48 Le collège d’Anjou ou collège neuf est fondé en 1542. En 1624, les bâtiments tombent en ruine. Marie de Médicis comme gouvernante des pays d’Anjou, avec le conseil de la ville, engage des oratoriens à prendre en charge le collège. Ils font du collège un grand établissement scientifique. Louis La Réveillère-Lépeaux ne garde pas un bon souvenir de sa scolarité au collège d’Anjou : « En 1770, j’entrais en philosophie. C’était la logique et la métaphysique pour la première année ; pour la seconde, la morale et la physique. Je suivis ces cours là à peu près aussi bien qu’on pouvait le faire. Le père Lenoir la première année et le père Laplagne la seconde étaient deux hommes d’un vrai mérite qui tiraient le meilleur parti qu’ils pouvaient des choses qu’ils étaient chargés d’enseigner. J’étais le seul qui prêtat à leurs leçons assez d’attention pour répéter chaque jour leur explication de la classe précédente. Au reste ces cours qui m’eussent été utiles s’ils eussent été ce qu’ils devaient être, ne m’ont servi presque à rien, si l’on en excepte la physique ; car c’était toujours de la physique, au degré où elle était arrivée à cette époque. Mais la logique n’était qu’un amas de subtilités ridicules et de formules barbares ; la morale ne consistait que dans une théologie pitoyable, la métaphysique ne valait guère mieux. » Mémoires, La Réveillère-Lépeaux, 1895, t. 1, p. 18.
49 Les Frères Ignorantins ou frères des écoles chrétiennes sont plutôt spécialisés dans l’enseignement primaire et professionnel. Ils se sont installés à Angers, à la Rossignolerie dans le faubourg de Bressigny dans les années 1778-1782.
50 Charles-Guillaume Gontard, sieur des Chevalleries, est maire d’Angers de 1763 à 1766 et conseiller d’honneur au présidial. C’est, durant l’été, le voisin des Besnard à Saint-Aubin des Alleuds et comme tel, il appartient au réseau de sociabilité de la famille. Il est l’invité d’honneur lorsque la sœur de François-Yves Besnard se marie.
51 Le père David-Anselme de la Bardonnanche est prêtre et supérieur de l’Oratoire de 1762 jusqu’en 1777. Il était membre de l’académie d’Angers (Jacques Maillard, L’Oratoire à Angers aux XVIIe et XVIIIe siècles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1975).
52 Marie-Joseph Milscent et François-Yves Besnard nouent une amitié durable. Ils se retrouvent à Angers pour faire leurs études à l’université. Milscent devient docteur en droit et est inscrit au barreau d’Angers en 1774 et plus tard, élu député du Tiers aux États Généraux.
53 Il entre au petit séminaire d’Angers à l’automne 1767.
54 François Vallée est né à Coutures en 1750, devient docteur en médecine, tandis que son frère Antoine entre comme chanoine régulier à l’abbaye de Saint-Georges sur Loire. Ce dernier reste proche de François-Yves Besnard, et devient comme lui acquis aux idées nouvelles.
55 Charles Cosnier, chanoine en 1772, avait été agréé comme professeur de philosophie au séminaire en novembre 1767.
56 Le syllogisme, l’enthymème, le baralipton, barbara celarent sont des figures de rhétorique.
57 Jean-Mathurin Mazéas, abbé formé au collège de Navarre, écrit un ouvrage Éléments d’Arithmétique, d’Algèbre et de Géométrie considéré comme un des meilleurs livres de son époque ; il connait six éditions entre 1758 et 1777.
58 La maison de l’Image à Frémur se trouve à Angers. C’est aujourd’hui le siège des Archives départementales du Maine-et-Loire.
59 L’abbé Touzé, curé de Mozé sur Louet, refuse en 1791 le serment constitutionnel.
60 Au même moment, Péan de la Tuillerie, prêtre à Château Gontier, donne lui aussi une description d’Angers qu’il publie : « Description de la ville d’Angers et de tout ce qu’elle contient de plus remarquable », Angers, Billault, 1778.
