1 A. Borst, Les Cathares, p. 9-53 ; R. Manselli, L’eresia del male. Encore aujourd’hui d’actualité le n° 14 des Cahiers de Fanjeaux, Historiographie du cathaisme, puis des études partielles plus classiques de M.-H. Vicaire et E. Delaruelle, Cathares en Languedoc, Cahiers de Fanjeaux, n° 3, p. 19-41 et 107-125 respectivement ; Hérésies et sociétés dans l’Europe préindustrielle, Colloque de Royaumont ; Eretici ed Eresie medievale nella storiografia ; Catharisme : l’édifice imaginaire ; A. Vauchez, « L’historiographie des hérésies médiévales », dans l’Ogre historien, p. 243-258. Plus récemment les études de M.G. Pegg, « Historiographical essay on Cathars » ; L. Albaret, « L’historiographie du catharisme depuis 1970 », p. 91-109.

2 Supra Introd.

3 Adhemar de Chabannes, Chronique, J. Chavanon (éd.), chron. 49 et 59 ; Raoul Glaber, Histoires, M. Arnoux (éd.), Livre III, 26-31.

4 À ce propos, G. Lobrichon, La Religion des laïcs en Occident, xi^e-xv^e siècles, p. 15.

5 Intéressante étude sur la méthode de réfutation des Pères, comme celle de saint Augustin contre le manichéisme : J.-P. Weiss, « La méthode polémique d’Augustin dans le Contra Faustum », dans Inventer l’hérésie ?, p. 15-38.

6 P. Bonnassie et R. Landes, « Une nouvelle hérésie est née dans le monde », p.435-459.

7 D. Iogna-Prat, Ordonner et exclure. p. 133-134.

8 L. K. Little, Benedictine Maledictions, p. 31 sq.

9 R. Manselli, « Une designazione dell’eresie catara : Arriana heresis », p. 233-246 ; Y. M.-J. Congar, « Arriana haeresis comme désignation du néomanichéisme au xii^e siècle », p. 449-461.

10 Infra chap. 4.

11 Guibert de Nogent, G. Bourgin (éd.), p. 212-213.

12 Eckbert de Schönau, Sermones, infra chap. 4.

13 U. Brunn, L’Hérésie dans l’archevêché de Cologne, vol. I, p. 282.

14 A propos de la controverse soulevée par l’origine du nom « cathare » :Ch. Thouzellier, Catharisme et Valdéisme en Languedoc, p. ii, et surtout : id., « Une controverse sur l’origine du mot “Cathares” », p. 346-349 ; dans le même numéro, avis différent de J. Duvernoy, « Cathares ou Ketter ? », p. 344-346. Infra, chap. 4.

15 Voir supra n. 9,

16 Le nom de manichei, heretici ou albigensis est généralement appliqué dans le Languedoc plutôt que celui de « cathares », comme en témoignent les auteurs et les sources médiévales suivantes : Pierre Cardinal, Contre les hérétiques albigeois ; Raoul Ardent, Homélie XI ; Alain de Lille, De fide catholica ; Summa Auctoritatum, Ms d’Albi, R. Manselli (éd.) ; Liber Antiheresis ; Manifestatio haeresis albigensium et Lugudunensium ; Liber contra Manicheos ; Bernard Gui, Pratica inquisitionis, p. 237. Sur l’origine de l’appellation Albigeois, voir la mise à jour de J.-L. Biget, « Les Albigeois : remarques sur une dénomination », p.219-256.

