121 Le marquis de La Lorie, Charles-François-Camille Constantin de la Lorie est le fils de Félix-Gabriel Constantin, seigneur de Varennes et de la Lorie, doyen de la chambre des comptes de Bretagne grand prévôt d’Angers. Il faisait partie de l’Académie des Belles Lettres d’Angers. Voir André Joubert, Les Constantin, seigneur de Varennes et de la Lorie, une famille de grands prévôts d’Anjou aux XVIIe et XVIIIe siècles, 1890, Paris, 363 p.
122 L’Académie d’équitation est fréquentée par un grand nombre d’Irlandais et d’Anglais. Au nombre des visiteurs, on compte Lord Chatham et son fils William Pitt. Le château de la Lorie accueillait les pensionnaires de l’Académie. Le climat anglophile qui règne au château, séduit François-Yves Besnard.
123 Jean-François Allard est élu maire d’Angers de 1771 à 1777.
124 Le curé Robin qui a refusé de signer la Constitution Civile du Clergé fut d’abord enfermé à la Rossignolerie, puis délivré par les Vendéens lors de leur arrivée à Angers. Il est de nouveau arrêté à Empiré en 1793 et, de là, transféré à Nantes.
125 Solutus sum cura, non curis : Je suis affranchi du souci, pas des soins.
126 Le Montglonne donna le jour à Robin ;
Louis le Grand quittoit le terrestre séjour.
La traduction ne permet pas de rendre compte de la proximité des mots : naissance, grand et Robin.
127 Le curé Robin, par son humeur belliqueuse, dresse contre lui nombre de confrères. En 1758, dans un courrier adressé à l’évêque, Robin dénonce les agissements de Chotard, le curé de Saint-Martin. Il écrit : « il a soulevé tous les curés de la ville en leur donnant à manger sans moy et en leur représentant que je déshonorois le corps des curés » (requête manuscrite à l’évêque AD 49 ; GG 181).
128 Malignantis naturae : De mauvais esprits.
129 Son compagnon de voyage, l’abbé Pierre-Mathieu Rigault Deshumeaux, mourut en chemin. « Le pèlerin apostolique ou pensée diverse du petit Montaigne à l’occasion d’un voyage » cité par Julien Guinhut dans « un curé au jubilé romain de 1750 », Archives d’Anjou, n° 7, 2003.
130 Jean de Vaugiraud, évêque d’Angers de 1731 à 1758, a instauré une vigoureuse réforme de son clergé et installe un climat d’austérité dans son diocèse.
131 Le Mont Glonne ou Recherches historiques sur l’origine des Celtes, Angevins, Aquitains, Armoriques et surla retraite du premier solitaire des Gaules au Mont Glonne, de nul diocèse sur les confins d’Anjou, d’Aquitaine et de Bretagne, Claude Robin docteur en théologie, ancien recteur de l’université, curé de Saint-Pierre, premier curé cardinal de la ville d’Angers, pèlerin apostolique et patron perpétuel des pélerins de Saint-Jacques, à Paris, Valade, libraire rue St Jacques, 1774 (AD 49 : bib 312).
132 Louis Barré, sieur du Vau de Louerre, est lieutenant général de police depuis 1757.
133 La noblesse libérale du voisinage fréquente le château de la Lorie. On y retrouve les comtes de Damas, Boson, de Surgères, de Marmier et Dieusie.
134 Joseph-François César, comte de Damas d’Antigny, est d’abord en 1776 gentihomme d’honneur, puis en 1788, colonel du régiment de dragons de Monsieur.
135 La littérature et la presse anglaise, le Guardian de Steele, le Spectator, Lord Littleton auteur des Nouvelles lettres Persanes, les Lettres de lord Chesterfield à son fils, ont influencé sensiblement les esprits des visiteurs de Monsieur de la Lorie.
136 Le sabot est une maison de force située dans le quartier de l’Esvière. Cette annexe de l’établissement des Frères Ignorantins est destinée aux jeunes gens aisés et indisciplinés.
