1 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 168-181.

2 Garner James W., American Foreign Policies: An Examination and Evaluation of Certain Traditional and Recent International Policies of the United State, New York, The New York University Press, 1928, p. 95-139 ; Perkins Dexter, A History of the Monroe Doctrine, éd. rév., Boston, Little, 1963 (1941), p. 177-178 ; LaFeber Walter, The New Empire: An Interpretation of American Expansion, 1860-1898, Ithaca, N.Y., Cornell University Press Paperbacks, 1987 (1963), p. 265-266 ; Gilderhus Mark T., « The Monroe Doctrine: Meanings and Implications », Presidential Studies Quarterly, vol. 36, n° 1, mars 2006, p. 5-16. Voir aussi Combs Jerald A., « The Origins of the Monroe Doctrine: A Survey of Interpretations by United States Historians », Australian Journal of Politics and History, vol. 27, n° 2, août 1981, p. 186-196.

3 Rappelons le passage le plus célèbre de la note d’Olney : « Aujourd’hui, les États-Unis sont pratiquement souverains sur ce continent et leur volonté est loi pour les sujets auxquels ils étendent leur intervention. Pourquoi ? Ce n’est pas […] parce que la sagesse, la justice et l’équité sont les caractères permanents du comportement américain ; c’est parce que, entre autres, leurs ressources infinies et leur position à l’abri du danger les rendent maîtres de la situation et pratiquement invulnérables contre n’importe quelle puissance. »

4 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 168-169, p. 171-172. En cela Roosevelt était plus proche de Richard Olney que du président Cleveland qui, dans son message au Congrès, tenait à rattacher la « doctrine » au droit international. Cf. The New York Times, 18 décembre 1895 ; Cleveland Grover, « Message spécial, 17 décembre 1895 », The American Presidency Project, [http://www.presidency.ucsb.edu/ws/index.php?pid=70729]. Voir aussi Collin Richard H., Theodore Roosevelt’s Caribbean: The Panama Canal, the Monroe Doctrine, and the Latin American Context, Baton Rouge, Louisiana State University Press, 1990, p. 411-412 ; Brands H. W., T.R.: The Last Romantic, New York, BasicBooks, 1997, p. 287-290 ; Holmes James R., Theodore Roosevelt and World Order: Police Power in International relations, Washington, D.C., Potomac Books, 2006, p. 89-94 ; Hendrix Henry J., Theodore Roosevelt’s Naval Diplomacy: The U.S. Navy and the Birth of the American Century, Annapolis, Md., Naval Institute Press, 2009, p. 9-11.

5 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 169-170, p. 172. Théodore Roosevelt n’évoque pas l’agrandissement d’un État américain aux dépens d’un autre. Il niera en 1901, lorsque le projet de canal isthmique se précisera, puis en 1904, lors de la formulation de son « corollaire », que les États-Unis éprouvent quelque appétit territorial que ce soit. Notons que la doctrine de Monroe ne concernait pas les conflits frontaliers entre républiques latino-américaines. Nombreux au cours du dix-neuvième siècle, ceux-ci furent le plus souvent des guerres de conquête – telle la guerre du Pacifique (1879-1880), opposant la Bolivie et le Pérou au Chili, première étape du démembrement bolivien.

6 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 171, p. 175. À la fin de 1895, Leander Starr Jameson, ami de Cecil Rhodes, premier ministre du Cap, lève une armée privée pour renverser le gouvernement du Transvaal voisin, république présidée par Paul Kruger, et échoue piteusement. Bien que désavoué par Londres, le raid Jameson préfigure la seconde guerre des Boers. Sa mise en échec valut à Kruger un télégramme de félicitations du Kaiser, interprété par la Grande-Bretagne comme une marque de soutien possible pour l’avenir.

7 Ibid., p. 173-174.

8 Ibid., p. 174.

9 Ibid., p. 169, p. 176.

10 Voir, par exemple, Langley Lester, Struggle for the American Mediterranean: United States-European Rivalry in the Gulf-Caribbean, 1776-1904, Athens, University of Georgia Press, 1976 ; ou le classique Perkins, The Monroe Doctrine, op. cit.

11 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 169, p. 176. Il regrettait que l’Administration Cleveland ne se résolve pas à intervenir en Arménie où se perpétraient les terribles massacres de 1894-1896, ordonnés par le « sultan rouge », Abdoul Hamid.

12 Hawley Joshua David, Theodore Roosevelt: Preacher of Righteousness, New Haven, Conn., Yale University Press, 2008, p. 87-88.

13 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 169.