17 Eckbert de Schönau, Sermones, col. 13 : « Hos nostra Germania, Catharos ; Flandria, Piphles ; Gallia, Texerant ». Le canon 27 du III^e Concile de Latran (1179) condamne les hérétiques sous les noms suivants : « Alii Catharos, alii Patarinos, alii Publicanos, alii aliis nominibus vocant… », Mansi (éd.), vol. XXII, col. 231-233 ; Hefele-Leclercq, vol. V, 2, p. 1106-1107, canon 27. Décrétale Ad abolendam, résultant du concile de Vérone (1184) : « Contra ipsos haereticos quibus diversa vocabula diversarum indidit… In primis ergo Catharos et Patarinos… », MANSI (éd.), vol. XXII, col. 476-478. Comme Eckbert de Schönau en Rhénanie, l’archevêque Galdin, en Italie, les appelle catharos avant 1176 : « Coepit haeresis catharorum in civitae pullulare distractionis et schismatis praecedentis causa » : dans Vita S. Galdini, éd. AA. SS, avril II, p. 591. Alain de Lille, De fide catholica, col. 307, et Joachim de Flore, In Apocalipsim III, 9, 1, f° 130 v° b, ont du mal à identifier ces « nouveaux hérétiques » qu’ils appellent hereticii ou patarini. À propos des noms donnés aux cathares : Ch. Schmidt, Histoire et doctrine de la secte des cathares ou albigeois, vol. II, p. 275-284 ; A. Borst, Les Cathares, p. 208-213 ; Ch. Thouzellier, Catharisme et valdéisme, p. II-VI ; J. Duvernoy, La Religion des Cathares, vol. I, p. 297-311.

18 Tractatus de hereticis, A. Dondaine (éd.), p. 308 : « Principium et origo heresum quomodo sunt : notandum quod in Persia fuit quidam qui vocabatur Manes. »

19 Infra, chap. 1.

20 Voir les études d’A. Borst, Les Cathares, p. 29-30 et n. 1, puis de F. Sanjek, « Mathias Flacius Illyricus (1520-1575). L’historien du christianisme », Heresis, n° 35, 2001, p. 119-128.

21 G. Bedouelle, « L’historiographie protestante », p.53-54.

22 S. Goulart, L’Histoire des martyrs, p. 54, cf. G. Bedouelle, « L’historiographie protestante », p. 61-62.

23 J.-B. Bossuet, Histoire des variations des églises protestante. R. Darricau, « De l’histoire théologienne… », p. 102.

24 Pierre de Sicile, Historia Manicheorum, trad. J. Gouillard, p. 3-67.

25 Ch. Schmidt, Histoire et doctrine de la secte des cathares ou albigeois. Voir les études de Y. Dossat, « Un initiateur : Charles Schmidt », p. 163-184 ; B. Hamilton, « The State of Research. The legacy of Charles Schmidt to the study of Christian dualism », p. 191-214.

26 Schmidt, vol. II, p. 252-270.

27 Ibid., vol. II, p. 150-173.

28 Infra chap. 1.

29 Ibid., vol. II, p.264 ; cf. Y. Dossat, « Un initiateur : Charles Schmidt », p.163-184.

30 A. Borst, Les Cathares, p. 46-48, et l’introduction de W. L. Wakefield et A. P. Evans, Heresies of the High Middle Ages, p. 9-19.

31 I. V. Döllinger, Geschichte der gnostich-manichäischen Sekten in früheren Mittelalter, vol.1. Je renvoie à l’étude de D. Müller, dans Catharisme : l’édifice imaginaire, p. 47-63.

32 P. Alphandéry, Les idées morales chez les hétérodoxes latins au début du xiii^e siècle, Paris, 1903 ; et ID., « Traces de manichéisme dans le Moyen Âge latin (vi^e-xii^e siècle) », Revue d’Histoire et de Philosophie Religieuse, t. IX, 1929, p. 451-467. Dans le sens opposé L. Varga, « Les cathares sont-ils des néo-manichéens ou des néo-gnostiques », Revue d’Histoire Religieuse, t. CXX, 1939, p. 175-193.

33 Infra, n. 59.

34 R. Reintzenstein, Die Vorgeschicte der christlichen Taufe, Leipzig-Berlin, 1929. Voir à ce sujet, l’étude d’Y. Hagman dans Catharisme : l’édifice imaginaire, p. 137-138.

35 S. Runciman, Le Manichéisme médiéval.

36 H. Söderberg, La Religion des cathares.

37 Cf. Y. Hagman, op. cit., p. 140.

38 J. Guiraud, L’Inquisition au Moyen Âge, 2 vol. Les études précédentes sur le catharisme albigeois dont Guiraud s’est inspiré, sont celles de C. Douais, Les Albigeois, leurs origines ; id., Documents pour servir à l’histoire de l’Inquisition ; Mgr J.-M. Vidal, Bullaire de l’Inquisition française au xiv^e siècle et jusqu’à la fin du Grand Schisme, Paris, 1913.

