186 Le titre complet est Histoire Persane extraite d’un manuscrit arabe trouvé dans les ruines de Palmyre. Dom Gallais s’est inspiré de Nouvelles Lettres Persanes de Littleton. Tout le clergé est mis en scène. Les curés, moines et chanoines deviennent des imams, bramines et mages. Dans Conversations entre deux imams, Besnard apparait sous le titre de imam de Durzy et il y joue le rôle du naïf.

187 Milscent de la Noirais, La Réveillère et Volney sont, tous trois élus députés du Tiers État aux États Généraux de 1789.

188 François-Yves Besnard est entrainé dans ces petits comités de travail. Il est au cœur de l’histoire en marche. Cette expérience est décisive pour lui.

189 Pierre-Georges Cabanis est médecin. Il est admis avec Turgot, d’Holbach, Condorcet et Volney dans la société de Madame Helvétius.

190 Thomas Jefferson est ambassadeur en France de mai 1785 au mois d’août 1789. Il est témoin des premiers épisodes de la Révolution Française. Il annote un projet de déclaration des droits présenté par son ami La Fayette.

191 Jean-Henri dit Latude, présent lors de la prise de la Bastille, est célèbre pour ses évasions.

192 Étienne de la Rivière et André de la Prède, membres du comité des électeurs de Paris, escortent Berthier de Sauvigny, intendant de Paris depuis 1776. Ce dernier est massacré le 22 juillet 1789.

193 François-Yves Besnard utilise les initiales JJ pour Jean-Jacques Rousseau.

194 La certitude de Germaine de Staël provient d’un propos rapporté par un génevois. Elle écrit : « On serait peut-être étonné de ce que je regarde comme certain que Rousseau s’est donné la mort, mais le même génevois dont je t’ai parlé, reçut une lettre de lui quelques temps avant sa mort qui semblait annoncer ce dessein. », Lettres sur les Ouvrages et le caractère de J.-J. Rousseau, Genêve, 1788.

195 Le marquis Louis-René de Girardin accueille Jean-Jacques Rousseau au château d’Ermenonville, en mai 1778. Il meurt le 2 juillet suivant âgé de 76 ans.

196 Il s’agit de Louis-François-Joseph de Bourbon, prince de Conti. Il meurt en exil à Barcelone.

197 En 1790, Thérèse Levasseur, la veuve de Rousseau adresse à l’Assemblée Nationale une demande de 600 livres de pension (le Moniteur an II, p. 1455 cité par Célestin Port).

198 Abbé Brizard, historien, écrivain, éditeur, vouait une admiration infinie à Jean-Jacques Rousseau. Il fait, lui aussi, le pèlerinage à Ermenonville, accompagné de Louis-Sébastien Mercier, Henri-Stanislas de l’Aulnay. Il publie de 1788 à 1793, les œuvres de Rousseau.

199 Le Baron de Clotz dit Anaxcharsis est un prussien athé, grand amateur de Rousseau.

200 Le pèlerinage à Ermenonville est un haut lieu du romantisme. Nombreux sont les visiteurs. Gustave III, roi de Suède, Joseph II d’Autriche, le futur tsar Paul I^er, Marie Antoinette, Jefferson et Bonaparte feront le voyage.

201 Par la loi du 16 avril 1794, les restes de Rousseau furent transportés au Panthéon malgré les protestations de Monsieur de Girardin.

202 Madame La Réveillère est née Jeanne-Mélaine-Victoire Boyleau de Chandoiseau. Cette Angevine est mise très tôt en relation avec les amateurs de botanique d’Angers.

203 De nombreux ouvrages de l’époque, reproduisent la description souvent agrémentée de gravures, des jardins et des itinéraires du parc du château d’Ermenonville. La promenade ou itinéraire de Mérigot, illustrée de 25 estampes et accompagnée d’un texte de Monsieur de Girardin paraît en 1788.