14 Lodge Henry Cabot, « England, Venezuela and the Monroe Doctrine », North American Review, 160, juin 1895, p. 651-658.

15 Perkins, op. cit., p. 180-182 ; May Ernest R., Imperial Democracy: The Emergence of America as a Great Power, n^lle édition avec une introduction, Chicago, Imprint Publications, 1991 (1961), p. 56-58 ; LaFeber, op. cit., p. 248-251, p. 264, 270-276 ; Bailey Thomas A., A Diplomatic History of the American People, 9^e éd., Englewood Cliffs, N.J., Prentice, 1974 (1940), p. 436-438, p. 440, p. 443-444.

16 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 178-179.

17 Ibid., p. 170, p. 172, p. 177-178.

18 Ibid., p. 172.

19 T. R. à Lodge, 20 décembre 1895, Lodge Henry Cabot (dir.), Selection from the Correspondence of Theodore Roosevelt and Henry Cabot Lodge, 1884-1918, 2 vol., New York, Scribner’s, 1925, vol. 1, p. 200.

20 Beale Howard K., Theodore Roosevelt and the Rise of America to World Power, Baltimore, The Johns Hopkins University Press Paperbacks, 1984 (1956), p. 52.

21 T. R. à Lodge, 27 décembre 1895, Lodge (dir.), op. cit., vol. 1, p. 205.

22 Mahan à Bouverie F. Clark, 17 janvier 1896 ; à J. B. Sterling, 13 février 1986. Mahan Alfred Thayer, Letters and Papers of Alfred Thayer Mahan, 3 vol., Robert Seager II and Doris D. Maguire (dir.), Annapolis, Md., Naval Institute Press, 1975, vol. 2, p. 444, p. 445.

23 Bailey, op. cit., p. 444.

24 Cette version continue d’être présentée dans les manuels d’histoire américaine. Pourtant, elle a été remise en question, notamment dans May, Imperial Democracy ; LaFeber, The New Empire ; Grenville John A. S. et Young George B., Politics, Strategy, and American Diplomacy: Studies in Foreign Policy, 1873-1917, New Haven, Conn., Yale University Press, 1966 ; Perkins Bradford, The Great Rapprochement: England and the United States, 1895-1914, New York, Atheneum, 1968.

25 Mahan à James R. Thursfield, 2 décembre 1895, Mahan, Letters and Papers, op. cit., vol. 2, p. 437.

26 Lodge (dir.), op. cit., vol. 1, p. 152-155, p. 157-159, p. 169-171.

27 Lodge à Roosevelt, 10 août 1895, Lodge (dir.), op. cit., p. 163.

28 T. R. à Lodge, 27 août 1895 ; Lodge à Roosevelt, 13 octobre 1895 ; T. R. à Lodge, 27 décembre 1895. Lodge, op. cit., p. 168, p. 187, p. 204.

29 Lodge à Roosevelt, 23 octobre 1895, Lodge, op. cit., p. 193. En avril 1895 les Britanniques avaient brièvement occupé le port de Corinto pour contraindre le gouvernement nicaraguayen à réparer des dommages résultant de récents désordres.

30 Mahan, Letters and Papers, op. cit., vol. 2, p. 421 et seq., p. 459, p. 466. Il en attendait plus que des ventes aux États-Unis, dans l’hypothèse d’une élection de Bryan et de la dévaluation qui s’ensuivrait ! Mahan à John M. Brown, 31 août 1896, Mahan, Letters and Papers, vol. 1, p. 466.

31 LaFeber, op. cit., p. 252-254, p. 278. LaFeber propose dans cet ouvrage une excellente étude de la crise, p. 242-283.

32 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 172, p. 356 ; vol. 14, p. 338 ; T. R. à James Bryce, 31 mars 1898, Roosevelt, Letters, op. cit., vol. 2, p. 807 ; à William Wingate Sewall, 4 mai 1898, ibid., p. 823.

33 T. R. à Lodge, 19 juin 1901, Lodge, op. cit., p. 494.

34 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 445.

35 Ibid., p. 475.

36 T. R. à Hermann Speck von Sternburg, 11 octobre 1901, Roosevelt, Letters, vol. 3, p. 172. Roosevelt est alors président depuis presque un mois.

37 T. R. à Elihu Root, alors secrétaire à la Guerre, 29 janvier 1900, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1151.

