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Le feu au Moyen Âge

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Jean-Pierre Leguay

3e partie. Feux, croyances et joies

Introduction

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Géographique :

France

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Extrait du texte

Une strophe d’un traité d’initiation à la poésie scaldique islandaise ou le Skaldskaparmal définit ainsi l’énergie ignée au xiiie siècle : « Comment nomme-t-on le feu ? En l’appelant frère du vent (car susceptible de l’attiser) et d’Aegir (allusion à une divinité), assassin et destructeur du bois et des maisons, assassin de Halfr (allusion aux conflits entre géants), soleil des maisons1. » Ces expressions métaphoriques, en communion avec la mythologie germano-scandinave, soulignent la double action du feu, à la fois force brutale, redoutable, par les destructions qu’il engendre, et nature bénéfique quand la chaleur se diffuse dans le foyer familial.

La thématique du feu détermine plusieurs orientations de recherche dans cette partie consacrée aux croyances. L’examen de l’ambivalence du feu nous conduit à souligner ses contraires : la création et la destruction, les forces tulétaires du paganisme puis le triomphe du Christ, l’idolâtrie et la Lumière du monde, le paradis et l’enfer (ch...

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