1 Le canard de Nantes à Brest du 27 juin au 11 juillet 1980, n° 67. Cet hebdomadaire est un journal satirique régionaliste proche de la nouvelle gauche qui connaît un certain succès en Bretagne à la fin des années 68. Pierre Duclos qui a quitté Ouest France peu après les événements de 1972 en est le gérant et le directeur de la publication.
2 Lorant G., Quatre grèves significatives, Anselme, Paris, 1972, préface de Frédo Krumnow.
3 Direction départementale du travail, Rapport concernant le Joint Français, 8 avril 1972, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W233.
4 Notamment une prime d’équipement équivalent à 15 % de l’investissement total.
5 Toinard R., Incidences socio-économiques d’une implantation industrielle récente. Le Joint Français à Saint-Brieuc, maîtrise de géographie sous la direction de Michel Phlipponneau, Université de Rennes, mai 1971.
6 Phliponneau M, Au Joint Français, les ouvriers bretons…, Presse Universitaire de Bretagne, 1972.
7 Entretien JL du 21 novembre 2003, OS femme en 1972.
8 Entretien B du 17 juillet 2001, délégué syndical CFDT en 1972.
9 Entretien MG du 14 avril 2001, ouvrier charpentier et permanent CFDT en 1972, qui conforte les chiffres de Roger Toinard, mais cet aspect est fermement contredit par JL, ouvrière qui entérine, vingt ans après, la dimension féminine de l’usine. Un rapport préfectoral du 11 avril 1972 évoque lui une usine « à 60 % féminine » sans préciser ses sources. Centre des archives contemporaines, 860581/28. Ce pourcentage est repris par une étude contemporaine des événements. Vyron bellas M., « Journal d’une grève : le Joint Français », Projet, novembre 1972, p. 1073-1087.
10 Entretien PB.
11 Ces deux derniers ateliers emploient toujours les mêmes ouvriers, parfois volontaires, ce qui leur évite la polyvalence et leur attribue une prime de salissure. À l’écart du reste des ouvriers – ils mangent à part – ils sont les moins concernés par les mouvements sociaux à l’intérieur de l’entreprise.
12 Entretien PB du 2 novembre 2001, OS en 1972.
13 En 1964, 75,4 % des ouvriers et ouvrières quittaient l’usine avant 6 mois, il n’y en a plus que 37,2 % en 1971.
14 Lorant G., Quatre grèves…, op. cit., p. 25.
15 On estime à 30 % le nombre de salariés du Joint vivant dans les immeubles du quartier du Plateau à proximité de l’usine, Capdevielle J. et alii, La grève du Joint Français. Les incidences politiques d’un conflit social, Armand Colin, 1975, p. 71.
16 Combat socialiste, journal de la section PSU des Côtes-du-Nord, février-mars 1971.
17 Le Télégramme du 17 mars. Il est à noter que le journal présentant des grévistes choisit un jeune et une femme, marque de la prégnance des représentations.
18 Un tract du 16 septembre 1969 dénonce ainsi la promotion de nouveaux arrivés à l’intérieur de l’usine aux postes réputés les plus intéressants. Archives UDCFDT.
19 Phliponneau M, op. cit., p. 46.
20 « Quand on disait qu’on était du Joint Français, les gens n’étaient pas compatissants mais presque. On n’avait pas de pot de travailler là », témoignage d’une ouvrière dans Nathan A., Le mai breton du Joint Français, 2002, Cinémathèque de Bretagne.
21 Direction départementale du travail, Rapport concernant le Joint Français, 8 avril 1972, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W233.
22 Entretien B.
23 La concurrence existe cependant, ainsi la CFDT propose un timbre plus cher, mais s’engage à payer la moitié des jours de grève, entretien PB.
24 Entretien MG.
25 Tract intersyndical du Joint Français du 4 juin 1968, Archive de l’Union départementale CDFT des Côtes-du-Nord.
26 Entretien MG.
27 Lettre de l’Inspection du travail au directeur du Joint Français du 12 mars 1969, Centre des archives contemporaines, 770128/199. De fait, l’usine voisine de Chaffotaux et Maury connaît, elle, une progression de salaire de 6 % contre 4.3 % pour le Joint Français.
