L'étranger en Bretagne au Moyen Âge
|Première partie. Le cadre sociologique. Présence et activités des étrangers
Chapitre III. Du passage à l’installation
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Extrait du texte
Quels que soient son groupe social et son activité, tout individu devient un étranger dès qu’il quitte son territoire :
N’était pas seulement étranger pour la société médiévale celui qui venait de loin mais celui, aussi, qui n’était pas installé quelque part. Il n’était pas nécessaire d’être un voyageur pour être étranger, il suffisait simplement de quitter son pays d’origine1.
Le voyageur ne vient pas à titre simplement personnel, mais il est identifié avant tout par son appartenance à un pays précis et à un souverain, qui justifie son accueil. La Bretagne ne vit pas repliée sur elle-même et les déplacements sont suffisamment nombreux pour rendre habituelle la venue de voyageurs, ce qui renforce des liens de réciprocité entre Bretons et non-Bretons. Certains s’installent même durablement, voire se fondent dans la société bretonne, grâce à diverses modalités d’intégration.
Les pratiques du cosmopolitisme
Les difficultés de la navigation sont innombrables en Bretagne comme l’indiquent pl...
© Presses universitaires de Rennes, 2008