1 Élie Sorin, Grégoire Bordillon, étude sur la vie politique en province, Paris, Librairie illustrée, 1889, p. 253.

2 Déchiffrage difficile, le copiste a lu « savoir ».

3 Henry René D’Allemagne, Prosper Enfantin et les grandes entreprises du XIX^e siècle, Paris, librairie Gründ, 1935. Pour « la liste civile du Père Enfantin » voir pages 21-24 et dans Œuvres de Saint-Simon, publiées par les membres du conseil, op. cit., tome X, p. 206-207.

4 Sébastien Charlety, Histoire du saint-simonisme (1825-1864), Paris, Hartmann, 1931, p. 244.

5 Biographies nouvelles, dirigé par Michel Cordillot, Claude Pennetier et Jean Risacher, dans la collection dirigée par Claude Pennetier, du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 44 (1789-1939), Paris, Éditions de l’Atelier, 1997, p. 175-185.

6 Voir l’article de Philippe Regnier, « Le colonialisme est-il un orientalisme ? À propos d’Enfantin et de son essai sur la Colonisation de l’Algérie (1843) » dans L’orientalisme des saint-simoniens, sous la direction de Michel Levallois et Sarga Moussa, Paris, Maisonneuve et Larose, 2006, p. 143-155.

7 Enfantin, Membre de la Commission scientifique d’Algérie, Colonisation de l’Algérie, Paris, Bertrand, 1843.

8 Ibidem, p. 6. Italiques et majuscules sont dans le texte.

9 Ibidem, p. 10.

10 Colonisation de l’Algérie, op. cit., p. 311-312. « Le Champ-d’Asyle » est une colonie communautaire installée au Texas, constituée essentiellement d’anciens soldats de la Grande Armée ayant fui la France après 1815.

11 Le journal est fondé par un avocat, Théodore Scribe, le rédacteur en chef est Fouqueau de Pussy. Il est publié jusqu’en juillet 1846.

12 C’est ce qu’il écrit à Guépin le 11 mai 1844 ; il semble que trois mois aient suffi.

13 L’Algérie, n^o 7 du 16 février 1844.

14 Article intitulé : « Le Christianisme en Europe », paru dans L’Algérie du 26 mars 1844. L’article n’est pas signé, mais une lettre d’Enfantin à Arlès atteste qu’il en est l’auteur (Œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, onzième volume, p. 216).

15 Enfantin envoie un très grand nombre de lettres sur ce modèle : à Urbain (F.E. manuscrit 13740), à Lambert (manuscrit 7671), à Arlès (Œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, vol. 11).

16 La feuille à un sou. 8^e lettre de Jean Durand, maître d’école, sur les affaires publiques, Nantes, imprimerie de Mellinet, s. d.

17 La feuille à un sou. 1^re lettre de Jean Durand, maître d’école, sur les affaires publiques, Nantes, imprimerie de Mellinet, s. d.

18 La feuille à un sou. 8^e lettre de Jean Durand, op. cit.

19 Almanach Icarien, 1848, dans un article intitulé « Situation et avenir des États-Unis », p. 120-128.

20 Ange Guepin, Philosophie du XIX^e siècle, op. cit., p. 917.

21 Enfantin, Colonisation de l’Algérie, op. cit.

22 Enfantin n’approuve guère les conceptions de Bugeaud, qui souhaite que l’on confie un rôle prépondérant à l’armée pour coloniser l’Algérie, Enfantin estime que l’armée ne peut concourir qu’à la domination, la colonisation ne pouvant être que l’œuvre d’un gouvernement civil. L’un et l’autre préconisent l’emploi de « soldats-laboureurs », sans en avoir la même conception.

23 Arlès-Dufour est membre du comité lyonnais pour le chemin de fer de Paris à Lyon et va introduire Enfantin dans le milieu de la construction ferroviaire.

24 Michel Chevalier, L’Isthme de Panama, examen historique et géographique des différentes directions suivant lesquelles on pourrait le percer et des moyens à y employer, suivi d’un aperçu sur l’isthme de Suez, Paris, C. Gosselin, 1844.

25 Bugeaud, gouverneur général de l’Algérie, avait effectivement fini par obtenir la présence de 100 000 soldats pour pacifier l’Algérie.

26 Le duc d’Aumale, qui quelques jours plus tard se distingue par sa participation à la prise de la Smala d’Abd-el Kader (16 mai 1843).

27 Vicomte Joseph Alexis Walsh (1785-1860). Légitimiste, auteur de nombreux ouvrages historiques et religieux.

28 Jean Nicolas Loriquet (1767-1845). Jésuite, auteur de nombreux ouvrages scolaires dont une Histoire de France à l’usage de la jeunesse qui a bénéficié d’un très grand nombre d’éditions de 1810 à 1893.