38 Mahan à J. B. Sterling, 13 février 1896, Mahan, Letters and Papers, op. cit., vol. 2, p. 445.

39 Roosevelt, Works, vol. 5, p. 283.

40 T. R. à Alfred Thayer Mahan, 3 mai 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 607-608.

41 T. R. à James Bryce, 31 mars 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 807.

42 T. R. à William Wirt Kimball, 19 novembre 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 717.

43 T. R. à John Davis Long, son supérieur, 19 février 1898, ibid., p. 779-780. On imagine aisément pourquoi le secrétaire adjoint, comme tous les responsables de la Marine, voulait croire à la thèse de la malveillance espagnole : elle exonérait leur département du soupçon de négligence ou de carence que ne pouvait manquer d’éveiller toute idée d’accident. Cf. Roosevelt au capitaine Charles O’Neil, 28 février 1898, ibid., p. 785-786. Aujourd’hui, la thèse de l’attentat n’a plus cours ; la plus généralement admise est celle d’une explosion interne, consécutive à l’incendie d’une soute à proximité d’un magasin de munitions, phénomène de combustion spontanée auquel le charbon bitumineux était parfois sujet.

44 Roosevelt au sénateur William Pierce Frye, 31 mars 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 806.

45 T. R. à William W. Kimball, 19 novembre 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 716-718, p. 717. « Toute guerre bien conduite est une leçon de vraie démocratie », dira-t-il dix ans plus tard lors d’une cérémonie à la mémoire des volontaires de son régiment tombés au champ d’honneur. Roosevelt, Works, vol. 11, p. 340.

46 Grenville John A. S. et Young George B., Politics, Strategy, and American Diplomacy: Studies in Foreign Policy, 1873-1917, New Haven, Conn., Yale University Press, 1966, p. 271-276. Kimball, qui prévoyait également les Caraïbes et l’Europe du Sud comme théâtres d’opérations, n’envisageait pas l’envoi d’un corps expéditionnaire à Cuba.

47 T. R. à Brooks Adams, 21 mars 1898, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 797-798.

48 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 338.

49 Long John D., America of Yesterday As Reflected in the Journal of John Davis Long, Lawrence S. Mayo (dir.), Boston, The Atlantic Monthly Press, 1923, p. 170, p. 168-170.

50 Le sénateur Lodge, présent à ce moment-là avec Arent S. Crowninshield, chef du Bureau de la Navigation, grossit par la suite l’événement en donnant la vedette à Théodore Roosevelt dans son livre de 1899 sur la guerre hispano-américaine. À en croire Lodge, le secrétaire adjoint, discrètement efficace, aurait pratiquement forcé la main de stratèges hésitants. De même, l’amiral Dewey dans son autobiographie insista sur l’importance de ces instructions. Lodge Henry Cabot, The War with Spain, New York, Harper, 1899, p. 48-49 ; Dewey George, Autobiography of George Dewey, Admiral of the Navy, New York, Scribner’s, 1913, p. 179.

51 Long, Journal, op. cit., p. 169-170 ; Long John D., The New American Navy, 2 vol., New York, The Outlook Company, 1903, vol.1, p. 146-148. De même fait-il sien le choix de Dewey pour commander l’escadre d’Asie – un choix qui, à l’en croire, fut libre de toute pression (Long, New American Navy, p. 177).

52 Navy Department, Report of the Chief of the Bureau of Navigation, Washington, Government Printing Office, 1898, p. 9 ; Annual Reports of the Navy Department for the Year 1898, Appendix to the Report of the Chief of the Bureau of Navigation, 55^th Congress, 3^rd session, House document n° 3, Washington, G.P.O., 1898, p. 23, p. 65, p. 67 ; Gould Lewis L., The Presidency of William McKinley, Lawrence, University Press of Kansas, 1983 (1980), p. 95.

53 Gould, op. cit., p. 91-95 ; Grenville et Young, op. cit., p. 270.

54 Grenville et Young, op. cit., p. 267-296, p. 271-272, p. 277.

55 Cette remise en question du rôle de Roosevelt, inspirée de Grenville et Young, Politics, Strategy, and American Diplomacy, conduit Collin Richard H. à formuler des conclusions extravagantes sur « la légende de l’impérialisme » et « Théodore Roosevelt et les mythes de la guerre de 1898 » dans Theodore Roosevelt, Culture, Diplomacy, and Expansion: A New View of American Imperialism, Baton Rouge, Louisiana State University Press, 1985, p. 104-134. Plus sérieuse est l’analyse concise et lumineuse en deux pages de Lewis L. Gould dans son excellente biographie du vingt-cinquième président, op. cit., p. 94-95. Le point de vue classique sur l’importance du secrétaire adjoint à la Marine est exposé, notamment, dans Beale Howard K., Theodore Roosevelt and the Rise of America to World Power, Baltimore, The Johns Hopkins University Press Paperbacks, 1984 (1954), p. 55-63 ; Harbaugh William H., Power and Responsibility: The Life and Times of Theodore Roosevelt, n^lle éd. rév., réimp., Newtown, Conn., American Political Biography Press, 1997 (1961, 1963, 1975), p. 95-98 ; Morris Edmund, The Rise of Theodore Roosevelt, London, Collins, 1979, p. 601-603. On le retrouve, nuancé, dans Brands H. W., T.R.: The Last Romantic, New York, BasicBooks, 1997, p. 325-327 ; Miller Nathan, Theodore Roosevelt: A Life, New York, William Morrow-Quill, 1992, p. 267-269 ; Dalton Kathleen M., Theodore Roosevelt: A Strenuous Life, New York, Vintage Books, 2004 (2002), p. 169, et pratiquement inchangé dans les ouvrages généraux ou biographies populaires de ces dernières années. Hendrix Henry J. lui donne également le beau rôle dans Theodore Roosevelt’s Naval Diplomacy: The U.S. Navy and the Birth of the American Century, Annapolis, Md., Naval Institute Press, 2009, p. 12-22. Sur le « plan Kimball » voir Turk Richard W., The Ambiguous Relationship: Theodore Roosevelt and Alfred Thayer Mahan, Westport, Conn., Greenwood Press, 1987), p. 29-40.

