L'étranger en Bretagne au Moyen Âge
|Deuxième partie. Le cadre juridique et institutionnel : traitement de l’étranger par le pouvoir ducal
Chapitre V. Accueillir et contrôler : la définition d’un cadre diplomatique
Entrées d'index
Géographique :
FranceLes formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques et institutions qui l'ont acquis dans le cadre de l'offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.
Extrait du texte
En guise de remarque préliminaire, nous posons la question de l’éventualité d’un statut juridique particulier des étrangers dans le duché.
Dans le royaume de France, le statut de « l’aubain » marque clairement l’infériorité juridique de l’étranger tout en permettant aux autorités de lui accorder sa protection. Le terme, dont l’étymologie semble être alibi, c’est-à-dire venant d’ailleurs, apparaît au Moyen Âge. On trouve la forme latine albanni, pour désigner les hommes et les femmes vivant sur le territoire d’une seigneurie tout en restant en dehors de son ban, c’est-à-dire du pouvoir de commandement du seigneur. Par la suite, le mot est entendu comme « né ailleurs »1. À la fin du Moyen Âge, le roi s’étant substitué au seigneur dans l’autorité que celui-ci exerçait sur l’aubain, la notion d’étranger ne s’exprime plus désormais, vis-à-vis de la seigneurie, mais vis-à-vis du royaume. À partir du règne de Louis XI surtout, les ordonnances royales évoquent explicitement l’existence d’un ...
Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.