29 Nantes n’entretient pratiquement aucun lien économique avec cette colonie : en 1855, un seul navire venant d’Algérie a accosté dans le port de Nantes.

30 L’Algérie paraît six fois par mois.

31 Guy Frambourg, qui a eu accès à une correspondance particulière, écrit que le grand père de Guépin épousa « une jeune fille noble, Mademoiselle de Pallières ; il devint ainsi le beau-frère de M. Lesné de Penfantan, cousin des La Fayette, et de M. de Kelmen », op. cit., p. 7.

32 Œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, op. cit., vol. 41 et 42 : « Doctrine saint-simonienne (Nouveau Christianisme). Exposition par Bazard au nom du Collège, en 1829 et 1830. » Il s’agit très vraisemblablement de Doctrine de Saint-Simon : exposition, 2^e année, 1829-1830 d’Hyppolyte Carnot et de Bazard, comme en atteste la réponse d’Enfantin à cette lettre de Guépin.

33 Dans Philosophie du socialisme Guépin revient sur ce thème : « En faisant Dieu pur esprit, l’Église catholique plaçait en dehors de lui la matière ; de là ce mot de Saint-Augustin, la chair c’est le péché – Dieu pur esprit, tout perfectionnement matériel était jugé inférieur et appartenait de droit au mal, à Satan ; l’industrie était pompe et œuvre du démon », p. 560.

34 La charge de travail du docteur Guépin est très lourde : il a deux consultations d’ophtalmologie par jour, le matin de sept heures trente à dix heures trente au cours desquelles il voit entre 55 et 80 patients ; une autre de midi à deux heures où il voit un peu moins de monde. Ces horaires sont souvent dépassés. Le samedi, il voit davantage encore de malades. Il pratique en outre des interventions chirurgicales longues et complexes. D^r Carbasse, Deux lettres sur l’ophtalmologie, Barcelone, 1857. Barcelone, chez le libraire de l’Université ; Nantes, imprimerie du commerce, M^me veuve Victor Mangin.

35 Barthélémy Prosper Enfantin, Religion saint-simonienne. Économie politique et politique. Articles extraits du Globe, Paris au bureau du Globe, à l’Athénée et salle Taitbout, 1831.

36 Lettre de Guépin à Enfantin du 16 mai 1844.

37 Saint-Simon, dans son Mémoire sur la science de l’homme, écrit : « La médecine, en se généralisant, est devenue la physiologie », Œuvres de Claude-Henry de Saint-Simon, tome V, éditions Anthropos, Paris, 1966, p. 63.

38 Annales de la Société Académique de Nantes, 1839, dans un article intitulé « Réforme pénitentiaire », p. 444-464.

39 Lettre de Guépin à Enfantin du 22 mai 1844.

40 Voir la lettre de Guépin à Enfantin du 15 janvier 1859, p. 415.

41 Pierre Jean Georges Cabanis, Rapport du physique et du moral de l’homme, Paris, Crapart, Caille et Ravier, an X-1802. Citation p. 62 dans l’édition de 1844 chez Baillière.

42 Voir la lettre précédente, note 315.

43 Le docteur David Friedrich Strauss (1808-1874) est un théologien allemand qui a écrit une Vie de Jésus ou Examen critique de son histoire, traduit par Littré en 1839. L’ouvrage fait grand scandale ; un professeur du collège, Marc Lucien Boutteville, républicain, relation de Guépin, fait connaitre cette œuvre à Nantes. Dans Philosophie du socialisme Guépin écrit : « A Dieu ne plaise que nous cherchions, comme Dupuis et Strauss, à dépouiller le Christ de son existence réelle, à en faire un mythe fabuleux, à le priver de ses souffrances et de sa gloire pour le représenter comme une création mythologique », p. 399.

44 Étienne Geoffroy Saint-Hilaire meurt le 19 juin 1844.

45 Le 1^er août 1844 Enfantin sollicite Auguste Bonamy pour « faire des abonnements » à L’Algérie. Bonamy, qui vient de perdre un petit garçon de quatre ans, lui répond : « Je suis encore sous l’impression de ce triste événement, et je n’ai pas pu m’occuper de chercher des lecteurs à l’Algérie ». Fonds Enfantin, manuscrit 7630, folio 25, Nantes 10 septembre 1844.

46 Finalement ce n’est donc ni idée, ni abonnement, mais un inventeur de moulin que Guépin propose à Enfantin. Dans la séance du 8 mai 1844 de la Société Académique un rapport a été lu, qui vante les mérites de l’invention de monsieur Callaud, horloger mécanicien.