204 Ces vers sont de James Thompson, un poéte écossais, extraits des « Saisons ». « Au sein de ces murmurants ombrages, je veux m’asseoir ici studieux et engager un sublime entretien avec les illustres morts. » Une des grottes du parc d’Ermenonville porte le nom de Jean-Jacques Rousseau.

205 Joseph-François Foullon, une des premières victimes de la Révolution, n’est pas un inconnu pour Besnard. Il est seigneur de Doué-la-Fontaine, issu d’une famille noble d’Anjou. Cet administrateur hostile aux idées nouvelles était peu aimé.

206 Charles-Eugène de Lorraine, prince de Lambesc, à la tête du régiment royal allemand, reçoit l’ordre le 12 juillet 1789 de disperser la foule dans Paris, mais il se montre incapable de maîtriser l’émeute.

207 Lors de la séance de l’Assemblée Nationale du 29 septembre 1789, Volney propose de discuter des biens du clergé. Le 12 octobre, Mirabeau dépose une motion soutenue par Volney selon laquelle ses biens appartiennent à la Nation.

208 Madame de Staël dans ses Considérations sur la Révolution exprime le même sentiment : « On peut dire avec vérité que jamais la société de Paris n’a été aussi brillante, aussi sérieuse tout ensemble, que pendant les trois ou quatre années de la Révolution à compter de 1788, jusqu’à la fin de 1791, les plus hautes questions que l’ordre social ait jamais fait naître, étaient traitées par les esprits les plus capables de les entendre et de les discuter. »

209 À Haute-Bruyère, le prieuré possédait une hôtellerie pour les visiteurs de passage et un hospice pour les vieillards et les malades.

210 Turluter, c’est imiter la musique du flageolet. Vallée ne cesse de siffloter pendant tout le trajet.

211 Le « jeudi fou de Ballon ». À la joie causée par la prise de la Bastille, succède l’inquiétude de la réaction des privilégiés, la crainte d’un complot aristocratique visant à affamer le peuple. Le 23 juillet Charles-Pierre Cureau, riche négociant anobli et Balthazar de Montesson son gendre, député de la noblesse aux États Généraux sont arrêtés par la foule au château de Nouans, à deux pas du presbytère du curé Besnard, absent à ce moment-là. Ils sont jugés sommairement et massacrés sauvagement. On prête aux victimes la volonté d’avoir empoisonné le peuple. Voir Christine Peyrard, « Le jeudi fou de Ballon dans la grande peur », Cahiers du collectif républicain de commémoration, Le Mans, 1988.

212 Le vicaire est alors Julien Lacroix. Il déteste son curé François-Yves Besnard. Il choisit très vite la voie de la contre-révolution.

213 Cyrus-Marie-Alexandre de Timbrune, comte de Valence, est en poste au Mans depuis le 24 octobre 1788. Il est colonel du régiment Chartres-Dragons. Favorable aux idées nouvelles, il acquiert l’un des premiers, des biens nationaux.

214 Gervais Chevalier, vicaire de Congé sur Orne se lie dès ce moment avec François-Yves Besnard. Leurs idées en faveur de la Révolution les rapprochent. Bientôt Gervais Chevallier devient le vicaire épiscopal de l’évêque constitutionnel Prudhomme et l’associé de Besnard dans la manufacture de la toile à pavillon créée en 1794.

215 Histoire ecclésiastique de l’abbé Fleury (1691 et années suivantes), Paris, 20 vol. in-4°. Son livre est à la fois une critique des méthodes en usage et un exposé des réformes que l’auteur voulait introduire dans les études.

216 Les doyens ruraux les plus proches sont l’abbé Paulmier, doyen de Ballon et Marquis Ducastel de Marolles les Brault. Cette démarche semble être personnelle et aucune trace écrite ne subsiste de cette mission. Louis Paulmier prête serment se sécularise et se marie. Au Concordat, il souhaite être intégré dans l’Église. Marquis Ducastel prête un serment ambigu (avec restriction). Il recueille en 1795 nombre de rétractations.

