1 Victor Guépin est né le 4 mars 1764, il est mort à Pontivy le 17 mars 1818.
2 Pour la période des études à Pontivy et l’amitié importante entre Souvestre et Guépin, voir l’ouvrage posthume de Bärbel Plötner-LeLay, Redécouvrir Émile Souvestre, Morlaix, Skol Vreizh, 2013 et la biographie de David Steel, Émile Souvestre, un Breton des lettres 1806-1854, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
3 André Jardin et André Jean Tudesq, La France des notables, L’évolution générale 1815-1848, Paris, Le Seuil, 1973, p. 88.
4 Étienne Geoffroy Saint Hilaire (1772-1844). Guépin le qualifie souvent de « vénéré maître ».
5 Il raconte sa rencontre avec Louis Gohier dans un article de La Revue de l’Ouest, Journal de la Librairie industrielle de Nantes du 27 mai 1829. Cette revue, qui appartient à Camille Mellinet, est dirigée par Émile Souvestre ; Guépin y collabore.
6 Guépin mettra en exergue de son ouvrage Philosophie du socialisme, qui paraît en 1850, une recommandation que lui a faite Manuel, dans une lettre de 1826 : « Que l’idéal soit toujours le but et la règle de votre vie. L’idéal pour un noble cœur, ce n’est ni la fortune ni les honneurs, mais l’ordre des cieux sur la terre. »
7 Adolphe Thiers, Félix Bodin, Histoire de la Révolution française, Paris, Lecointe et Durey, 10 volumes, 1823-1827. François Auguste Mignet, Histoire de la Révolution française depuis 1789 jusqu’en 1814, Paris, Didot, 2 volumes, 1824.
8 Le nom du docteur Guépin aurait pu faire partie de l’échantillon des « 183 Members of the “Generation of 1820” » étudié par Alan B. Spitzer, mais les 183 individus étudiés sont principalement nés entre 1792 et 1803. Alan B. Spitzer, The French generation of 1820, Princeton, Princeton university press, 1987.
9 Ange Guepin, Philosophie du socialisme, Paris, G. Sandré, 1850, p. 580.
10 Auguste Hilarion de Kératry (1769-1859).
11 Procès-verbal du banquet annuel des cinq départements de la Bretagne, année 1826, 22 avril, Paris, Ponthieu, 1827.
12 Ibidem.
13 Hippolyte Jules Demolière, (1802-1877), Nantais. En 1848, il est un des secrétaires du Gouvernement provisoire à l’Hôtel de ville avant d’appartenir au secrétariat de Cavaignac. Il est connu comme écrivain sous le pseudonyme de Moléri.
14 Procès-verbal du banquet annuel des cinq départements de la Bretagne, année 1827, op. cit.
15 Ibidem.
16 Ange Guepin, Histoire de Nantes, op. cit., p. 527. Le banquet se tient le 1er mai, Manuel meurt le 27 août : Guépin est-il venu conspirer en Bretagne dans ce laps de temps ? Nous n’en avons pas trouvé trace, en tout cas il écrit quelques lignes plus loin que Nantes est restée « presque entièrement étrangère à cette seconde conspiration ».
17 Louis Marie Rousseau Saint-Aignan, comte de, 1767-1837. Militaire, émigré en Suisse, il rentre en France au Directoire. Député de 1819 à 1824 et de 1827 à 1831, il vote l’adresse des 221, adhère au gouvernement de Juillet qui le nomme préfet de Loire-Inférieure. Il est remplacé le 15 octobre 1832 par Maurice Duval. Pair de France de 1832 à sa mort.
18 Germain Auguste Marcé (1805-1859), qui allait devenir médecin à l’Hôtel-Dieu de Nantes et à la Société de Secours Mutuels de la Société Industrielle.
