1 Voir par exemple Chamberlain John, Farewell to Reform, Being a History of the Rise, Life and Decay of the Progressive Mind in America, New York, Liveright, Inc., Publishers, 1932, p. 234-274, ou Hofstadter Richard, The American Political Tradition and the Men Who Made It, New York, Random-Vintage, 1974 (1948), p. 297-298. Sur sa pensée politique, on consultera aujourd’hui avec profit Hawley Joshua D., Theodore Roosevelt: Preacher of Righteousness, New Haven, Conn., Yale University Press, 2008, et du même auteur « Roosevelt’s Republic », in Serge Ricard (dir.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden, Mass., Wiley-Blackwell, 2011, p. 94-111 ; Rego Paul M., American Ideal: Theodore Roosevelt’s Search for American Individualism, Lanham, Md., Lexington Books, 2008 ; Arnold Peri E., Remaking the Presidency: Roosevelt, Taft, and Wilson, 1901-1916, Lawrence, University Press of Kansas, 2009 ; Morrisey Will, The Dilemma of Progressivism: How Roosevelt, Taft, and Wilson Reshaped the American Regime of Self-Government, Lanham, Md., Rowman & Littlefield, 2009 ; Milkis Sidney M., Theodore Roosevelt, the Progressive Party, and the Transformation of American Democracy, Lawrence, University Press of Kansas, 2009. Par « moralisme », terme un peu ambigu, nous entendons ici la morale pratiquée autant que celle prêchée à autrui.

2 Widenor William C., Henry Cabot Lodge and the Search for an American Foreign Policy, Berkeley, University of California Press, 1983 (1980), p. 138, p. 155-156.

3 Hofstadter Richard, Anti-intellectualism in American Life, New York, Random-Vintage, 1963 (1962), p. 106-119, p. 174, p. 400-401.

4 Roscoe Conkling (1829-1888) : homme politique new-yorkais, membre du Parti républicain, qui servit à la Chambre des représentants et au Sénat des États-Unis. George W. Plunkitt (1842-1924) : politicien local très influent à New York au sein de l’appareil du Parti républicain, qui fut longtemps sénateur de l’État et se fit l’apologiste d’une forme de corruption « désintéressée » (honest graft) au service du parti.

5 Hofstadter, Anti-intellectualism, op. cit., p. 186, p. 188-189, p. 190-191 ; James Henry, The Bostonians, Harmondsworth, Angleterre, Penguin, 1978 (1886), p. 290.

6 Ricard Serge, « L’histoire mythifiée : Theodore Roosevelt et la conquête de Cuba », Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, vol. 34, octobre-décembre 1987, p. 660-668. Cf. adaptation en anglais : « War and Myth: Rough Riding at San Juan », in Daniel Royot (dir.), Interface: Essays on History, Myth and Art in American Literature, Montpellier, Publications de la Recherche, 1985, p. 61-69.

7 Hofstadter, Anti-intellectualism, op. cit., p. 191-196, p. 197.

8 Ibid., p. 196.

9 Roosevelt Theodore, The Works of Theodore Roosevelt, Hermann Hagedorn (dir.), National Edition, 20 vol., New York, Scribner’s, 1926), vol. 13, p. 36. Référence désormais abrégée systématiquement en Works. Le volume XIII comprend American Ideals (1897) et The Strenuous Life (1900), deux ouvrages du futur président riches en réflexions politiques. Il en va de même du volume XII, Literary Essays, qui rassemble des textes épars.

10 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 37-38, p. 46, p. 62.

11 Ibid., p. 82, p. 10.

12 Ibid., p. 82, p. 27.

13 Ibid., p. 241.

14 Voir, entre autres, Roosevelt, Works, vol. 11, p. 322 ; vol. 12, p. 42-43, p. 53 ; vol. 13, p 381, p. 437.

15 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 518.

16 Cf. Roosevelt, Works, vol. 13, p. 387-390 ; vol. 14, p. 273-274. Selon une boutade d’Elihu Root, Théoodore Roosevelt devait son réformisme à une découverte tardive des Dix Commandements…

17 Roosevelt, Works, vol. 17, p. 336. Golden Rule désigne en anglais un précepte du Sermon sur la montagne rapporté par Matthieu 7:12 (« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes ») et Luc 6:31 (« Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux »). Bible Segond, 1910. Dans le fond, Roosevelt ne retint de la religion que sa morale. Ricard Serge, « Religion et politique chez Théodore Roosevelt », in Jean Béranger et Pierre Guillaume (dir.), Le Facteur religieux en Amérique du Nord, n° 4, 2 vol., Bordeaux, Publications de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 1983, vol.1, p. 195-211 ; Hawley, op. cit., p. 15, p. 17-18, p. 73, p. 125-126.

18 Mowry George E., Theodore Roosevelt and the Progressive Movement, New York, Hill and Wang, 1960 (1946), p. 240.

19 Roosevelt, Works, vol. 17, p. 232-243.

20 Ibid., p. 147-148.

21 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 509.

22 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 319-611. La version incluse dans les œuvres publiées comporte trente-trois chapitres ; l’édition originale n’en comptait que treize. Cf. The Strenuous Life: Essays and Addresses, New York, The Century Co., 1900. Sur les positions de Roosevelt avant 1901, voir Ricard Serge, « Theodore Roosevelt avant la présidence : analyse d’une pensée politique », Canadian Review of American Studies, vol. 12, automne 1981, p. 157-172.

23 Roosevelt Theodore, An Autobiography, New York, Da Capo Press Paperbacks, 1985 (1913), p. 55, p. 83.

24 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 28-29.

25 Ibid., p. 45.

26 « Donne équitable », le nom attribué au programme socio-économique de Roosevelt à partir de 1904, d’après une formule favorite du vingt-sixième président.

27 Mowry George E., The Era of Theodore Roosevelt and the Birth of Modern America, New York, Harper Torchbooks, 1962 (1958), p. 131-132, p. 287-288 ; Kolko Gabriel, The Triumph of Conservatism: A Reinterpretation of American History, 1900-1916, Chicago, Quadrangle Paperbacks, 1967 (1963), p. 164-170 ; Cadenhead I. E., Jr., The Paradox of Progressivism, Woodbury, N.Y., Barron Educational Series, Inc., coll, Shapers of History, 1974, p. 243-276.