47 Le 5 et 6 juin 1844 la Chambre débat d’une demande de crédits supplémentaires pour la colonisation de l’Algérie. L’opposition est vive. L’Algérie soutient cette demande. Le président du Conseil annonce opportunément à la Chambre des députés que le Maroc s’apprête à entrer en guerre sainte contre la France. C’est l’intervention de M. Gustave de Beaumont, député de la Sarthe, qui fait basculer l’opinion des élus, qui votent le 7 en faveur des crédits supplémentaires.

48 Cette dernière phrase est quasi illisible.

49 Nous ne disposons pas de cette lettre d’Enfantin, dont l’existence accrédite néanmoins l’hypothèse que c’est lui qui a relancé la correspondance avec Guépin.

50 Il s’agit de Correspondance philosophique et religieuse. 1843-1845, parue en 1847, à Paris, imprimerie de Lacrampe fils. Recueil de treize lettres d’Enfantin, huit « à un catholique », une au Courrier Français, et une à Guizot, Edgard Quinet, le Comte B. et Michelet. On lit dans le feuilleton du Courrier de Nantes du 13 janvier 1848 : « Voici maintenant une liste d’ouvrages scientifiques nouveaux, dont quelques-uns seront ultérieurement l’objet de nos louanges ou critiques […] Correspondance philosophique et religieuse, par Enfantin (ce travail est d’une haute portée). »

51 Pour l’attitude d’Enfantin pendant la révolution voir Michèle Riot-Sarcey, « 1848 : des saint-simoniens dans le mouvement », dans Études saint-simoniennes, sous la direction de Philippe Regnier, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2002, p. 93-109.

52 Cet article paraît dans la publication mensuelle de Lamartine, Le Conseiller du Peuple, septième livre, septembre 1849. VII^e conseil au peuple. « Les instituteurs ruraux », Paris, p. 265-298.

53 Ibidem, p. 287.

54 Ibidem, p. 288.

55 Ibidem, p. 293.

56 Cette lettre est insérée dans les Œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, op. cit., (vol. XII), p. 138-145.

57 Ibidem.

58 . Ibidem.

59 Armand Lefrançois [Le François] est le secrétaire particulier de Guépin lorsque celui-ci est Commissaire de la République à Nantes. Guépin le nomme sous-préfet de Paimbœuf le 8 mars. ADLA 19 J 6.

60 L’Ami de la Constitution, journal de la Charente-Inférieure paraît le 27 octobre 1849. Le gérant et rédacteur en chef est Armand Le François. Dans son premier numéro le journal se présente ainsi : « En fondant le journal l’Ami de la Constitution, les républicains de la Charente-Inférieure ont compris la nécessité de constituer l’unité de vue et d’action qui fait la force d’un parti […] Marchons unis et fermes dans la voie légale qui nous est tracée par la Constitution. Appelons sous notre drapeau tous les hommes qu’afflige la misère du peuple, qu’effraient les bouleversements politiques, qui veulent la prospérité des affaires du pays, qui gémissent de l’abaissement de la France. »

61 Le Crédit, journal fondé par Enfantin avec Charles Duveyrier, qui en est le rédacteur en chef, est publié depuis le 1^er novembre 1848.

62 Nous ignorons si Le François a pu bénéficier de « quelques bons conseils » de la part d’Enfantin, mais le samedi 3 novembre 1849, il publie la réplique d’Enfantin à Lamartine avec ce commentaire : « Aux erreurs propagées sous un nom illustre ; aux injurieuses attaques, contre les instituteurs, de Lamartine dans son 7^e livre du Conseiller du peuple, opposer la défense calme, digne, puissante d’un homme qui, s’il fut incompris dans ses doctrines qui ont pu paraître souvent étranges, passera du moins à la postérité, mais duquel on ne pourra pas citer de revirement d’opinions. A M. de Lamartine enfin, opposons le nom d’Enfantin. Que celui-ci nous pardonne de publier une lettre qui n’était pas destinée à la presse, et de substituer à des initiales qui n’auraient pas été comprises de tous, le nom du chef d’une des plus célèbres écoles économistes de notre époque. »

63 Il s’agit de Philosophie du socialisme, ou Étude sur les transformations dans le monde et l’humanité, qui paraît pendant l’été 1850.