39 L. Clédat, Le Nouveau Testament… en langue provençale, suivi d’un rituel cathare.

40 D. Obolensky, The Bogomils.

41 Je renvoie à la discussion de D. Obolensky dans Oriente ed Occidente nel Medio Evo, p. 147-149, et infra chap. 1, p. 61.

42 Voir P. Jimenez dans Catharisme : édifice imaginaire, op. cit., p. 65-96.

43 A. Dondaine, « La hiérarchie cathare en Italie : De heresi catharorum in Lombardia (I) », p. 280-312 ; « Tractatus de hereticis (II) », p. 234-324.

44 A. Dondaine, « Les Actes du Concile Albigeois de Saint-Félix de Caraman », p. 324-355. À propos de la controverse diplomatique soulevée par la copie (xiii^e siècle) de la Charte de Niquinta, voir, infra chap. 1, p. 57 sq.

45 D. Obolensky, The Bogomils, p. 146 sq.

46 Pourtant, à la fin des années 1930, Antoine Dondaine doutait d’une possible influence des doctrines manichéennes sur le catharisme : « Nouvelles sources de l’histoire doctrinale du néo-manichéisme au Moyen Âge », p. 465-488 ; id., Un traité néo-manichéen du xiii^e siècle, le « Liber de duobus principiis ». Il change d’attitude plus tard, sous l’influence des spécialistes des religions.

47 L’autre éditeur des sources anti-hérétiques de cette époque, le père Ilarino da Milano, partage la même vision du catharisme dans : « Le eresie populari del secolo xi nella Europa occidentale », Studi Gregoriani, 1947, p. 43-88. Parmi ses éditions des sources : « La manifestatio heresis catharorum… Bonacursus », p. 281-333 ; « Fr. Gregorio O. P… e la Disputatio inter catholicum et paterinum », p. 85-140.

48 A. Dondaine, Un traité néo-manichéen du xiii^e siècle. Le seul document d’origine cathare connu à l’époque était le Rituel occitan de Lyon, supra n. 39.

49 Supra, Introduction.

50 S. Pétrement, Essai sur le dualisme chez Platon, les gnostiques et les manichéens, p. 329-330.

51 H.-Ch. Puech, Le Manichéisme, son fondateur, sa doctrine, Paris, 1949.

52 H.-Ch. Puech et A. Vaillant, Le traité contre les bogomiles.

53 H.-Ch. Puech et A. Vaillant, Le traité contre les bogomiles, p. 148-152. Les autres sources orientales sur lesquelles s’appuie Puech pour affirmer cela sont l’Epistula Invective, d’Euthyme de la Peribleptos, et Panoplia Dogmatica, d’Euthyme Zigabène, G. Ficker (éd.), Die Phundagiagiten.

54 R. Morghen, Medioevo cristiano.

55 G. Volpe, Movimenti religiosi et sette ereticali nella società medievale italiana (secoli xi-xiv) ; H. Grundmann, Religiöse Bewegungen im Mittelater.

56 R. Morghen, « Problèmes sur l’origine… », dans Heresis et Sociétés, p. 121-138.

57 A. Dondaine, « L’origine de l’hérésie médiévale », p. 47 sq. ; R. Morghen, « Movimenti religiosi popolari », p. 333-356 ; id., « Il considetto neo-manicheismo », dans Oriente ed Occidente, p. 84-104 et « Problèmes sur l’origine de l’hérésie », dans Hérésis et Sociétés, p. 121-138.

58 Un bon aperçu historiographique de l’époque est fourni par J. Mussy, « Mouvements populaires et hérésies au xi^e siècle en France », p. 33-76.

59 H.-Ch. Puech, « Catharisme médiéval et Bogomilisme », p.80 sq. ; infra chap. I.

60 Hérésies et Sociétés dans l’Europe préindustrielle.

61 H. Grundmann, « Hérésies savantes et hérésies populaires au Moyen Âge », p.218.

62 C. Violante, « Hérésies urbaines et hérésies rurales en Italie », p. 171-177, et plus tard les travaux d’E. Dupre Theseider, Mondo cittadino e movimenti ereticali nel Medio evo. Sur l’œuvre du dernier, voir : O. Capitani, « Da Volpe a Morghen », p. 305-321.