28 Morris Richard B. (dir.), Encyclopedia of American History, 6^e éd., New York, Harper, 1982 (1953), p. 322, p. 325. Sur l’élection de 1912, voir Mowry, TR and the Progressive Movement, op. cit. ; Gable John A., The Bull Moose Years: Theodore Roosevelt and the Progressive Party, Port Washington, N.Y., Kennikat Press, 1978) ; Chace James, 1912: Wilson, Roosevelt, Taft and Debs–The Election that Changed the Country, New York, Simon & Schuster, 2004 ; Gould Lewis L., Four Hats in the Ring: the 1912 election and the Birth of Modern American Politics, Lawrence, University Press of Kansas, 2008 ; Milkis Sidney M., Theodore Roosevelt, the Progressive Party, and the Transformation of American Democracy, Lawrence, University Press of Kansas, 2009 ; Delahaye Claire, « The New Nationalism and Progressive Issues: The Break with Taft and the 1912 Campaign », in Serge Ricard (dir.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden. Mass., Wiley-Blackwell, 2011, p. 452-467.

29 Malgré ses accents nietzschéens, le vingt-sixième président n’avait pas lu l’auteur d’Ainsi parlait Zarathoustra. Cette curieuse ressemblance n’a semble-t-il été relevée que par le père Russell J. Wilbur, pour qui l’âme de Roosevelt s’apparente à une ellipse dont Walt Whitman et Friedrich Nietzsche sont les foyers. Dans sa brillante étude des « sept univers de Théodore Roosevelt », Edward Wagenknecht s’étonne du rapprochement avec le poète américain, mais ne commente pas l’allusion au philosophe allemand. Wilbur Russell J., Theodore Roosevelt: A Verse Sequence in Sonnets and Quatorzains, Boston, Houghton, 1919, p. 5, p. 14 ; Wagenknecht Edward, The Seven Worlds of Theodore Roosevelt, New York, Longmans, Green and Co., 1958, p. 59.

30 Au plan scientifique, le vingt-sixième président fut un néo-lamarckien impénitent. Cf. Ricard Serge, Théodore Roosevelt et la justification de l’impérialisme, Aix-en-Provence, Publications de l’université de Provence, 1986, p. 82, p. 111, p. 113, p. 143, p. 151-152, p. 154, p. 156, p. 160. Voir aussi Hawley, op. cit., p. 36, p. 38-39, p. 63, p. 67-63, p. 128.

31 Roosevelt, Works, vol. 7, p. 322.

32 Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 539.

33 Vidal Gore, Empire, London, André Deutsch, 1987 ; Vidal, « Theodore Roosevelt: An American Sissy », in Vidal, The Second American Revolution and Other Essays (1976-1982), New York, Random, 1982, p. 209-223.

34 Pour diminuer les risques d’ambiguïté, a été adopté ici une traduction littérale de l’américain secretary et assistant secretary. L’application de la terminologie française à la réalité américaine est problématique du fait notamment que le chef d’un département ministériel peut en France être un ministre ou un secrétaire d’État, et son adjoint éventuel un secrétaire d’État dans le premier cas et un sous-secrétaire d’État dans le second. De même ont été retenus les termes consacrés de « secrétaire d’État » pour désigner le ministre américain des Affaires étrangères et « Administration » pour qualifier le gouvernement formé par le président.

35 Hofstadter, Anti-intellectualism, op. cit., p. 24-51, p. 53-80, p. 145-171, passim.

36 Sa rhétorique, incidemment, emprunte parfois au fondamentalisme, dont Richard Hofstadter note qu’il s’identifie au manichéisme en politique (ibid., p. 135).

37 T. R. à Winfield Taylor Durbin, gouverneur républicain de l’Indiana, 6 août 1903, Roosevelt, Letters, vol. 3, p. 540-543. Cette lettre fut rendue publique. Le mois précédent, le gouverneur Durbin était intervenu courageusement pour mettre un terme à trois jours d’émeute raciale à Evansville.

38 Morris Edmund, The Rise of Theodore Roosevelt, London, Collins, 1979, p. 36-37 ; McCullough David, Mornings on Horseback, New York, Simon & Schuster, 1981, p. 24, p. 38. Selon Edmund Morris, la fortune du grand-père s’élevait à un demi-million de dollars quand le salaire journalier moyen était compris entre cinquante et soixante-quinze cents. Depuis le premier volume en 1979, Morris Edmund a aujourd’hui complété sa trilogie avec Theodore Rex, New York, Modern Library, 2002 (2001), et Colonel Roosevelt, New York, Random House, 2010. Sur l’enfance et la jeunesse de Théodore Roosevelt, ainsi que sur sa carrière, on peut consulter trois biographies importantes, Miller Nathan, Theodore Roosevelt: A Life, New York, William Morrow-Quill, 1992 ; Brands H. W., T.R.: The Last Romantic, New York, BasicBooks, 1997 ; mais surtout la plus documentée sur les aspects psycho-sociologiques, Dalton Kathleen M., Theodore Roosevelt: A Strenuous Life, New York, Vintage Books, 2004 (2002). Sa vie et sa carrière avant la présidence sont traitées dans White Richard D., Roosevelt the Reformer: Theodore Roosevelt as Civil Service Commissioner, 1889-1895, Tuscaloosa, University of Alabama Press, 2003 ; Grondahl Paul, I Rose like a Rocket: The Political Education of Theodore Roosevelt, New York, Free Press, 2004 ; Di Silvestro Roger L., Theodore Roosevelt in the Badlands: A Young Politician’s Quest for Recovery in the American West, New York, Walker Books, 2011 ; Kohn Edward P., Heir to the Empire City: New York and the Making of Theodore Roosevelt, New York, Basic Books, 2014.

39 Putnam Carleton, Theodore Roosevelt: The Formative Years, 1858-1886, New York, Scribner’s, 1958, p. 1-19.

40 Morris, The Rise of TR, op. cit., p. 38.

41 Putnam, The Formative Years, op. cit., p. 47-48 ; McCullough, Mornings on Horseback, op. cit., p. 57.

42 Roosevelt Theodore, An Autobiography, New York, Da Capo Press Paperbacks, 1985 (1913), p. 12-13 ; McCullough, op. cit., p. 72-76.