64 Gustave d’Eichthal (1804-1895), un des « apôtres » de Ménilmontant. Il collabore à la rédaction du Crédit.

65 Lettre du préfet au ministre de l’Intérieur du 9 février 1850, ADLA 4 M 246.

66 Ange Guépin, Philosophie du socialisme, op. cit.

67 Ibidem, p. 542.

68 Ibidem, p. 543.

69 Ibidem, p. 256.

70 Ibidem.

71 Ibidem, p. 571-574. La citation provient de Religion saint-simonienne. Économie politique et politique. Articles extraits du « Globe », par M. Enfantin [28 novembre 1830-18 juin 1831], Paris, au bureau du Globe, mars 1832, 2^e édition.

72 Ange Guepin, Philosophie du socialisme, p. 572 et Économie politique et politique, op. cit., p. 176.

73 Ibidem, p. 576.

74 Ibidem, p. 568.

75 Ibidem, p. 552.

76 Ibidem, p. 551.

77 Ibidem, p. 551-552.

78 Ibidem, p. 569.

79 Ibidem. La citation est extraite de la première leçon prononcée à la Sorbonne par Lechevalier, reprise dans Enseignement central, religion saint-simonienne, Paris, imprimerie d’Éverat, p. 568-569.

80 Ibidem, p. 570.

81 Ibidem.

82 Lettre de Guépin à Enfantin du 28 juin 1850.

83 Guépin entreprend de faire paraître un journal, Le Bon Sens dont le prospectus sort à la fin du mois de mars. Faute de cautionnement, le journal ne verra pas le jour.

84 Il s’agit de son éditeur, Gustave Sandré qui est également l’éditeur des œuvres de Pierre Leroux.

85 Louis Antoine Garnier-Pagès (1803-1878) avait une longue chevelure blanche qui retombait en arrière et dont il prenait grand soin. Les caricaturistes représentaient toujours Garnier-Pagès avec abondance de cheveux.

86 Antoine Sénard (1800-1885) préside brièvement l’Assemblée nationale en juin 1848. Cavaignac lui confie le ministère de l’Intérieur, le 28 juin. C’est sur la proposition du nouveau ministre de l’Intérieur que Cavaignac, le 10 juillet 1848, révoque Guépin de son poste de Commissaire de la République à Vannes. Peu rancunier, Guépin, dans son discours d’adieu aux Morbihannais, déclare : « Dans mon opinion […] l’élévation du général Cavaignac à une présidence temporaire et immédiate d’une ou de deux années sauverait le pays. » Le Breton et Le National de l’Ouest du 18 juillet 1848.

87 Armand Marrast (1801-1852), républicain, rédacteur à La Tribune, membre du Gouvernement provisoire, maire de Paris en 1848 (il succède à Garnier-Pagès). Au moment où Guépin écrit cette lettre, Marrast n’a plus de fonction politique.

88 Voir la lettre de Guépin à Enfantin du 6 mai 1858.

89 Philosophie du XIX e siècle, p. 917.

90 Ibidem, p. 319.

91 Ibidem, p. 485-507.

92 Ibidem, p. 485.

93 Il parle maintenant de cranioscopie, qu’il qualifie de « science conjecturale », p. 506.

94 La Libre Recherche, tome 14, juin 1859. Ces écrits sont publiés postérieurement à Philosophie du XIX^e siècle mais correspondent aux réflexions de Guépin au moment de ses controverses avec Enfantin. La Libre Recherche, Revue Universelle, est publiée à Bruxelles à partir de 1855 par Pascal Duprat, un républicain français en exil après le coup d’État. Pascal Duprat (1815-1885), élu en avril 1848 représentant des Landes, était le compagnon de Clémence Royer.

95 La Libre Recherche, tome 14, juin 1859.

96 Ange Guepin, Philosophie du XIX^e siècle, op. cit., p. 496-497. Les majuscules sont dans le texte.

97 Ibidem, p. 486.

98 Ibidem, p. 378.

99 Ibidem, p. 504.

100 Ibidem, p. 502-503. Les organes propres à l’homme sont « les instincts religieux ; de la fermeté ; de l’imitation ; de la bienveillance ; de l’esprit de saillie ; du talent poétique ; de l’esprit métaphysique ; de la sagacité comparative ».

101 Ibidem, p. 486.

102 Ibidem.

103 Ibidem, p. 386.

104 Lettre de Guépin à Enfantin du 6 mai 1858.

105 S. Carbasse, médecin, Deux lettres sur l’ophtalmologie, op. cit.

106 Ibidem.

107 Ibidem.

108 Ibidem.

109 Ange Guepin, Études théoriques et cliniques sur les maladies des yeux, l’œil et la vision. Premier fascicule, Paris, Germer Baillière, 1857.

