Le feu au Moyen Âge
|4e partie. Les victimes du feu
Chapitre 13. Les « arsés pour leurs desmérites »
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Extrait du texte
La justice médiévale, forme de violence civique, est à l’image d’une époque où la brutalité fait partie intégrante des mœurs et des habitudes. L’une des peines les plus cruelles qui puisse exister, dans la longue liste de sanctions pratiquées au Moyen Âge est, avec le supplice de la roue, le bûcher et sa variante l’ébouillantage.
La peine capitale par le feu, la crémation sur un bûcher, est ancienne puisqu’elle est mentionnée dans le code babylonien d’Hammourabi, dans les lois athéniennes de Dracon au vie siècle av. J.-C., chez les Gaulois, à Rome où on se souvient des chrétiens crucifiés, enduits de poix et de résine, et transformés en torches vivantes dans les jardins du palais de Néron. Le martyre igné, les supplices par le feu sont des thèmes favoris des Vies de saints depuis Polycarpe évêque de Smyrne (177), saint Laurent qui subit le supplice du gril (en 258), à sainte Radegonde, épouse de Clothaire Ier qui s’infligeait volontairement, dans sa retraite de Poitiers, les pires br...
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