir carte n° 2. Le Journal de la Place de Verdun note le 1^er septembre : « Reprise de l’attaque sur tout le front : rive droite et rive gauche de la Meuse. »

60 Le p. Anizan tente une démarche auprès d’Albert de Mun pour devenir aumônier titulaire dans l’armée.

61 Ce jour-là, « La III^e armée attaque avec toutes les forces disponibles » en Argonne au sud-ouest de Verdun, précise le Journal de la Place de Verdun.

62 L’ouvrage de La Laufée avait été construit en 1887 entre les forts de Vaux et de Tavannes. Il était équipé de 8 pièces d’artillerie dont une tourelle de 75. En juillet 1914, sa défense avait été renforcée par l’arrivée d’hommes de la 7^e compagnie du 164^e régiment d’infanterie, commandée par le capitaine Boutineau. Voir sa situation sur les cartes n^os 1 et 2.

63 Première mention, dans le Journal de la Guerre de 1914, des retours de soldats à la pratique religieuse.

64 Situé à 11 km environ de Damloup.

65 L’abbé Claudius Lavergne du diocèse de Paris, né le 1^er janvier 1887, vicaire à la paroisse Notre-Dame-du-Travail à Paris, blessé le 24 août 1914 près de Gouraincourt, meurt le 26 août 1914 à l’ambulance n° 4 de Verdun.

66 Le p. Anizan rencontre à Jardin Fontaine, un quartier de Verdun, Louis Bard, frère de son ami Gabriel Bard (1883-1957), qui deviendra fils de la Charité.

67 Le 9 septembre 1914.

68 Magasin de Damloup.

69 Il s’agit du cardinal della Chiesa, archevêque de Bologne, élu pape le 3 septembre 1914 sous le nom de Benoît XV.

70 Le p. Anizan apprécie la nomination du cardinal Ferrata à la Secrétairerie d’Etat. Il connait personnellement le prélat qui avait été nonce en France et qui était considéré comme libéral.

71 Voir carte n° 2.

72 Installé à la ferme de Dicourt près de Damloup.

73 Du 8 au 10 septembre 1914, les Allemands bombardent le fort de Troyon situé au sud de Verdun. Ils tentent de le prendre d’assaut le 10 septembre. La résistance du fort empêche les troupes allemandes de franchir la Meuse. Selon le récit d’un blessé transporté à Montluçon, ces combats auraient provoqué la mort de 7 000 Allemands. Ces chiffres sont repris par plusieurs quotidiens : Le Petit Parisien du 26 septembre 1914 sous le titre En assiégeant le fort de Troyon, les Allemands eurent 7 000 morts, La Croix du 27 septembre 1914 sous le titre Héroïque défense du fort de Troyon (Meuse) 8-13 septembre 1914, Le Gaulois du 27 septembre 1914 sous le titre Les pertes allemandes, Le Temps du 27 septembre 1914 sous le titre 7 000 Allemands tués devant le fort de Troyon.

74 Le capitaine Barbier commande la 10^e compagnie du 36^e régiment d’infanterie territoriale. Les 4 compagnies du 3^e bataillon de ce régiment sont arrivées le 7 août 1914 à Verdun, et sont affectées dans les sous-secteurs de Douaumont-Hardaumont-Vaux et Tavannes (cf. SHD, Journal des marches et opérations du 3^e bataillon du 36^e régiment d’infanterie territoriale, 6 août 1914-20 août 1915).

75 Le village de Dieppe-sous-Douaumont est situé à environ 4 kilomètres au nord de Damloup.

76 Le p. Anizan désigne ainsi les anciens frères de Saint-Vincent-de-Paul avec lesquels il a gardé des relations.

77 Après avoir été hébergé au début de la guerre dans la famille Louis, le p. Anizan habite désormais au presbytère.

78 Le 15 septembre 1914, le général de division Sarrail donne l’ordre aux unités du VI^e corps d’armée de se porter sur la rive droite de la Meuse, « les gros (des troupes) dans la région Louvemont – Bezonvaux – Damloup – Verdun – Bras. Q. G. à Verdun », selon le Journal des Marches et opérations du VI^e Corps d’armée, p. 83. Le mouvement est réalisé le 16 septembre, des bataillons de chasseurs s’installant à Damloup.

