1 Ange Guepin, Philosophie du XIXe siècle, op. cit., p. 946.
2 L’Association, bulletin international des sociétés coopératives. Le journal est publié à Paris et imprimé à Bruxelles. La lettre de Guépin paraît dans le no 3 de janvier 1865.
3 Joseph Rey (1799-1855).
4 La première lettre est insérée dans le numéro du 20 septembre et la seconde dans celui du 20 octobre 1826 (Le Producteur disparaît en décembre). Rey publiera ultérieurement ses trois lettres en 1828, à Paris, chez Sautelet.
5 Lettre d’Hippolyte Carnot, en tête de la Revue Encyclopédique, du 24 juin 1832, ADLA 19 J 12. Il s’agit vraisemblablement de François Noël Mellet, polytechnicien connu comme constructeur de chemin de fer.
6 Le Producteur, tome 4, 1826, p. 526, en italiques dans le texte.
7 La Revue de l’Ouest, journal de la Librairie Industrielle de Nantes, 8 et 15 avril 1829. Guépin intervient sur le même thème à la Société académique de Nantes en 1830.
8 Voir Antoine Picon, Les saint-simoniens. Raison, imaginaire et utopie, op. cit., p. 64-69.
9 Philosophie du socialisme, op. cit., 1850, p. 568.
10 Philosophie du XIXe siècle, op. cit., 1854, p. 849.
11 Jules Lechevalier, Enseignement central : religion saint-simonienne, Paris, imprimerie de Everat, 1831, p. 2024. Il s’agit d’extraits de l’Organisateur, et précisément de la première leçon prononcée à la Sorbonne par Lechevalier le 20 janvier 1831.
12 P. 94.
13 Doctrine de Saint-Simon. Exposition. Première année 1828-1829 [par Barthélémy-Prosper Enfantin, Hippolyte Carnot, Henri Fournel et Charles Duveyrier], troisième édition, Paris, au bureau de l’Organisateur, 1831, p. 55.
14 Ce slogan apparaît dans L’Organisateur, Journal de la doctrine saint-simonienne, à partir du no 2 (de la deuxième année) du 4 septembre 1830 et dans Le Globe à partir du 18 juillet 1831. Pour l’analyse de ce refus de l’égalité chez les saint-simoniens, voir l’ouvrage d’Antoine Picon, Les saint-simoniens. Raison, imaginaire et utopie, op. cit., notamment p. 65.
15 Ange Guepin, Philosophie du socialisme, op. cit. p. 729.
16 Guy Frambourg consacre des pages très documentées à l’affaire de la boulangerie sociétaire et à l’implication de Guépin, p. 233-245.
17 Julien Chartier y joue un rôle déterminant, plusieurs icariens font partie de l’association.
18 Les statuts de la Société « Fraternelle » ont été déposés à la mairie le 9 février 1849.
19 Après 1848, les républicains radicaux de Nantes, comme Michel Rocher, se reconvertissent dans l’association, dont ils se servent comme une alternative pour atteindre des objectifs révolutionnaires.
20 Association des travailleurs de Nantes pour l’installation d’une boulangerie sociétaire, 1er janvier 1849, Nantes, imprimerie L. Guéraud (il s’agit d’un exemplaire du livret qui est signé Peltier, Guilbaud et Chartier).
21 Ibidem.
22 Ernest Merson est un spécialiste du communisme, il avait publié en 1848 un ouvrage intitulé Du communisme, réfutation de l’utopie icarienne (Paris, Garnier frères).
23 Dans le feuilleton du National de l’Ouest du 11 septembre 1850.
24 Le premier article paraît le 21, puis quotidiennement du 24 au 28 septembre.
25 L’Union bretonne du 18 septembre 1850.
26 Philosophie du socialisme, op. cit., p. 729.
27 L’Union Bretonne du 20 septembre 1850. Les trois articles que L’Union Bretonne consacre à la boulangerie sociétaire (18, 19 et 20 septembre) sont repris dans une brochure : De la boulangerie sociétaire de Nantes et des dangers politiques et alimentaires qu’elle présente, par M. Ernest Merson, Nantes, impr. De Bourgine, 1850, largement distribuée dès le 25 septembre.
28 Voir Guy Frambourg, chapitre 12, p. 228 sq.
29 Le National de l’Ouest du 7 octobre 1850.
30 Lettre du Procureur général de la Cour d’Appel de Rennes au Garde des Sceaux du 22 novembre 1850 citée par Iouda Tchernoff, dans Associations et sociétés secrètes sous la Deuxième République, 1848-1851, d’après des documents inédits, Paris, F. Alcan, 1905, p. 247-253. L’Union Bretonne du 20 novembre fait une description très détaillée de l’assemblée générale.
31 Iouda Tchernoff, Associations et sociétés secrètes sous la Deuxième République, op. cit., p. 247-253.
32 Il semble que toute allusion à Lyon devant un auditoire d’ouvriers est un délit potentiel. Le pouvoir vit dans la hantise de toute collusion avec une société secrète de Lyon. Le procureur tient à rassurer le Garde des Sceaux : « Rien jusqu’ici, n’a établi que cette affaire eût des relations, même éloignées, avec le complot de Lyon », Iouda Tchernoff, op. cit., p. 247-253.
33 La police fait grand cas d’une correspondance entre « La Fraternelle » et Proudhon et de documents icariens qu’elle tourne en dérision.
34 Ils sont inculpés pour « s’être immiscés dans une société non publique, politique, sans s’être fait régulièrement autoriser, délit prévu par l’article 15 du décret du 28 juillet 1848 ». Dix personnes sont poursuivies devant le tribunal. Le procès, aux Assises, se déroule du 7 au 9 avril 1851. Ils ont pour avocats Michel de Bourges et Waldeck-Rousseau. Un seul prévenu est condamné et à une peine légère. Pour les détails du procès, voir Guy Frambourg, p. 242.
35 L’Union Bretonne du 19 novembre 1850.
36 L’Union Bretonne du 22 novembre 1850, l’article s’intitule : « Fait divers, institutrices socialistes ».
37 En italiques dans le texte. La rédaction titre cet article : « Le rôle des femmes de l’ex-famille royale » et ajoute : « De la main d’une femme nous vient cette juste remarque. »
38 Georges Hector Bertin est pharmacien, chimiste spécialiste des engrais. Il est le premier directeur du Bureau de vérification (des engrais), nommé en 1837.