28 Rapport du préfet au ministère de l’Intérieur du 31 mars 1969, Centre des archives contemporaines, 770128/199.
29 Entretien B ouvrier méthode et délégué syndical CFDT du 17 juillet 2001.
30 « On te montre déjà du doigt. À ton approche, les conversations s’arrêtent. Tu n’as plus la confiance de personne. On te tient à l’écart. On en mélange pas les “torchons” et “les serviettes”, tu le sais bien », tract CGTCFDT non daté ayant trait au débrayage du 12 février, Archives départementales des Côtes-d’Armor.
31 Entretien MG.
32 Rapport du préfet au ministère de l’Intérieur du 31 mars 1969, Centre des archives contemporaines, 770128/199.
33 Tract CGT-CFDT non daté, « dix jours de grève qui honorent les travailleurs et les travailleuses du Joint Français », Archives départementales des Côtes-d’Armor.
34 Rapport préfectoral du 19 mars 1969, Centre des archives contemporaines, 770128/199.
35 On retrouve à peu prés la même estimation de « combatifs » à l’intérieur de l’usine (25 %) le 17 mars 1972 quand les CRS interviennent pour déloger les ouvriers, entretien Jean Le Faucheur. Cette estimation est ramenée de moitié par un des acteurs à l’intérieur de l’usine, entretien PB, OS du 2 novembre 2001.
36 Tract CFDT du 16 septembre 1969, Archives UDCFDT.
37 « Que va être la réaction de notre direction quand nous allons lui demander de nouvelles revendications. Il faut être conscient que ça ne se passera pas sans heurts, mais que tous unis, tous solidaires, nous serons plus forts dans la lutte de longue haleine que nous sommes décidés à mener. »
38 Avec la participation semble-t-il de « deux ou trois militants maoïstes » affiliés à la CGT, Capdevielle J., op. cit., p. 25.
39 Communiqué de presse du comité départemental de solidarité du 6 novembre 1971.
40 Entretien Jean Le Faucheur du 3 octobre 2000, secrétaire départemental CFDT en 1972.
41 Le 16 mars, quatre usines électroniques de Lannion débrayent pour obtenir la parité des salaires avec les usines parisiennes. Le Télégramme des 6-7 mai 1972. L’auteur de l’article y voit, d’ores et déjà, l’amorce d’un conflit régional. Sauf avis contraire, les références concernent les éditions locales de Saint-Brieuc.
42 Entretien Jean Le Faucheur.
43 Tract CGT-CFDT du 22 février 1972, Archives FGM-CFDT.
44 Entretien PB.
45 Ce statut, entre ouvriers et contremaîtres, correspond aux fonctions de régleurs et concerne essentiellement des ouvriers qualifiés.
46 Jean Le Faucheur repris par Ouest France du 15 mars 1972.
47 Le Télégramme du 14 mars 1972.
48 Note d’information de la direction du Joint Français sur la grève, 25 avril 1972, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W233. Ces risques sont-ils réels ? Rien dans les entretiens collectés ne permet de confirmer une présence de militants d’extrême-gauche à cette occasion. Seul Monique Vyron Bellas dans « Journal d’une grève », op. cit., signale la présence de « membres de Lutte Ouvrière » au cours de l’occupation le 14 mars.
49 Tribune Socialiste du 19 avril 1972 : « Le soutien gouvernemental intervient dans la rapidité de mise en exécution des décisions du juge par le préfet. »
50 Circulaire Marcellin n° 68-254 du 5 juin 68, Centre des archives contemporaines 910852.
51 Entretien PB et MB.
52 Le nombre de gardes mobiles envahissants l’usine est très fluctuant de 200 à 500 selon les tracts et les entretiens, selon un témoin – Jacques Capdevielle – il ne sont que 80 en tout, les allées et venues des camions dans une atmosphère tendue amplifient les représentations.
