Chapitre IX. La place de l’étranger dans le nationalisme breton

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Chapitre IX. La place de l’étranger dans le nationalisme breton

p. 347-372

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1Les intentions des historiens doivent retenir l’attention. Dans quel but, en effet, mentionnent-ils des peuples extérieurs au duché alors que leur sujet privilégie la Bretagne et les Bretons ? Et que révèlent les figures de l’étranger des valeurs des chroniqueurs ? L’altérité est utilisée au service de l’identité de façon plus ou moins consciente. L’histoire, « sous-produit de la politique », est un instrument de justification et de légitimation très prisé au Moyen Âge1. Rappelons que, dans ce cadre, la mission première des historiens bretons est bien de glorifier le plus possible le duché et les Bretons. Cependant, la quête identitaire ne va pas de soi. L’essor du sentiment national nécessite en effet la fixation de repères et se fonde en partie sur la conscience de l’altérité : « l’historiographie devient alors non seulement témoignage mais aussi plaidoyer pour la Bretagne, appel au souvenir, appel à l’union, à la fidélité, à la mobilisation contre l’étranger2 Cette constru

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1 B. Guenée, « Y a-t-il une historiographie médiévale ? », RH, octobre-décembre 1977, p. 261-275.

2 J. Kerhervé, « Aux origines d’un sentiment national », art. cité, p. 180.

3 S. Ménache, « Les Hébreux du xiv^e siècle : la formation des stéréotypes nationaux en France et en Angleterre », Ethno-psychologie, n° 35, 1980, p. 55-65.

4 D. Philippe, L’histoire en Bretagne du xiv^e au xvi^e siècle ou la défense de l’identité, thèse dactyl., Brest, 1988, p. 397.

5 Communem hostem, Chronicon, ms 6003, f° 77 v°.

6 Saint-Paul, p. 44 ; Le Baud, p. 53. Voir aussi Chronicon, ms 6003, f° 127, 127 v°.

7 Bouchart, t. I, p. 363.

8 Saint-Paul, p. 39 ; Le Baud, p. 359.

9 C. Gauvard, « De grace especial », op. cit., p. 547.

10 L. Moal, « L’Anglo-Saxon dans les chroniques bretonnes de la fin du Moyen Âge », ABPO, t. 108, 2001, n° 3, p. 35-56.

11 G. Le Menn, « La Grande-Bretagne à travers la littérature bretonne », MSHAB, t. LVIII, 1981, p. 125.

12 Le Baud, p. 108.

13 Chronicon, p. 118-120, 121, 197.

14 Le Baud I, t. II, p. 49, 50, 107.

15 N. Chadwick, La colonisation de la Bretagne armorique depuis la Bretagne celtique insulaire, rééd. Crozon, Armeline, 1991, p. 47 ; G. de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne, trad. et comm. par L. Mathey-Maille, Paris, Les Belles Lettres, 1993.

16 Selon Pierre Le Baud en effet, les Saxons débarquent de leur propre initiative « es parties de Caussie », p. 34. Voir ill. 18.

17 Bouchart, t. I, p. 291.

18 Le Baud, p. 160.

19 Ibid., p. 231 ; Le Baud I, t. II, p. 103.

20 Ibid., p. 362.

21 Le Baud, p. 343.

22 Bouchart, t. II, p. 112, 70.

23 Le Baud, p. 213.

24 Ibid., p. 494.

25 Bouchart t. II, p. 65, 75.

26 J. Guifan, Histoire de l’anglophobie en France de Jeanne d’Arc à la vache folle, Rennes, Terre de brume, 2004, p. 48-49.

27 G. Ascoli, op. cit., p. 20.

28 Ibid., p. 6.

29 C. Gauvard, « De grace especial », op. cit., t. II, p. 547.

30 E. Doudet, « De l’allié à l’ennemi : la représentation des Anglais dans les œuvres politiques de George Chastelain, indiciaire de la Cour de Bourgogne », dans D. Couty, J. Maurice, M. Guéret-Laferté (dir.), Images de la guerre de Cent Ans, Actes du colloque de Rouen, mai 2000, Paris, PUF, 2002, p. 84.

31 Chronicon, p. 139, 143, 157, 195 ; Bouchart, t. I, p. 208 ; Le Baud, p. 50, 51, 62.

32 Ibid., p. 97.

33 Ibid., p. 98.

34 Ibid., p. 111.

35 Chronicon, ms 6003, f° 120 v°.

36 J.-C. Cassard, « Un historien au travail : Pierre le Baud », MSHAB, t. LXII, 1985, p. 93.

37 C. Beaune, op. cit., p. 22 ; C. Carozzi, « Des Daces aux Normands, le mythe de l’identification d’un peuple chez Dudon de Saint-Quentin », Peuples au Moyen Âge, op. cit., p. 7.