43 Roosevelt, Autobiography, p. 12, p. 14-18 ; Putnam, op. cit., p. 27-29, p. 79.

44 Roosevelt Theodore, Theodore Roosevelt’s Diaries of Boyhood and Youth, New York, Scribner’s, 1928 ; Morris, The Rise of TR, op. cit., p. 48.

45 Morris, op. cit., p. 45-63 ; Putnam, op. cit., p. 57-70 ; Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 14.

46 Putnam, The Formative Years, op. cit., p. 71-80 ; McCullough, Mornings on Horseback, op. cit., p. 109-128. Selon Sullivan Mark, Our Times: The United States, 1900-1925, 6 vol., New York, Scribner’s, 1926-1935, vol. 2, p. 233-235, cette transformation doit beaucoup plus aux changements intervenus dans le pays et dans l’opinion. Pour Hofstadter Richard, Anti-intellectualism in American Life, New York, Random-Vintage, 1963 (1962), p. 193-196, Roosevelt, cow-boy dans le Dakota puis Rough Rider à Cuba, donna l’image du courage viril dans un monde urbanisé, industrialisé, efféminé. Pour May Henry F., The End of American Innocence: A Study of the First Years of Our Own Time, 1912-1917, New York, Oxford University Press, 1979 (1959), p. 107-109, il apparut au pays comme un symbole de régénération.

47 Putnam, op. cit., p. 81-101, p. 101-115.

48 William H. Harrison fut seulement ministre en Colombie pendant environ un an (1828-1829) et ne franchit jamais l’Atlantique – à la différence des six présidents précités.

49 Pourtant, selon les critères classiques, il n’avait eu aucune expérience diplomatique préalable. Cf. Bailey Thomas A., A Diplomatic History of the American People, 9^e éd., Englewood Cliffs, N.J., Prentice, 1974 (1940), p. 963-964. Ajoutons que Théodore Roosevelt parlait le français et l’allemand, bien que de façon, paraît-il, très pittoresque, et lisait l’italien. Wagenknecht Edward, The Seven Worlds of Theodore Roosevelt, New York, Longmans, Green and Co., 1958, p. 34-35.

50 Sur l’origine sociale et géographique des étudiants d’Harvard à l’époque, voir McCullough, op. cit., p. 198-199. Sur les idéaux de masculinité et de virilité à Harvard au tournant du siècle, voir Townsend Kim, Manhood at Harvard: William James and Others, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1996.

51 Morris, op. cit., p. 91.

52 McCullough, op. cit., p. 200-201 ; Morris, op. cit., p. 92.

53 Qui deviendront ses biographes, ou plutôt ses hagiographes : Wister Owen, Roosevelt: The Story of a Friendship, 1880-1919, New York, Macmillan, 1930 (1919) ; Thayer William R., Theodore Roosevelt: An Intimate Biography, Boston, Houghton, 1919. Ce sera le cas également de Washburn Charles G., Theodore Roosevelt: The Logic of His Career, Boston, Houghton, 1916, et Gilman Bradley, Roosevelt: The Happy Warrior, Boston, Little, 1921. Voir McCaleb Walter F., Theodore Roosevelt, New York, Albert and Charles Boni, 1931, p. 19.

54 Cruauté du destin, sa mère, « Mittie » (Martha Bulloch Roosevelt), meurt le même jour dans la même maison, le 14 février 1884. Putnam, op. cit., p. 383-412 ; McCullough, op. cit., p. 277-288.

55 Putnam, op. cit., p. 129-152, p. 153-164, p. 165-182, p. 183-197.

56 Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 25-27, p. 57 ; Morris, op. cit., p. 143 ; McCullough, op. cit., p. 252-253.

57 Le parti de l’Union, le seul d’après Roosevelt auquel un jeune patriote bien né pût alors adhérer (Autobiography, p. 56). David McCullough note que son point de vue est infirmé par l’appartenance au Parti démocrate de beaucoup de ses amis et proches, et par les réticences des républicains de la bonne société à l’égard de leur propre organisation depuis les scandales de la présidence Grant, la victoire douteuse de 1876 et l’apparition de dirigeants tels que Roscoe Conkling et James G. Blaine. McCullough, Mornings on Horseback, p. 252.

58 Putnam, op. cit., p. 238-275.

59 Bien qu’aucune preuve n’existe qu’il ait fait ce rapprochement. McCullough, op. cit., p. 190.

60 McCullough, op. cit, p. 170-180, p. 190-191.

61 Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 29-54.

62 Sur cette période de sa vie, voir en particulier Collins Michael L., That Damned Cowboy: Theodore Roosevelt and the American West, 1883-1898, New York, Peter Lang, 1989, et du même auteur « The Education of Theodore Roosevelt », in Serge Ricard (dir.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden, Mass., Wiley-Blackwell, 2011, p. 8-26. Voir aussi Di Silvestro Roger L., Theodore Roosevelt in the Badlands: A Young Politician’s Quest for Recovery in the American West, New York, Walker Books, 2011.

63 T. R. à son fils aîné, Ted (Theodore Roosevelt, Junior), 19 février 1904, Roosevelt, Letters, vol. 4, p. 732.

64 Athearn Robert G., The Mythic West in Twentieth-Century America, Lawrence, University Press of Kansas, 1986, p. 131-159.

65 Ibid., p. 10.

66 Ibid., p. 14, p. 54, p. 58, p. 163-166.

67 Ibid., p. 23-31, p. 177.

68 Boorstin Daniel J., The Americans, 3 vol., New York, Random-Vintage, 1958-1973, vol. 2, The National Experience, p. 51-57 ; Athearn, The Mythic West, p. 74.

69 Hunting Trips of a Ranchman (1885), Ranch Life and the Hunting Trail (1888), The Wilderness Hunter (1893), volumes 1 et 2 de The Works of Theodore Roosevelt. Trois titres qui signifient respectivement « parties de chasse d’un éleveur de l’Ouest », « la vie au ranch et les pistes de chasse », « le chasseur des espaces vierges ». Les deux premiers ouvrages existent en traduction française (voir Bibliographie).

70 Athearn, The Mythic West, p. 58.

71 Morris, The Rise of TR, op. cit., p. 198, p. 202-225, p. 303.

72 Roosevelt, Works, vol. 1 et 7.

73 Rieupeyrout Jean-Louis, Histoire du Far West, éd. revue et abrégée, Paris, Tchou-Livre de poche, 1975 (1967), p. 354-357.