63 J.H. Mundy (voir bibliographie). Au sujet de l’intérêt porté à l’hérésie par l’Université de Columbia et l’importante production qu’elle lui consacre, voir : P. Biller, « La storiografia… in Gran Bretagna (1945-1992) », p. 44 sq.

64 Hérésies et Sociétés, p. 39. Ce point vue sera aussi partagé par les éditeurs de la Conférence internationale de Louvain, en 1973, The concept of Heresy in the Middle Ages (11th-13th C.).

65 G. Duby, L’An Mil, Paris, 1967 ; id., Le chevalier, la femme et le prêtre, et J. Le Goff, La civilisation de l’Occident médiéval.

66 G. Duby, Les trois ordres ou l’imaginaire du féodalisme, p. 165.

67 E. Troeltsch, Religion et histoire, éd. Genève, Labor et Fides, 1990, p. 162. Sur l’apport sociologique de Troeltsch, voir l’étude de J. Seguy, Christianisme et société. Introduction à la sociologie d’Ernst Troeltsch, 1980.

68 H. Taviani (voir bibliographie) ; R.-H. Bautier, « L’hérésie d’Orléans… », p.63-88 ; G. Cracco, « L’eresie del mille », p. 345-360.

69 R. Fossier, « Les mouvements populaires », p. 257-269. R. I. Moore, The birth of popular heresy ; id., « Popular violence and popular heresy », p. 43-50.

70 P. Bonnassie et R. Landes, « Une nouvelle hérésie est née dans le monde », p. 435-459. Les auteurs mettent à contribution pour l’étude de l’hérésie du début du xi^e siècle dans les régions méridionales, des récits extraits du Livre des miracles de Sainte Foy de Conques, dont l’ensemble est élaboré entre 1013 et 1050.

71 Le travail des américains W. L. Wakefield and A. P. Evans, Heresy of the High Middle Ages. Moins ambitieuse est la traduction anglaise de sources sur l’hérésie médiévale d’E. Peters, Heresy and Authority in Medieval Europe.

72 A. Vauchez, « Les recherches françaises » dans Eretici ed eresie, op. cit. p. 94-108.

73 A. Borst, Les Cathares, p. 22.

74 Ibid., p. 188 sq.

75 R. Manselli, Studi sulle eresia del secolo xii.

76 Id., L’Eresia del Male, p. 196.

77 R. Manselli, « Évangélisme et mythe dans la foi cathare », p. 5-17. Pour la thèse de moindre répercussion à l’époque, voir M. Loos, Dualist Heresy in the Middle Ages, qui présente une interprétation pertinente de la spiritualité cathare, d’après l’étude de sa morale et de sa liturgie et à partir d’une analyse comparée avec le bogomilisme.

78 Ch. Thouzellier, « Hérésie et Croisade au xii^e siècle », p.855-872.

79 Tractatus de hereticis, A. Dondaine (éd.).

80 Ch. Thouzellier, « Hérésie et Croisade au xii^e siècle », p.860 sq.

81 Id., Catharisme et Valdéisme en Languedoc ; id., Hérésie et hérétiques.

82 Id., « La Bible des cathares languedociens », dans CF n° 3, p. 42-57.

83 Un traité cathare inédit du début du xiii^e siècle, Ch. Thouzellier (éd.) ; id., « Le Liber antiheresis de Durand de Huesca » ; id., Le Liber contra Manicheos de Durand de Huesca ; id., Le Livre de deux Principes ; id., Rituel cathare latin.

84 Sur cette controverse, infra, chap. 11.

85 D’autres historiens favorisant les causes religieuses ont adhéré à l’hypothèse du retardement : D. Obolensky, The Bogomils ; E. Griffe, Le Languedoc cathare ; F. Sanjek, Les chrétiens bosniaques et le mouvement cathare. Par ailleurs, M. Lambert, Medieval Heresy, bien qu’il accepte l’idée d’une importation plus importante du bogomilisme au milieu du xii^e siècle, admet que le dualisme oriental est déjà attesté dès le xi^e siècle, qualifiant de « proto-dualisme » celui des manifestations de cette période. Il revient plus tard sur cet avis dans The Cathars.