39 Le « club de la Phalange Républicaine », proche de l’École sociétaire, est dirigé par Baptiste Dureau. Bertin et Dureau seront nommés maire-adjoints en mars 1848.
40 Publié sous ce titre par l’imprimerie de Mme Ve Camille Mellinet, à Nantes, en 1848. En exergue on lit : « À l’homme les travaux sérieux et agricoles ; à la femme les machines perfectionnées appliquées à l’industrie. »
41 Ibidem, p. 9.
42 Ibidem, non paginé. Adolphe Biarnès est membre du « Comité républicain central ».
43 Philosophie du socialisme, op. cit., p. 570.
44 Ibidem, p. 569.
45 Ibidem, p. 570.
46 La citation est extraite de l’ouvrage d’Enfantin : Religion saint-simonienne. Économie politique et politique, Paris, au Bureau du Globe, mars 1832, 2e édition, p. 174-180. Guépin ne tarit pas d’éloges sur ces pages d’Enfantin : « Rien en vérité de plus remarquable comme style et comme élévation de pensée […] Impossible de présenter sa croyance avec plus de charme, avec plus d’art, de tact et de bon goût. »
47 Lettre du docteur Guépin à Enfantin du 26 juin 1858, voir cette lettre en annexe p. 408.
48 Les mots féminisme et féministe dans le sens qu’on leur prête aujourd’hui n’apparaissent qu’à la fin du XIXe siècle. Voir l’article de Karen Offen : « Sur l’origine des mots “féminisme” et “féministe” » dans la Revue d’histoire moderne et contemporaine, Paris, tome 34, no 3, juillet-septembre 1987, p. 492-496.
49 Lettre de Souvestre à Guépin, Brest le 29 août 1834, BMN, manuscrit 2940, lettre 282.
50 La Revue de l’Ouest, deuxième livraison, mai 1832, « La politique à l’usage des femmes ». L’article de Souvestre est repris par Le Breton du 24 juillet 1832. Il s’agit d’une nouvelle Revue de l’Ouest issue de la fusion de la Revue Vendéenne, de La Revue de l’Ouest de Nantes, du Lycée Armoricain, première livraison avril 1832 – dernière ( ?) octobre 1834, directeur : M. de Sainte Hermine, d’abord imprimé à Bourbon Vendée, imprimerie Mme Allut, puis imprimée à Niort, BMN 60547.
51 Journal des femmes, « Des droits des femmes d’après la législation française », 7 juillet 1832, l’article est signé A. G. Journal des femmes, gymnase littéraire. Fanny Richomme est directrice de publication de 1832 à 1835, Paris.
52 Voir p. 77-78.
53 Lettre du docteur Guépin à Enfantin du 26 juin 1858. Voir la lettre en annexe p. 408.
54 Philosophie du socialisme, op. cit., p. 646.
55 Le socialisme expliqué aux enfants du peuple, op. cit., p. 116.
56 Ibidem, p. 158.
57 Ibidem, p. 116.
58 Ibidem, p. 117.
59 Ibidem.
60 C’est ainsi que se sont nommées Jeanne Deroin, Eugénie Niboyet, Élisa Lemonnier, Jenny d’Héricourt… C’est le titre de l’éditorial de La Voix des Femmes portant la date du 10 au 13 juin 1848 et qui se termine par ces mots : « Femmes de 1848, entrez en possession de vos droits par la plus stricte observation de vos devoirs ; l’inaction vous serait comptée pour faiblesse, le silence pour lâcheté. De votre participation à l’œuvre de tous, le monde attend une ère nouvelle. »
61 Alice Primi, Être fille de son siècle. L’engagement politique dans l’espace public en France et en Allemagne de 1848 à 1870, thèse citée, p. 253.
62 Ibidem.
63 Philosophie du XIXe siècle, p. 8.
64 Le chapitre consacré au mariage occupe les p. 215 à 218 de Philosophie du socialisme.
65 Philosophie du XIXe siècle, p. 974.
66 Ibidem, p. 974.
67 Ibidem, p. 514.
68 Ibidem.
69 P. 973-980.
70 Ibidem, p. 979.
71 Ibidem, p. 946.
72 Louis Devance, « Femme, famille, travail et morale sexuelle dans l’idéologie de 1848 », dans Romantisme, 1976, nos 13-14, p. 77-103.
73 Jeanne Deroin, 1805-1894.
74 Sous la rubrique « Les femmes libres » figurent Jeanne Deroin, Suzanne Voilquin et Eugénie Niboyet dans le tableau intitulé « Généalogie intellectuelle de Saint-Simon et des saint-simoniens » dans Le siècle des saint-simoniens, op. cit., p. 22-23. Voir Michèle Riot-Sarcey, le chapitre « La femme libre ? » dans Histoire du féminisme, Paris, La Découverte, 2008, p. 26-30.
75 Publiée dans De la liberté des femmes, « lettres de dames » au Globe (1831-1832), textes recueillis et présentés par Michèle Riot-Sarcey, Côté-femmes éditions, 1992, Paris, p. 116-139.
76 Ibidem, p. 121.
77 Ibidem.
78 Ibidem, p. 122.
79 Dans cette lettre envoyée de Londres, datée du 10 janvier 1886, Jeanne Deroin fait allusion à sa biographie, à laquelle elle travaille, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fonds Bouglé, CP 4247.
80 Eugénie Niboyet a eu des responsabilités importantes dans le mouvement saint-simonien. À la tête des douze (anciens) arrondissements de Paris il y a un directeur (membre du troisième degré), une directrice et un médecin. Au mois d’août 1831, Eugénie Niboyet est directrice de l’enseignement dans le quatrième arrondissement de Paris dont Eugène Bonamy est le médecin, Fonds Enfantin, manuscrit 7793, folio 8.
81 Lettre d’Eugénie Niboyet au rédacteur en chef du Corsaire, s. d., Bibliothèque Marguerite Durand (Paris), correspondance d’Eugénie Niboyet, 091 NIB.
82 La Voix des Femmes, journal socialiste et politique, organe des intérêts de toutes, directrice Eugénie Niboyet, paraît du 20 mars au 20 juin 1848, Paris.