61 Il s’agit de la rue Creuse de l’Académie, aujourd’hui rue de Pignerolles dans le quartier de l’Esvière.
62 L’épouse de René-Jean Leroux, avocat depuis 1735, est Marie Simon, fille du receveur des décimes du clergé d’Anjou.
63 François Guillier-Latouche, avocat en 1764, sera administrateur central, puis commissaire municipal sous le Directoire.
64 Pendant de nombreuses années, François-Yves Besnard est l’invité de Charles-Constantin d’Andigné, marquis de la Lorie, en son château situé à Segré.
65 René-Simon Grandhomme de Giseux appartient à ses familles de colons angevins qui ont fait fortune à Saint Domingue. Il est apparenté aux Constantin par sa filleule Julie Constantin de la Lorie. Voir Laurence Denisse , Les Angevins à Saint Domingue aux XVIIe et XVIIIe siècles, mémoire de maîtrise, Angers, 1992, 202 p.
66 Louis Desmazières a fait ses études à l’université d’Angers et est reçu docteur en médecine le 14 mars 1777. Son frère Thomas-Gabriel Demazières, docteur en droit, est élu député en 1789.
67 Vierge et chaste Marie.
68 Le comte de Montsabert, Anne-Louis Goislard, conseiller au parlement de Paris, a été, avec d’Epremesnil, un des principaux membres de l’opposition parlementaire aux réformes de Loménie de Brienne. Son château est situé près de Coutures.
69 Pierre-Claude Vaillant est chanoine et théologal de Saint-Maurice d’Angers, membre de l’Académie des Belles Lettres.
70 Dom Malherbe (Jean-François), prêtre bénédictin, docteur en théologie est prieur à l’abbaye de Saint-Aubin.
71 Dom Mancel (Jean-Marie), docteur en théologie enseigne la philosophie à l’abbaye de Saint-Aubin.
72 Les religieuses du couvent de Notre-Dame du Bon Conseil dit de la Fidélité.
73 Les Claveau sont des marchands de draps de soie d’Angers qui occupent des charges publiques ; consul des marchands, capitaine d’artillerie de la ville. Charles-Félix Claveau est maire d’Angers de 1785 à 1789.
74 Le bouracan est un tissu épais fait de poils de chèvre.
75 L’Académie d’Angers a été fondée par lettres patentes du roi Louis XIV le 10 juin 1685. Outre l’équitation, on enseignait l’escrime, la danse, les mathématiques, les langues vivantes. L’un de ses maîtres à danser s’est illustré par la publication en 1763, chez Jahier libraire à Angers d’un « traité abrégé de la danse, qui contient les principes de l’Art… », un court traité pédagogique de 94 pages, ouvrage dédié à Monsieur de Pignerolles. Sur la famille Josson voir Sylvie Granger, Les Métiers de la Musique en Pays Manceau et Fléchois du XVIIe siècle au XIXe siècle (1661-1850), thèse de Doctorat sous la direction d’Anne Fillon (université du Maine, 1997) Villeneuve d’Ascq, Presses du Septentrion, 2000, 3 vol, 1612 p., p. 722. Musiciens dans la Ville op. cit., p. 113 et 159. Solène Pezavant, Un maître à danser en Anjou au XVIIIe siècle, Pierre-Olivier Josson et son traité de la danse (1763), Mémoire de Master 1, sous la direction de Sylvie Granger, université du Maine, 2008, 171 pages.
76 Les Avril de Pignerolle, écuyers, sont directeurs de père en fils de l’académie d’équitation de 1680 à 1792.
77 Le chanoine René Jubeau de Saint-Maurice était réputé pour ses talents de prédicateur. Le chanoine Nepveu de La Manouillère en fait état dans son journal en février 1790.
78 Illisible.
79 Illisible.
80 Monseigneur de Grasse (Jacques) 1758-1782, évêque d’Angers, n’est pas un modèle édifiant d’austérité. Il est surnommé « de Grasse Matinée » par son clergé.
81 Illisible
82 Il s’agit des années 1768-1769.
83 L’hôtel Barault, édifié entre 1486 et 1493, devient en 1673 propriété du clergé et est transformé en grand Séminaire. Il est agrégé à l’université en 1704 avec le privilège des études académiques pour les cours de philosophie. Le logis Barrault abrite aujourd’hui le musée des Beaux-Arts d’Angers.