137 Sur la vie à l’abbaye, voir Patricia Lusseau, L’Abbaye royale de Fontevraud aux XVIIe et XVIIIe siècles, Hérault Éditions, 1986.
138 De 1763 à 1787, le régiment de carabiniers de Monsieur tenait garnison à Saumur et dans les villes voisines. Il était commandé par le marquis de Poyanne et le baron de Livron.
139 Madame de Civrac était dame d’honneur de Victoire, Louise, Marie Thérèse de France surnommée Madame Victoire, fille de Louis XV.
140 L’évêque Henri Arnauld (1649-1692), évêque janséniste, a défendu la chasse comme contraire à la douceur des mœurs de ceux qui sont des ministres de Dieu.
141 Sur la Loire, c’est le droit de passage qui était payé en passant d’une province à l’autre. Le trépas de Loire se lève sur tout ce qui descend, monte et traverse la dite rivière, depuis Candes jusqu’à Ancenis.
142 L’abbesse de Fontevraud a le privilège par lettres patentes en date de juin 1672, de faire venir des denrées coloniales sans payer des droits de douanes.
143 L’habit (Saint-Jean de l’Habit) est le monastère d’hommes au nombre de 20 en 1790.
144 Un démissoire ou dimissoire est une lettre par laquelle un évêque accepte qu’un de ses diocésains soit consacré par un autre évêque.
145 Pétronille de Chemillé est abbesse de 1115 à 1149.
146 Un eucologue ou eucologe est un livre de prières contenant l’office des dimanches et des fêtes.
147 Julie-Gillette de Pardaillan d’Antin, arrière-arrière-petite-fille de Madame de Montespan (1724-1797) grande prieure depuis 1765, est en effet la dernière abbesse. Elle quitte l’abbaye à la fin d’année 1792, déguisée en paysanne.
148 Joseph-François Tessié du Closeau est un ami de la Réveillère. Il s’engage dans la Révolution. C’est un esprit scientifique ; sa formation de médecin le conduit bientôt à s’adonner passionnément à la chimie.
149 Pour exercer intra-muros, les candidats passent des épreuves plus difficiles. La faculté fait preuve de sévérité pour limiter à un petit nombre, la liste des docteurs de la ville.
150 Mademoiselle Vallée a pris le nom d’une terre située dans la paroisse de Vauchrétien, non loin des Alleuds.
151 Les Dheurbroucq, d’origine flamande, sont de riches négociants et armateurs nantais anoblis par charge en 1768.
152 François-Yves Besnard a déjà raconté cette anecdote plus haut (paragraphe 163).
153 Dom Gallais, profés à l’abbaye Saint-Vincent, œuvre pour que son cousin François-Yves Besnard, dont il est proche, obtienne la cure de Nouans.
154 François-Yves Besnard prend possession de la cure le 29 mai 1780 par lettres de provision datées du 27 mai 1780, (AD 72 : G 404 f° 278).
155 Pierre-René Pasquinot est le curé de Meurcé de 1763 à 1790.
156 Le revenu de la cure de Nouans est porté selon le registre G 444 (AD 72) à 1 600 livres. Besnard l’évalue en 1790 à 3 000 livres. (AD 72 L 18-10).
157 Le Paige estime la population de Nouans à 150 feux en 1777.
158 Le titre de gradué en théologie donne le droit d’inscription sur le registre des délibérations universitaires et les demandes de nomination à signifier.
159 Pierre-Martin Butet meurt à Nouans en décembre 1786 et Marie Pinceloup de la Moustière, son épouse, trois semaines plus tard. Leur fils Louis-Antoine, officier d’infanterie, vit à l’étranger.
160 Le vicaire si dévoué est Guillaume Ernoul qui meurt le 25 août 1784. Il est remplacé par Julien Lacroix.
161 Le notaire de Nouans est Joseph Courvarain.
162 Charles-Félix Claveau est d’abord marchand de bas de soie, il exporte les vins et les ardoises du Bas-Anjou. En 1756, il est élu consul des marchands, juge consul en 1773, puis échevin perpétuel et maire en 1785.