56 L’on rappellera, à titre d’illustration, une réorganisation de l’armée (Army Bill), confiée à Elihu Root, et des conflits répétés avec le général en chef, Nelson A. Miles, farouche partisan du statu quo. La création d’un état-major général (General Staff Corps) fut approuvée par le Congrès en février 1903 : elle subordonnait clairement l’autorité militaire au pouvoir civil. Voir à ce sujet Martin James B., « The Irresistible Force and the Immovable Object: Theodore Roosevelt and Lt. Gen. Nelson A. Miles », Theodore Roosevelt Association Journal, vol. 13, n° 2, 1987, p. 4-15.

57 T. R. à Paul Dana, 18 avril 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 816-817.

58 Citons, entre autres, un plan d’opération détaillé en date du 14 janvier 1898 et un rapport sur les torpilleurs remis le 18 février 1898 (Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 759-763, 775-779). Le secrétaire adjoint pense à tout, même, le 17 février 1898, au « code secret », « dans une boîte en cuivre fermée à clef », qui se trouve « sans doute » dans l’épave du Maine et risque de tomber « dans les mains des Espagnols »… T. R. à John D. Long, Theodore Roosevelt Papers, Library of Congress, series 2, reel 315.

59 Les 14 et 20 septembre. Il fut également invité à dîner à la Maison-Blanche le 17. Morris, op. cit., p. 585-586.

60 T. R. à Henry Cabot Lodge, 15 et 21 septembre 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 676-677, p. 685-686. Cf. Grenville John A. S., « American Preparations for War with Spain », Journal of American Studies, vol. 2, avril 1968, p. 33-47 ; Turk, op. cit., p. 31-34. Il s’agit du plan adopté en juin 1897 par le « conseil de guerre » (War Board) du Département (Grenville, « American Preparations », p. 41-47 ; Turk, op. cit., p. 32-33). À la fois cellule de réflexion et comité consultatif, cet organisme « informel » comprenait en 1897 le commandant de l’escadre de l’Atlantique nord, les chefs des Bureaux de la Navigation et de l’Artillerie, le directeur de l’École de guerre navale et le chef des Renseignements (Grenville et Young, op. cit., p. 276). Son existence fut officialisée au lendemain de la victoire de Manille et sa composition modifiée. Le Conseil de guerre de la Marine siégea quotidiennement pendant toute la durée des hostilités. Mahan en fit partie (Navy Department, Annual Reports, 1898, Appendix, p. 33). Le nouveau scénario différait sensiblement du projet « initial » de 1896. L’invasion de Cuba n’avait pas été prévue par le plan Kimball et l’occupation de Manille visait à donner aux États-Unis un moyen de contraindre l’Espagne à faire la paix après la libération de Cuba, non point à leur assurer « une voix prépondérante » concernant l’avenir de l’archipel (Grenville et Young, op. cit., p. 274-276 ; Grenville, « American Preparations », op. cit., p. 36-37, p. 43). Enfin, le danger nippon était pris en compte (Grenville, « American Preparations », op. cit., p. 43). Notons que Théodore Roosevelt recommandait d’agir rapidement pour prendre aussi le Japon de vitesse et le dissuader ainsi d’intervenir dans le conflit. Depuis 1893 les stratèges de la marine américaine prêtaient à Tokyo des visées expansionnistes, non seulement à Hawaï, dont l’annexion par les États-Unis était d’actualité, mais aussi au Mexique et en Amérique centrale (Grenville et Young, op. cit., p. 270-271).

61 T. R. à William W. Kimball, 19 novembre 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 716-718 ; à John D. Long, 14 janvier 1898, ibid., p. 759-763.