110 Docteur Guepin, Des eaux minéralisées, Paris, Germer Baillère, 1857.

111 Ange Guepin, Études théoriques et cliniques sur les maladies des yeux, l’œil et la vision, op. cit., p. 86.

112 Ibidem, p. 6.

113 Ibidem.

114 Docteur Guepin, Des eaux minéralisées, op. cit., p. 8.

115 Ibidem.

116 Ibidem.

117 La Libre Recherche, Revue Universelle, Bruxelles, tome 12, première livraison, octobre 1858 ; tome 13, deuxième livraison, février 1859 ; tome 14, troisième livraison, juin 1859.

118 La Revue Philosophique et Religieuse, neuvième volume, page 209. Dans cette même revue, Guépin a fait paraître de nombreux articles sur la physiologie : « Introduction à l’histoire physiologique de l’humanité » (avril 1854), « De la nécessité d’une révolution en médecine, par le développement rationnel de la doctrine physiologique » (mai 1854), « L’œil et la vision – étude physiologique » (décembre 1855).

119 Ange Guepin, Philosophie du socialisme, op. cit., p. 568.

120 Ange Guepin, Philosophie du XIX^e siècle, op. cit., p. 849.

121 P. 553.

122 P. 841.

123 S. Carbasse, médecin, Deux lettres sur l’ophtalmologie, op. cit.

124 Docteur Guepin, Des eaux minéralisées, op. cit.

125 Ange Guepin, Études théoriques et cliniques sur les maladies des yeux, l’œil et la vision, op. cit. À l’Arsenal ces trois brochures sont réunies dans un recueil factice intitulé : Pièces diverses, médecine, constitué de neuf brochures traitant de sujets médicaux, adressés par les auteurs à Enfantin, FE-368.

126 Guépin définit ainsi la doctrine de la « Vie Universelle » : « À quelque règne qu’une existence appartienne, qu’elle soit minérale, végétale, animale, sociale ou sidérale, elle présente les phénomènes successifs que nous allons énumérer : 1° l’être individualiste, se forme par émanation, au sein d’éléments antérieurs ; 2° il subit des transformations successives et progressives ; 3° il oscille autour d’un état moyen qui est pour lui la perfection relative ; 4° il décroit ; 5° ses parties se séparent, il y a dissolution. Alors se présente un temps de repos plus ou moins prolongé, puis les éléments qui avaient vécu en association rentrent dans la grande circulation de la nature, pour fournir des aliments soit à des émanations nouvelles, soit à de nouvelles existences. » Philosophie du XIX^e siècle, p. 39.

127 La Philosophie du XIX^e siècle porte en sous-titre : Étude Encyclopédique sur le monde et l’humanité.

128 Charles Fauvety et Charles Lemonnier, anciens saint-simoniens, sont rédacteurs à La Revue Philosophique et Religieuse qui publie régulièrement des articles de Guépin. Le mémoire de Guépin ne paraît pas, la revue disparaît précipitamment en janvier 1858.

129 Pierre Joseph Proudhon, De la justice dans la Révolution et dans l’Église, nouveaux principes de philosophie pratique…, Paris, Garnier frères, 1858, trois volumes.

130 Il s’agit d’un passage qui s’intitule : « De la littérature à l’ère scientifique », p. 922-958.

131 Les collections du Magasin Pittoresque sont reliées en volumes in-4 ° de 20 x 30 cm.

132 Dans Philosophie du socialisme Guépin évoquait déjà des livres à écrire : « Deux livres, nous l’espérons, seront bientôt à faire. L’un, la Bible nouvelle ; cette Bible ne sera pas l’œuvre d’un homme, mais d’une association. Cet ouvrage en contient implicitement le programme : elle aura sa cosmologie ; elle dira les développements passés de l’humanité, sa loi de formation, son avenir. Ce sera une œuvre de religion, de science et d’industrie ; elle brillera par la poésie du style, par la clarté scientifique des expositions ; elle aura ses cartes géographiques ses dessins artistiques, archéologiques et physiologiques. Ce sera le Biblos, le livre du siècle. – L’autre livre sera l’Histoire des Actes » (p. 700).

133 Charles Lambert, dit Lambert-Bey (1804-1864). Polytechnicien, ingénieur des Mines. Saint-simonien, membre du Collège il participe à la retraite de Ménilmontant puis à l’épopée égyptienne. Il devient directeur de l’École Polytechnique du Caire et joue un rôle important dans l’élaboration des projets de percement de l’isthme de Suez. De retour en France, il participe à la rédaction de la Revue Philosophique et religieuse en compagnie de Guépin.