217 Besnard prête serment le 16 janvier 1791. Le discours prononcé à cette occasion, adressé aux Amis de la Constitution du Mans, aux habitants des campagnes pour expliquer les motifs de la Constitution nouvelle du Clergé, est imprimé. In-8°, Le Mans, Monnoyer, 29 p. (annexe2).

218 Le chanoine dont il est question est Joseph-Jean Savarre, chanoine de Saint-Julien du Mans. Francois-Yves Besnard fut un temps chargé de ses affaires en lien avec Nouans. Le chanoine Nepveu de La Manouillière n’apprécie guère son confrère et écrit dans son journal qu’il devait sa fortune et son canonicat aux beaux deniers de Madame Rameau, la veuve de J. J. Tobie Brière, la dame de Nouans (avant l’installation de la famille Butet).

219 Besnard retrouve à l’abbaye Saint-Vincent, Gallais son cousin mais aussi Dom Jehors le prieur, le sous-prieur François Lemerle, le doyen Jean-Baptiste Giron, Michel Douasteau, Claude Pelu, Jacques-François-Marie, Georges-Gatien Lefebvre, Léonard-Laurent Hillion, Jean-Toussaint Louason, Guillaume-Marie Blouet, François Baudet-Dubourg qu’il retrouvera à la tête du département de la Sarthe pendant le Directoire, François-Mathurin Boussinot, Jean-Paul-Pascal Thoreau de la Maison Neuve, Raphaël-Hyacinthe Cleret, Charles-Marie Ragot de la Touche et Jean-Baptiste de Gennes, le bibliothécaire.

220 Sa nomination de vicaire épiscopal est annoncée dans les Affiches d’Angers, le 13 mars 1791. François-Yves Besnard semble avoir pressenti l’événement car dès la parution de sa nomination, il est prêt à partir pour Angers.

221 Étienne-Alexandre-Jean Bernier, docteur en théologie lui aussi, est depuis le 26 février 1790 en charge de la cure de Saint-Laud. Il refuse le serment et s’illustre dans les armées de Vendée. Besnard sera appelé à le revoir au moment du Concordat.

222 Solutus sum cura, non curis, affranchi de l’attention, pas des soins.

223 René-Pierre Choudieu (septembre 1761-décembre 1838) est membre de l’Assemblée Législative puis de la Convention. Il se manifeste par la violence de ses opinions, il vote la mort du roi. Il est envoyé en mars 1793 pour organiser la défense dans l’Ouest.

224 Devant les manifestations d’hostilité des paroissiens et de l’abbé Étienne-Alexandre Bernier, Besnard renonce à être le curé constitutionnel de l’église de Saint-Laud d’Angers.

225 La Confina ou les petites Indes, comme aime à dire François-Yves Besnard, est un beau projet agricole. Volney nourrit peut-être d’autres ambitions. Piqué de politique, il recherche sans doute des fonctions représentatives. Il essaie vainement de se faire élire au Directoire du département pour être envoyé à la Convention par les électeurs, mais Paoli lui barre le chemin.

226 La Corse fait rêver les hommes des Lumières. C’est le premier état démocratique. Voltaire et Rousseau saluent en Paoli, le philosophe et le père d’une nation indépendante, un miroir pour les Français éclairés.

227 Pasquale Paoli (1725-1807) est une figure du nationalisme corse. Lors de la guerre contre la République de Gennes, il prend la tête de l’insurrection pour l’indépendance de la Corse en 1755. Il donne une constitution à l’île. Au moment où éclate la Révolution, il est exilé en Angleterre. Il se rallie à la Révolution et est accueilli triomphalement. Rentré d’exil, il retrouve son île et pourchasse les Bonaparte. Il se venge ainsi de Lucien Bonaparte qui l’avait dénoncé comme agent de l’Angleterre. La Convention donne bientôt l’ordre d’arrêter Paoli, qui appelle à la rescousse les Anglais.

228 Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) fait paraître son Tableau de Paris juste avant la Révolution. Il participe aussi à la Tribune des Hommes Libres, ou la Sentinelle de J. B. Louvet de Cauvray.