86 J.-P. Poly et E. Bournazel, La mutation féodale x^e-xii^e siècle, PUF, Paris, 1980, 1991 (2^e éd.), p. 382-451 ; J.-P. Poly, « Le commencement et la fin », p. 191-216.

87 R. Nelli (voir bibliographie).

88 Infra chap. 1.

89 Malgré ses propos, René Nelli saura rester à l’écart de l’instrumentalisation du catharisme que les Occitans feront à son époque. Voir à ce sujet la thèse remarquable de Ph. Martel, Les Cathares et l’Histoire, p. 178 sq.

90 Sur les différentes positions défendues dans cette controverse, infra chap. 1. et mon étude « À propos de la controverse sur la nature doctrinale du Nihil cathare », p. 311-322.

91 R. Nelli, Histoire du Languedoc, Hachette, Paris, 1974, p. 73.

92 Id., Le phénomène cathare, p. 68-69 ; id., La philosophie du catharisme, p. 125 sq.

93 Les numéros 3, 14 et 20 des Cahiers de Fanjeaux sont entièrement réservés au catharisme languedocien. Pour un aperçu de l’approche dogmatique dominant dans les Cahiers, voir : M.-H. Vicaire, « Les cathares vus par les polémistes languedociens », p. 105-128, ici p.127 ; id., « Le catharisme : une religion », p. 381-409.

94 E. Dellaruelle, « Le catharisme en Languedoc vers 1200 », p. 149-167. L’ouvrage d’E. Griffe, Le Languedoc cathare, 4 vol. Dans la même perspective événementielle, mais sous un ton épique à tendance pro-occitane, l’ouvrage de M. Roquebert, L’épopée cathare, 4 vols ; Les cathares. De la chute de Montségur aux derniers bûchers, 1244-1329 (dernier volume de l’Épopée cathare). Par ailleurs, exemple d’utilisation des sources inquisitoriales dans une perspective anthropologique, l’ouvrage d’E. Le Roy Ladurie, Montaillou, village occitan, de 1294 à 1324.

95 J. Duvernoy, Le Catharisme.

96 Id., La Religion, p. 387-388.

97 Cf. Ch. Schmidt, Histoire et doctrine des cathares, vol. I, p. 1-11.

98 Ibid., p. 388, puis dans le chapitre II, La filiation historique, p. 313-360.

99 Ibid., p. 386-390.

100 Infra, chap. 4.

101 Créé en 1981 à l’initiative de René Nelli, le CEC est conçu à l’origine pour faire avancer la recherche sur le catharisme. Il publie la revue semestrielle Heresis, Revue internationale d’hérésiologie médiévale, CEC/René Nelli à Carcassonne (43 numéros parus, 1983-2005). À propos des origines du CEC comme centre d’expertise historique au service du programme de développement économique du département de l’Aude, voir l’étude de M.-C. Garcia, W. Genieys, L’invention du Pays cathare. Essai sur la constitution d’un territoire imaginé, Éd. L’Harmattan, Paris, 2005.

102 A. Brenon, Le vrai visage du catharisme.

103 D. Müller, Albigenser – die wahre Kirche ? Résumé de sa thèse : « Les Albigeois, l’Église véritable ? »

104 Y. Hagman, Katarerna ; id., « Les rites d’initiation chrétienne », p. 13-32.

105 R. Poupin, La Papauté, les Cathares et Thomas d’Aquin.

106 R. Poupin, « La spécificité occidentale du catharisme et les relations bogomilo-cathares », Revue d’Histoire et de Philosophie religieuses, vol. 70, 1990-1992, p. 149-164. L’auteur prend au pied de la lettre, parfois de manière erronée (par exemple l’usage de Bonacursus), l’affirmation des polémistes catholiques qui présentent, dès le début, le dualisme cathare comme un dualisme des principes, un dualisme « dyarchien », d’après la terminologie utilisée par l’auteur, op. cit., ici p. 154-155 puis 161. Sur la nature du dualisme cathare, voir du même auteur une opinion plus nuancée dans « Esquisse d’une histoire de la théologie du catharisme », Heresis n° 19, 1991, p. 32-35.