83 Chaque numéro est constitué d’une seule feuille, le nom de Jeanne Deroin n’apparaît pas, tandis que celui de Désirée Gay (« déléguée ») y figure. Le premier numéro s’intitule La Politique des Femmes, publié pour les intérêts des femmes et par une société d’ouvrières, daté « du 18 juin au 24 juin 1848 ». Le second et dernier numéro, s. d. (août 1848) porte en sous-titre « Liberté, égalité, fraternité pour tous et pour toutes ». Ce numéro fait allusion « aux évènements » qui ont retardé la parution et annonce la publication de L’Opinion des femmes, sans donner d’explications sur ce changement de titre.
84 Dans sa déclaration au ministère de l’Intérieur, Jeanne Deroin apparaît comme la seule propriétaire, NAF 1303, déclaration du 26 janvier 1849.
85 Prospectus de L’Opinion des femmes, s. d. L’Opinion des Femmes, liberté, égalité, fraternité pour tous et pour toutes, paraît du 28 janvier 1849 jusqu’en août (sans précision de date), six numéros, Paris.
86 Le discours est publié par Le Représentant du peuple du 31 mai 1848. « Pour moi, plus j’y pense, et moins je puis me rendre compte, hors de la famille et du ménage, de la destinée de la femme. Courtisane ou ménagère (ménagère, dis-je, et non pas servante), je n’y vois pas de milieu : qu’a donc cette alternative de si humiliant ? »
87 Bulletin de la République du 19 mars 1848, no 4.
88 Ange Guepin, Le socialisme expliqué aux enfants, op. cit., p. 107.
89 ADLA 19 J 8. La lettre n’est pas datée mais le contexte la situe dans les derniers mois de 1851.
90 Pauline Roland 1805-1852.
91 La Revue Indépendante, Paris, 1841-1848, 36 volumes. La revue n’est pas imprimée à Boussac par Leroux mais à Paris. Dans une lettre à Pagnerre (sans date mais écrite vers octobre 1847) Guépin propose de faire publier par La Revue Indépendante « son cahier de doléances du peuple », ce qui ne se fera pas mais témoigne de l’estime que Guépin porte à cette revue, AN 67/AP2.
92 La communauté réunissait une cinquantaine de personnes, avec un gros noyau familial. Grégoire Champseix, rédacteur à L’Éclaireur et à la Revue sociale, en a fait partie.
93 L’imprimerie publie surtout les ouvrages de Pierre Leroux mais aussi des périodiques : la Revue sociale et L’Éclaireur, journal des départemens de l’Indre, du Cher et de la Creuse.
94 Revue sociale, ou solution pacifique du prolétariat, Boussac puis Paris, 1845-1850. Lorsque la revue annonce la Philosophie du socialisme de Guépin et en fait l’éloge, elle est alors dirigée par Jules Leroux et imprimée à Paris.
95 Ange Guepin, Philosophie du socialisme, op. cit., p. 580.
96 Ibidem, p. 695.
97 Andre Leo, La femme et les mœurs, [Paris], au journal Le Droit des Femmes, [1869]. La position de Pierre Leroux évolue puisque le 21 novembre 1851, il intervient à l’Assemblée en faveur du droit des femmes à voter au niveau communal.
98 Pierre Leroux est élu député de la Seine en avril 1848.
99 Voir Edith Thomas, « Pauline Roland et les associations ouvrières » dans L’Actualité de l’Histoire, no 7, 1954, p. 5-28 et, du même auteur Pauline Roland. Socialisme et féminisme au XIXe siècle, Paris, M. Rivière, 1956.
100 Figure sous le nom de Lefrançois dans le Dictionnaire Maitron. Né en 1826, mort en 1901, instituteur, membre de l’Internationale et de la Commune.
101 « Le docteur Guépin, de Nantes, d’une immense érudition, un peu désordonnée peut-être. Il vient de faire paraître sous le titre de Philosophie du Socialisme, une sorte de genèse révolutionnaire dans laquelle il passe en revue les diverses transformations philosophiques et économiques des sociétés humaines. Un de mes amis, tout en rendant hommage au grand savoir de Guépin et à la valeur de son étude, prétend que son livre est une bibliothèque renversée. » Gustave Lefrançais, Souvenirs d’un révolutionnaire, Bibliothèque des « Temps nouveaux », Bruxelles, s. d. [1902], p. 99.
102 L’Opinion des femmes, no 6, août 1849.
103 La commission est composée, outre Jeanne Deroin, de son ami l’architecte Delbrouck, Blaison, Solon et Descheneaux. Voir Henri Desroche, Sociétaires et compagnons dans les associations coopératives, Paris, Éditions ouvrières, 1981.
104 Ange Guepin, Philosophie du socialisme, op. cit., p. 681.
105 Edith Thomas, Pauline Roland. Socialisme et féminisme au XIXe siècle, op. cit.
106 Ange Guepin, Philosophie du socialisme, op. cit., p. 698.
107 « Le monde est une fourmilière : il faut que chacun de nous, chaque jour, apporte son fétu au magasin général. » La citation est signée « Mme Pauline Roland ». L’ouvrage de Guépin paraît quelques mois après l’incarcération de Pauline Roland, il est annoncé dans La Bibliographie de la France du 14 juin 1851.
108 C’est Laurent de l’Ardèche qui se charge de déposer et de défendre la pétition de Jeanne Deroin, qui se termine ainsi : « Et s’il fallait une preuve de plus de la capacité politique des femmes, nous pourrions ajouter qu’un certain nombre d’entre elles subissent l’emprisonnement pour délit politique signé Jeanne Deroin, détenue politique à Saint-Lazare. » Almanach des Femmes pour 1852, p. 44. Le projet de loi du député légitimiste Jean-Jacques Chapot, déposé en avril 1851 sera repoussé.
109 Jeanne Deroin, Lettre aux associations sur l’organisation du crédit, Paris, G. Sandré, 1851. La parution est annoncée dans la Bibliographie de la France du 1er février 1851. Elle a également publié une brochure, Du célibat, avant sa sortie de prison puisqu’elle porte la date de mai 1851.
110 Les deux lettres de Pauline Roland sont publiées dans La Liberté de penser, huitième volume, 1851. Celle à son fils est publiée également par Jeanne Deroin dans son Almanach des femmes pour 1852, p. 152-153. Dans Les Châtiments, Victor Hugo qualifie le procureur de « rebut de ruisseau ».
