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Traces et mémoires urbaines

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Vincent Veschambre

Deuxième partie. Démolition : effacement des traces, expropriation et déni de mémoire

Conclusion de la deuxième partie

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Extrait du texte

DÉMOLITION : RETOUR SUR L’IDÉE DE VIOLENCE SYMBOLIQUE

Comme le dit Françoise Choay, avec l’affirmation du principe de patrimonialisation, « les évidences de la démolition » ont été abolies (Choay, 1996, p. 13) : celle-ci revêt désormais une connotation négative et « négatrice » exacerbée, y compris dans les situations les moins conflictuelles.

Si les démolitions ont toujours une logique stratégique en temps de guerre ou une logique économique en temps de paix, elles semblent toujours pensées et/ou vécues comme une forme de violence, voire comme la négation symbolique, métonymique du ou des groupes sociaux qui sont associés aux édifices détruits, que ce soit par l’habitat, par le travail, par la pratique du culte... dans une logique d’identification, voire de patrimonialisation.

Cela semble évident dans le cas de conflits armés, de changements de régimes, d’affirmations de nouveaux pouvoirs : nous l’avons rappelé à travers quelques exemples emblématiques mais la démonstration pourrait ê...

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