74 Roosevelt, Hunting Trips of a Ranchman, in Works, vol. 1, p. 16-17. Il prédisait alors la raréfaction des pâturages devant l’afflux de pionniers et la multiplication des clôtures ; de même savait-il les risques de perte aussi élevés que les chances de profit.

75 Putnam, op. cit., p. 313-364, p. 472-489, p. 507-530, p. 560-569, p. 585-596 ; Morris, op. cit., p. 270-341.

76 Sullivan Mark, Our Times, op. cit., vol. 2, p. 226-232.

77 Roosevelt, Works, vol. 11, p. 315, p. 322.

78 Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 94 et sq.

79 Roosevelt, Works, vol. 1, p. 16-17.

80 Cutright Paul R., Theodore Roosevelt: The Making of a Conservationist, Urbana, University of Illinois Press, 1985, p. 161. Sur ce sujet, voir la somme de Brinkley Douglas, The Wilderness Warrior: Theodore Roosevelt and the Crusade for America, New York, HarperCollins, 2009, qui étudie l’influence qu’exerça sur le président écologiste et environnementaliste ses contacts avec la nature.

81 Morris Edmund, The Rise of Theodore Roosevelt, London, Collins, 1979, p. 162.

82 Sur Roosevelt, député à Albany, voir en particulier Putnam Carleton, Theodore Roosevelt: The Formative Years, 1858-1886, New York, Scribner’s, 1958, p. 238-312, p. 365-383, p. 413-450, p. 463-471, p. 490-506 ; Morris, The Rise of TR, p. 159-201, p. 227-268 ; McCullough David, Mornings on Horseback, New York, Simon & Schuster, 1981, p. 251-276, p. 289-315 ; Dalton Kathleen M., Theodore Roosevelt: A Strenuous Life, New York, Vintage Books, 2004 (2002), p. 7, p. 81-85, p. 87, p. 88, p. 90, p. 93 ; Grondahl Paul, I Rose like a Rocket: The Political Education of Theodore Roosevelt, New York, Free Press, 2004, p. 68-98 ; Kohn Edward P., « Theodore Roosevelt’s Early Political Career: The Making of an Independent Republican and Urban Progressive », in Serge Ricard (dir.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden, Mass., Wiley-Blackwell, 2011, p. 27-44 ; et Kohn, Heir to the Empire City: New York and the Making of Theodore Roosevelt, New York, Basic Books, 2014. Les pages qui suivent doivent beaucoup à Morris, The Rise of TR, Dalton, A Strenuous Life, Grondahl, I Rose like a Rocket et Kohn, TR’s Early Political Career, et NY and the Making of TR.

83 Quartier général du Parti démocrate à New York et symbole de la corruption des « appareils » (machines) depuis trois décennies.

84 Morris, The Rise of TR, op. cit., p. 162-163, p. 186.

85 Ibid., p. 169.

86 Morris, op. cit., p. 180 ; Putnam, op. cit., p. 271 ; Grondahl, op. cit., p. 89-97 ; Kohn, TR’s Early Political Career, op. cit., p. 29.

87 Morris, op. cit., p. 179-180 ; Putnam, op. cit., p. 299-305 ; Roosevelt Theodore, An Autobiography, New York, Da Capo Press Paperbacks, 1985 (1913), p. 81-83 ; Dalton, op. cit., p. 82-83 ; Kohn, op. cit., p. 29-30. À cette époque, Roosevelt pense que « l’État ne peut généralement pas tenter d’améliorer la condition de l’homme, mais peut simplement faire en sorte qu’aucun tort ne lui soit infligé par qui que ce soit » ; que tous les hommes « ont une chance égale dans la lutte pour la vie », mais que « nombreux sont ceux qui sont appelés à échouer », si parfait que soit le système de gouvernement. Roosevelt, Works, vol. 13, p. 79-80. Les réactions de Théodore Roosevelt aux problèmes ouvriers avant 1901 sont sévèrement critiqués dans Hurwitz Howard L., Theodore Roosevelt and Labor in New York State, 1880-1900, New York, Columbia University Press, 1943.

88 Morris, op. cit., p. 185-186 ; Kohn, op. cit., p. 30.

89 Morris, op. cit., p. 192-194 ; Grondahl, op. cit., p. 84-85.

90 Morris, op. cit., p. 195-196. Théodore Roosevelt en viendra à préconiser ce type d’alliance à l’échelon local : mixed tickets ou fusion tickets (union bipartite). Roosevelt, Works, vol, 13, p. 301.

91 Morris, op. cit., p. 233-235 ; Roosevelt, Works, vol. 14, p. 33-36.

92 Morris, op. cit., p. 235-237, p. 249-251, p. 256-257.

93 Toutes les tentatives pour le corrompre ou le compromettre ont piteusement échoué.

94 Arthur avait été le rival de son père pour le poste de receveur des douanes du port de New York ; Blaine était soupçonné d’indélicatesse. Morris, op. cit., p. 251-252 ; Grondahl, op. cit., p. 135.

95 Morris, op. cit., p. 252-256 ; Grondahl, op. cit., p. 135-138.

96 Morris, op. cit., p. 258-268, p. 289-290 ; McCullough, op. cit., p. 289-315 ; Dalton, op. cit., p. 90-93 ; Kohn, TR’s Early Political Career, op. cit., p. 31-32.

97 Roosevelt, Autobiography, p. 87-88 ; Works, vol. 14, p. 37-57.

98 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 45.

99 La sécession est son exemple favori de « grave question morale » n’admettant pas de compromis. Roosevelt, Works, vol. 13, p. 46.

100 Ibid., p. 302.

101 Morris, op. cit., p. 342-346 ; Grondahl, op. cit., p. 169-170 ; Dalton, op. cit., p. 107-108 ; Kohn, op. cit., p. 32-36.

102 Morris, op. cit., p. 347-360 ; Roosevelt, Works, vol. 14, p. 68-76 ; Lodge Henry Cabot (dir.), Selections from the Correspondence of Theodore Roosevelt and Henry Cabot Lodge, 1884-1918, 2 vol., New York, Scribner’s, 1925, vol. 1, p. 48-49.