111 La Feuille du peuple, organe des principes démocratiques, Journal socialiste, Charles Fauvety et Charles Renouvier y écrivent souvent. La lettre de Pauline Roland est publiée en feuilleton le 25 avril 1851, p. 3, avec une mise en garde signée Adolphe Chouippe : « Le perfectionnement moral dépend essentiellement, selon nous, du bien-être physique ; c’est la misère qui détériore la société. Les questions relatives à la question des femmes, nous paraissent donc manquer aujourd’hui d’opportunité, et sans rien préjuger sur le fond, on peut dire cependant que les idées qui s’y rattachent paraîtront toujours peu acceptables en présence d’institutions qui en sont éloignées. »
112 Delbrouck participe au salon de 1852, patronné par l’Empereur, et présente un projet de Bourse des travailleurs, avec des structures en fonte, Revue Générale de l’architecture et des travaux publics (dont le directeur est César Daly, qui connaît bien Delbrouck), volume 10, 1852.
113 Lettre de Jeanne Deroin à Guépin, s. d., ADLA 19 J 8.
114 Comme en témoigne cette lettre furieuse qu’elle envoie à un journal qui avait insinué que son « exaltation politique [avait] fléchi » : « Je n’ai pas cessé un seul instant de m’occuper avec une ardente persévérance de la propagande sociale » (Lettre de Jeanne Deroin adressée au rédacteur du journal Le Pays, s. d., vers juin 1852, au moment de la déportation de Pauline Roland en Algérie, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fonds Bouglé, manuscrit Na 111, folio 164).
115 En transformant, en octobre 1851, son journal Le Populaire en Républicain populaire et social, Cabet avait annoncé la création d’une « Tribune des femmes » et d’une « Tribune des ouvriers ».
116 Jeanne Deroin écrit à Guépin que son Almanach des Femmes paraîtra début novembre (ADLA 19 J 8) ; il est annoncé dans le numéro de la Bibliographie de la France du samedi 6 décembre 1851. Le premier volume est publié en France, les deux suivants (1852 et 1853) le sont en Angleterre.
117 L’Almanach des Femmes pour 1852, p. 9.
118 Lettre de Jeanne Deroin à Mangin, 30 novembre 1851, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fonds Bouglé, CP 2427.
119 Lettre de Jeanne Deroin à Guépin, s. d. ADLA 19 J 8.
120 Almanach des Femmes pour 1853, Londres, 1853, édition bilingue, p. 213. Pauline Roland avait été arrêtée après le coup d’État, sans qu’elle ait participé activement à la résistance. Elle est déportée en juin 1852 en Algérie ; graciée en octobre, elle meurt à Lyon, sur la route du retour, le 16 décembre 1852.
121 « Et nous admettons aussi la collaboration des hommes qui, ayant renoncé au privilège de sexe, cherchent sincèrement avec nous la voie droite de la fraternité, de la vérité et de la justice », Almanach des Femmes pour 1854, p. 9.
122 Voir sa « 5e lettre à Madame J. Deroin » dans L’Almanach des femmes pour 1852, p. 93-100.
123 Lettre de Jeanne Deroin à Delbrouck, s. d. mais de l’été 1863, manuscrit NAF 18165, Papiers Cabet, vol. XX, folio 21-22.
124 Lettre de Delbrouck à Beluze 15 septembre 1863, manuscrit NAF 18165, Papiers Cabet, vol. XX, folio 12.
125 Lettre de Jeanne Deroin à Delbrouck, du 12 décembre 1863, manuscrit NAF 18165, Papiers Cabet, vol. XX, folio 23.
126 Michèle Riot-Sarcey, La démocratie à l’épreuve des femmes. Trois figures critiques du pouvoir 1830-1848, Paris, Albin Michel, 1994.
127 Léodile Béra (1824-1900) épouse, à Lausanne, Grégoire Champseix, un ami de Pierre Leroux qui s’est réfugié en Suisse au moment du coup d’État de Bonaparte. Le couple a des jumeaux en 1853, André et Léo (la mère utilise leurs prénoms pour constituer son pseudonyme). De retour en France en 1860, après l’amnistie, Grégoire Champseix meurt en décembre 1863. Romancière, journaliste, militante politique, André Léo participe activement à la Commune et doit s’exiler. Voir Fernanda Gastaldello, André Léo, quel socialisme, thèse de doctorat, université de Padoue, 1979 (Bibliothèque Marguerite Durand, Paris) ; Alain Dalotel, André Léo (1824-1900), la Junon de la Commune, Chauvigny, APC édition, 2004. L’Association André Léo, place du Bail, 86600, Lusignan, très active, réédite l’œuvre d’André Léo.
128 Andre Leo, La femme et les mœurs, Liberté ou Monarchie, [Paris], au journal Le Droit des Femmes, [1869]. L’indulgence d’André Léo a ses limites, une note précise : « Il faut distinguer entre les deux époques du Saint-Simonisme. Je parle ici de la première. »
129 André Léo vante ainsi La femme affranchie de Jenny d’Héricourt : « œuvre de haute polémique, où le bon sens, la logique et la raison s’expriment avec une verve pleine d’ironie… », La femme et les mœurs, op. cit., p. 15.
130 Ibidem, p. 39, 63 et 73.
131 Guy Frambourg, op. cit., p. 294.
132 Alain Dalotel, André Léo…, op. cit., p. 29.
133 André Léo, Les deux filles de M. Plichon, Paris, A. Faure, 1865.
134 « Nous avons relu ensemble [avec] ma femme une partie de l’histoire des filles de M. Plichon cette biographie nous a encore plus intéressés que la première fois c’est votre meilleur livre », lettre de Guépin à André Léo, s. d., (lundi 5 février), Centre d’histoire sociale d’Amsterdam, cote Descaves 549.
135 Andre Leo, Les deux filles de M. Plichon, op. cit., p. 175.
136 Dans le no 17 de janvier 1866, il s’agit de réflexions à propos d’un ouvrage qui vient d’être publié L’Hôpital et la famille dans les villes secondaires, par le Dr Gachet (d’Issoudun), Paris, 1865.
137 La Coopération, journal du progrès social, est un bimensuel qui paraît du 9 septembre 1866 au 14 juin 1868 ; son rédacteur en chef est Abel Davaud. Le journal est publié à Paris et imprimé à Bruxelles.
138 La Coopération, no 18, mai 1867.
139 Andre Leo, Double histoire. Histoire d’un fait divers, Paris, Hachette, 1868 (la parution est annoncée dans le fascicule de La Bibliographie de la France du 30 mai 1868). L’ouvrage paraît en feuilleton dans La Coopération, du 16 juin 1867 (no 21) au 8 septembre 1867 (no 1).
