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La France rébellionnaire

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Aurélien Lignereux

Troisième partie. Au nom de la société. La consécration conflictuelle d’un modèle (1836-1859)

Chapitre VII. La dramatisation des enjeux sous la Deuxième République (1848-1851)

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Géographique :

France

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Extrait du texte

La relance des rébellions est frappante sous la Deuxième République. Avec 120 cas, la moyenne annuelle pour 1848-1851 est le double de celle de 1800-1859 (62), et l’écart se creuse par rapport à 1836-1847 (49). Ce fait rébellionnaire s’est imposé aux historiens. La bibliographie disponible, forte d’une rare précision factuelle en raison de nombreuses monographies, mentionne au moins 198 affaires. Notre relevé ne porte ce total qu’à 478, c’est-à-dire que 41,4 % d’entre elles jouissent déjà d’un écho historiographique. Pour prendre la mesure de cette notoriété, il faut rappeler que, pour 1800-1859 – 1848-1851 exceptées –, seules 14,3 % des rébellions apparaissent dans la bibliographie. Ce constat appelle deux remarques : d’une part, le phénomène rébellionnaire sous la Deuxième République est surreprésenté, ce qui en gonfle la singularité ; d’autre part, pareille attention met cependant en valeur le rôle crucial de la violence dans une époque de tensions sociales et d’apprentissage heu...

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