62 Vraisemblablement le scénario de juin 1897, amputé du projet d’attaque des côtes espagnoles par l’« escadre volante », auquel Mahan était hostile. Roosevelt partageait ce point de vue ; il avait changé d’avis depuis 1897 à cause d’un rapport de forces « légèrement » favorable à l’Espagne. Turk, Mahan and Roosevelt, p. 33-34, p. 122-123 ; Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 796.

63 Navy Department, op. cit., Annual Reports, 1898, Appendix, p. 164.

64 Karsten Peter, « The Nature of “Influence”: Roosevelt, Mahan and the Concept of Sea Power », American Quarterly vol. 23, n° 4, 1971, p. 585-600.

65 Cf. Grenville et Young, op. cit., p. 270 ; Karsten, op. cit., p. 592-593 ; Collin, op. cit., p. 116, n. 17 ; Morris, op. cit., p. 576-577, p. 586, p. 842, n. 106 ; Turk, op. cit., p. 33-34, p. 35, p. 39.

66 Roosevelt Theodore, An Autobiography, New York, Da Capo Press Paperbacks, 1985 (1913), p. 215-217 ; TR à William Eaton Chandler, 27 septembre 1897, Roosevelt, Letters, vol, 1, p. 691-692 ; T. R. à Chandler, 29 septembre 1897, Theodore Roosevelt Papers, Library of Congress, series 2, reel 314. Dans la première lettre, le secrétaire adjoint critique Howell ; dans la seconde, il fait état de son intérêt pour Dewey et demande négligemment au sénateur si le commodore est un ami à lui…

67 T. R. à William W. Sewall, 4 mai 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 823.

68 T. R. à George Dewey, 2 mai 1898, ibid., p. 822. Ce télégramme ne figure pas dans le rapport annuel de la Marine. Le secrétaire Long, incidemment, félicita Dewey le 3 mai. Navy Department, Annual Reports, 1898, Appendix, p. 68.

69 O’Toole George J. A., The Spanish War: An American Epic–1898, New York, Norton, 1986 (1984), p. 189-190.

70 Dewey George, Autobiography of George Dewey, Admiral of the Navy, New York, Scribner’s, 1913, p. 225, p. 227-228, p. 237 ; Navy Department, Annual Reports, 1898, Appendix, p. 68-69. Pour la première fois, lors de la guerre hispano-américaine, des câbles sous-marins furent mis hors d’usage, ce qui entraîna un aménagement du droit international destiné à empêcher cet acte de guerre. « Submarine cables », Encyclopædia Britannica, éd. de 1977 ; Benton Elbert J., International Law and Diplomacy of the Spanish-American War, Baltimore, The Johns Hopkins Press, 1908, p. 151, p. 211-212.

71 T. R. à William Sturgis Bigelow, 29 mars 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 802.

72 Healy David, United States Expansionnism: The Imperialist Urge in the 1890’s, Madison, The University of Wisconsin Press, 1970, p. 57-67. L’on signalera le cas intéressant du diplomate-journaliste John A. Barrett qui préconisait l’annexion des Philippines avant que n’éclate le conflit hispano-américain. Cf. Barrett John A., « The Problem of the Philippines », North American Review, vol. 165, septembre 1898, p. 259-267 (l’article fut rédigé avant la déclaration de guerre).

73 Roosevelt, Works, vol. 11, p. 249. En quelque sorte, le destin déterminait le devoir, et non l’inverse. L’on connaît la célèbre formule du président McKinley : « Duty determines destiny ». Gould Lewis L., The Presidency of William McKinley, Lawrence, University Press of Kansas, 1983 (1980), p. 137, p. 266, n. 25.

74 Roosevelt, Works, vol. 14, p. 368-369. Selon lui, Dewey dans la baie de Manille ne servait pas davantage les desseins des impérialistes que George Rogers Clarke dans l’Indiana et l’Illinois pendant la Révolution, Sam Houston au Texas, Frémont sur la côte pacifique, ou les fondateurs de Marietta dans l’Ohio en 1789. Discours du gouverneur Théodore Roosevelt à Cincinnati, Ohio, 21 octobre 1899, Theodore Roosevelt Papers, Library of Congress, series 5A, reel 417. Sur l’assimilation des Philippins aux Peaux-Rouges de la conquête de l’Ouest, voir Ricard Serge, « Uplifting the Barbarians: Imperialism and the Frontier Outlook in the 1890’s and 1900’s », Les Américains et les autres, Actes du G.R.E.N.A., Aix-en-Provence, Publications de l’université de Provence, 1982, p. 131-148, et Nichols Roger L., « Theodore Roosevelt and the Indians », in Serge Ricard (dir.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden, Mass., Wiley-Blackwell, 2011, p. 186-197 (cf. p. 194-195). Sur Roosevelt et la mission civilisatrice des États-Unis, voir aussi Chin Carol C., « “Uplifting the Barbarian” », in Ricard (dir.), A Companion to TR, p. 417-434.