103 Morris, op. cit., p. 368-393 ; Cutright Paul R., Theodore Roosevelt: The Making of a Conservationist, Urbana, University of Illinois Press, 1985, p. 165-187 ; Dalton, A Strenuous Life, p. 113-146.

104 Morris, op. cit., p. 391-400, p. 401-427, p. 446-457, p. 472-479 ; Dalton, op. cit., p. 4, p. 128-130, p. 133, p. 138-139, p. 143 ; Grondahl, op. cit., p. 185-212 ; Kohn, TR’s Early Political Career, op. cit., p. 35-36. Voir aussi White Richard D., Jr., Roosevelt the Reformer: Theodore Roosevelt as Civil Service Commissioner, 1889-1895, Tuscaloosa, University of Alabama Press, 2003, p. 1-140.

105 Cf. Ricard Serge, Théodore Roosevelt et la justification de l’impérialisme, Aix-en-Provence, Publications de l’université de Provence, 1986, p. 133-135.

106 Notamment Richard Harding Davis, correspondant du Harper’s Monthly, qu’il retrouva pendant la campagne cubaine.

107 Le quartier général de la police de New York se trouvait au 300 Mulberry Street.

108 Morris, op. cit., p. 481-514, p. 516-563, p. 561-562 ; Dalton, op. cit., p. 3-4, p. 149-162 ; Grondahl, op. cit., p. 313-343. Voir aussi Berman Jay S., Police Administration and Progressive Reform: Theodore Roosevelt as Police Commissioner of New York, Westport, Conn., Greenwood Press, 1987 (contributions in Criminology and Penology, n° 19) ; Jeffers Paul H., Commissioner Roosevelt: The Story of Theodore Roosevelt and the New York City Police, 1895-1897, New York, John Wiley, 1994.

109 Morris Edmund, The Rise of Theodore Roosevelt, London, Collins, 1979, p. 554-557, p. 559-560, p. 566-567. Voir aussi Dalton Kathleen M., Theodore Roosevelt: A Strenuous Life, New York, Vintage Books, 2004 (2002), p. 163-169, et Smith Joseph, « The Assistant Secretary of the Navy and the Spanish-American War Hero », in Serge Ricard (ed.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden, Mass, Wiley-Blackwell, 2011, p. 45-48.

110 Morris, The Rise of TR, op. cit., p. 567-568.

111 À noter en particulier, outre Henry Cabot Lodge, la présence de trois sénateurs très influents, James Donald Cameron (Rép.-Penn.), William E. Chandler (Rép.-N.H.) et William P. Frye (Rép.-Maine). Morris, The Rise of TR, p. 568 ; Beale Howard K., Theodore Roosevelt and the Rise of America to World Power, Baltimore, The Johns Hopkins University Press Paperbacks, 1984 (1956), p. 22-23. L’impact du clan Roosevelt-Lodge-Mahan sur la politique étrangère américaine des États-Unis avant 1898 est minimisé dans Grenville John A. S. et Young George B., Politics, Strategy, and American Diplomacy: Studies in Foreign Policy, 1873-1917, New Haven, Conn., Yale University Press, 1966, p. 201-238.

112 Roosevelt, Works, vol. 13, p. 182-199.

113 Morris, op. cit., p. 572-573.

114 Karsten Peter, « The Nature of “Influence”: Roosevelt, Mahan, and the Concept of Sea Power », American Quarterly, vol. 23, n° 4, 1971, p. 585-600 ; Turk Richard W., The Ambiguous Relationship: Theodore Roosevelt and Alfred Thayer Mahan, Westport, Conn., Greenwood Press, 1987, p. 20, p. 43, p. 45, p. 50, p. 53, p. 77, p. 101-107, passim. Voir aussi Hawley Joshua David, Theodore Roosevelt: Preacher of Righteousness, New Haven, Conn., Yale University Press, 2008, p. 88-89.

115 Karsten, « The Nature of “Influence” », op. cit., p. 589-591, p. 594.

116 T. R. à Alfred Thayer Mahan, 21 mars 1898, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 797.

117 Morris, op. cit., p. 574-576, p. 580-581, p. 583-588.

118 T. R. à Henry Cabot Lodge, 15 et 21 septembre 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 676-677, p. 685-686.

119 Voir infra, 1^re partie, « Le conflit cubain : un interventionniste au gouvernement ».

120 Morris, op. cit., p. 588, p. 593-595 ; Bishop Joseph B., Theodore Roosevelt and His Time Shown in His Own Letters, 2 vol., New York, Scribner’s, 1920, vol. 1, p. 83 ; Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 759-763, p. 779-780.

121 Cf. T. R. au lieutenant de vaisseau William Wirt Kimball, 19 novembre 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 716-718 ; au capitaine de corvette William W. Kimball, 10 et 17 décembre 1898, Theodore Roosevelt Papers, series 2, reel 315 ; Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 743 ; à John D. Long, 16 et 18 février 1898, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 773-774, p. 775-779.

122 Notamment la réunion des officiers de la marine (corps auxiliaires) et des officiers de marine (grand corps) : amalgamation of line and staff. Morris, The Rise of TR, p. 589.

123 Ibid., p. 605-606, p. 608, p. 611-612, p. 840, n. 76.

124 T. R. à Benjamin J. Diblee, 16 février 1898, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 775. Roosevelt craignait que la responsabilité de la Marine ne fût mise en cause.

125 O’Toole George J. A., The Spanish War: An American Epic-1898, New York, Norton, 1984, p. 124-173.

126 Sur les questions navales et l’apport de Roosevelt en 1897-1898, on peut se reporter utilement à Marolda Edward J. (dir.), Theodore Roosevelt, the U.S. Navy, and the Spanish-American War, New York, Palgrave, 2001). On notera qu’allait alors se dérouler pour la première fois de l’histoire des États-Unis une guerre au cours de laquelle les opérations des forces terrestres joueraient un second rôle. War Department, Office of the Chief of Staff (Second Section, General Staff, n° 13), Mathew Forney Steele, American Campaigns, 2 vol., Washington, D.C., Byron S. Adams, 1909, War Department Document n° 324, vol. 1, p. 616-617, p. 620.

