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Théodore Roosevelt et l’Amérique impériale

 | 
Serge Ricard

La vingt-sixième présidence ou le triomphe de l’ordre rooseveltien, 1901-1909

Chapitre III. L’équilibre des impérialismes dans le monde ou le concept de sécurité élargie

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Extrait du texte

Le fardeau de l’homme blanc en Extrême-Orient : les États-Unis, puissance tutélaire aux Philippines

L’héritage colonial que Théodore Roosevelt assume à la mort de McKinley n’est certes pas pour lui déplaire1. La pacification des Philippines, incidemment, sera la seule guerre dont il aura la responsabilité en tant que chef de l’exécutif, mais il ne lui reconnaîtra pas cette qualité : pour lui les combats dans l’ancienne colonie espagnole relèveront toujours du maintien de l’ordre2.

Bien que décapitée à la fin mars 1901 par la capture d’Aguinaldo, la guérilla n’en poursuit pas moins sa lutte contre l’occupant3. La cruauté des affrontements dans ce conflit qui traîne en longueur atteste l’exaspération et la haine qui se manifestent de part et d’autre. Le 5 mars 1900 la pratique de la torture par les soldats américains trouve un premier écho dans les journaux et périodiques du pays, mais il ne provoque pas de réaction notable4. Il faut attendre l’ouverture des travaux de la commis...

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