79 Le p. Augustin Rouillon, dominicain, né à Fontainebleau le 1^er mai 1881 est aumônier volontaire affecté dans une ambulance depuis le 28 août 1914. Les deux autres ecclésiastiques n’ont pas été identifiés.

80 De la mi-septembre à novembre 1914, se déroule la bataille de la Woëvre et des Hauts de Meuse, l’armée allemande cherchant à provoquer la chute de la place de Verdun. À partir de cette date, le Journal du p. Anizan relate longuement les événements qui se produisent dans le secteur où il est installé.

81 Le nom de la crête ne figure pas dans le manuscrit.

82 Cette canonnade est ordonnée à l’artillerie vers 12 heures par le général Sarrail « sur les bois qui sont au N. N. O. d’Azannes ». Un autre ordre est donné à 12 h 45 au général commandant l’Artillerie « de faire des tirs de barrage sur les routes de Damvillers et d’Azannes pour empêcher les ravitaillements » (cf. SHD, Journal des Marches et opérations du VI^e Corps d’armée, p. 89).

83 Le VI^e Corps d’armée est remplacé par la 65^e division de réserve qui s’installe dans la région de Moulainville, Eix, Damloup, Fleury, le 12^e bataillon de chasseurs restant à Damloup selon le Journal du VI^e Corps d’armée, p. 92.

84 Mogeville et Maucourt, deux villages situés à 7 kilomètres au nord de Damloup près des lignes allemandes.

85 Le capitaine Robin commande la 11^e compagnie du 36^e régiment d’infanterie territoriale.

86 Le 341^e régiment d’infanterie de réserve commandé par le lieutenant-colonel Moulinier arrive le 20 septembre à Douaumont, et le 21 à Dieppe, d’où il part le 22 à 4 heures (cf. SHD, Journal des marches et opérations du 341^e régiment d’infanterie de réserve, p. 14 et 15).

87 Les 21 et 22 septembre, les Allemands lancent une attaque dans la trouée de Saint-Mihiel et sur le fort de Troyon.

88 Le patronage Sainte-Anne de Charonne, rue Planchat, à Paris.

89 La ferme de Dicourt, voir carte n° 2.

90 Le lieutenant Delesse appartient à la 10^e compagnie du 36^e régiment d’infanterie territoriale.

91 Le lieutenant De Fleurian appartient à la 7^e compagnie du 164^e régiment d’infanterie.

92 Famille que le p. Anizan avait connue lorsqu’il était à Sainte-Anne de Charonne.

93 Premier recul effectif des armées allemandes.

94 Village situé en Woëvre.

95 À Dieppe puis à Damloup.

96 Le lieutenant Rougier appartient à la 5^e compagnie du 164^e régiment d’infanterie.

97 Dans le texte manuscrit de son Journal, le p. Anizan a laissé un espace blanc à cet endroit, ignorant sans doute le nom de ce lieutenant. Le capitaine Labour commande la 9^e compagnie du 36^e régiment d’infanterie territoriale, le lieutenant Perraud appartenant à la 5^e compagnie du 164^e régiment d’infanterie du capitaine Verdier.

98 Le fort de Souville.

99 Selon le Journal des marches et opérations de la Place de Verdun, il s’agit d’une vaste opération. À la date du 30 septembre, il est précisé : « En exécution de l’ordre d’opération n° 97, une forte reconnaissance est poussée dans la direction d’Azannes sous le commandement du colonel Parès. Elle comprend 4 B^tns d’infanterie, 2 batteries de 75 et 2 pelotons de cavalerie… La reconnaissance a constaté que l’ennemi renforçait ses tranchées et en augmentait le nombre. »

100 La ferme de Dicourt.

101 Institué par saint Dominique, l’exercice du Rosaire consiste à réciter 3 chapelets, soit 5 dizaines de prières, tout en méditant les mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie de la Vierge Marie. Cette forme de piété simple est pratiquée dans les milieux populaires des villes et des campagnes.