107 B. Stock, The implications of literacy.

108 Heresy and Literacy 1000-1530.

109 P. Biller, « The Cathars of Languedoc », dans Heresy and Literacy, p. 61-82 ; L. Paolini, « Italian catharism », dans Heresy and Literacy, p. 83-103.

110 B. Hamilton, « Wisdom from the East », dans Heresy and Literacy, p. 38-60.

111 R.E. Lerner, The heresy of the Free Spirit ; id., « Waldenser, Lollarden und Taboriten », p. 323-335 ; D. Burr, The Persecution of Peter John Olivi.

112 Brillant résumé de la question historiographique en France sur ce domaine, dans l’étude de J.-Cl. Schmitt et D. Iogna-Prat, « Une historiographie au milieu du gué », Les tendances actuelles de l’Histoire du Moyen Âge, p. 414-415.

113 Inventer l’hérésie ?, p. 9 et10.

114 R.I. Moore, The Formation of a persecuting Society. Auparavant, l’auteur avait analysé des sources intéressant l’hérésie et édité un bon nombre d’extrait dans The Birth of Popular Heresy.

115 D. Iogna-Prat, Ordonner et exclure, p. 125.

116 L’Histoire du catharisme en discussion.

117 J. Dalarun et alii, « La charte de Niquinta, analyse formelle », L’Histoire du catharisme en discussion, 135-202.

118 À noter l’étude historiographique récente et décapante concernant les travaux sur les cathares de M. G. Pegg, « Historiographical essay on Cathars, », p. 181-195, ainsi que l’étude, inspirée de celle-ci, de J. Thery, « L’hérésie des bons hommes », Hérétiques ou Dissidents ? p. 75-118.

119 L’ensemble des références dans la liste bibliographique.

120 Hérétiques ou dissidents ? Réflexions sur l’identité de l’hérésie au Moyen Age ; Texts and the repression of Medieval heresy.

121 Les cathares devant l’histoire, dir. M. Aurell, parmi les critiques les plus radicales formulées dans les différentes contributions à ce volume, M. Roquebert, « Le déconstructionisme et les études cathares », p. 105-134.

122 Voir supra Introduction, p. 11.

123 J. Richards, Sex, Dissidence and Damnation, p. 49 sq. ; J. H. Mundy, The repression of catharism at Toulouse ; id., Men and Women at Toulouse in the Age of Cathars. Deux chapitres (IV et X) sont consacrés aux cathares dans l’ouvrage de G. G. Merlo, Eretici ed Eresie Medievali ; B. Hamilton, « Wisdom from the East », Heresy and Literacy, p. 38-60 ; L. Paolini, « Il dualismo medievale », p. 185-218. L’auteur pousse à l’extrême l’opinion de Raoul Manselli sur l’importance du mythe dans l’élaboration du catharisme. Pour les deux spécialistes, les cathares ont tiré indirectement leurs croyances et leurs rites des traités et des rituels pauliciens qui seraient parvenus jusqu’à eux par l’importation directe des bogomiles. Plus récemment, M. Barber, The Cathars in Languedoc. Dualist Heretics in Languedoc in the High Middle Ages, Harlow, 2000.

124 R. Morghen, « Problèmes… », Hérésies et Sociétés, p. 121-135.

125 Je partage l’opinion plus nuancée de G. Lobrichon, La religion des laïcs, p. 39 : « Les laïcs y sont les plus nombreux, qui revendiquent une interprétation nouvelle des enseignements traditionnels. Ce temps voit se renverser la pyramide de l’hérésie : œuvre jusque-là de poignées de clercs et de moines de haute culture, la dissidence religieuse est désormais le fait, de plus en plus, de groupes où les non-ecclésiastiques prennent la parole comme jamais ils n’avaient eu loisir et pouvoir de le faire. »

126 P. Jimenez, « Pour une démystification du dualisme cathare : le cas de l’albigéisme », Pouvoirs et société en Pays Albigeois, Toulouse, 1997, p. 33-46.

127 Inventer l’hérésie ?, p. 10.