229 L’Assemblée électorale de Saint-Calais, principal chef lieu de district, se déroula le 2 septembre 1792. La Sarthe est divisée en 1790 en 9 districts et 53 cantons (Château du Loir, La Ferté Bernard, La Flèche, Fresnay-sur-Sarthe, Mamers, Le Mans, Sablé-sur-Sarthe, Sillé le Guillaume et Saint Calais).

230 François-Yves Besnard dépose son abdication le 28 brumaire an II (18 novembre 1793) à Angers devant Francastel. Avec son cousin Vallée, il inaugure le registre des abdications dans le département du Maine-et-Loire.

231 Cela est inexact, puisque le manuscrit a fait l’objet d’un commentaire dans le Bulletin de la Société Industrielle d’Angers en 1842. Il disparaît dans un incendie au XX^e siècle du siège de cette société. « Ce grand travail forme un véritable cours d’agriculture comparée. Le manuscrit in-4° de 642 pages, d’une écriture fine et compacte, est conservé dans la bibliothèque de la Société Industrielle d’Angers, où il avait été adressé par Besnard de son vivant. « Après une introduction, l’auteur passe en revue l’Égypte, la Grèce, la Palestine, Rome, l’Italie, la Savoie, l’Espagne, le Portugal, la Suisse, les régions habitées d’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique. Il termine par une étude complète de l’Angleterre puis de la France. »

232 Les Vendéens arrivent au Mans, le 20 frimaire an II (10 décembre 1793).

233 La veste carmagnole a une origine piémontaise. Elle est portée par les fédérés marseillais. C’est une veste courte à gros boutons.

234 Le denuit est le vêtement de rechange pour la nuit.

235 La gouvernante est mademoiselle Guerêt-Laferté. Elle assume un temps la fonction d’institutrice constitutionnelle à Grandschamps. À partir de cette époque, elle suit Besnard dans tous ses exils, y compris dans la mort. Elle achète une concession funéraire au cimetière Montparnasse qu’elle partage avec François-Yves Besnard.

236 La commission militaire d’Angers avait été créée le 15 frimaire an II (5 décembre 1793) par les conventionnels Bourbotte, Prieur, Francastel, Esnue-Lavallée et comprend 3 juges ; Vacheron, Morin et Mory, un président Joachim Proust, un accusateur public Allain et un greffier Parquet. Elle fonctionne à Angers du 19 au 22 frimaire et au Mans le 29.

237 Joachim Proust, pharmacien à Angers, est chargé de la direction des fabriques de poudre et de salpêtre et préside à la commission militaire. Il appartient au groupe de jeunes gens que fréquentait François-Yves Besnard à Angers pendant les années de séminaire.

238 Simon Canuel (1767-1841) s’illustre dans la guerre de Vendée et se distingue à Doué et à Savenay. Il dirige en 1796 la pacification d’un mouvement contre-révolutionnaire. Il est renvoyé en 1797 pour connivence avec les royalistes.

239 Marcombe est le fils du lieutenant de la sénéchaussée d’Angers.

240 Pierre-Yves Besnard, le frère de François-Yves, époux de Julienne-Jeanne Gouin est mort à la Chouannière le 19 août 1793, âgé de 44 ans.

241 Le général Cordelier commandait une des onze colonnes sous les ordres de Louis-Marie Tureau de Linières.

242 Lugan est nommé en 1788 sous-lieutenant porte guidon aux dragons de Condé à Metz. Il était passé en 1790 avec le même titre dans les dragons de Chartres.