140 Andre Leo, Jacques Galéron, Paris, A. Faure, 1865. La parution commence, en feuilleton, dans La Coopération, le 23 février 1868 (no 13) et se termine le 14 juin 1868 (no 21).
141 Dans le no 12 de La Coopération, qui publie son dernier numéro le 14 juin 1868 (no 21). Le journal publiait également un almanach, Almanach de la Coopération (quatre volumes de 1867 à 1870). La signature d’André Léo apparaît fréquemment dans l’Almanach de 1869 et 1870.
142 Andre Leo, Attendre-Espérer. Les désirs de Marinette, Paris, Hachette, 1868. Dans Le Phare de la Loire, en feuilleton, en seize épisodes, du 26 mars au 25 mai.
143 Dans une lettre dont la date et le destinataire sont illisibles, Émile Acollas présente madame Champseix comme son amie, ADLA 19 J 5.
144 Les États-Unis d’Europe, organe de la Ligue internationale de la paix et de la liberté, Berne, 5 janvier 1868-1939, paraît tous les dimanches, en deux éditions, française et allemande. L’article d’André Léo s’intitule « La question de la paix dans les campagnes de France ».
145 Cette Ligue est en gestation depuis l’été 1868 et André Léo joue un rôle déterminant dans sa formation. Pour l’historique détaillé de la constitution de la « Ligue en faveur des droits de femme » puis de la « Société de la revendication des droits de la femme », voir la thèse d’Alice Primi, op. cit., p. 536.
146 L’article, intitulé « La ligue des Femmes en France », paraît dans le no 5 des États-Unis d’Europe, du 31 janvier 1869. Il avait paru la veille dans le journal d’Adolphe Guéroult, L’Opinion Nationale, et il est repris par Le Journal des Femmes du 20 mars 1869. Ce journal parisien, éphémère (sept numéros du 1er mars au 5 juin 1869), édité par un certain monsieur Bouyon, a pour collaboratrice Marie Goegg, qui dès le troisième numéro prend ses distances avec lui parce qu’il censure ses articles.
147 Le Journal des Femmes du 20 mars 1869.
148 Ibidem.
149 Ibidem.
150 Le Droit des Femmes, journal politique est un hebdomadaire.
151 Le Droit des Femmes, no 2 du 18 avril 1869 : « On nous prie d’annoncer la pièce suivante : Revendication des droits civils. » Dans ce texte il n’est pas fait allusion au droit de vote des femmes. Ce texte est également publié dans La Démocratie de Charles Louis Chassin du 11 avril 1869.
152 Ibidem.
153 Ibidem.
154 Cette « Société pour la revendication des droits civils de la femme » semble donc se substituer à la « Ligue en faveur des droits de la femme ».
155 Lettre de L. Champseix à Léon Richer, s. d. Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fonds Bouglé, CP 4247. La guerre rend impossible l’ouverture de cette école, mais André Léo déploie une très grande énergie pour faire aboutir ce projet qui enthousiasme Jenny P. d’Héricourt : celle-ci lui envoie une participation financière, depuis les États-Unis où elle réside.
156 L’École maçonnique, no 26, 16 juillet 1870. Guépin signe un article dans ce même numéro. L’École Maçonnique, janvier 1869-août 1870 (28 numéros), « publiée sous les auspices de la loge La Libre Conscience, au profit de la fondation d’une école libre à Nantes », Goron directeur, impr. Etiembre et Plédran.
157 Le 26 mars 1870, Guépin dénonce l’interdiction qui est faite, dans les salles d’asile de Nantes, d’apprendre à lire et écrire aux enfants de 5 à 7 ans. André Léo, en désaccord avec Léon Richer, avait quitté la rédaction du Droit des Femmes à la fin du mois d’août 1869.
158 L’Union démocratique du 27 avril 1871 publie deux lettres d’André Léo, l’une du 6 avril, l’autre du 11, dont le destinataire (une femme) n’est pas précisé. La publication de cette correspondance est précédée de cette présentation de l’auteure : « ces lettres présentent d’autant plus d’intérêt qu’elles émanent d’une femme célèbre, dont l’intelligence égale le cœur ».
159 Voir la bibliographie d’André Léo, sous la direction de Cécilia Beach, sur le site des Amis d’André Léo : http://www.andreleo.com/
160 Sur le site des Amis d’André Léo, « André Léo à la fin de sa vie, à propos du dernier testament d’André Léo, 9 mars 2014, par Alice Primi ».
161 Jeanne-Marie Fabienne Poinsard (1809-1875) née à Besançon (comme Proudhon). Elle signe Jenny P. d’Héricourt, nom du village où est né son père.
162 La Revue philosophique et religieuse paraît d’avril 1855 à décembre 1857. Chaque tome est constitué de quatre livraisons mensuelles, sauf le neuvième et dernier tome qui est constitué de la seule livraison de décembre 1857.
163 Il semble bien que ce soit elle qui ait écrit, sous le nom de Félix Lamb, dans Le Populaire de Cabet. Elle avait utilisé ce pseudonyme en 1844 pour signer un roman, Le fils du réprouvé, Paris, Pétion.
164 Voir Michèle Riot-Sarcey, « Émancipation des femmes, 1848 » Genèses, 7, 1992, p. 194-200.
165 « De l’avenir de la femme », article paru dans La Ragione, dans le n o 54 du 10 novembre 1855, p. 26-31 et dans le n o 56 du 10 novembre 1855, p. 59-64. Les italiques sont dans le texte. La Ragione. Foglio ebdomario de filosofia politica e sociale, est une revue hebdomadaire fondée en 1854 à Turin par Ausonio Franchi (pseudonyme de Cristoforo Bonavino), libre penseur, républicain, partisan de l’émancipation des femmes. Les articles de Jenny d’Héricourt sont publiés en français.
166 La Ragione, tome 4, n o 93 du 26 juillet 1856, p. 231-236, l’article s’intitule « Définition du mariage. Protestation contre la loi qui le régit aujourd’hui ».
167 Pour les Fauvety et leur salon voir Politica hermetica, no 9, 1995, p. 73-85.
168 Son premier article (« Le catéchisme positiviste de M. Auguste Comte ») n’apparaît que dans la livraison de décembre 1855. Sur la place d’Héricourt dans la rédaction de la Revue voir la thèse d’Alice Primi, Être fille de son siècle, op. cit., p. 277-280.