75 Roosevelt, Works, vol. 14, p. 369.

76 On trouve une analyse similaire de la vision rooseveltienne en politique étrangère dans Holmes James R., Theodore Roosevelt and World Order: Police Power in International Relations, Washington, D.C., Potomac Books, 2006, p. 65-74.

77 Beale Howard K., Theodore Roosevelt and the Rise of America to World Power, Baltimore, The Johns Hopkins University Press Paperbacks, 1984 (1954), p. 74.

78 Gould, op. cit., p. 99, p. 101, p. 112-113, p. 118.

79 Navy Department, Annual Reports of the Navy Department for the Year 1898, Appendix to the Report of the Chief of the Bureau of Navigation, 55^th Congress, 3^rd session, House document n° 3, Washington, Government Printing Office, 1898, p. 646.

80 Sur la racialisation de la conquête et de l’administration des Philippines, on se reportera à l’excellent ouvrage de Kramer Paul A., The Blood of Government: Race, Empire, The United States, and the Philippines, Chapel Hill, The University of North Carolina, Press, 2006.

81 C’est très exactement ce processus que décrit, documents à l’appui, Kramer, The Blood of Government.

82 U.S. Congress, Senate, A Treaty of Peace between the United States and Spain: Message from the President of the United States and Spain, Signed at the City of Paris, on December 10, 1898, 55^th Congress, 3^rd session, Senate document n° 62, part 2, Washington, Government Printing Office, 1899, p. 336-358 ; Kramer, op. cit., p. 96.

83 Navy Department, Annual Reports, 1898, Appendix, p. 103 ; Kramer, op. cit., p. 102.

84 U.S. Senate, Treaty of Peace, 55^th Cong., 3^rd sess., Senate doc. n° 62, pt. 2, p. 338.

85 Ibid., p. 341-353 ; Kramer, op. cit., p. 92, p. 95-96.

86 Welch Richard E., Jr., Response to Imperialism: The United States and the Philippine-America War, 1899-1902, Chapel Hill, The University of North Carolina Press, 1987 (1979), p. 162-163, n. 22.

87 O’Toole George J. A., The Spanish War: An American Epic-1898, New York, Norton, 1986 (1984), p. 369-371 ; Welch, Response to Imperialism, p. 4 ; Young Kenneth R., The General’s General: The Life and Times of Arthur MacArthur, Boulder, Westview Press, 1994, p. 198 ; Kramer, op. cit., p. 97.

88 Young, op. cit., p. 177-186. Les troupes américaines totaliseraient 70 000 hommes en 1900. Beede Benjamin R., The War of 1898 and U.S. Interventions, 1898-1934: An Encyclopedia, New York, Garland Publishing, Inc., 1994, p. 426.

89 Navy Department, op. cit., Annual Reports, 1898, Appendix, p. 124.

90 Welch, op. cit., p. 23, p. 164, n. 37 ; Gould, op. cit., p. 135, p. 139 ; Young, op. cit., p. 212 ; Kramer, op. cit., p. 100-101.

91 Welch, op. cit., p. 16-17, p. 163-164, n. 30 ; Young, op. cit., p. 213-218.

92 Young, op. cit., p. 217-219 ; Kramer, op. cit., p. 109-111.

93 U.S. Senate, Treaty of Peace, 55^th Cong., 3^rd sess., Senate doc. n° 62, pt. 2, p. 341-342, p. 345-346, p. 352, p. 357.

94 Kramer, op. cit., p. 91-102.

95 Fischer Georges, José Rizal, Philippin, 1861-1896 : un aspect du nationalisme moderne, Paris, François Maspero, 1970, p. 98-99. Voir aussi Young, op. cit., p. 263-264 ; Kramer, op. cit., p. 113.

96 Fischer, op. cit., p. 91.

97 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 478.

98 Discours du gouverneur Roosevelt à Grand Rapids, Michigan, 7 septembre 1900, T. R. Papers, L.C., ser. 5A, reel 417 ; Roosevelt, Works, vol. 14, p. 335-336. À des fins de propagande en direction de l’opinion publique américaine, les patriotes philippins furent très vite ravalés non seulement au rang de barbares et de sauvages, mais aussi de bandits, ou ladrones, et se virent ainsi dénier le statut de combattant. Kramer, op. cit., p. 130-157 ; Young, op. cit., p. 264-265.