243 Besnard n’a pas noté le nom.

244 L’arrêté est signé à Nantes le 2 ventôse an II (20 février 1794) par les représentants du peuple Garrau, Hentz et Francastel.
« Instruits que les réfugiés de Vendée et pays révoltés qui se sont retirés à Nantes, Angers et Ancenis, Saumur, Chollet, Tours et autres villes qui environnent le théâtre de la guerre ne sont pas patriotes qu’au contraire, il est reconnu que plusieurs correspondent avec les chefs rebelles… que ce qui prouve que leur voisinage est préjudiciable aux intérêts de la République, c’est que nos généraux n’ont pu trouver en eux ni guides, ni renseignements… que s’ils sont patriotes et s’ils n’ont aucune correspondance avec l’intérieur de leur pays, ils souffriront volontiers de s’en éloigner.
1° Tous les réfugiés des pays révoltés des départements de l’Ouest qui se sont retirés dans toutes les communes à 6 lieues au-delà des rives de la Loire et dans l’espace compris entre la Loire et la mer depuis Nantes jusqu’à Tours ferait sous les trois jours de la publication du présent arrêté en leur municipalité la déclaration de leur nom et qualité du lieu de leur demeure dans les pays révoltés et du département qu’ils voudront choisir au moins à 20 lieues du théâtre de la guerre.
2° Le lendemain, ils seront tenus de se transporter au chef lieu du département qu’ils auront choisi. »

245 Jean-Antoine Vial (1742-1811), maire de Chalonnes et membre du comité révolutionnaire à Angers est chargé d’une responsabilité active dans la défense d’Angers contre les Vendéens.

246 Pierre-Louis Prieur (1756-1827), député de la Marne à l’Assemblée Nationale puis à la Convention, fut l’un des principaux représentants en mission. Il est dans l’armée qui écrase les Vendéens au Mans le 13 décembre 1793, puis au comité de salut public à Nantes, pour organiser le gouvernement révolutionnaire.

247 Le troisième est Garreau, député de la Gironde.

248 L’arrêté est donné le 14 ventôse (4 mars 1794) et est reproduit dans les Affiches d’Angers. « Les habitants des communes qui n’ont point quitté leurs foyers, ne sont pas compris précisément dans la classe des réfugiés. Ils peuvent seulement profiter des avantages de l’arrêté, s’ils croient leur sûreté compromise. »

249 Sébastien-François Moreau est procureur en 1790 du district de Vihiers, puis capitaine des volontaires de Maine-et-Loire puis aux grenadiers du 78^e.

250 Jean-Jacques Duboys (1768-1845) est avocat à Angers, puis capitaine des Volontaires, chef de brigade et professeur de législation à l’École Centrale. Cette figure représentative des idées nouvelles appartient au réseau d’amis de François-Yves Besnard.

251 Jacques-Rigomer Bazin, l’ennemi de François-Yves Besnard est journaliste et imprimeur. Ce fils d’apothicaire est à la tête de la jeunesse « enragée », c’est un démocrate révolutionnaire. Besnard craint sa plume. Il est sa cible privilégiée dans la Chronique du Département.

252 Louis-Nicolas Juteau est un associé solide. Il est natif de la région de Saumur, proche des Alleuds. C’est l’ancien procureur au Présidial du Mans.

253 Gervais Chevallier est l’ancien vicaire de Congé sur Orne devenu vicaire épiscopal de l’évêque constitutionnel Prudhomme de la Boussinière.

254 En germinal an II, les réfugiés du Mans recevait 30 sols par jour de subvention. Garnier de Saintes prend un arrêté qui oblige les vendéens réfugiés à déclarer leur état et à se tenir prêts à toute réquisition de travail le 4 floréal an II (2 avril 1794). L’allocation fut réduite pour ceux qui trouvaient ailleurs à gagner leur vie. Quand s’ouvrit la manufacture, le recrutement fut aisé.

255 Jacques Garnier dit Garnier de Saintes (1755-1817), avocat puis maire de Saintes en 1790, procureur général syndic de la Charente inférieure, député à la Convention est chargé d’organiser le gouvernement révolutionnaire dans la Sarthe en avril 1794.

256 César-Concorde Dupuy de Briacé est originaire de Saumur lui aussi. Sous l’Ancien Régime, il est officier d’infanterie puis le secrétaire du chef d’État Major Lacroix.

257 Rouvin est médecin puis Président de l’Administration Municipale.

258 Michel Boyer (1768-1858) organiste, en poste au Mans depuis 1784, s’engage dans la Révolution et adopte le surnom de Régulus. voir Sylvie Granger, Musiciens dans la ville, op. cit., p. 255.