38 M.-L. Auger, Bouchart, « Grandes Croniques de Bretaigne », t. III, Paris, CNRS Éditions, 1998, p. 96.

39 J. Rio, Les mythes fondateurs de la Bretagne, Rennes, ouest-France Université, 2000, p. 28. Voir ill. 17.

40 H. Le Roy, op. cit., t. I, p. 109.

41 Ibid., p. 43.

42 Bouchart, t. I, p. 82-83.

43 J. Rio, op. cit., p. 120.

44 Ibid., p. 44.

45 Ibid., p. 52. Voir ill. 13.

46 Ibid., p. 37.

47 R. Bossuat, « Les origines troyennes, leur rôle dans la littérature historique du xv^e siècle », Annales de Normandie, 1958, p. 191.

48 J. Kerhervé, « Aux origines d’un sentiment national », art. cité, p.190.

49 M.-L. Auger, op. cit., t. III, p. 97.

50 Sur cette formule, voir J. Kerhervé, L’État breton, op. cit., p. 96.

51 Chronicon, p. 82-83.

52 Saint-André, v. 631-632.

53 Bouchart, t. II, p. 360.

54 M.-L. Auger, Alain Bouchart, op. cit., t. III, p. 117.

55 J. Kerhervé, « Aux origines d’un sentiment national », art. cité, p. 191.

56 Bouchart, t. II, p. 176.

57 Le Baud, p. 408-409.

58 J. Kerhervé, « Entre conscience nationale et identité régionale dans la Bretagne de la fin du Moyen Âge », dans R. Babel et J.-M. Moeglin (dir.), Identité régionale et conscience nationale en France et en Allemagne…, op. cit., p. 227.

59 C. Beaune, op. cit., p. 111.

60 Bouchart, t. II, p. 327.

61 Chronicon, p. 115, 127 ; Bouchart, t. I, p. 151-152.

62 Le Baud I, t. III, p. 143.

63 S. Ménache, art. cité, p. 56.

64 Chronicon, p. 42-43.

65 Ibid., p. 200-201.

66 Le Baud, p. 38, Le Baud I, t. III, p. 32.

67 Bouchart, t. I, p. 203.

68 Invidia ob hoc urgente, quae est radix omnium malorum, Karolus multum cordi anxiebatur et incepit ab illo tunc habere invidiam super Britones, Chronicon, ms 6003, f° 74 v°.

69 Ibid., f° 75.

70 B. Guenée, L’Occident, op. cit., p. 132.

71 J. Kerhervé, « Entre conscience nationale », art. cité, p. 227.

72 J.-M. Cauneau, D. Philippe, Le bon Jehan et Le jeu des échecs, xiv^e siècle. Chronique de l’État breton, Rennes, PUR, 2005, p. 117.

73 Saint-André, v. 2837-2838.

74 J.-M. Cauneau, D. Philippe, op. cit., p. 116.

75 Bouchart, t. II, p. 255.

76 J. Dufournet, A.-C. Fiorato et A. Redondo, op. cit., p. 8.

77 J.-C. Delclos, op. cit., 1980, p. 214.

78 Saint-André, v. 1675-1676.

79 Ibid., v. 2876, 2881.

80 Chronicon, p. 42-43.

81 H. Le Roy, op. cit., t. I, p. 44.

82 Le Baud, p. 51-52. De même dans le Chronicon, p. 143 : « Qui donc ne préférait pas être pauvre mais libre, que riche et sous le joug de la servitude ? »

83 Le Baud, p. 131.

84 Bouchart, t. I, p. 467.

85 Saint-André, v. 2799-2801.

86 Le Baud, p. 98.

87 Ibid., p. 99.

88 Bouchart, t. II, p. 388, 478.

89 Le Baud, p. 434.

90 Bouchart, t. II, p. 122.

91 Le Baud, p. 349.

92 Saint-André, v. 2744-2745 ; Chronicon, ms 6003, f° 105, 106 v°, 108 v°. Saint-Paul, p. 36, parle de la malice du roi de France.

93 Saint-André évoque les « proces et lettres en habondance/sellon le stille qui est en France », Saint-André, v. 2497-2498.

94 Le Baud, p. 408, 409.

95 Ibid., p. 435.

96 Bouchart, t. II, p. 265.

97 Le Baud, p. 410.

98 Bouchart, t. II, p. 254.

99 Ibid., p. 417.

100 Bouchart, t. II, p. 46, 201, 259, 274, 376, 416.

101 Saint-André, v. 1922-1923.

102 Ibid., v. 1823-1830. Les autres chroniqueurs reprennent ce discours, Saint-Paul, p. 26-27 ; Le Baud, p. 343.

103 La Bord., p. 13.

104 Saint-André, v. 1842-1849.

105 Bouchart, t. II, p. 123 ; Le Baud, p. 342, 406, 459.

106 Bouchart, t. II, p. 120.

107 Le Baud, p. 343.

108 Bouchart, t. II, p. 136.

109 Ibid., p. 46.

110 Bouchart, t. II, p. 376, 406 ; Saint-André, v. 290-292.

111 Ibid., v. 1891.

112 Bouchart, t. II, p. 131.

113 Ibid., p. 377.

114 J.-C. Delclos, Le témoignage de Georges Chastellain, historiographe de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire, Genève, Droz, « Publications romanes et françaises », CLV, 1980, p. 205.