169 La femme affranchie. Réponse à MM. Michelet, Proudhon, E. De Girardin, A. Comte et autres novateurs modernes, Bruxelles, A. Lacroix, Van Meenen et Cie Éditeurs, 1860, tome 1, p. 12. À la suite de cette phrase, Jenny d’Héricourt rend un hommage appuyé à « son plus ancien ami, Charles Fauvety, infatigable chercheur de vérité ».
170 Jenny d’Héricourt, « De l’avenir de la femme », La Ragione, no 54 du 10 novembre 1855, p. 26-31 et dans le no 56 du 10 novembre 1855, p. 59-64 (en italiques dans le texte).
171 Institutrice, d’Héricourt suit une formation à la maternité de l’Hôpital Port-Royal et obtient un diplôme de sage-femme, mais elle a suivi également une formation de médecine homéopathique, pendant un an, dans un dispensaire parisien tenu par un homéopathe de Buenos-Aires. Pour la biographie de Jenny d’Héricourt, voir son dossier déposé à la bibliothèque Marguerite Durand (Paris), et l’article de Karen Offen : « Qui est Jenny P. d’Héricourt ? Une identité retrouvée », suivie d’une biographie d’Héricourt publiée par The Agitator (1er mai 1869) revue féministe de Chicago, dans le Bulletin de la Société d’Histoire de la Révolution de 1848 et des Révolutions du XIXe siècle, Paris, 1987. André Léo organise, en 1869, l’échange entre le journal Le Droit des Femmes et The Agitator, voir à ce sujet la Lettre de L. Champseix à Léon Richer du 8 juin 1869, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fonds Bouglé, CP 4247.
172 La Ragione, no 56, « De l’avenir de la femme », article cité, p. 59, en italiques dans le texte.
173 S’il est bien vrai que Charles Lemonnier, Léon Brothier et Charles Fauvety sont, à juste titre, reconnus comme les fondateurs de cette revue, Guépin a concouru à sa création. Elle paraît initialement sous le titre de Babel, Revue encyclopédique du XIXe siècle, c’est un mensuel dont le premier cahier paraît en avril 1854. Guépin joue un rôle important dans la création de cette revue et occupe une place prépondérante dans sa rédaction. Charles Lemonnier n’y signe qu’un article, le nom de Brothier n’apparaît pas. La revue paraît sous ce titre jusqu’en juillet 1854, le 1er novembre 1854 elle devient Revue encyclopédique du XIXe siècle. La Bibliographie de la France en annonce le 22 avril 1855 la disparition et son remplacement par La Revue (1re livraison en avril 1855). Dans le premier volume n’apparaît aucune présentation de la nouvelle revue. Guépin n’y participe pas, Lemonnier et Brothier occupent le devant de la rédaction, des signatures prestigieuses apparaissent : Ch. Renouvier, Geoffroy Saint-Hilaire, Adolphe Guéroult, Charles Fauvety, Louis Jourdan, Émile Littré, Alexandre Massol… Le nom de Guépin réapparaît dans le second tome de La Revue ; le troisième volume paraît sous son titre définitif de Revue philosophique et religieuse : Guépin intervient régulièrement, mais modestement, dans sa rédaction.
174 Elle écrit : « Si je vous ai ménagé, monsieur Proudhon, c’est parce que vous êtes un homme intelligent et progressif, et qu’il est impossible que vous restiez sous l’influence des docteurs du moyen-âge sur une question, tandis que vous êtes en avant de la majorité de vos contemporains sur tant d’autres », dans « M. Proudhon et la question des femmes », article cité.
175 La Revue philosophique et religieuse, tome 6, p. 5 à 15. L’article est paru dans la 21e livraison du 1er décembre 1856.
176 Ibidem, p. 5.
177 Ibidem, p. 5 et 6.
178 Ibidem, p. 6.
179 Ibidem, p. 11.
180 Ibidem.
181 Ibidem, p. 14.
182 Elle est désignée comme « maîtresse sage-femme de la Faculté de Paris » dans l’Almanach des Femmes pour 1854, p. 87. En 1848, déjà, au sein de la « Société pour l’émancipation des femmes », Jenny d’Héricourt revendiquait pour les femmes le droit de connaître leur « constitution physiologique » et d’accéder aux études médicales. Michèle Riot-Sarcey, « Émancipation des femmes, 1848 » dans Genèses, op. cit.
183 La Revue philosophique et religieuse, tome 6, livraison du 1er décembre 1856, p. 10.
184 « Lettre à Madame J. d’Héricourt », La Revue philosophique et religieuse, tome 6, livraison de janvier 1857, p. 164-168.
185 Ibidem, p. 166.
186 . Ibidem.
187 Ibidem, p. 165.
188 Ibidem.
189 Ibidem, p. 168.
190 Ibidem, l’italique de « fouette-coco » est de Proudhon. Cette expression, pour être appréciée, nécessite d’être remise dans son contexte : quelques lignes plus haut Proudhon faisait allusion à une menace d’être fouetté par son institutrice lorsqu’il était petit.
191 « Revue critique de la Revue Philosophique et Religieuse », La Revue philosophique et religieuse, tome 6, p. 131-163.
192 Ibidem.
193 Ibidem.
194 Ibidem. D’ailleurs « il existe un rapport puissant entre l’organe générateur et le cerveau » ajoute-t-il, p. 148.
195 Ibidem.
196 Œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, publiées par les membres du conseil institué par Enfantin pour l’exécution de ses dernières volontés et précédées de deux notices historiques, treizième volume, p. 6. Il s’agit d’une lettre d’Enfantin adressée à son ami Charles Lambert (dit Lambert-Bey), Lyon, 15 janvier 1857.
197 P. 242-251.
198 Mais pas toujours, ainsi le docteur en profite pour faire la promotion du livre de son ami Le Beuf sur l’Histoire du commerce de Nantes.
199 Œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, op. cit., p. 11.
200 Ibidem, p. 11-12.
201 Ibidem, p. 12.
202 La Revue philosophique et religieuse, tome 6, p. 267-275.
203 Jeanne Deroin persiste, elle, dans sa revendication des droits politiques. Elle écrit à Anne Knight : « Soyez assurée, bien chère sœur, que nous n’avons jamais cessé et que nous ne cesserons pas de réclamer le droit politique de la femme […] mais en considérant ce droit seulement comme un moyen pour acquérir le droit social pour tous », Almanach des Femmes pour 1854, p. 82.