259 Ménard de la Groie, ancien conseiller au Présidial du Mans est député en 1790 à la Constituante.

260 Maguin, curé au Grand Lucé, puis curé constitutionnel de la Couture est assassiné le 21 brumaire an VI (11 novembre 1797) alors qu’il est commissaire central du gouvernement.

261 Jean-Baptiste de Bergue, commissaire de police est assassiné le 1^er janvier 1799.

262 Froidure est administrateur au département de la police. Il est envoyé au Tribunal révolutionnaire et acquitté puis de nouveau arrêté, et guillotiné le 17 juin 1793.

263 Le Censeur des Journaux publie depuis le 20 août1795 jusqu’au fructidor an V.

264 Le Publiciste (nouvelles politiques nationales et étrangères) paraît du 15 novembre 1792 jusqu’en 1810. Il est dirigé par l’abbé Suard, Dupont de Nemours, Lacretelle, l’abbé Morellet et Guizot.

265 Jean-Baptiste Antoine Suard dirige avec l’abbé Arnaud, plusieurs journaux : Le Journal Etranger, la Gazette de France, la Gazette Littéraire d’Europe. Il fréquente les salons de mesdames Geoffrin, Lespinasse et Necker. Il est l’ami de Marmontel, Buffon. Il est élu à l’Académie Française en 1774. Il prend parti pour la Révolution.

266 L’abbé Poncelin est d’abord chanoine à Montreuil-Bellay en 1771 puis dès la Révolution, il devient journaliste sous le pseudonyme de Debarle. Après le 18 fructidor, il est condamné à mort.

267 Le Courrier Républicain^.

268 AD 72 L 84 : Goupil Président, Leclerc, Daguin, Gargan, Jouannault commissaire du District et Chotard secrétaire général « nomme le citoyen Besnard pour se rendre à Paris remplir une commission relative à des mesures particulières de gouvernement » 1^er pluviôse an IV (28 janvier 1796). Il s’agit d’accélérer l’arrivée de secours promis « qui ne s’effectuaient pas au gré de nos désirs et de nos besoins ». Besnard doit obtenir que les réquisitionnaires ne soient pas envoyés sur le front.

269 Pierre Lehaut de Mamers est député suppléant à la Convention puis député en titre, par la démission de Chevalier.

270 Il est membre du jury de l’École Centrale avec Ménard La Groie, Ysambart, Chenon, Beaumont, Maulny et Maguin par l’arrêté du département du 27 germinal an IV (6 avril 1796).

271 Louis-Emery-Damas Boullet devient l’associé de Besnard dans la manufacture des toiles à pavillon.

272 Videbourse ou Monplaisir est l’ancienne résidence de l’abbé de la Couture. Elle a été acquise par Leriche de Vandy et Besnard a loué une partie de la maison. C’est une des plus belles demeures du Mans. Aujourd’hui c’est le siège de l’institution Notre-Dame.

273 Pierre Renouard est l’ancien curé d’Izé en Mayenne.

274 Les Thouin sont des paysagistes. Jean-André-Thouin le père était jardinier du cabinet du roi. Le botaniste André Thouin, son fils, collabore à l’Encyclopédie. Gabriel Thouin participe à l’agrandissement du Jardin des Plantes, installe de longues serres en enfilade peuplées de plantes exotiques.

275 Étienne-Nicolas Mehul, compositeur d’opéras, est considéré comme le premier compositeur romantique.

276 François Gérard (1770-1837) est classé parmi les peintres d’histoire.

277 Piat Sauvage (1744-1818), peintre, est reçu membre de l’Académie Royale. Il est nommé premier peintre de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé puis du roi Louis XVI.

278 Van Spaendonck (1746-1822) est un peintre graveur qui se spécialise dans la peinture florale. Avant 1786, il était le peintre du cabinet de Marie-Antoinette.

