La France rébellionnaire
|Troisième partie. Au nom de la société. La consécration conflictuelle d’un modèle (1836-1859)
Chapitre VI. Distanciation politique et détente sociale (1836-1847)
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Extrait du texte
La rupture de l’automne 1835 s’observe d’abord de façon négative : fin de l’instabilité politique et recul de la liberté d’expression, retombée des rébellions et renoncement aux solutions alternatives en matière de maintien de l’ordre. Le régime entre alors, pour une décennie, et malgré l’alerte de 1839-1841, dans une période d’assurance qui correspond à une phase de croissance. Cette conjoncture favorise une action volontariste en faveur des campagnes, préfigurée par la loi sur l’instruction primaire de 1833 et portée par celle sur les chemins vicinaux de 1836, pour encourager la modernisation économique, l’apaisement social et l’intégration nationale1. La décision d’installer des brigades là où elles font encore défaut, c’est-à-dire dans les cantons ruraux le plus souvent, prend place au sein de ce plan d’équipement.
L’obstacle budgétaire est cette fois franchi, sous l’effet de la diffusion des peurs sociales – « [l]e gouvernement d’aujourd’hui calme l’inquiétude des riches en leur...
© Presses universitaires de Rennes, 2008