102 164^e régiment d’infanterie.

103 Situé à 8 kilomètres à l’est de Damloup, près d’Étain, le village de Fromezey se trouve près des lignes allemandes. Voir carte n° 3.

104 Bois situé entre Damloup et Souppléville.

105 Le 44^e régiment d’infanterie territoriale, mobilisé au début août 1914 à la caserne Miribel de Verdun, est affecté dans le secteur de Douaumont, Hardaumont et Vaux. Le 2 octobre 1914, deux sections de la 5^e compagnie s’emparent de la ferme de l’Epina, « baïonettes au canon ». Il y a deux blessés (cf. SHD, Journal des marches et opérations du 44^e régiment d’infanterie territoriale, 1^er août 1914-27 mars 1915).

106 L’Écho de Paris est un journal quotidien conservateur et patriotique fondé en 1884 (premier numéro daté du 12 mars) qui paraît jusqu’en 1942.

107 À la date du 5 octobre, le Journal des marches et opérations de la Place de Verdun indique que les « reconnaissances du 1^er secteur constatent que le moulin d’Étain, le pont Chasson, la ferme de Haut Bois et Ginerey sont occupés par l’ennemi ».

108 Le Journal des marches et opérations du 366^e régiment d’infanterie précise à la date du 5 octobre : « à 2^h de l’après-midi… est arrivé au régiment l’ordre de se tenir prêt pour aller cantonner à Vaux-devant-Damloup ». Le régiment commence sa marche vers 16 h 30. Un bataillon cantonne à Vaux, l’autre à Dieppe. Ce régiment appartient à la 72^e division d’infanterie.

109 À la date du 6 octobre 1914, le Journal du 366^e régiment d’infanterie précise : « But – Gagner le plus rapidement possible la rive droite de l’Orne entre Etain et St-Maurice et opérer gare d’Etain destruction voie ferrée. »

110 Village situé entre Verdun et Étain.

111 Plusieurs unités dont les 351^e et 366^e régiments d’infanterie participent à l’opération. Vers 10 heures du matin, « le bataillon Willaume était soudain canonné violemment, surtout les unités qui occupaient la lisière du village de Fromezey ». Les unités se replient en arrière vers le nord. La canonnade provient du village de Fouaneix. Le soir, le 5^e bataillon du 366^e régiment d’infanterie, l’artillerie et le génie cantonnent à Abaucourt (cf. SHD, Journal des marches et opérations du 366^e régiment d’infanterie).

112 Carrefour de la route de Verdun à Étain, où arrivent la route de Damloup et celle d’Eix. Voir carte n° 1.

113 Le Journal du 366^e régiment d’infanterie dresse un bilan des combats d’Étain des 6 et 7 octobre 1914 : 8 tués, 92 blessés dont le chef de bataillon Willaume, et 9 disparus. Le Journal du 59^e bataillon de chasseurs à pied qui a participé aux combats d’Étain évalue les pertes subies le 7 octobre à 2 tués et 39 blessés. Les pertes du 351^e régiment d’infanterie ne sont pas données dans le Journal de l’unité.

114 Le 8 octobre, des combats parfois très violents se poursuivent dans la région d’Étain et vers Fresne-en-Woëvre. Le fort de Douaumont est bombardé pour la première fois par l’artillerie allemande (cf. SHD, Journal des marches et opérations de la Place de Verdun).

115 Nom du réseau des chemins de fer secondaires de la Meuse.

116 Un peloton de la 6^e compagnie du 15^e régiment d’infanterie territoriale est cantonné à la Fièveterie depuis le 31 août 1914 (cf. SHD, Journal des marches et opérations du 15^e régiment d’infanterie territoriale, 1^er août 1914-5 août 1915).

117 Les combats continuent au cours de ces journées. Le village de Warcq et la ferme de Haut-Bois proches d’Étain sont réoccupés par les Allemands, et le Fort de Douaumont est à nouveau bombardé (cf. SHD, Journal des marches et opérations de la Place de Verdun).