53 La taupe rouge, section de Saint-Brieuc de la Ligue communiste, supplément à Rouge n° 148.
54 Le Télégramme du 16 mars : « La direction ira-t-elle jusqu’à faire intervenir les gendarmes mobiles et les CRS concentrés dans les casernes de la ville ? »
55 Tract CFDT du 20 mars 1972, BDIC F delta réseau 578/64.
56 Le Télégramme des 18-19 mars.
57 Entretien Jean Le Faucheur. On retrouve ce préfet au cœur des événements de Creys-Malville en 1977.
58 Note quotidienne d’information du 2 avril 1969, Centre des archives contemporaines, 780113/11. Cette analyse rejoint d’ailleurs la rhétorique redondante de la CGT au cours de la période. Ainsi Henri Krasucki dénonçant encore en 1974 à Quimper « l’anarchie des ouvriers » dans « les régions faiblement industrialisées ». Ouest France du 10 janvier 1974.
59 Entretien Jean Le Faucheur.
60 Lettre au préfet des Côtes-du-Nord de l’inspecteur du travail, 8 avril 1972, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W233. On voit là que la stratégie patronale diverge peu de celle préconisée à l’origine par l’inspecteur du travail.
61 Cazenave J., Saint-Brieuc : la longue grève, 1972, ORTF, INA.
62 « Monsieur Donnart, il était très gentil, le pauvre, mais il n’avait aucune défense », entretien MB.
63 Inspecteur du travail, 8 avril 1972, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W233.
64 Entretien MB.
65 Direction départementale du travail, Rapport concernant le Joint Français, 8 avril 1972, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W233.
66 Entretien Jean Le Faucheur.
67 Direction départementale du travail, Rapport concernant le Joint Français, 8 avril 1972, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W233.
68 Le Tacon J.-L., Voici la colère bretonne…, Torr e benn, 1972, 1h02, Cinémathèque de Bretagne. Le titre reprend l’intitulé d’une chanson engagée du chanteur Gilles Servat très actif au cours du conflit.
69 Le directeur, M. Donnart avait déjà essuyé de sérieuses insultes au lendemain de l’occupation de l’usine, Le 17, c’est au tour de M. Richet, enfin, le même jour, les deux responsables de l’usine se font violemment secouer dans leurs voitures par des grévistes de plus en plus nerveux.
70 Entretien Jacques Capdevielle.
71 On peut y lire une volonté d’inversion des rôles. Le contrôle de l’accès aux toilettes de la part de la maîtrise étant une forme répandue de surveillance et de pression sur les ouvriers et surtout sur les ouvrières.
72 Entretien MB et GB.
73 Synd’magazine, n° 1390, mai 1972, BDIC, F delta Réseau 578/64.
74 Entretien GB.
75 Rapport sur la grève du Joint Français à Saint-Brieuc, 11 avril 1972, Centre des archives contemporaines, 860581/28.
76 Ces images n’ont pu être visionnées. Les durées présentées correspondent aux relevés de l’INA.
77 Entretien GB.
78 Il l’annonce à son camarade durant l’épreuve.
79 Les images de la télévision régionale, qui filme à l’extérieur du bâtiment, ne mettent en évidence que des bousculades sans gravité. Source : INA Rennes.
80 Contact téléphonique du 14 octobre 2003.
81 Source : INA Rennes. La durée totale de la scène est de cinq secondes sur une durée totale de retransmission d’une minute.
82 Supplément à « Révolution ! » n° 11, mai 1972, BDIC, GF delta 86. L’auteur de la photographie ne dispose plus du cliché.
83 C’est la lecture développée notamment par Christophe Cordier dans son documentaire Frères de classe, Yumi Production, 2004, 52 minutes.
84 BDIC, GF Delta 86.
85 « Plus qu’un document, c’est un symbole : si GB s’est fait embaucher au Joint c’est tout simplement parce qu’il n’a pas trouvé de travail ailleurs. Et si son ancien camarade de classe est entré dans les CRS, c’est probablement parce que coiffer un casque à visière et manier une matraque finit par être considéré comme un moindre mal quand on éprouve la légitime envie de gagner correctement sa vie et qu’on a épuisé les trop rares solutions qui se sont présentées jusque là », Lorant G., op. cit., p. 38. La photo illustre également l’ouvrage de Michel Phlipponneau sur les événements.
86 À la suite de la fermeture des forges d’Hennebont, LH souligne ainsi les nombreux départs de jeunes vers les CRS et la gendarmerie.