134 Ange Guepin, Les véritables intérêts de la bourgeoisie, op. cit.

135 La bohème littéraire renvoie à « des images de grisettes, de jeunes peintres et poètes vivant d’amour et d’eau fraîche sous les toits, moquant bourgeois et propriétaires » ou plus sévèrement « aux déclassés de la littérature et de l’art ». Voir Les Bohèmes, 1840-1870 : écrivains, journalistes, artistes, anthologie réalisée par Jean Didier Wagneur et Françoise Cestor, Seyssel, Champ Vallon, 2012, p. 10 et quatrième de couverture. Voir également François Marotin, Les années de formation de Jules Vallès, le chapitre « Jules Vallès et la bohême littéraire », Paris, L’Harmattan, 1997, p. 123-142.

136 Paris, Capelle, Libraire-Éditeur, 1858.

137 Les premières lignes de l’opuscule d’Enfantin donnent le ton : « Où est la chair meurtrie, flagellée, crucifiée de l’homme-Dieu ? Dans l’hostie, symbole admirable, merveilleuse figure, chair mystique ? Non ! La chair vivante, palpitante, souffrante de l’homme-Dieu, en vérité n’est pas là. Elle est sur les champs de bataille, bénis par les mains qui élèvent l’hostie, retentissants du Te Deum au Dieu des armées, et couverts de frères blessés, mutilés, qui se sont égorgés entre eux. » Réponse au R. P. Félix sur les 4^e, 5^e, et 6e conférences de Notre-Dame, op. cit.

138 La Vie Humaine, œuvre de renaissance universelle, mars-avril 1858, p. 207, article non signé.

139 Ibidem, mai-juin 1858, p. 223, « Le P. Félix et le P. Enfantin », italiques et majuscules dans le texte. L’article n’est pas signé.

140 Ibidem.

141 Guépin fait allusion à la publication de Réponse au R. P. Felix sur les 4^e, 5^e et 6^e conférences de Notre-Dame, op. cit. qu’Enfantin vient de publier.

142 Guépin fait allusion à cet envoi à l’Académie dans la revue La Vie Humaine, juillet-août 1858, p. 243.

143 La conclusion de ce « Mémoire sur l’intelligence humaine » est publiée dans La Vie Humaine, juillet-août 1858, p. 243-244.

144 Dans sa Lettre à Ribes, de Montpellier, sur divers sujets de chirurgie, de médecine et d’hygiène, publié en 1835, à Nantes, Guépin avait fait part de ses essais thérapeutiques dans le traitement de la paralysie à l’aide de l’électricité et du galvanisme. En 1836 et en 1837, à l’Académie Royale des Sciences dont il est membre, François Magendie présente plusieurs communications sur l’emploi de l’électricité dans le traitement des affections nerveuses, sans faire allusion aux travaux de Guépin.

145 Le chapitre s’intitule « De la morale ».

146 Dans une chanson intitulée Les fous (air : Ce magistrat irréprochable), le couplet dit :
« Enfantin affranchit la femme/L’appelle à partager nos droits/Fi ! dites-vous ; sous l’épigramme/Ces fous rêveurs, tombent tous trois/Messieurs, lorsqu’en vain notre sphère/Du bonheur cherche le chemin/Honneur au fou qui ferait faire/Un rêve heureux au genre humain. »
Pierre Jean de Beranger, Œuvres complètes, Paris, H. Fournier, 1840, p. 441. Cette chanson est publiée peu de temps auparavant dans la Revue Philosophique et Religieuse (tome, 1857, p. 10) à laquelle collabore Guépin, en hommage à Béranger qui vient de mourir (le 16 juillet 1857).

147 Antoine Ernest Hyppolyte Carette (1808-1890), polytechnicien, participe à la Révolution de Juillet. Militaire, il fait les campagnes d’Algérie. Il se présente, vainement, comme candidat républicain aux élections de l’Assemblée constituante en 1848.

148 Guépin est donc au courant que l’ouvrage d’Enfantin va se présenter sous la forme d’une lettre qui lui est adressée.

149 Eugène Le Beuf, secrétaire de la Chambre de commerce de Nantes, chef de correspondance à la Compagnie Générale Maritime créée à l’initiative des frères Pereire. Il est l’auteur d’un ouvrage couronné par la Société Académique de Nantes (médaille d’or) intitulé Du commerce de Nantes, son passé, son état actuel, son avenir, Nantes, William Busseuil, 1857. Le Beuf occupe un poste de responsabilité (secrétaire général de la compagnie à Nantes) dans l’entreprise des frères Pereire qui, en 1861, prend le nom de Compagnie Générale Transatlantique. C’est un ami de Charles Louis Chassin, et une relation dont Guépin fait grand cas à cette époque : il n’a de cesse de le présenter, de lui ouvrir des portes. Le Beuf publie des articles dans Babel, Revue encyclopédique du XIX^e siècle. Guépin est lui-même actionnaire de la Compagnie Générale Maritime. ADLA 1 MI8 (R1), lettre n^o 130.

