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Le feu au Moyen Âge

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Jean-Pierre Leguay

4e partie. Les victimes du feu

Chapitre 12. « Arsés & navrés par la folie du feu »

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Géographique :

France

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Extrait du texte

Des accidentés du travail, plus nombreux que ne le suggèrent les textes, des soldats en opération ou en garnison, des ruraux et des citadins, victimes des projectiles lancés par des engins catapulteurs ou par des canons, de jeunes enfants, des adolescents imprudents sont grièvement brûlés ou ébouillantés et condamnés à brève échéance à une mort atroce.

Des maladies, appelées des feux, à l’instar du feu sacré ou du feu de saint Antoine, d’autres fièvres sèment l’effroi à une époque où le corps médical, formé de médecins, de barbiers-chirurgiens, de mèges ou guérisseurs, où les institutions secourables, hôpitaux, hospices, léproseries sont incapables d’offrir des soins efficaces pour s’en prémunir et soigner des personnes atteintes. La terreur engendrée provoque des réactions de haine et de colère qui menacent tous ceux qui sont soupçonnés de pactiser avec le démon et de participer à une « perverse machination », des juifs, des lépreux et des fous.

Mais le feu n’est pas seulement lié à ...

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