Partie 3. Le purgatoire de Nouans (1777-1789)

1187 En prenant possession de ce vicariat, qui était celui de la paroisse de Saint-Pierre, je ne laissai pas que d’être effraié, en venant à songer que j’allais exercer les fonctions sacerdotales dans une église en face de laquelle j’avais, pendant deux ans, tenu une conduite peu propre à inspirer la considération due à un ministre des autels. En effet, la pension Bouthmy passait pour une réunion de jeunes gens très occupés de leurs plaisirs et dans laquelle on ne me voyait figurer qu’en costume laïque. Au lieu d’y rentrer et même de me fixer dans le voisinage, je m’éloignai et je crus devoir préférer la maison de madame Rondeau, dans la rue de la Croix Blanche, avec laquelle je pus prendre, quoiqu’elle fût extrêmement intéressée, des arrangemens tels que logement et nourriture me coûtèrent à peine 300 fr. Je ne tardai point à reconnaître, non sans surprise, mais avec une véritable joie, que mes fredaines de la chaussée Saint-Pierre étaient tombées dans un oubli complet ; car d