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La France rébellionnaire

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Aurélien Lignereux

Deuxième partie. Au nom de la loi ? La crise d’identité d’une gendarmerie en quête d’autorité (1818-1835)

Chapitre V. Des années critiques (1830-1835)

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Géographique :

France

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Extrait du texte

La situation, en août 1830, est marquée par l’affaiblissement de la gendarmerie, qui est à la fois mise au pas par un contrôle redoublé sur ses opérations, et mise à l’épreuve par la multiplication des rébellions, à moins que le corps ne soit mis à pied par des autorités locales qui s’en méfient. Ce discrédit n’est pas sans incidences sur le maintien de l’ordre, qui constitue un problème prioritaire pour le régime. Né des barricades, il manque de chuter à chacune des crises auxquelles il est confronté : procès des ministres en décembre 1830, troubles anticléricaux de février suivant, révolte des canuts en novembre 1831, soulèvement légitimiste dans l’Ouest et insurrection républicaine à Paris en mai-juin 1832, journées lyonnaises et parisiennes d’avril 1834. La liste n’est pas exhaustive. L’agitation se ressent au travers de répliques significatives : en avril 1834, des troubles éclatent à Grenoble et Arbois, mais aussi à Auxerre, Besançon, Bordeaux, Épinal, Lunéville, Saint-Étienne...

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