87 La même argumentation est reprise en 1976 à Montredon avec la mort d’un commandant de CRS (breton) et d’un viticulteur (occitan). Zancarini-Fournel M., Montredon, 4 mars 1976 : l’événement comme révélateur, IHTP-CNRS, novembre 1997.
88 Prunières B, La presse sans politique, Librairie générale de droit et jurisprudence, 1966.
89 Dulong R., Quere L., Le journal et son territoire. Presse régionale et conflits sociaux, Rapport final de recherche d’ATP, documents ronéotés, CNRS, avril 1978.
90 Il n’y a qu’à évoquer la teneur des commémorations successives ayant trait aux événements de mai-juin 1968 en France.
91 Il faut souligner cependant que la rédaction brestoise d’ouest France, ville où le journal est très minoritaire face au Télégramme de Brest, tient lieu jusqu’à une date récente de laboratoire d’idées.
92 Krumnow F., rapport sur l’information lors du XXXVIe congrès fédéral de Nantes cité dans Collin M., Guillerm A., Laboratoire de sociologie de la connaissance, Mouvement social et structures syndicales en Europe occidentale, rapport de l’année 1972-1973, ronéotées, EHESS.
93 Cet intérêt pour les médias se retrouve au sein de la formation des militants. Langlois D., Guide du militant, Seuil, 1972 (rééd. 1975), p. 150-184. À noter que cet ouvrage est illustré par la photo du Joint Français.
94 Un tract des unions départementales CGT, CFDT, FO et FEN dénonce ainsi la conspiration du silence parla » Grande Presse Nationale, la Télévision, la Radio », tract du 29 mars 1972, Archives UDCFDT des Côtes-d’Armor.
95 Entretien PB et MG, Pierre Duclos quitte le journal peu après les événements suite à une mesure disciplinaire contestée par une grève des journalistes de Ouest France.
96 Dans un brouillon d’article pour Syndicalisme, les journalistes sont même cités comme compris dans le soutien, une correction précise qu’ » ils font leur métier ». Les journaux sont peu à peu utilisés comme masse de manœuvre, ainsi toute intervention se doit de recevoir une note dans le journal du lendemain, Entretien MG.
97 « Si le conflit du Joint Français s’était déroulé à Grenoble, il est vraisemblable qu’il n’aurait pas trouvé dans le Dauphiné libéré une caisse de résonance aussi efficace que celle dont il a bénéficié dans les colonnes d’Ouest France et du Télégramme. » Krumnow F., Quatre grèves significatives, op. cit., p. 15.
98 Bertho C., « L’invention de la Bretagne, genèse sociale d’un stéréotype », op. cit.
99 Centre des archives contemporaines, 860581/28.
100 Syndicalisme Magazine, juillet-août 1971.
101 Syndicalisme Hebdo du 2 septembre 1971.
102 Section syndicale CII-Alcatel, Lettre ouverte au président de la CGe du 11 avril 1972, Archives inter-CFDT.
103 Fédération Unifiée des Industries Chimiques CFDT, Résolution sur l’action des travailleurs du Joint Français à Saint-Brieuc, 8 avril 1972, Archives inter-CFDT.
104 Entretien PB.
105 Tract de soutien du syndicat lyonnais des industries chimiques, avril 1972 CFDT-CMT, BDIC, F delta réseau 578/64.
106 La petite bibliothèque prolétarienne. Supplément à La cause du peuple – j’accuse n° 24, BDIC F° delta Res 576/4/3/2.
107 Entretien Jean Le Faucheur.
108 Entretien PB.
109 Entretien MG.
110 Rapport du 11 avril 1972, Centre des archives contemporaines, 860581/28.
111 Supplément à Révolution ! n° 11 du 1er mai 1972, BDIC GF delta 86.
112 Tract « Secours rouge » du 1er mai, BDIC GF delta 86.
113 Brucy G., Histoire de la fédération chimie CFDT de 1938 à nos jours, Syros, 1997.
114 Conflit étudié par Vindt G., « La CFDT à Péchiney Noguères : autogestion et évolution des pratiques syndicales dans un établissement industriel », dans Georgi F. (dir.), Autogestion, la dernière utopie ?, op. cit., p. 413-425.