118 Environ 22 kilomètres.

119 Le Journal du p. Anizan s’interrompt le 16 octobre 1914 pendant 16 jours, le nombre de lettres qu’il envoie diminuant simultanément à 3, soit les 20, 21 et 25 octobre, en raison de la situation militaire instable pendant cette période. Il reprend le 2 novembre sous une forme synthétique.

120 À partir du 20 octobre, « les 2^e et 3^e bataillons du régiment (164^e régiment d’infanterie) sont formés en détachement sous le commandement du commandant Cassan avec mission d’occuper le plateau des Caurières ». Le lendemain, les 5^e et 6^e compagnies quittent les villages de Vaux et Damloup. Elles sont remplacées par deux compagnies du 36^e régiment d’infanterie territoriale. Dès lors, le 164^e régiment d’infanterie participe aux combats dans la région d’Ornes, les Jumelles d’Ornes, Saint-André, Gremilly (cf. SHD, Journal des marches et des opérations du 164^e régiment d’infanterie). Par ailleurs, le 19 octobre, « Ordre est donné au 1^er secteur de faire évacuer les munitions qui sont dans les forts de 1^re et de 2^e lignes en ne laissant que celles qui sont nécessaires à la garnison de défense ». Le 23 octobre, « En prévision d’un bombardement par de l’artillerie lourde, ordre est donné de faire évacuer par leurs garnisons les forts de Douaumont, de Vaux, de La Laufée et de Moulainville. Ces garnisons seront affectées à la défense des centres de résistance voisins » (cf. SHD, Journal des marches et opérations de la Place de Verdun).

121 La pose de ces pièces répond à une demande faite le 15 septembre 1914 par le gouverneur de Verdun au général Joffre, renouvelée le 27 septembre au ministre de la Guerre, et portant sur « l’envoi à Verdun de pièces de marine ayant une portée de 15 km ». Une nouvelle demande d’une batterie de marine de 305 est faite le 1^er novembre au ministre (cf. SHD, Journal des marches et opérations de la Place de Verdun).

122 L’étang de Braux est situé à l’ouest de Fromezey, voir carte n° 3.

123 Cette fusillade est confirmée dans le Journal des marches et opérations du 36^e régiment d’infanterie territoriale, 3^e bataillon, 6 août 1914-20 avril 1915, le blessé étant le soldat Laurent Ambiaux.

124 Le Journal du 3^e bataillon du 36^e régiment d’infanterie coloniale précité note : « le soldat Moulhac a été enterré à Damloup, près du cimetière ».

125 Il s’agit du soldat Georges Farget et du caporal Alphonse Hagron de la 11^e compagnie (cf. SHD, Journal des marches et opérations du 3^e bataillon du 36^e régiment d’infanterie territoriale, 6 août 1914-20 avril 1915).

126 Le 5 novembre, le 365^e régiment d’infanterie « est mis à la disposition du 1^er secteur pour l’occupation de Mogeville, de Maucourt et du bois de ce nom ». Il s’empare le 6 novembre des objectifs qui lui avaient été fixés (cf. SHD, Journal des marches et opérations de la Place de Verdun).

127 Selon le Journal des marches et opérations du 365^e régiment d’infanterie, 2 août 1914-15 avril 1915, il y a eu 7 tués et 33 blessés, lors des combats des 5 et 6 novembre 1914.

128 Des attaques allemandes se produisent dans la nuit du 9 au 10 novembre. Elles sont menées par deux bataillons et un détachement du génie selon le Journal de la Place de Verdun qui précise : « Cette opération leur a coûté une vingtaine de prisonniers et nos troupes ont trouvé sur le terrain une cinquantaine de cadavres. » Les pertes du 365^e régiment d’infanterie s’élèvent à 11 tués, 33 blessés et 50 disparus selon le Journal des marches et opérations du 365^e régiment d’infanterie, 2 août 1914-15 avril 1915.

129 Le Journal de la Guerre de 1914 du p. Anizan s’arrête sur ces notes du 9 décembre 1914. Il est complété et suivi par les lettres présentées dans les pages suivantes.