99 Roosevelt, Works, vol. 14, p. 312.

100 T. R. à Henry Cabot Lodge, 26 janvier 1899, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 923.

101 Osgood Robert E., Ideals and Self-Interest in America’s Foreign Relations: The Great Transformation of the 20^th Century, Chicago, The University of Chicago Press-Phoenix Books, 1964 (1953), p. 1-23 ; May Ernest R., Imperial Democracy: The Emergence of America as a Great Power, n^lle éd. avec une introduction, Chicago, Imprint Publications, 1991 (1961), p. 13, p. 18-19, p. 23, passim.

102 Voir, par exemple, T. R. à Sherman S. Rogers, 1^er février 1899, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 927-928, ou T. R. à Henry Cabot Lodge, 14 octobre 1900, ibid., p. 1408.

103 Discours de Roosevelt à Grand Rapids, Michigan, 7 septembre 1900, T. R. Papers, L.C., ser. 5A, reel 417. Roosevelt reprend inlassablement ces thèmes, en des termes presque identiques, devant chaque nouvel auditoire (Saratoga, New York ; Detroit, Michigan ; South Bend, Indiana ; La Crosse, Wisconsin ; etc.). Le colistier de McKinley est là en phase avec la tentative de « racialisation » du conflit pour délégitimer la lutte des Philippins. Cf. Kramer, op. cit., p. 114-116, p. 121-124.

104 Discours de Roosevelt à Cincinnati, Ohio, 21 octobre 1899, T. R. Papers, L.C., ser. 5A, reel 417 ; Roosevelt, Works, vol. 14, p. 334, p. 370.

105 Ricard Serge, Théodore Roosevelt et la justification de l’impérialisme, Aix-en-Provence, Publications de l’université de Provence, 1986, p. 163-184.

106 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 322, p. 338.

107 Ibid., p. 477. Au cours de son périple en Europe, un an après avoir quitté la Maison-Blanche, l’ex-président fut l’hôte de la Norvège à Christiania (Oslo) et prononça le 5 mai 1910 son discours d’acceptation du prix Nobel de la Paix qui lui avait été décerné en 1906. Dans une autre allocution lors d’un banquet donné en son honneur le même jour, il défendra son action à la tête de l’exécutif, soulignant le désintéressement et le caractère exemplaire de l’œuvre colonisatrice accomplie par son pays à Cuba, à Saint-Domingue, au Panama et aux Philippines. Voir Roosevelt Theodore, « The Colonial Policy of the United States », in Theodore Roosevelt, African and European Addresses, Introd. Lawrence F. Abbott, New York, G.P. Putnam’s Sons, 1910, p. 87-96 ; Ricard Serge, « A Hero’s Welcome: Theodore Roosevelt’s Triumphal Tour of Europe in 1910 », in Hans Krabbendam et John M. Thompson (dir.), America’s Transatlantic Turn: Theodore Roosevelt and the « Discovery » of Europe, New York, Palgrave Macmillan, 2012, p. 149-150.

108 Young, op. cit., p. 286-288 ; Kramer, op. cit., p. 130, p. 151-155.

109 T. R. à Cecil Arthur Spring-Rice, 16 mars 1901, Roosevelt, Letters, vol. 3, p. 16 ; à William Howard Taft, 21 juillet 1907 (« Les Philippines forment notre talon d’Achille. »), Roosevelt, Letters, vol. 5, p. 761.

110 Welch, op. cit., p. 151-152.

111 Rystad Göran, Ambiguous Imperialism: American Foreign Policy and Domestic Politics at the Turn of the Century, Lund, Esselte Studium, 1975, p. 57.

112 Ibid., p. 18.

113 Ibid., p. 308-309.

114 Göran Rystad souligne ce consensus. Rystad, op. cit., p. 26-29, p. 55.

115 Cf. Holmes James R., Theodore Roosevelt and World Order: Police Power in International Relations, Washington, D.C., Potomac Books, 2006, p. 74-86.

116 T. R. à Cecil Arthur Spring-Rice, 13 août 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 645.

117 Ibid., p. 644-649.

118 Ibid., p. 646.

119 T. R. à Spring-Rice, 11 août 1899, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1049-1053, p. 1052.

120 T. R. à Spring-Rice, 16 mars 1901, Roosevelt, Letters, vol. 3, p. 14-16.

121 T. R. à Francis C. Moore, 5 février 1898, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 768-769.

122 T. R. à Spring-Rice, 2 décembre 1899, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1103.

123 T. R. à Arthur Hamilton Lee, 19 décembre 1899, Theodore Roosevelt Papers, Library of Congress, series 2, reel 322.

124 Portes Jacques, « Un impérialisme circonscrit », in Robert Rougé (dir.), L’Expansionnisme et le débat sur l’impérialisme aux États-Unis ; 1885-1909, Paris, Presses de l’université de Paris-Sorbonne, 1988, p. 21-46. L’occupation de Fachoda (territoire égyptien sous domination britannique) par la mission Marchand provoqua un incident diplomatique qui se résolut de façon pacifique. Le capitaine Jean-Baptiste Marchand et le gouvernement français se heurtèrent à l’intransigeance de Londres et de son représentant sur le terrain, Horatio Kitchener, commandant en chef de l’armée d’Égypte, qui les firent plier.