115 Lionel Mandray évoque ainsi « le sentiment d’être méprisés et traités différemment des Parisiens » comme principal motif de contestation des salariés du Joint. Brucy G, op. cit., p. 238.
116 Source : INA, Rennes.
117 Lettre de Jean Le Faucheur à l’auteur.
118 Durand C., Dubois P., La grève, PFNSP, 1975, p. 79.
119 Entretien Jean Le Faucheur et MG.
120 Georgi F., L’invention de la CFDT, op. cit., p. 588.
121 La CFDT rejette ainsi la composante humaniste du discours syndical au motif qu’elle masque les antagonismes sociaux. Bergounioux A. et alii,, La parole syndicale, PUF, 1982, p. 118.
122 Entretien PB.
123 Entretien MB.
124 Entretien PB.
125 Entretien MG.
126 Témoignage d’un buraliste rapporté par Jacques Capdevielle. Aucune information ne signale, en revanche, un quelconque soutien venu des grandes surfaces de l’agglomération briochine.
127 Le CID-UNATI appelle cependant à manifester en faveur des grévistes les 18 avril et 3 mai.
128 Entretien MB.
129 Entretien PB.
130 Entretien PB. Quatre manifestations ont lieu à Saint-Brieuc durant le conflit : le 21 mars (5 000 manifestants), le 7 avril (4 000), le 18 avril (10 000) et le 3 mai (6 000).
131 Entretien PB.
132 Le Petit Bleu des Côtes-du-Nord du 13 mai 1972.
133 Rapport du 11 avril, Centre des archives contemporaines, 860581/28.
134 Capdevielle J., op. cit., p. 97.
135 Entretien MB.
136 Pour certaines petites structures liées notamment au secteur du BTP, la participation à la manifestation régionale du 18 avril est le seul débrayage de l’année, entretien MG.
137 Capdevielle J., op. cit., p. 92.
138 Un débrayage de solidarité de deux heures organisé par la CGT a néanmoins lieu le 23 mars, sans suite.
139 Ainsi Frédo Krumnow constate l’échec de l’extension de la lutte au niveau des trusts qu’il attribue au manque d’informations, Quatre conflits…, op. cit. Aspect contredit par les témoignages.
140 CFDT-inter-CGE, circulaire aux sections, 17 avril dans Capdevielle J., op. cit., p. 87.
141 Entretien MB. La position de la CFDT-Bezons est d’ailleurs violemment critiquée après coups par le PSU du Val-d’Oise, Capdevielle J., op. cit., p. 86. Par ailleurs, cette démarche à Bezons est relativement tardive puisqu’elle se produit le 2 mai. « La petite bibliothèque prolétarienne », supplément à La cause du peuple – j’accuse n° 24, BDIC F° delta Res 576/4/3/2.
142 Entretien PB et GB.
143 Entretien JL.
144 Entretien MB.
145 Entretien PB.
146 Entretien JC.
147 Entretien PS, syndicaliste paysan, du 5 août 1997, p. 143, et Le mouvement de la jeunesse et les paysans de l’Ouest, document de travail, Centre d’action paysanne, 1970, Éditions Hatier.
148 Capdevielle J., op. cit., p. 57.
149 Il est délicat de mesurer l’influence du courant Paysans travailleurs dans les Côtes-du-Nord. Depuis 1968, le PSU, particulièrement influent dans le département et dont Bernard Lambert fait partie depuis 1966, est entré dans la FRESEAO. Reste qu’il faut attendre le vendredi 24 avril 1972 pour que la FDSEA et le CDJA annonce leur soutien sans réserve à la grève dans le journal Trait d’Union.
150 Entretien MB.
151 Entretien MB.
152 Entretien MG.
153 L’occupation de la caserne donne lieu à un mouvement de protestation de la part d’appelés devant servir en coopération. Ces derniers sont éliminés de la liste des coopérants par Yvon Bourges secrétaire d’État aux affaires étrangères, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W33.