19 La Revue de l’Ouest, Journal de la Librairie industrielle de Nantes du 27 mai 1829.
20 Lettre de Guépin à Mellinet du 11 novembre 1826, BMN, manuscrit 857, lettre no 76. Le Breton. Science, agriculture, industrie, commerce : le premier numéro paraît le 23 novembre 1826. En janvier 1828, il absorbe le Journal de Nantes et de la Loire-Inférieure et paraît alors sous le titre de Journal de Nantes-Le Breton.
21 L’article, signé A. G., est publié le 30 novembre.
22 Dans son deuxième article du Breton, consacré à Pontivy, Guépin écrit : « Je crois devoir attribuer la cause de ces rapides progrès [agricoles] à la lecture des Annales de la ferme modèle de Roville. » Guépin restera en contact avec Devay, et lorsque celui-ci participe à la fondation de la première colonie sociétaire dont Charles Fourier est le directeur, il s’enthousiasme pour cette expérience.
23 Lettre de Guépin à Mellinet, sans date, mais de la fin de l’année 1826, BMN, manuscrit 857, lettre no 78.
24 Lettre de Guépin à Mellinet, Paris, le 23 janvier 1827, BMN, manuscrit 857, lettre no 81.
25 Le Conseil de salubrité de Nantes, particulièrement actif, est créé en 1817 par le docteur Julien Fouré.
26 Marc François Joseph Le Sant, membre du Conseil de Salubrité, est élu conseiller municipal en 1831 et adjoint au maire l’année suivante. Il habite au 10 de la place du Pilori, sa fille s’appelle Adélaïde. Le jeune ménage s’installe dans l’immeuble qui abrite la pharmacie. Ils auront deux enfants, Ange Victor né le 29 octobre 1831 et Marie-Reine née le 16 août 1838. Adélaïde décède en 1831, Guépin se remariera en 1847 avec Clotilde Maussion.
27 Ange Guépin, Quelques considérations sur le cancer, Paris, 1828.
28 Louis Hyacinthe Levesque (ou Lévesque), 1774-1840, maire de 1819-1830.
29 « Arrivé à Nantes, en septembre 1828, je n’ai réellement commencé à m’occuper d’oculistique qu’en 1830 » écrit Guépin, dans un article médical publié dans Les Annales d’oculistique, tome XXXV, 6e série, tome 5e, 1re livraison, 31 janvier 1856, Bruxelles, p. 6-28. C’est le docteur Martel, maire de Pontivy, ami de la famille, qui l’initia à cette spécialité.
30 Discours prononcé à la dernière séance du cours gratuit de chimie industrielle, le 1erjuin 1830, par M. Guépin, dans le Lycée Armoricain, La Revue de l’Ouest, 16e volume, an 1830, 91e livraison, p. 73-102.
31 Présenté par le docteur Marion de Procé, le professeur au Collège Royal Joseph Louis Adrien Amondieu, et le pharmacien Le Sant. Concernant l’activité du docteur Guépin à la Société Académique, voir l’article de Philippe Le Pichon : « Ange Guépin et la Société Académique de Nantes (1829-1849) », Annales de Nantes et du pays nantais, no 268, 1998, p. 55-66.
32 ASAN, 1830, p. 49-50. Sur le même sujet il avait consacré deux articles dans La Revue de l’Ouest, Journal de la Librairie industrielle de Nantes du 8 et 15 avril 1829.
33 Yannick Le Marec, L’industriel et la cité. Voruz, fondeur nantais, Nantes, éditions MeMo, 2006, p. 33.
34 Le Lycée Armoricain, La Revue de l’Ouest, 16e volume, an 1830, 93e livraison. (La Revue de l’Ouest, Journal de la Librairie industrielle de Nantes change de titre pour ce 16e volume).
35 Il s’agit vraisemblablement de Ludovic Chapplain, longtemps directeur du Breton, bibliothécaire à Nantes en 1838 et 1839.
