Partie 4. La grâce révolutionnaire ; un prêtre en politique (1789-1799)

1242 Lors de la convocation des États Généraux, en 1789, les communes ayant été prévenues de présenter leurs cahiers de doléances, celle de Nouans me chargea du soin de rédiger le sien ; et je me rappele que dans le chapitre des impôts, qu’elle payait annuellement, j’en avais porté le montant à environ 25 000 fr., non compris les articles des dixmes et des droits féodaux, ce qui donnait plus de 35 fr. par tête.

2Les 3 ordres, Clergé, Noblesse et Tiers-État, étant réunis, chacun d’eux s’occupa de la rédaction de son cahier de doléances, et le Tiers-État nomma une commission chargée de faire le dépouillement de ceux envoiés par les communes. Il paraît qu’elle accorda une attention particulière à celui de la commune de Nouans : car elle voulut connaître l’autheur de la rédaction, et ayant su que c’était moi, elle chargea deux de ses membres de m’adresser des remerciemens, avec invitation de me rendre dans son sein. Ceux-ci ne m’ayant pas trouvé dans la ville, parce que, quoiqu’assi