279 René-Louis Desfontaines (1750-1833) est botaniste. Il étudie la flore en Afrique du Nord et en rapporte un herbier considérable.

280 Jean-Baptiste de la Mark est naturaliste. Son nom est associé à la théorie de l’hérédité sur « les caractères acquis ». En 1823, Besnard est auditeur de son cours de zoologie.

281 18 juin 1799.

282 On le voit désigné par l’Administration Municipale le 6 ventôse an IV (25 février 1796) et installé le 13 comme officier municipal en remplacement de Mesnard Bouchetière. Il sort de charge le 14 germinal an V (3 avril 1797) et revient le 8 vendémiaire an VI (29 septembre 1797). Il est appelé de nouveau par la municipalité après la destitution du 19 fructidor.

283 À la tête des affaires locales, François-Yves Besnard est exposé. Jacques-Rigomer Bazin reprend ses attaques contre lui dans son journal La Chronique de la Sarthe.

284 Cette préoccupation pour le Maine-et-Loire nourrit les remarques que lui font ses détracteurs qui l’accusent de favoriser ses amis angevins.

285 Aujourd’hui, il se trouve au musée de Tessé de la ville du Mans.

286 Nous n’en avons pas trouvé trace.

287 L’épisode évoqué ici est la prise de Dusseldorf par Jean-François-Joseph De Belle, le 14 fructidor an III (6 septembre 1795). Cette action lui valut le grade de général. Hoche mourut dans ses bras.

288 François de Neufchateau remplace Carnot au Directoire Exécutif après fructidor.

289 Jacques-Antoine Creusé-Latouche est membre de la Constituante, de la Convention, des 500 et des Anciens.

290 La bataille de Castiglione qui se déroule le 5 août 1796, permit à Augereau de gagner le titre de son futur duché.

291 Gracchus Babeuf, chef de file des « enragés » est exécuté le 28 mai 1797 et le coup d’état du 18 fructidor (4 septembre 1797) marque le la répression contre les royalistes.

292 Les membres de l’Administration Départementale sont déclarés ennemis de la Constitution à cause de leur opinion et de leurs liaisons avec le chef des « factions anarchiques ». Ils sont destitués et Besnard est nommé à leur place avec Mauboussin de Château-du-loir, Marsac, Gauthier, et installé le 22 floréal an IV (11 mai 1796).

293 Un arrêté réorganise les bureaux intérieurs. Il réduit le personnel à 35 employés. Dix jours plus tard, le 5 vendémiaire an VII (26 septembre 1798), un autre arrêté porte la durée quotidienne des travaux de 6 à 7 heures avec obligation de signer la feuille de présence à 8 heures le matin.

294 Le général Simon est un ancien brigadier de la maréchaussée de Sillé le Guillaume.

295 Chapelle, de son vrai nom Charles Ruault, est un des premiers organisateurs de la chouannerie. Il est arrêté après l’assassinat de Maguin puis libéré.

296 23 prêtres réfractaires ont été arrêtés au Mans. 13 d’entre eux ont été déportés. Les autres sont restés au Mans en raison de leur âge ou de leur infirmité.

297 Martin dit Désiré de Luché près du Lude fut condamné à mort par le conseil militaire siégeant au Mans, le 18 germinal an VII (7 avril 1799).

298 Jacques-Pierre-Alexandre de Tilly (1764-1816) est propriétaire du château de la Meaulnière à Saint Jean d’Assé. Ses idées contre révolutionnaires sont développées dans les journaux (Les actes des Apôtres). Il émigre en Angleterre en 1792, puis part en Amérique. Tilly apparait dans ses Mémoires comme un homme froid, intéressé, amateur de jeux galants qui aurait pu servir de modèle à Choderlos de Laclos. Mémoires du comte Alexandre de Tilly pour servir à l’histoire des mœurs de la fin du XVIII^e siècle, Paris, 1828.