36 Ange Guepin, Essais historiques sur les progrès de la ville de Nantes, Nantes, Sebire, 1832.
37 Ange Guepin, Histoire de Nantes, op. cit.
38 Le général Hyacinthe Despinois est un ancien officier de la Révolution et de l’Empire, rallié à la Restauration. Il est nommé en mars 1821 chef de la 12e division, qui comprend les départements de la Loire-Inférieure, de la Vendée, des Deux-Sèvres, de la Vienne, de la Charente et de la Charente-Inférieure.
39 Ange Guepin, Essais historiques sur les progrès de la ville de Nantes, op. cit., p. 319. Le général Despinois, commandant de la place de Nantes, est connu pour sa violence et par l’acharnement avec lequel il avait combattu les carbonari à Nantes.
40 Ils ne sont plus que cinq dans la version de 1839. Guépin ne les nomme pas mais on les connaît : « le poêlier Michel Rocher, le docteur Ange Guépin, récemment arrivé à Nantes, les frères Grignon-Dumoulin » (d’après Georges Creveuil, « Les événements de juillet 1830 à Nantes », Bulletin de la Société Archéologique et historique de Nantes, 1942, p. 43-54). Les Grignon-Dumoulin sont au nombre de trois : le père, Auguste, négociant et riche propriétaire, né en 1777, et ses deux fils, Achille l’aîné, négociant, né en 1801 et Gustave, né en 1811, commis, qui sera gravement blessé d’un coup de feu à une cuisse.
41 Le nombre de prisonniers est variable, y compris sous la plume de Guépin. Une liste de seize noms existe à la Bibliothèque municipale de Nantes (manuscrit 1412, pièces 1 et 4) : n’y figurent que le nom et le prénom sans indication de profession.
42 Cette victime n’apparaît que dans la relation des événements par Simon et Guépin. Le docteur ne fait plus allusion à ce décès dans les versions ultérieures qu’il donne des événements.
43 Événements de Nantes pendant les journées des 28,29 30 et 31 juillet 1830, par plusieurs témoins oculaires [Ange Guepin et Gabriel Simon], Nantes, impr. de Busseuil, [s. d.], p. 10.
44 Ange Guepin, Essais historiques sur les progrès de la ville de Nantes, op. cit., p. 321.
45 Ange Guepin, Histoire de Nantes, op. cit., p. 579.
46 Événements de Nantes pendant les journées des 28, 29, 30 et 31 juillet 1830, op. cit., p. 12-13. Il est intéressant de lire la version de 1832 (p. 322-323) et 1839 (p. 580) de la même harangue : « Citoyens, prenons garde d’être trompés, mais aussi ne soyons pas aveugles dans notre colère ; ayons pour nous la force d’une bonne cause mais ne versons pas le sang les premiers ; commençons par demander de nouveau l’organisation de la Garde nationale, et cependant armons-nous par prudence ; une fois prêts au combat, que l’on nous refuse ou que l’on ne nous refuse pas, le cœur nous dira ce qu’il faut faire. »
47 Événements de Nantes pendant les journées des 28, 29, 30 et 31 juillet 1830, op. cit., p. 15-16. Christophe Laënnec, conseiller municipal de 1827 à 1830 dans la municipalité Levesque, est le fils de Guillaume François Laënnec, fondateur de l’École de médecine de Nantes (dont le neveu est l’inventeur du stéthoscope).
48 Paul Eudel, Figures nantaises, Rennes, Ouest-Éclair, 1909. Ce geste de Guépin lui vaudra la médaille de Juillet : « Guépin, docteur médecin. A donné l’idée et a contribué à exécuter la coupure du pont de Pirmil. » AMN, K 3, carton n° 3.
49 Geste symbolique qui fait référence à la Révolution, celle de 89. Guépin raconte : « Le 18, on apprend la prise de la Bastille. Quelques citoyens, sous la conduite de MM. Andrieux et Lemonnier, officiers de la milice bourgeoise, vont au château, somment le gouverneur de se rendre, en lui faisant connaître le sort du commandant de la Bastille ; et les Nantais, au bout de quelques heures, se trouvent entièrement maîtres de leur ville. Le surlendemain, grande alarme ! on annonce que des dragons arrivent par Montaigu : tout le monde s’arme, jusqu’aux femmes et aux enfants ; 50 hommes munis de haches, sont prêts à couper le pont de Pirmil ; mais l’alerte est fausse », Ange Guepin, Histoire de Nantes, op. cit., p. 146-147.