204 « Réponse de Mme Jenny d’Héricourt à M. P. J. Proudhon », La Revue philosophique et religieuse, tome 6, p. 267-275. Ses allusions à la menace de censure ne sont pas infondées.
205 « Le parce que de l’émancipation civile des femmes », La Ragione, tome 4, no 84 du 24 mai 1858, p. 86-90. Cet article avait été précédé d’un autre : « De l’émancipation civile des femmes » où elle explique que « pour qu’une réforme soit réclamée, il faut qu’elle réponde à un besoin nouveau », La Ragione, tome 4 no 82, 10 mai 1854, p. 60-64 (en italiques dans le texte).
206 Jenny P. d’Hericourt, La Femme affranchie, réponse à MM. Michelet, Proudhon, É. De Girardin, A. Comte et autres novateurs modernes, op. cit., tome 2, p. 64-65.
207 « M. Proudhon et la question des femmes. À MM. Les directeurs de la Revue Philosophique et religieuse », La Revue philosophique et religieuse, tome 6, p. 521-522.
208 Ibidem (en italiques dans le texte).
209 La Vie Humaine puis La Vie Humaine, c’est la vie morale à réaliser, publiée de février 1855 à novembre 1859, est une revue franc-maçonne masquée : elle contient un supplément, Chronique de la Renaissance Maçonnique, « paginée à part, pour être détachée du cahier, afin de faire circuler La vie humaine comme simple journal philosophique […] pour détourner les préventions » (p. 81 du supplément de La Vie Humaine, janvier-février 1859). La signature du docteur apparaît souvent dans cette revue. L’article de Guépin, intitulé « Deux mots sur les droits ou plutôt sur les devoirs des femmes », paraît en mars 1857, suivi de cette précision : « Cette étude ainsi que celles […] ont en vue d’élucider la question débattue si vivement dans la Revue philosophique et religieuse par Mme d’Héricourt et M. Proudhon, sur l’égalité intellectuelle de l’homme et de la femme. M. Proudhon a proclamé l’infériorité de la femme, sous ce rapport, en termes absolus. Il reste donc à conclure scientifiquement ce que nous espérons arriver à faire après l’exposition de la nature intellectuelle de chaque sexe. »
210 Le docteur n’entre dans la franc-maçonnerie qu’en 1867.
211 Notes et souvenirs, rédigés en octobre 1848, ADLA 19 J 6.
212 La Vie Humaine, mars 1857, p. 6.
213 Ange Guepin, « Éducation scientifique ou positive de la première enfance », Revue philosophique et religieuse, tome 6, 1857, p. 456-467. Citation p. 459.
214 Ibidem, p. 459.
215 Le docteur n’est tout de même pas insensible au volume des cerveaux, il vient à rêver devant le cerveau de l’éléphant qui est d’une « très grande beauté » : « Idéalisez le type de cet animal, et vous aurez sensiblement l’idéal des formes que devra présenter, un jour, la cervelle humaine dans la série des âges à venir » (La Libre Recherche, tome 14, 1859, p. 353 et 354).
216 La Vie humaine, p. 6.
217 Jenny P. d’Hericourt, « Le catéchisme positiviste de M. Auguste Comte », dans La Revue philosophique et religieuse, tome 3, 1855, p. 47-61.
218 Ange Guepin, « Éducation scientifique ou positive de la première enfance », Revue philosophique et religieuse, article cité, p. 460.
219 Ibidem, p. 460.
220 Ibidem.
221 Philosophie du XIXe siècle, p. 939.
222 Ange Guepin, « Éducation scientifique ou positive de la première enfance », Revue philosophique et religieuse, article cité, p. 460.
223 La Revue Humaine, mars 1857.
224 Pierre Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, nouveaux principes de philosophie pratique adressée à S. E. Mgr Mathieu, trois volumes, Paris, Garnier frères, 1858.
225 C’est Juliette Adam qui a noté la date dans Mes premières armes littéraires et politiques, Paris, A. Lemerre, 1904.
226 Voir la lettre en annexe p. 405.
227 Juliette La Messine (1836-1936), connue également sous les noms de Juliette Adam ou Lamber, n’a alors que vingt-deux ans. Son ouvrage est publié par la librairie d’Alphonse Taride, Paris, 1858. C’est une amie de Charles Fauvety et elle entretient des relations détestables avec Jenny d’Héricourt. On lira avec intérêt, à ce sujet et de manière plus générale sur l’ambiance du salon de Madame Fauvety, Mes premières armes littéraires…, op. cit.
228 « J’ai trouvé de l’élévation de pensée, de l’énergie dans le style, de la vérité dans les doctrines […] Toutefois le livre de Madame Juliette la Messine […] n’est pas celui que je lui aurais conseillé de faire, son talent ferme et vigoureux, est bien moins celui de la polémique que celui de l’exposition » (La Vie Humaine, septembre-octobre 1858, p. 276).
229 La Vie humaine, septembre-octobre 1858, p. 278.
230 Ibidem.
231 Ange Guepin, « Éducation scientifique ou positive de la première enfance », Revue philosophique et religieuse, article cité, p. 461.
232 Napoléon La Cécilia (1835-1878) communard, épousera Marie David, institutrice, secrétaire de la « Société pour la revendication du droit des femmes » pendant la Commune.
233 Napoléon La Cecilia, « Polémique entre Mme J. P. d’Héricourt et Mme Molino-Colombani », La Revue philosophique et religieuse, tome 4, 1856, p. 220-225.
234 Ibidem.
235 Ange Guepin, « Éducation du premier âge », La Revue philosophique et religieuse, tome 7, 1857, p. 90-98.
236 Philosophie du XIXe siècle, p. 934. Harriet Martineau (1802-1876) est une femme de lettres anglaise, philosophe et économiste, qui a traduit Auguste Comte.
237 La Vie Humaine, janvier-février 1858, p. 278-279. À cette époque Guépin fait de grands éloges de l’éducation protestante donnée aux filles aux États-Unis. Voir en annexe la lettre de Guépin à Enfantin du 6 mai 1858, p. 405.
238 Ibidem.
239 Ibidem.
240 Ibidem. Élisabeth Blackwell est la première femme à devenir médecin aux États-Unis (en 1848).
241 « Définition du mariage. Protestation contre la loi qui le régit aujourd’hui », La Ragione, tome 4, no 93, 26 juillet 1856, p. 231-236.