127 T. R. à Lodge, 15 septembre 1897, Roosevelt, Letters, vol. 1, p. 676-677.

128 Hofstadter Richard, The American Political Tradition and the Men Who Made It, New York, Random-Vintage, 1974 (1948), p. 275. Cf. Pringle Henry F., Theodore Roosevelt: A Biography, New York, Harcourt-Harvest Books, 1956 (1931), p. 412-413. Voir par ailleurs Hoganson Kristin, Fighting for American Manhood: How Gender Politics Provoked the Spanish-American and Philippine-American Wars, New Haven, Conn., Yale University Press, 1998, p. 112-114 ; Dalton, A Strenuous Life, op. cit., p. 171-177 ; Watts Sarah L., Rough Rider in the White House: Theodore Roosevelt and the Politics of Desire, Chicago, The University of Chicago Press, 2003, p. 161-172 ; Grondahl Paul, I Rose like a Rocket: The Political Education of Theodore Roosevelt, New York, Free Press, 2004, p. 244-286 ; Smith, « Assistant Secretary and War Hero », op. cit., p. 48-58.

129 Clemens Samuel L., Mark Twain’s Speeches, New York, Harper, 1923, p. 201.

130 T. R. à William Sturgis Bigelow, 29 mars 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 801-803.

131 T. R. à Bigelow, loc. cit. ; à Alexander Lambert, 1^er avril 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 807-809 ; à Douglas Robinson, 2 avril 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 809.

132 T. R. à Paul Dana, 18 avril 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 816-818. L’on rappellera le défi lancé par Roosevelt au sénateur Mark Hanna, proche du « big business » et hostile à la guerre contre l’Espagne : « Nous ferons cette guerre pour la libération de Cuba en dépit de la timidité des milieux d’affaires. » Cité, entre autres, dans Sullivan Mark, Our Times: The United States, 1900-1925, 6 vol., New York, Scribner’s, 1926-1935, vol. 2, p. 378.

133 Adams Brooks, The Law of Civilization and Decay, New York, Macmillan, 1896 ; Roosevelt, Works, vol. 13, p. 242-261, p. 339-340, p. 356 ; vol. 14, p. 338. Roosevelt aimait à désigner par fighting edge la combativité. La traduction française est ici empruntée à Hofstadter Richard, Bâtisseurs d’une tradition, trad. Denise Wandby, Paris, Seghers, coll. « Vent d’Ouest », 1966, p. 291.

134 McCullough David, Mornings on Horseback, New York, Simon & Schuster, 1981, p. 91-93, p. 98-100, p. 107-108, passim. Dalton, A Strenuous Life, op. cit., p. 35-40, retient plutôt des causes biologiques.

135 Gospel of Strenuosity : l’expression est de Pringle Henry F. (Theodore Roosevelt, op. cit., p. 4).

136 T. R. à Paul Dana, 18 avril 1898, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 817.

137 Cf. Blum John M., The Republican Roosevelt, 2^e éd., Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1981 (1954), p. 31 ; Putnam Carleton, Theodore Roosevelt: The Formative Years, 1858-1886, New York, Scribner’s, 1958, p. 48, p. 51 ; Morris, op. cit, p. 39-40 ; McCullough, op. cit., p. 57-58 ; Dalton, op. cit., p. 171.

138 Roosevelt Theodore, An Autobiography, New York, Da Capo Press Paperbacks, 1985 (1913), p. 222.

139 Notant dans son journal que l’abandon par Roosevelt du poste où il était le plus utile constituait une « indicible folie », John D. Long eut cette intuition : « Et pourtant, que tout cela paraîtra absurde si par chance il accomplit quelque haut fait et se couvre de gloire ! » Quelques années plus tard, il ajouta un post-scriptum : « Roosevelt avait raison, et nous, ses amis, avions tous tort. Son engagement dans l’armée conduisit tout droit à la présidence. » Mayo Lawrence S. (dir.), America of Yesterday As Reflected in the Journal of John Davis Long, Boston, The Atlantic Monthly Press, 1923, p. 186.

140 Régiment recruté parmi des hommes de la Frontière, d’où l’allusion à leur rusticité. Trois unités de ce type étaient prévues ; il y eut au total quelque 23 000 demandes, la plupart adressées à Roosevelt… Morris, The Rise of TR, op. cit., p. 613-614.

141 Jones Virgil C., Roosevelt’s Rough Riders, Garden City, N.Y., Doubleday, 1971 ; Walker Dale L., The Boys of ’98: Theodore Roosevelt and the Rough Riders, New York, Tom Doherty Associates, 1998.

142 Morris, op. cit., p. 613-638 ; Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 237-239.

143 Consulter Nofi Albert A., The Spanish-American War, 1898, Conshohocken, Penn., Combined Books, 1996, pour ses données très détaillées sur les effectifs, l’armement, les mouvements de troupes, la Marine.

144 Cf. Brown Charles H., The Correspondents’ War: Journalists in the Spanish-American War, New York, Scribner’s, 1967 ; Cazemajou Jean, « The American Press at Work: The Spanish-American War of 1898 as the First Newspapermen’s War », in Serge Ricard et James Bolner (dir.), La République impérialiste : l’expansionnisme et la politique extérieure des États-Unis, 1885-1909, Aix-en-Provence, Publications de l’université de Provence, 1987), p. 113-129 ; Milton Joyce, The Yellow Kids: Foreign Correspondents in the Heyday of Yellow Journalism, New York, Harper, 1989 ; Spencer David R., The Yellow Journalism: The Press and America’s Emergence as a World Power, Foreword by Geneva Overholser, Evanston, Ill., Northwestern University Press, 2007.

145 Morris, op. cit., p. 629, p. 642. Le mythe de San Juan doit beaucoup au plus prolifique des deux : Davis Richard H., « The Battle of San Juan », Scribner’s Magazine vol. 25, n° 4, octobre 1898, p. 387-403 ; The Cuban and Porto Rican Campaigns, New York, Scribner’s, 1898 ; Notes of a War Correspondent, New York, Scribner’s, 1910. Voir également Davis Charles B. (dir.), Adventures and Letters of Richard Harding Davis, New York, Scribner’s, 1917, p. 227-259 ; Lubow Arthur, The Reporter Who Would Be King: A Biography of Richard Harding Davis, New York, Scribner’s, 1992, p. 166-189.