154 Circulaire interne du MRJC du 10 avril 1972 dans Capdevielle J., op. cit., p. 74.
155 « Le MRJC, on le suivait à la trace, quand ils s’installaient dans un patelin où il y avait une entreprise, il y avait une section syndicale qui naissait la semaine suivante », entretien Jean Le Faucheur. Une note préfectorale du 22 février 1974, évoquant le virage à gauche du CDJA en 1970, en fait endosser la responsabilité aux militants du MRJC. Archives départementales du Finistère 141 W 32.
156 La Nation du 28 avril.
157 Lettre de Jean Le Faucheur du 16 mars, Archive de l’UD-CFDT.
158 Archives FGM-CFDT.
159 Entretien MG.
160 Entretien MB.
161 Tract CFDT du 16 septembre 1969, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W33.
162 Entretien MB.
163 Entretien GB.
164 Entretien Jean Le Faucheur.
165 Semble-t-il organisé par une publication maoïste. Gwironez, Vérité Bretagne n° 1, 17 avril 1972. Supplément à La cause du peuple n° 22.
166 Le combat socialiste du 25 mars.
167 « Ce qui s’appelle trouver du Joint », non daté. Les archives télévisuelles concernant le conflit du Joint Français et conservées à l’INA Rennes sont réunies par succession de bribes de reportage sur un même support sans renseignements chronologiques.
168 Le Petit Bleu des Côtes-du-nord du 15 avril.
169 Le Petit Bleu des Côtes-du-nord du 29 mai.
170 Un tract intersyndical du 27 mars cite les soutiens du comité, de la municipalité de Saint-Brieuc, des paysans, des « jeunes » et des organismes sociaux-culturels. Archives UD-CFDT.
171 Le Télégramme des 8-9 avril.
172 Adam G., Reynaud J.-D., Conflit du travail et changement social, PUF, 1978, p. 259.
173 Adam G., Reynaud J.-D., op. cit., p. 301.
174 Capdevielle J. et alii, La grève du Joint Français. Les incidences politiques d’un conflit social, p. 97.
175 Krumnow F., Quatre conflits…, op. cit., p. 15. Il compare ainsi le conflit du Joint Français au conflit du préventorium de Bégilles y trouvant des accointances dans la mesure où ce dernier conflit pose le problème général de l’équipement sanitaire et sociale des populations locales.
176 Tract URCFDT du 10 avril, Archives CFDT des Côtes-d’Armor.
177 Ainsi la lettre de l’ULCFDT Carhaix au préfet : « Il nous paraît en effet clairement qu’en pratiquant les bas salaires, en refusant le fait syndical et de véritables négociations, la Direction porte l’entière responsabilité de ce conflit qui illustre par ailleurs le mépris quasi-général du patronat français pour les travailleurs bretons. » Archives CFDT des Côtes-d’Armor.
178 En février 1968, un accord inter-syndical est cependant signé entre syndicalistes cédétistes et agricoles qui intègrent la CGT-FO et la CFTC dans le but de dépasser les relations individuelles nées de la JOC et de la JAC pour mettre en place un « front de classe ». Bougeard C., « Mai 68 dans les Côtes-du-Nord », L’Ouest et la politique, Rennes, Presses Universitaires de Bretagne, 1996.
179 Le combat socialiste du 4 mars 1972.
180 Le combat socialiste du 15 avril.
181 Pour certains, la municipalité est même le principal outil d’extension régionaliste du conflit avec les paysans, on peut le relativiser à la vue des limites de la perception politique du conflit par les acteurs. Quere L, Dulong R., « Mouvements sociaux en Bretagne », Sociologie du travail, n° 3/74. p. 247-264.
182 Notamment dans Combat socialiste, organe de la fédération PSU des Côtes-du-Nord.
183 Rocard M., Décolonisons la province, 1967, synthèse des assises PSU de Saint-Brieuc (26-27 novembre 1966).
184 « La petite bibliothèque prolétarienne », supplément à La cause du peuple – j’accuse n° 24, BDIC F° delta Res 576/4/3/2.
185 Entretien MO.
186 Tract Ligue communiste, 1er mai 1972, BDIC GF delta 86.
187 Supplément à Révolution ! n° 11, BDIC GF delta 86. Il n’y a pas trace de cette solidarité financière dans les archives de l’UD-CFDT.
