La France rébellionnaire
|Conclusion
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Extrait du texte
L’année 1859, sur laquelle s’achève cette étude, est certes celle de la fusillade de Tarbes, mais on peut lui préférer, en guise d’épilogue, une affaire plus humble, plus symptomatique aussi. En août 1859, à la fête votive de Fongrave (Lot-et-Garonne), le brigadier de Monclar échappe de peu à l’assassinat. S’agit-il là d’un acte de violence somme toute banal les dimanches de fête, lorsque le vin fait durement ressentir la tutelle des gendarmes ? Nullement. Si le charpentier Armand a essayé de tuer le brigadier Borret d’un coup de compas, ce n’est pas par rejet de la gendarmerie, mais au contraire parce que ce chef de brigade a empêché le mariage de sa fille avec l’un de ses gendarmes1. Ce fait divers est doublement exemplaire. Sur le fond, il illustre de façon piquante l’intégration locale du corps – son personnel fournit de bons partis2 –, ainsi que sa mission pacificatrice : après cet attentat, le brigadier doit encore payer de sa personne pour protéger son agresseur de la foule v...
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