146 Ricard Serge, « L’histoire mythifiée : Theodore Roosevelt et la conquête de Cuba en 1898 », Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine vol. 34, n° 4, 1987, p. 660-668. Cf. traduction-adaptation : « War and Myth: Rough Riding at San Juan », in Daniel Royot (dir.), Interface: Essays on History, Myth and Art in American Literature, Montpellier, Publications de la Recherche, 1985, p. 61-69. Voir par ailleurs Bold Christine, « The Rough Riders at Home and Abroad: Cody, Roosevelt, Remington and the Imperialist Hero », Canadian Review of American Studies, vol. 18, n° 3, 1987, p. 321-350 ; Key M. David, « Theodore Roosevelt, the Rough Riders, and the Alteration of Myth », Journal of the West, vol. 37, n° 2, 1998, p. 70-79.

147 Morris, op. cit., p. 659-661 ; Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 250-252, p. 262-263.

148 Morris, op. cit., p. 851, n. 145. Son « insubordination » lui coûta sans doute la Medal of Honor, la plus haute distinction militaire des États-Unis. Harbaugh William H., The Life and Times of Theodore Roosevelt, nlle éd. rév., New York, Oxford University Press, 1975 (1961), p. 107-109 ; Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 263-278. Plus de quatre-vingts ans après sa mort et plus d’un siècle après la célèbre bataille de San Juan Hill à Cuba, Bill Clinton réactiva sa légende en lui décernant à titre posthume, le 16 janvier 2001, la prestigieuse médaille, faisant de lui le premier président à en devenir le récipiendaire.

149 Clemens Samuel L., Autobiography, t. 2, p. 195, vol. 36 de The Works of Mark Twain, definitive edition, New York, Gabriel Wells, 1925.

150 Dunne Finley Peter, Mr. Dooley at His Best, Elmer Ellis (dir.), New York, Scribner’s, 1938 (1910), p. 99-103. Cf. Roosevelt Theodore, The Rough Rider, New York, Scribner’s, 1899. Traduction approximative qui ne rend pas justice au dialecte de l’original.

151 Morris Edmund, The Rise of Theodore Roosevelt, London, Collins, 1979, p. 665-676 ; Ricard Serge, « Memoirs of Self-Righteousness: The Autobiography of Theodore Roosevelt », Revue Française d’Études Américaines, 14, mai, 1982, p. 277-289 ; Miller Nathan, Theodore Roosevelt: A Life, New York, William Morrow-Quill, 1992, p. 315-316. L’on trouvera un jugement favorable dans Harbaugh William H., The Life and Times of Theodore Roosevelt, n^lle éd. rév., New York, Oxford University Press, 1975 (1961), p. 110-112.

152 Morris, The Rise of TR, op. cit., p. 677-687 ; Harbaugh, The Life and Times of TR, op. cit., p. 113-114 ; Miller, TR : A Life, op. cit., p. 316-318 ; Brands H. W., T. R. The Last Romantic, New York, BasicBooks, 1997, p. 365-368.

153 Théodore Roosevelt se voulut toujours pragmatique, à mi-chemin des réactionnaires et des révolutionnaires ; il préférait laisser à des conservateurs le soin d’appliquer des réformes radicales : « Mais je suis un extrémiste (radical) qui désire très sincèrement voir le programme des extrémistes exécuté par des conservateurs », Roosevelt, Works, vol. 16, p. 88. Conservateur prudent ou réformateur hardi ? Défenseur du statu quo ou artisan du changement ? Les historiens sont en désaccord, comme le fait apparaître Grantham Dewey W. (dir.), Theodore Roosevelt, Englewood Cliffs, N.J., Prentice, 1971, p. 141-171. Voir aussi à ce sujet Cadenhead I. E., Jr., The Paradox of Progressivism, Woodbury, N.Y., Barron Educational Series, Inc., coll. Shapers of History, 1974, p. 243-276.

154 Morris, op. cit., p. 689-695, p. 712-717 ; Harbaugh, The Life and Times of TR, p. 114-129 ; Miller, op. cit., p. 313-332 ; Brands, op. cit., p. 359-387 ; Dalton Kathleen M., Theodore Roosevelt: A Strenuous Life, New York, Vintage Books, 2004 (2002), p. 178-189 ; Doherty Steven, « The Rough Rider as Super-Politician: Theodore Roosevelt’s Ascendancy on the National Political Stage », in Serge Ricard (dir.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden, Mass., Wiley-Blackwell, 2011, p. 59-77 ; Roosevelt Theodore, An Autobiography, New York, Da Capo Press Paperbacks, 1985 (1913), p. 279-322.

155 Morris, op. cit., p. 695-702 ; Harbaugh, op. cit., p. 116-118 ; Miller, op. cit., p. 327-328 ; Brands, op. cit., p. 378-380 ; Dalton, op. cit., p. 184-185 ; Doherty, « The Rough Rider as Super-Politician », op. cit., p. 71-72.

156 Morris, op. cit., p. 693 ; Harbaugh, op. cit., p. 121-123 ; Miller, op. cit., p. 326-327 ; Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 289-292 ; Ricard Serge, « Theodore Roosevelt et l’avènement de la présidence médiatique aux États-Unis », Vingtième Siècle. Revue d’Histoire, vol. 51, juillet-septembre 1996, p. 15-26. Cf. Davis Oscar K., Released for Publication: Some Inside Political History of Theodore Roosevelt and His Time, 1898-1918, Boston, Houghton, 1925.

157 Harbaugh, op. cit., p. 119-129 ; Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 296-299, p. 310-311, p. 319-327. Sur Roosevelt et le monde du travail, voir Greenberg Irving, Theodore Roosevelt and Labor: 1900-191, New York, Garland Publishing, Inc., 1988, très documenté. De son côté, Hurwitz Howard L., Theodore Roosevelt and Labor in New York State, 1880-1900, New York, Columbia University Press, 1943, critique sévèrement ses réactions aux problèmes ouvriers avant 1901 (voir chap. ix, « Looking Backward »), tout en montrant une maturation et une prise de conscience qui lui feront mesurer l’importance du vote ouvrier et les dangers d’une lutte des classes pour le conduire au bout du compte à embrasser le mouvement progressiste.

158 Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 476-479, p. 493-513.