299 Loisilière est payeur général au Mans, une cible pour Bazin.

300 Fortis est en l’an VII, greffier de l’administration forestière et de la conservation des hypothèques.

301 La société du Bourg d’Anguy est une société de Messieurs dont François-Yves Besnard fait partie. Ils affichent des opinions modérées et sont à ce titre la cible des radicaux comme Bazin. Au lendemain de la fermeture du cercle constitutionnel ordonnée par le Directoire, Jacques-Rigomer Bazin reproche à Besnard de ne pas avoir fermé cette société qu’il traite de club de clichyens, c’est-à-dire fréquenté par des républicains de droite, libéraux conservateurs.

302 La demande de dégrèvement pour l’an VII date du 2^e jour complémentaire an VI (18 septembre 1798). Dès la fin de l’an IV et avant même de faire partie de l’administration du département, Besnard a préparé ce travail. Il adresse un mémoire le 24 nivôse an V (10 janvier 1798) à Mortier-Duparc. Ce dernier critiquera dans un pamphlet le travail de Besnard.

303 Louis Lemoine né à Saumur en 1764 est commandant en second au premier bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire en 1791. Il passe sous les ordres de Hoche, en l’an III, lors des exécutions de Quiberon.

304 François-Yves Besnard préside sa dernière séance comme Président de l’Administration Départementale, le 23 floréal an VII (12 mai 1799). Il aura présidé pendant un an.

305 Commune de Saint-Pavace dans la Sarthe, immédiatement au nord du Mans.

306 Le receveur général est Guy-Jean-François Martigné, ancien notaire au Mans.

307 Le receveur général du district Guy-Jean-François Martigné est révoqué le 17 brumaire an V (7 novembre 1796) et Jacques-René Goupil entre en fonction en frimaire.

308 Pépin est receveur en l’an IX de la loterie nationale.

309 Gervais Chevallier, ancien associé de Besnard dans la manufacture est garde forestier de l’an VII à l’an XI.

310 Antoine-Joseph-Philippe Walsh, comte de Serrant (1744-1817) est connu « des jeunes gens d’Angers » et de Besnard. La querelle des arbres des chemins, commencée en 1784, est devenue passionnelle. Elle a pour objet de savoir si les arbres des chemins appartiennent aux propriétaires riverains ou bien au seigneur haut justicier. Deux conceptions antagonistes de l’avenir de la société s’affrontent ; les juristes bousculant l’ordre établi et les aristocrates voulant le maintenir. Le comte se montre arrogant pour faire valoir son point de vue. Volney, les frères Delaunay et toute la province se sentent outragés dans cette affaire. Le comte de Serrant finit par céder et dès juillet 1789, il émigre en Allemagne, puis en Angleterre. La demande de radiation refusée par Besnard, n’empêche pas le comte de revenir. Après le 18 brumaire, il retrouve ses terres, mais il est soumis à une surveillance administrative.

311 Dans l’association appelée la Forêt Noire, on trouve les citoyens Bardet, Loisilière, Leboul et Leroux, tous proches de Besnard, liés pour soumissionner, le 29 fructidor an IV (15 septembre 1796), l’achat de la grande prairie de la Mission près du Mans.

312 Julien-Camille Lemaignan est membre de la Constituante, de la Convention puis, des Cinq Cents. Il devient en thermidor an VII (16 août 1799), membre de la commission administrative des Hospices de Paris.

313 Les Gardel sont des danseurs. Le père Claude Gardel est maître de ballet du roi de Pologne, les deux fils Maximilien et Pierre sont danseurs et chorégraphes. Maximilien meurt en 1787. C’est Pierre-Gabriel Gardel que Besnard rencontre. Ce dernier eut une longue carrière comme directeur du ballet de l’Opéra de Paris.

314 L’enclos de la Visitation est un vaste terrain avec maison étables et écuries. Il avait été soumissionné le 26 prairial an IV (14 juin 1796) par Gervais Chevallier et C^ie, fabricant au Mans. Il fut acquis par cette société le 2 thermidor suivant (20 juillet) pour la somme de 19 500 livres. La maison de la Visitation, les jardins, les bâtiments, la basse-cour, furent loués par cette même compagnie pour y loger 80 métiers.