115 Saint-André, v. 310-321.

116 Ibid., v. 1853 à 1887.

117 M. Kintzinger, art. cité, p. 468.

118 D. Le Page, M. Nassiet, op. cit., p. 54.

119 J. Kerhervé, « Les Du Chastel », art. cité, p. 51.

120 Ibid., p. 52 ; La Bord., 68.

121 M. Jones, La Bretagne ducale, op. cit., p. 112.

122 La Bord., p. 77.

123 M. Jones, La Bretagne ducale, op. cit., p. 127.

124 La Bord., p. 156.

125 G. Minois, Du Guesclin, Paris, Fayard, 1993, p. 368.

126 La Bord., p. 330.

127 Neveu de Jacques d’Espinay, ancien évêque de Rennes, ibid., p. 531.

128 Ibid., p. 528, 546.

129 A. Dupuy, Histoire op. cit., t. II, p. 133 ; reg. B 11, n° 981.

130 Ibid., p. 218-219, 401.

131 J. Kerhervé, « Les Du Chastel », art. cité, p. 59.

132 Ibid., p. 60.

133 A. Dupuy, op. cit., t. II, p. 35.

134 Ibid., p. 432-434.

135 Mor., Pr. III, 225.

136 D. Le Page, M. Nassiet, op. cit., p. 59 ; La Bord., p. 496.

137 Ibid.

138 Mor., Pr. III, 208.

139 J. Favier, Louis XI, op. cit., p. 290.

140 Ibid.

141 Mor., Pr. III, 246.

142 J. Kerhervé, « Les Du Chastel », art. cité, p. 62-66.

143 Ibid., p. 69.

144 Mor., Pr. III, 230-231 ; J. Kerhervé, « Les Du Chastel », art. cité, p. 69-70.

145 Ibid., p. 70.

146 D. Le Page, M. Nassiet, op. cit., p. 64-65.

147 Ibid., p. 86 ; La Bord., p. 530-531.

148 Bouchart, t. II, p. 475-476.

149 Mor., Pr. III, 208.

150 Reg B 13, n° 324.

151 On trouve l’emploi de nombreuses expressions, comme « se tourner » ou « se rendre françoys », Bouchart, t. II, p. 117, 120, 124.

152 Reg. B 3, n° 16.

153 J. Kerhervé, « Aux origines d’un sentiment national », art.cité, p. 196.

154 Saint-André, v. 1931-1934.

155 C. Gauvard, » » Résistants et collaborateurs pendant la guerre de Centans :letémoignagedes lettres de rémission », dans La france anglaise au Moyen Âge, op. cit., p. 134.

156 Saint-André, v. 655, 740, 1454.

157 Ibid., v. 2911-2922.

158 G. Minois, Du guesclin, op. cit., p. 443.

159 Bouchart, t. II, p. 123.

160 Saint-Paul, p. 67.

161 J.-C. Cassard, « Un historien au travail », art. cité, p. 81.

162 Chronicon, p. 59.

163 Y.-A. Dauge, op. cit., p. 11.

164 Le Baud, p. 134.

165 Saint-André, v. 306-307.

166 Le Baud, p. 89.

167 Chronicon, p. 206-207.

168 M. Jones, « Bons Bretons et bons Françoys, The language and meaning of treason in later Medieval France », transactions of the royal Historical Society, 32, 1982, p. 91 ; J.-C. Cassard, « Les Bretons, tous félons ? », dans Félonie, trahison, reniements au Moyen Âge, Actes du 3^e colloque international de Montpellier, Université Paul Valéry, 24-26 nov. 1995, Les Cahiers du CRISIMA, n° 3, 1997, p. 571-598.

169 Ibid., p. 473.

170 Bouchart, t. II, p. 390-391, 455, 473.

171 Ibid., p. 474.

172 G. Jeanneau, « Le patriotisme breton du premier historien de la Bretagne », Impacts. Revue de l’Université catholique de l’ouest, 1977, fasc. 2, p. 25.

173 H. Le Roy, op. cit., t. II, p. 210.

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Sutton, Anne F.. (2018) England and Brittany 1482–86: Politics, Trade and War. Nottingham Medieval Studies, 62. DOI: 10.1484/J.NMS.5.116553

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Moal, Laurence. « Chapitre IX. La place de l’étranger dans le nationalisme breton ». In L’étranger en Bretagne au Moyen Âge. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2008. https://doi.org/10.4000/books.pur.3581.

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