159 Harbaugh, op. cit., p. 122 ; Morris, op. cit., p. 699, p. 857, n. 56-58 ; Dalton, op. cit., p. 184. Malgré une conception foncièrement traditionnelle du mariage et de la maternité, une préférence marquée pour les familles nombreuses et une condamnation sans appel de la « stérilité volontaire », Roosevelt avait sur la place de la femme dans la société des positions plutôt éclairées pour un homme de cette époque (droit de vote, droit aux études, droits de la mère, service militaire, protection des femmes) ; l’on notera son indignation devant les violences physiques et son extrême sévérité à l’égard des violeurs, des proxénètes et des maris brutaux. Sur le problème de l’égalité des sexes, signalons cette réponse à la trésorière du mouvement féministe, la National American Woman Suffrage Association : « Personnellement, je crois au droit de vote pour les femmes, mais je ne m’en fais pas le défenseur passionné parce que je ne le considère pas comme une question très importante. […] Je ne pense pas que l’octroi aux femmes du droit de vote entraîne d’amélioration sensible de la condition féminine. […] Je crois que l’homme et la femme devraient être à égalité de droits, mais je ne crois pas qu’égalité de droits signifie identité de fonctions », T. R. à Harriet Taylor Upton, 10 novembre 1908, Roosevelt, Letters, vol. 6, p. 1341. L’étude du féminisme rooseveltien reste à faire… Sur ce point, voir Ricard Serge, « Théodore Roosevelt et le vote des femmes : chronique d’un ralliement », in Claire Delahaye et Serge Ricard (dir.), La Grande Guerre et le combat féministe, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 127-142, et Johnston Andrew M., « Sex and Gender in Roosevelt’s America », Serge Ricard (dir.), A Companion to Theodore Roosevelt, Malden, Mass., Wiley-Blackwell, 2011, p. 112-134.

160 Morris, op. cit., p. 704, p. 722 ; Miller, op. cit., p. 330-331 ; T. R. à George Hinckley Lyman, 29 décembre 1899, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1120.

161 Morris, op. cit., p. 715, p. 717-729 ; Miller, op. cit., p. 333-346 ; Brands, op. cit., p. 388-399 ; Dalton, op. cit., p. 191 ; Lodge à Roosevelt, 7 décembre 1899, Lodge Henry Cabot (dir.), Selections from the Correspondence of Theodore Roosevelt and Henry Cabot Lodge, 1884-1918, 2 vol., New York, Scribner’s, 1925, vol. 1, p. 424-425 ; Harbaugh, op. cit., p. 130-145 ; Pringle Henry F., Theodore Roosevelt: A Biography, New York, Harcourt-Harvest Books, 1956 (1931), p. 151-156 ; Sullivan Mark, Our Times: The United States, 1900-1925, 6 vol., New York, Scribner’s, 1926-1935, vol. 2, p. 379-380. « Foutu cow-boy » serait plus conforme au langage de Mark Hanna…

162 Vallet Élisabeth (dir.), La présidence des États-Unis, Québec, Presses de l’université du Québec, 2005, p. 166-170.

163 John Tyler (1841), Millard Fillmore (1850), Andrew Johnson (1865), Chester A. Arthur (1881) qui remplacèrent respectivement William H. Harrison, Zachary Taylor, Abraham Lincoln, James A. Garfield.

164 Cette année-là, Richard M. Nixon, « doublure » de Dwight D. Eisenhower depuis 1952, reçut l’investiture du Parti républicain. Battu par John F. Kennedy, on le retrouvera, victorieux, huit ans plus tard. Le même glissement s’opéra chez les démocrates en 1968 lorsque Hubert H. Humphrey fut choisi pour briguer la succession de Lyndon B. Johnson qui ne se représentait pas, puis en 1984, quatre ans après la défaite de Jimmy Carter, quand Walter F. Mondale, son ancien vice-président, tenta de faire obstacle à la réélection de Ronald W. Reagan. Le vice-président George H. W. Bush (Bush père) obtint des républicains en 1988 de prétendre à la succession de Reagan. Dernier en date, Al Gore échoua de peu dans sa tentative de succéder à Bill Clinton en 2000, majoritaire en voix mais battu par George W. Bush (Bush fils) en nombre de grands électeurs, dans une élection contestée qui n’était pas sans rappeler celles de 1876 (Samuel J. Tilden-Rutherford B. Hayes) et 1888 (Grover Cleveland-Benjamin Harrison). Des cinq cités, deux – Nixon et Bush père – entrèrent à la Maison-Blanche. Si l’on excepte John Adams et Thomas Jefferson, avant l’adoption du 12^e amendement (à une époque où les grands électeurs des deux partis désignaient en fait leur candidat à la présidence, la vice-présidence revenant au perdant), George H. W. Bush est le seul depuis Van Buren à avoir succédé au président dont il était le colistier.

165 Schwartzenberg Roger-Gérard, L’État spectacle : essai sur et contre le Star System en politique, Paris, Flammarion-Livre de poche, 1977.

166 T. R. à Lodge, 1^er juillet 1899, Lodge (dir.), op. cit., vol. 1, p. 404.

167 T. R. à Lodge, 1^er juillet et 11 décembre 1899, et 22 janvier 1900, ibid., p. 404, p. 426-427, p. 437. Cf. T. R. à Cecil Arthur Spring-Rice, 2 décembre 1899, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1103-1104. Sur son opinion d’Alger, qu’il juge incompétent, et son avis sur un remplaçant éventuel, voir T. R. à Lodge, 21 juillet 1899, Lodge (dir.), op. cit., vol. 1, p. 411-415.

168 Lodge à Roosevelt, 7, 19 [?] et 22 décembre 1899 ; 25, 27 et 30 janvier 1900 ; 2 et 5 février 1900 ; 11, 16, 17, 19 et 25 avril 1900, Lodge (dir.), op. cit., vol. 1, p. 424-425, p. 430-431, p. 439-446, p. 450, p. 457-460, p. 462.

169 T. R. à Lodge, 1^er juillet 1899, 3 février et 9 avril 1900, Lodge (dir.), op. cit., vol. 1, p. 404, p. 449, p. 456-457 ; T. R. à Albert Shaw, 15 février 1900, et à Lyman Abbott, 27 juin 1900, Roosevelt, Letters, vol. 2, p. 1186-1187, 1344-1345 ; Roosevelt, Autobiography, op. cit., p. 318-319.

170 Morris, op. cit., op. cit., p. 729-732.