84 Le professeur est Louis-Pierre Barat, chanoine de Saint-Martin, professeur de 1762 jusqu’en 1791.
85 Augustin-Jean Viger est curé de la Madeleine d’Angers jusqu’en 1791.
86 Les loteries sont autorisées pour permettre à certaines congrégations en difficulté de trouver des revenus complémentaires pour réparer ou bâtir des églises. Elles sont à l’époque décriées par les théologiens, les moralistes et les philosophes des Lumières, et considérées comme source de tous les vices.
87 1769.
88 La sœur de François-Yves Besnard, Marie-Ursule Besnard se marie aux Alleuds, le 5 février 1771 à Pierre-Thomas Loiseleur, fils de marchand.
89 Les noces de Gamache, un ballet de Louis Milon sur une musique de François Charlemagne Lefebvre est une adaptation libre du Don Quichotte de Cervantes. Ce ballet fut représenté la première fois à l’opéra de Paris en 1801. Cette référence est la manifestation de la culture de Besnard acquise par sa fréquentation régulière des salles de théâtre, notamment à Paris.
90 François-Yves Besnard répète un propos déjà noté quelques lignes plus haut.
91 Par compagnie d’élite, Besnard fait allusion aux invités de marque qui ont été invités à la noce, tel Gonsard des Chevallerie, le maire d’Angers. Il pense que la rusticité des mœurs des habitants de Saint-Aubin-des-Alleuds ne peut que rebuter cette population distinguée.
92 Julien-Pierre Boullet, avocat au parlement, secrétaire de l’abbesse de Fontevrault se marie le 14 mars 1771, avec Antoinette Vallée, parente de François-Yves Besnard. Ils entretiendront des relations étroites. La publication de Souvenirs d’un nonagénaire incombera à l’un des descendants, Aristide Boullet-Lacroix.
93 Besnard est le seul à évoquer ce groupe des « mystiqueurs ». Il semble exister jusqu’au XIXe siècle sous le vocable de « petite société », de membres qui aimaient les dévotionnettes et les petites pratiques, traités aussi « pieux mouchards » ou bien encore de « mignons ». John Mac Manners, French Ecclesial Society under the ancien régime, a study of Angers in the eighteenth century, Manchester, 1960.
94 Il s’agit de l’été 1770.
95 Pierre-Michel Ribay est doyen de la faculté de théologie en 1759.
96 Les religieuses du Ronceray, établissement monastique de filles nobles, observent la règle de Saint-Benoit sans appliquer la clotûre.
97 Pierre-Louis Dubé est l’imprimeur de l’université, de l’évêque et du clergé.
98 Voilà ce que j’avais à répondre…
99 La mère de François-Yves Besnard, Marie Vaslin, est morte le 26 juin 1773, au prieuré des Alleuds, auprès de Pierre Besnard, son fils ainé, qui avait repris avec elle la charge de fermier général du prieuré.
100 Pierre Boreau de la Besnardière est fermier des domaines de l’évêque d’Angers et de l’île de Saint-Aubin.
101 C’est le propre de la devise de François-Yves Besnard : Mediocritate et amicitia dives, felix : par la modération et la richesse en amitié, heureux [tu seras].
102 Le religieux qui a été envoyé est sans doute Flosseau de Tours qui est qualifié de doyen.
103 Le libraire Boutmy vendait surtout des livres de piété, en particulier les ouvrages du curé Robin, Dissertation sur l’antiquité de l’église Saint Pierre et L’ami des peuples, mémoire intéressant pour l’église et l’État par un curé du diocèse. Les élèves les plus fortunés, étrangers à la ville d’Angers, logent et prennent leur repas chez des angevins de toutes conditions. D’autres se contentent de louer une chambre ou bien habitent chez les pères de l’Oratoire.
104 L’abbé François-Gaspard Maupassant, membre de cette petite société de jeunes gens d’Angers, rend ses lettres de prêtrise en l’an II et renonce à toute fonction sacerdotale.
105 La rencontre de François-Yves Besnard et Volney (Constantin-François Chasseboeuf) est déterminante. Les deux hommes se nouent d’amitié. L’influence de Volney en matière d’idées philosophiques, de religion, de littérature, prend naissance à la pension Boutmy.
