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Les révoltes blanches à Saint-Domingue aux xviie et xviiie siècles

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Charles Frostin

Chapitre III. Mutation économique et troubles sociaux à la fin du xviie siècle

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Géographique :

France

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Extrait du texte

Dès la première grande guerre du règne1 avec l’épuisement rapide des finances royales, l’échafaudage colbertiste avait commencé à craquer et, au mois de décembre 1674, lourde d’un passif d’environ £ 3 500 000, la Compagnie des Indes occidentales était contrainte de se séparer. La disparition de ce monopole détesté aurait dû satisfaire les colons. Il n’en fut rien, Colbert s’étant empressé de transférer à la nouvelle ferme du « Domaine d’Occident » l’ensemble des droits de la Compagnie, notamment la perception d’une taxe de 3 % à la sortie des denrées coloniales qui n’était autre que l’ancienne redevance acquittée par les négociants privés contre la permission de commercer avec les îles. Désormais appelée « droite du Domaine d’Occident », cette taxe allait devenir particulièrement impopulaire, car, bien qu’à la charge du négoce, elle représentait pour les planteurs un véritable impôt indirect par les mécanismes de répercussion propres aux lois fiscales2.

Mais surtout s’avéra beaucoup ...

© Presses universitaires de Rennes, 2008

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