150 Les « triades » occupent une grande place dans la réflexion de Guépin. L’exemplaire dédicacé de Philosophie du socialisme (il s’agit de l’exemplaire numérisé par Google) qu’il envoie au chansonnier saint-simonien Vinçart porte cette recommandation : « Étudions les triades gravitation, affinité, polarité, vie minérale, vie organique, vie sociale. »

151 Dans un article de la Libre Recherche, Guépin définit ainsi la névrographie : « Les images encéphaliques transmises par l’œil, les unes au ganglion optique, les autres au cerveau, sont donc des espèces de photographies qu’il conviendrait d’appeler névrographies », et apporte des éclaircissements sur les « effets de stéréoscope » : « Dans le stéréoscope, nous examinons deux images, et elles se réduisent à une résultante en notre esprit, puisque nous n’en voyons qu’une. Au cerveau un nombre inconnu de fils télégraphiques, un nombre N, par exemple, transportent N images qui se réduisent en une seule […] Une sensation visuelle provient donc d’une seule impression oculaire multipliée par le chiffre des fils télégraphiques qui la transportent au cerveau et réduite dans ce cerveau à une seule résultante », La Libre Recherche, tome 12, octobre 1858, p. 119-123.

152 Correspondance Victor Masson-Enfantin, Fonds Enfantin, manuscrit 7806, folio 17, 9 janvier 1859.

153 Nous empruntons l’expression à Henry René D’Allemagne, Prosper Enfantin et les grandes entreprises du XIX^e siècle, op. cit.

154 « À sa majesté Napoléon III, Empereur des Français, 15 août 1858. »

155 Cette lettre occupe 157 pages sur un total de 228 ; elle est suivie de trois notes : note A, Cabanis, note B, Mémoire à l’Académie des Sciences, note C, Lettre à Duveyrier sur la vie éternelle (reprise d’un texte d’Enfantin publié en 1832). L’ouvrage d’Enfantin est repris dans le quarante-sixième volume des Œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, Paris, Ernest Leroux, 1877.

156 Philosophie du XIX^e siècle. L’astérisque est dans le texte.

157 Notre citation correspond aux deux premières pages de la Lettre au Docteur Guépin.

158 Ibidem, p. 46.

159 Ibidem, p. 22-23.

160 Ibidem, p. 27.

161 Ibidem, p. 5.

162 Philippe Regnier, « Du Saint-Simonisme comme science et des Saint-Simoniens comme scientifiques : généralités et repères », Bulletin de la Sabix [en ligne], 44/2009, mis en ligne le 21 mai 2011, consulté le 7 juin 2011. URL : http://journals.openedition.org/sabix/626.

163 Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Clery (1759-1809), valet de Louis XVI enfermé à la prison du Temple. C’est en exil en Autriche qu’il rédige le Journal de ce qui s’est passé à la tour du Temple pendant la captivité de Louis XVI, publié à Londres en 1798.

164 Moncontour (Côtes-d’Armor) est une petite ville chère au souvenir de Guépin qui y passait ses vacances lorsqu’il était enfant. La Morale Indépendante, n^o 58, 9 septembre 1866. Le grand-père maternel de Guépin, enregistreur à Moncontour, s’appelait Jean-Baptiste Hervé-Marialla. Sa tante maternelle, religieuse à Saint-Brieuc, s’appelait Jeanne Françoise Catherine Hervé-Marialla. De nos jours, Saint-Just est un des villages qui constituent la commune de Plœuc-sur-Lié dans les Côtes d’Armor. Hervé est parfois orthographié Hervez. Dans son roman Marie de Beauval resté inédit, Guépin met en scène un éducateur nommé Louis Hervez et une certaine mademoiselle de Saint-Just. L’action se passe non loin du bourg de Plœuc, dans les manoirs de Saint-Just et de Marialla.

165 Guépin a mis cette maxime en exergue du Socialisme expliqué aux enfants du peuple et de sa Philosophie du XIX^e siècle. Elle figurait sur le socle de sa statue érigée à Pontivy.

166 « Sic » de la main de Guépin.

167 Le premier article de Guépin s’intitule « Nouvelle théorie des fonctions de l’intelligence » et paraît dans la livraison d’octobre 1858 (p. 105-128) ; le second : « Nouvelle théorie des fonctions intellectuelles – de la logique », daté de février 1859 (p. 239-257) ; le troisième article, consacré à la phrénologie, paraît en juin 1859 (p. 347-363).