106 François-Yves Besnard s’embrouille encore dans ses fiches et revient par deux fois sur les leçons de violon.
107 La salle de spectacle bâtie par les sieurs Jean Thoribet et Roch Charner dans le jeu de Paume du bas des Halles, est inaugurée le 1er juin 1763 par la troupe du comédien Baron (BM Angers, mns 8779).
108 Jean-Pierre Gallais est natif de Doué-la-Fontaine. Il croise à de fréquentes reprises, le chemin de François-Yves Besnard. C’est lui qui œuvre pour la nomination de Besnard à la cure de Nouans. Bien que leurs opinions politiques divergent (Gallais est royaliste), ils restent liés toute leur vie.
109 C’est une remarque que François-Yves Besnard a déjà notée précédemment.
110 Cette cérémonie est non seulement chantée mais des instruments soutiennent les voix et les effectifs musicaux sont renforcés par des invités extérieurs. voir Sylvie Granger, Musiciens dans la ville, 1600-1850, Paris, Belin, 320 p., p. 57-59.
111 Benoît XIV, Prospero Lambertini est élu pape en 1740. Il est marqué par l’esprit des Lumières. Il meurt en 1758.
112 Louis-Athanase Besnard, le plus jeune frère, coupe toute relation avec sa famille et s’éloigne semble-t-il de la région. François-Yves Besnard n’y fait plus jamais allusion.
113 En 1775, la mort de sa sœur Marie-Ursule Besnard-Loiseleur dénoue un des derniers liens qui le relient à son enfance et aux Alleuds.
114 L’Académie Saint-Luc est une académie de peinture et de sculpture créée en 1672 par les artistes qui ont été refusés à l’Académie Royale de peinture.
115 Le peintre Jean-Baptiste Huet, membre de l’Académie Saint-Luc puis de l’Académie Royale de peinture et de sculpture est connu d’abord comme peintre d’animaux, puis il entre dans la mouvance des peintres de style rococo. Il travaille aussi pour la manufacture Oberkampf de Jouy-en-Josas.
116 Joseph-Louis Proust, d’une famille d’apothicaires angevins, est nommé en 1775, pharmacien de l’hôpital de la Salpétrière. Avec le physicien Charles, il s’initie à l’aérostation et prend place dans la Montgolfière « Marie-Antoinette » en juin 1784, pilotée par Pilastre du Rozier, un autre ami de François-Yves Besnard.
117 Sébastien Mercier dans son Tableau de Paris fait état de la situation affreuse des hospices. « L’Hôtel Dieu de Paris a tout ce qu’il faut pour être pestilentiel, à cause de son atmosphère humide et peu aérée ; les plaies s’y gangrènent plus facilement et le scorbut et la gale n’y font pas moins de ravages, pour peu que les malades y séjournent. »
118 Marie-Madeleine Guimard, née en 1743, avait débuté en 1762 à l’Académie Royale de musique dans Les Caractères de la Danse. Elle se produit jusqu’en 1789. Elle jouissait d’une grande célébrité et son talent assurait à l’Opéra un revenu considérable.
119 Jacques-André Emery est nommé supérieur du séminaire d’Angers et grand vicaire du diocèse, de 1776 à 1782. Il devient ensuite le supérieur du séminaire parisien de Saint-Sulpice. Besnard est fortement marqué par cet homme charismatique. Il est impressionné par cet intellectuel, auteur de nombreux ouvrages. L’esprit de Leibnitz (1772), Le christianisme de François Bacon ou pensées et sentiments de ce grand homme sur la religion (1798).
120 Au cours du XVIIIe siècle, 202 docteurs ont été reçu à la faculté d’Angers, soit 2 ou 3 par an. Jacques Maillard, « Devenir docteur en théologie à l’université d’Angers au XVIIIe », Église, Éducation, Lumières, Histoires culturelles de la France (1500-1830), Rennes, PUR, 1999, p. 53-58. Ils appartiennent alors à l’élite cléricale et peuvent exercer des responsabilités importantes dans l’Église. Leur compagnie est recherchée pour orner la conversation des salons.