125 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 339.

126 T. R. à William Archer, 31 août 1899, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1063-1065.

127 Voir à ce sujet Tilchin William N., Theodore Roosevelt and the British Empire: A Study in Presidential Statecraft, New York, St. Martin’s Press, 1997, étude détaillée et probablement définitive des relations anglo-américaines pendant la 26^e présidence des États-Unis, et Eden Douglas, « The Indispensable Relationship: Theodore Roosevelt and the British », in Hans Krabbendam et John M. Thompson (dir.), America’s Transatlantic Turn: Theodore Roosevelt and the « Discovery » of Europe, New York, Palgrave Macmillan, 2012, p. 85-202. Sur la « relation spéciale » moins connue entre les États-Unis sous Théodore Roosevelt et la France, voir Ricard Serge, « Un Français à Washington : Jean-Jules Jusserand, témoin de l’Amérique et acteur des relations transatlantiques (1903-1924) », in Christian Lerat (dir.), (Mythes et réalités transatlantiques : dynamique des systèmes de représentation dans la littérature, Bordeaux, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 1997, p. 97-109 ; Ricard, « An Atlantic Triangle in the 1900s: Theodore Roosevelt’s “Special Relationships” with France and Britain », The Journal of Transatlantic Studies vol. 8, n° 3, septembre 2010, p. 202-212 ; Haglund David G., « That Other Transatlantic “Great Rappprochement”: France, the United States, and Theodore Roosevelt », in Krabbendam et Thompson (dir.), America’s Transatlantic Turn, p. 103-119 ; Haglund, « Theodore Roosevelt and the “Special Relationship” with France », in Serge Ricard (dir.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden, Mass., Wiley-Blackwell, 2011, p. 329-349.

128 T. R. à Spring-Rice, 13 août 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 648.

129 T. R. à Spring-Rice, 11 août 1899, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1052-1053. Le maréchal (field marshall) Horatio Herbert Kitchener, dit Lord Kitchener, se couvre de gloire au Soudan (1896-1898), lors de la crise de Fachoda (1898) et pendant la seconde guerre des Boers (1899-1902). Il sera commandant de l’armée des Indes (1902-1909), consul-général d’Égypte (1911-1914) et ministre de la Guerre de 1914 à sa mort brutale en 1916.

130 T. R. à Walter Gordon-Cumming, 27 janvier 1900, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1142-1143 ; à Arthur H. Lee, 13 décembre 1899, T. R. Papers, L.C., ser. 2, reel 322 ; à Spring-Rice, 2 décembre 1899 et 19 novembre 1900, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1103-1104, p. 1422-1424 ; à Hermann Speck von Sternburg, 27 novembre 1899, ibid., p. 1098 ; à von Sternburg, 14 décembre 1899, T. R. Papers, L.C., ser. 2, reel 322 ; à Spring-Rice, 16 mars 1901, Roosevelt, Letters, vol. 3, p. 15 ; à John St. Loe Strachey, 27 janvier 1900, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1143-1146 ; à Ernest Bruncken, 1^er mars 1898, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 786-787 ; à Thomas St. John Gaffney, 16 mars 1899, T. R. Papers, L.C., ser. 2, reel 320.

131 T. R. à Spring-Rice, 16 mars 1901, Roosevelt, Letters, vol. 3, p. 15-16.

132 T. R. à Thomas St. John Gaffney, 16 mars 1899, T. R. Papers, L.C., ser. 2, reel 320.

133 Lodge à Roosevelt, 31 août 1895, Lodge Henry Cabot (dir.), Selections from the Correspondence of Theodore Roosevelt and Henry Cabot Lodge, 1884-1918, 2 vol., New York, Scribner’s, 1925, vol. 1, p. 169.

134 Mahan à Bouverie F. Clark, 8 février 1902, Mahan Alfred Thayer, Letters and Papers of Alfred Thayer Mahan, 3 vol., Robert Seager II et Doris D. Maguire (dir.), Annapolis, Md., Naval Institute Press, 1975, vol. 3, p. 10.