163 La culture du trèfle était alors inconnu en Anjou.
164 François-Yves Besnard décrit Nouans, à son arrivée en 1780, avec émerveillement. Neuf ans plus tard, pour l’élaboration du cahier de doléances, sous la dictée des paroissiens, Nouans prend d’autres couleurs.
165 Les moches sont des mottes de beurre. Le terme régional est usité essentiellement en Normandie et en Bretagne.
166 Les différences sociales sont moins marquées dans le Maine qu’en Anjou.
167 L’influence de Rousseau est sensible dans le jugement que François-Yves Besnard porte sur le monde qui l’entoure. L’allaitement maternel fait l’objet de grands débats et les prises de position en faveur de cette pratique s’affichent.
168 Les échaliers sont de petites clôtures formées de barreaux qui permettent de passer d’un champ à l’autre.
169 L’abbé Pierre-Antoine Prudhomme obtient la cure de Juillé en février 1779. C’est une cure aux revenus importants qu’il a obtenu grâce ses relations familiales.
170 Talleyrand dissimulait l’origine congénitale de sa maladie en racontant qu’une nourrice avait provoqué l’accident. Il serait tombé d’une commode à l’âge de quatre ans, d’où son pied-bot. Prudhomme donne une autre version de l’accident.
171 L’abbé Grouas est le curé de Dissé-sous-Ballon, un voisin proche de François-Yves Besnard à Nouans.
172 Le jeu de l’hombrée fait fureur pendant tout le XVIIIe siècle. Ce jeu de cartes peut-être considéré comme l’ancêtre du bridge.
173 Le vicomte Mirabeau-Tonneau, Antoine de Rivarol et le Chevalier de Champcenetz sont associés pour la rédaction du recueil ultra royaliste Des Actes des Apôtres. Rivarol a écrit l’Almanach des Grands Hommes avec Champenetz.
174 Joseph-Paul Cailleau est chanoine de Saint-Quentin, aumonier par quartier chez le roi, chez mesdames filles du roi.
175 Jean-Baptiste Bodin est maître maçon et entrepreneur. Il est l’auteur entre autres, du collège de Beaupréau et de sa chapelle.
176 Besnard fait allusion à la fresque peinte par Antoine-Jean Gros « l’Apothéose de Sainte Geneviève » exécutée en 1811.
177 Louis-Jacques de Perrochel de Saint-Aubin est seigneur de Saint-Aubin de Locquenay, Moitron et Saint-Germain de la Coudre. Il est très impliqué dans la société d’agriculture du Maine.
178 Philippe Pinel a travaillé sur les classifications des maladies mentales. Il a exercé une grande influence sur la psychiatrie. Pinel est avec Cabanis, un habitué du salon de Madame Helvétius fréquenté par Volney et d’Holbach.
179 L’abbé Pech est aussi l’ami de Volney qu’il met en rapport avec le secrétaire d’ambassade de Venise.
180 François-Gaspard de Jouffroy Gonssans, évêque du Mans de 1770 à 1790, s’exile dès les premières années de la Révolution.
181 Constantin Chasseboeuf dit Volney, Voyage en Égypte en en Syrie, Paris, 1787, 2 vol. in-4° et in-8°.
182 L’inspecteur Quidor était chargé de la police « des filles » à Paris et gagna la célébrité dans l’affaire du collier.
183 Jean-Claude de La Metherie est un naturaliste. Il est professeur adjoint au Collège Royal et rédacteur du Journal de Physique. Il fréquente les mêmes salons que Volney et devient son ami fidèle.
184 La famille du Lau vit dans le voisinage de Besnard lorsqu’il est curé de Nouans. Le 25 novembre 1784, Rose-Bonne de Mayrot de Liencourt épouse de Armand-Louis-Joseph baron du Lau, chevalier de Saint-Louis, major de cavalerie, major commandant de la ville du Mans, seigneur de René, a béni la petite cloche de l’église de René.
185 Joseph-Charles Richard, avocat, est procureur de la commune, puis député à l’assemblée Législative et à la Convention. Il devient le compagnon de Choudieu dans la Vendée.