50 Jules Michelet, Histoire de la Révolution Française, tome sixième, Paris, Chamerot, libraire-éditeur, 1853, p. 115.
51 Selon lui, son armurerie est totalement pillée : 250 fusils de guerre, 20 fusils de chasse, 460 fusils de traite, 80 carabines, 40 sabres, 80 machettes, 40 paires de pistolets. Il aura bien du mal à se faire indemniser. AN F/9/1157.
52 Événements de Nantes pendant les journées des 28, 29, 30 et 31 juillet 1830, op cit., p. 27-28.
53 Le Lycée Armoricain, La Revue de l’Ouest, op. cit., p. 243-245.
54 Ange Guepin, Essais historiques sur les progrès de la ville de Nantes, op. cit., p. 327.
55 Situation de la Garde nationale dans la Loire-inférieure, du préfet Saint-Aignan au ministre de l’Intérieur, 22 novembre 1830. Trois mille deux cent-cinquante de ces Gardes nationaux reçoivent une arme. AN, F/9/558 et 559.
56 Événements de Nantes pendant les journées des 28, 29, 30 et 31 juillet 1830, op. cit., p. 18. Dans une lettre, le directeur du théâtre de Nantes, qui vient d’obtenir par la Chambre de commerce l’autorisation de rouvrir son établissement, écrit de cette dernière qu’elle était « alors la seule autorité de Nantes ». AN F/9/1157.
57 Philippe René Soubzmain (1770-1843), Nantais, marchand. Ce n’est que le 13 août 1830 qu’une ordonnance royale le nomme maire, et le 17 qu’il est officiellement installé.
58 Pierre Joseph Maës (1787-1873). C’est un des plus grands armateurs de Nantes, partisan de la révolution de Juillet, colonel de la Garde nationale. Député de Nantes de 1830 à 1835 il siège au centre gauche ; il devient président du Tribunal de Commerce de Nantes le 6 novembre 1833.
59 Le général Despinois ne fut pas suivi par tous ses hommes : certains se rallièrent au nouveau régime et restèrent à Nantes. Sur cet épisode voir René Blanchard, Le 10eléger et la révolution de Juillet 1830 à Nantes, Vannes, imprimerie Lafolye frères, 1903.
60 Ange Guepin, Histoire de Nantes, op. cit., p. 584.
61 Yannick LeMarec, Le temps des capacités. Les diplômés nantais à la conquête du pouvoir dans la ville, Paris, Belin, 2000, p. 61. Voir tout particulièrement le chapitre 6, p. 175-206.
62 Notes manuscrites d’octobre 1848, Vive la République est souligné par Guépin. ADLA, 19 J 6.
63 Ange Guepin, Histoire de Nantes, op. cit., p. 584.
64 L’Organisateur, no 3, IIe année, p. 23.
65 Lettre du général Dumoustier au maire, Nantes, le 25 août 1830, AMN, K3, carton no 3. Tessier sera la seule personne décorée de la Légion d’honneur pour des faits en rapports avec les événements de Juillet à Nantes : une décoration spéciale récompensera les héros de Juillet.
66 Document daté du 25 août 1830, signé « des membres de l’ancienne Commission du Tribunal et de la chambre de commerce qui a remplacé par intérim l’autorité administrative à Nantes », AMN, K3, carton no 3.
67 5elettre de Jean Durand, maître d’école sur les affaires publiques, fascicule de 8 pages, Mellinet imprimeur, [s. d.]. Sous ce pseudonyme, Guépin écrit une série de brochures pour expliquer et populariser la conduite des nouvelles autorités.