188 Gwironez, Vérité Bretagne n° 1, 17 avril 1972. Supplément à La cause du peuple n° 22. Archives inter-CDFT.
189 Le conflit est par ailleurs l’un des rares à mériter une analyse particulière des renseignements généraux durant la période avec le conflit Renault au Mans en février 1971 qui inaugure les luttes d’OS. DCRG, Les enseignements du conflit du Joint Français, juillet 1972, Centre des archives contemporaines, 820599/14.
190 Ainsi le mouvement Sav constitué en juin 1968 et dont « la logomachie gauchiste de circonstance parvient mal à dissimuler un groupe de droite nationaliste » se transforme, en 1971, en Jeune Bretagne, formation ouvertement d’extrême-droite, Nicolas M., Le séparatisme en Bretagne, op. cit., p. 38.
191 L’Express du 5-11 juin 1972.
192 L’Aurore du 4 mai 1972.
193 Entretien JC.
194 Entretien PB.
195 Une grande partie des acteurs interviewés datent de la grève la découverte et l’appropriation de la musique « celtique ».
196 Entretien Jean Le Faucheur.
197 Deux reportages au journal télévisé de la première chaîne le 14 avril à 13 h et pour l’édition de la nuit.
198 Le chiffre des manifestants va évidemment varier, la presse d’extrême-gauche se braquant durablement sur le chiffre de 15 000 manifestants.
199 Capdevielle J., op. cit., p. 97.
200 Entretien Jean Le Faucheur.
201 DCRG, Les enseignements du conflit du Joint Français, juillet 1972, Centre des archives contemporaines, 820599/14.
202 Entretien Jacques Capdevielle.
203 Entretien PB.
204 Entretien JC.
205 Entretien GB.
206 Entretien JC.
207 Au cours de ces conflits, le directeur est séquestré par les grévistes. Pour Big Dutchman, les rapports préfectoraux insistent sur l’absence de marge de manœuvre de la direction. Pour les deux, l’ampleur du soutien est soulignée. Centre des archives contemporaines, 860581/28.
208 Une influence qui reste durable dans les esprits préfectoraux ainsi lors du conflit des kaolins à Plemet dans les Côtes-du-Nord le 10 novembre 1972, les grévistes sont expulsés de l’usine qu’ils occupaient, ce qui fait dire aux autorités policières : « Il semble que le but des syndicats soit de faire occuper l’usine par les forces de l’ordre comme cela s’est produit au Joint Français », dans le cas de Big Dutchman, c’est la mise en place de comité de soutien et de quêtes « à l’image de ce qui s’est passé au Joint Français » qui est soulignée, Centre des archives contemporaines, 860581/28.
209 Entretien PB.
210 Syndicalisme hebdo n° 1393 du 11 mai 1972.
211 Entretien JC.
212 Rapport RG du 11 avril 1972, Centre des archives contemporaines, 860581/28.
213 « Ils se sont bien mis en valeur mais nous les avons maintenus dans un comportement correct, sympa même, mais on ne les a pas refoulés et pour eux c’était important. »
214 Archives inter-CDFT. GB y fait allusion sans pour autant revendiquer la paternité du tract.
215 Entretiens PB et GB notamment.
216 Cette affirmation est reprise par René Pleven refusant le 1er avril la convocation d’une réunion extraordinaire du conseil général au motif que « l’exploitation politique de la grève a été intense au cours des dernières semaines. Elle a aggravée la situation et sans doute porté un sérieux préjudice à la cause de l’industrialisation de Saint-Brieuc », Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W33.
217 Phliponneau M., op. cit., p. 93-95.
218 « Je ne suis ni pour les patrons, ni pour les ouvriers. Mais des patrons comme çà… », un couple de jeunes mariés 33 et 24 ans, Le Télégramme du 14 avril.
219 Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1079W33.
220 Nicolas Hatzfeld évoque cette ambivalence dans le cas des ouvriers de l’automobile en mai-juin 1968, op. cit., p. 355.
221 Dupont J.-M., « La révolte des marginaux », Le Monde du 10 mai 1972.
222 Backman R., « Les mauvaises têtes », Le nouvel observateur du 8 mai 1972.
223 Ouest France du 9 mai 1972.