242 Philosophie du XIXe siècle, p. 936-937.
243 Augustine Girault-Lesourd (1803-1890) épouse d’un saint-simonien d’Angers, publie cette lettre datée du 12 janvier 1867 dans La femme médecin sa raison d’être au point de vue du droit de la morale et de l’humanité, Paris, E. Dentu, 1868. Dans cet ouvrage, signé « Mme A. Gaël », elle donne une biographie du Docteur Elisabeth Blackwell.
244 P. 16-34.
245 La Revue philosophique et religieuse, tome 8, p. 16-34.
246 Anacharsis Combes, Jacques Rességuier (1795-1858), Étude philosophique, Cahier de la Société culturelle du pays castrais, Castres, 2011, p. 76 (fac-sim. d’un manuscrit inédit).
247 Alice Primi, Être fille de son siècle, thèse citée, p. 280.
248 « Je serai bien reconnaissante à mes amis de faire faire une nouvelle édition de La femme affranchie en français, à bon marché, c’est l’œuvre de ma vie, et je désire qu’elle profite aux femmes et à la cause de tous ses droits », testament holographe de Jenny d’Héricourt (28 avril 1864), Bibliothèque Marguerite Durand, DOS HER.
249 Andre Leo, La femme et les mœurs, liberté ou monarchie, [Paris], au journal Le Droit des Femmes, [1869]. L’ouvrage de Proudhon est réédité en 1870, à Bruxelles avec un nouveau titre : « Essais d’une philosophie populaire. De la justice dans la Révolution et dans l’Église ». Au sujet des motivations d’André Léo pour écrire son nouvel ouvrage, voir la thèse d’Alice Primi, p. 578 et 579.
250 Andre Leo, La femme et les mœurs, liberté ou monarchie, op. cit., p. 15.
251 L’École maçonnique no 9, 1er septembre 1869, feuilleton signé Natalis.
252 Guépin est convaincu de la transmission des caractères acquis.
253 La Vie Humaine, revue citée. Les articles de Guépin consacrés à « la femme et l’éducation » s’étalent sur plusieurs années, de juillet 1855 à octobre 1858.
254 La Vie Humaine, juillet 1855.
255 Ibidem. Guépin reprendra ces thèmes sur l’éducation, en développant les mêmes considérations dans un article intitulé « D’une éducation scientifique ou positive », La Revue philosophique et religieuse, article cité, p. 39-55.
256 La Vie Humaine, août 1855.
257 « D’une éducation scientifique ou positive », La Revue philosophique et religieuse, article cité, p. 39-55.
258 Guépin écrit : « Depuis longtemps sous ce rapport mes convictions sont arrêtées : les qualités éducationnelles sont surtout des qualités maternelles, plus spéciales à la femme, que l’homme ne possède qu’exceptionnellement », « Éducation scientifique ou positive de la première enfance », La Revue philosophique et religieuse, article cité, p. 456-467.
259 Friedrich Fröbel (1782-1852).
260 Alice Primi, op. cit., p. 73. Les « jardins d’enfants Fröbel » seront développés par des « femmes qui veulent œuvrer à une évolution démocratique de la société, tout en cherchant le moyen d’une reconnaissance publique pour les femmes » (ibidem, p. 74-75).
261 Bertha von Marenholtz-Bülow (1810-1893). Guépin fait allusion à ses rencontres avec la baronne dans une lettre qu’il écrit, le 15 janvier 1863, à Auguste Neffzer à la rédaction de La Presse, NAF 18297, folio 468 verso et 469.
262 Bertha von Marenholtz-Bülow, Les jardins d’enfants de Frédéric Froebel, nouvelle méthode d’instruction et d’éducation, Paris, imp. de G. Gratiot, 1855.
263 Alice Primi, op. cit., p. 73.
264 Andre Leo, Aline-Ali, présenté et annoté par Cecilia Beach, Caroline Granier et Alice Primi, Chauvigny, APC éd., Association André Léo, 2011, p. 146.
265 Ange Guepin, « Éducation scientifique ou positive de la première enfance » article cité, p. 456-457.
266 Marie de Beauval se présente sous la forme d’un manuscrit d’environ 300 pages déposé aux ADLA sous la cote 19J14. La Vie Humaine, œuvre de renaissance universelle et de dévouement social, journal-revue non politique et nouvelle bibliothèque des familles, critique, philosophie, sciences, éducation, gymnastique intellectuelle et physique, beaux-arts, morale pratique, 1856-1859, Paris, De Soye et Bouchet, impr. Des extraits de Marie de Beauval sont publiés à partir du numéro de septembre-octobre 1856. La publication s’interrompt avec le numéro de août-septembre 1857.
267 La Vie Humaine, octobre-novembre 1856.
268 Ibidem, mai-juin 1857.
269 Voir le cahier no 82 de l’Association Culturelle du Razès qui publie les actes d’un colloque consacré au saint-simonisme dans la région de Loudes-Castelnaudary (12 et 13 mars 2011). ACR, Montréal d’Aude.
270 Charles Lemonnier, Élisa Lemonnier, fondatrice de la Société pour l’enseignement professionnel des femmes, Saint-Germain, impr. de L. Toinon, 1866, p. 16.
271 Ibidem, p. 17.
272 Ibidem, p. 24. Émile Souvestre participe à la création de la « Société de l’Union des travailleuses », voir La Démocratie pacifique du 6 juillet 1848.
273 Charles Lemonnier, Élisa Lemonnier, fondatrice de la Société pour l’enseignement professionnel des femmes, op. cit., p. 30.
274 Floresca Clémentine Leconte est née à Sézanne en 1813 ; elle épouse le 4 mars 1854 Guépin, dont la précédente épouse était décédée en 1849.
275 Lettre de Floresca Guépin au fils du docteur, s. d., BMN, Fonds Dugast-Matifeux, manuscrit 248 no 118.
276 Charles Lemonnier, Élisa Lemonnier, fondatrice de la Société pour l’enseignement professionnel des femmes, op. cit., p. 40.
277 « Le grand édifice de l’avenir réclame aussi et avant tout l’affranchissement de la femme, sa liberté, son état civil, son mariage égalitaire. C’est seulement à cette condition que se réalisera l’ère scientifique », Philosophie du XIXe siècle, p. 946.