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La France rébellionnaire

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Aurélien Lignereux

Quatrième partie. Au nom de la civilisation. Frontières rébellionnaires et fronts missionnaires de la gendarmerie (1800-1859)

Chapitre IX. Les France rébellionnaires

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Géographique :

France

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Extrait du texte

Durant les derniers règnes de l’Ancien Régime, et en dépit de variations accusées d’une province à l’autre, la répartition des révoltes est suffisamment diffuse pour autoriser Jean Nicolas à parler de la rébellion française, autrement dit d’une propension à recourir à la violence pour dénouer les conflits1. La disparition de sujets de contentieux massifs, telle que la contestation de la gabelle ou des droits seigneuriaux, est de nature à bouleverser cette géographie séculaire, d’autant plus que les traumatismes hérités de la Révolution imposent de nouvelles lignes de fracture. En outre, la recomposition des forces de l’ordre, au profit d’une gendarmerie plus nombreuse et davantage en mesure d’agir dans le pays profond, achève de modifier la localisation des heurts. À l’exception de points de fixation momentanés comme le Nord, cette géographie se stabilise sous Napoléon pour un demi-siècle.

Le phénomène rébellionnaire dans ses frontières

Le tableau suivant révèle l’ampleur des écarts s...

© Presses universitaires de Rennes, 2008

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