168 La répétition est dans le texte.

169 Dans son Mémoire sur la science de l’homme, Saint-Simon, « mal conseillé », avait fait du castor l’animal le plus intelligent, supérieur au singe et l’avait placé immédiatement après l’homme (« Saint-Simon ne s’est adressé, pour avoir des collaborateurs, qu’à des hommes de second ordre tel que Bougon, qui mettait le castor avant le chimpanzé sous le rapport de l’intelligence », A. Guépin dans La Vie Humaine, 1859, p. 328). Saint-Simon tenait pourtant le docteur Bougon en très grande estime, mais si Guépin reconnaît au castor une intelligence remarquable, cet animal ne fait pas moins partie des mammifères dépourvus des circonvolutions cérébrales dont le développement n’existe que chez les mammifères supérieurs, comme le singe, l’homme ayant les circonvolutions cérébrales les plus développées. La Libre Recherche, octobre 1858.

170 Charles de Montalembert (1810-1870), pair de France, est élu en 1848 à l’Assemblée constituante. À la tête du parti catholique, il combat les institutions républicaines. Montalembert fait partie du Conseil supérieur de l’Instruction publique qui, le 25 février 1851, destitue Guépin de sa chaire et le radie de l’Université.

171 En juin 1856 se produisent des inondations catastrophiques de la Loire. Guépin possède un domaine agricole en bord de Loire. Il publie un article « Les inondations, des moyens de les prévenir » dans La Vie Humaine de juin 1856. Dans sa correspondance, Guépin évoque souvent les préjudices qu’il a subis : « En 1850 les persécutions des ultramontains m’enlevaient les onze dix huitièmes de mon revenu ou les 11/20^e. En 1856 par l’inondation de la Loire, j’ai encore perdu six mille francs de rente » écrit-il en 1861 au Prince Napoléon. Lettre du 7 mars 1861, AN 400AP/129.

172 Dans son ouvrage, Enfantin fait l’apologie de Cabanis. Il termine ainsi sa Lettre au docteur Guépin : « Je viens encore de relire Cabanis, mon cher Docteur, et j’ai foi que Saint-Simon et moi nous avons continué son œuvre. » Il fait suivre la Lettre d’une note consacrée au docteur Cabanis : « Je réunis dans cette note des extraits du magnifique ouvrage de Cabanis : Rapports du physique et du moral de l’homme. Chacune des idées empruntées ainsi à ce grand physiologiste aurait peut-être dû entrer dans le cours de mon œuvre, car toutes font naître ou confirment les idées que j’ai exposées. » L’ouvrage de Cabanis, Rapport du physique et du moral de l’homme, a été publié en 1802. Enfantin précise qu’il se réfère à l’édition établie par le docteur Laurent Cerise (un des fondateurs des Annales médico-psychologiques), publiée en 1843 par Masson à Paris.

173 Voir le chapitre « De la polarité, de la solidarité et de la circulation dans l’univers », p. 46-51 de Philosophie du XIX^e siècle.

174 La Libre Recherche, 1859, deuxième livraison, p. 197-258.

175 Ibidem, p. 233.

176 Ibidem, p. 258.

177 La Vie Humaine, 1859, p. 328-331.

178 Ibidem, p. 328.

179 Ibidem, p. 329.

180 Ibidem.

181 Dans son premier article paru, en octobre dans La Libre Recherche, Guépin éreinte Flourens et écrit de son ouvrage De la vie et de l’intelligence, qui vient de paraître, qu’il n’est « qu’un véritable roman ». Pierre Flourens (1794-1867), membre de l’Académie des sciences, a condamné la phrénologie. Guépin le rend responsable du non-examen par l’Académie de son mémoire sur l’intelligence en 1858.

182 En 1848, Enfantin et Arlès-Dufour constituent un « Compte d’assistance » pour venir en aide aux anciens saint-simoniens qui connaissent des difficultés financières. En octobre 1859, Enfantin et d’anciens saint-simoniens devenus riches créent une « Société des amis de la famille » qui prend le relais du « Compte d’assistance ».

183 « L’état utriculaire » est un terme de botanique, mais des travaux récents montrent à l’époque que la cristallisation de certains minéraux passe par des états nouveaux, des changements de formes qui évoquent une cellule ou un utricule. Ces travaux tentaient d’établir un trait d’union entre le monde végétal et minéral. Guépin se réfère ici aux travaux du docteur Charles Brame de Tours (voir Philosophie du XIX^e siècle, p. 204-205).

184 Vestiges of the natural history of creation, publié anonymement par un naturaliste écossais, Robert Chambers, en 1844, à Londres. Inspiré par la phrénologie, l’auteur propose une théorie de l’évolution. La lecture de cet ouvrage avait enthousiasmé Pierre Leroux.

185 La répétition est dans le texte.