Chapitre 1. Du feu fiscal au « feu » bâti et à la cheminée

1« Votre office sera de s’occuper de la meson. » Un vieux barbon rappelle ainsi, en 1393, ses devoirs à sa jeune épouse dans le Ménagier de Paris. Jehan de Meung fait une restriction dans le Roman de la Rose : « souffrez qu’elles aillent et viennent, tiennent le ménage et gouvernent la maisonnée, si elles sont capables de le faire ! » D’autres ont déjà dit ou diront sensiblement la même chose : saint Louis dans ses Enseignements destinés à sa fille Isabelle, reine de Navarre, vers 1267-1268, le Chevalier de la Tour Landry dans un Livre pour l’enseignement de ses filles vers 1371-1372, occasionnellement des bourgeois dans des livres de raison.

2Point de doute aux yeux de ces maris qui exercent la garde, la tutelle, la mainburnie, sortent volontiers, décident, gèrent le patrimoine : « si les femmes comme les chats doivent rester à la maison », c’est pour s’occuper du foyer qu’elles gardent mieux que quiconque, car, pour reprendre un proverbe artésien « une femme bien choisie est u