1. – Église Saint-Adalbert des Dominicains de Wrocław : façade occidentale (photo Maryline Gressier). Cet édifice gothique a été construit en deux phases (1250-1270 et 1300-1330) sur l’emplacement d’une ancienne église romane. Pérégrin d’Opole a été prieur du couvent de 1305 à 1312 et il y a fini son existence vers 1330.

2. – Église Saint-Adalbert de Wrocław : le sommet de la façade occidentale (photo Maryline Gressier). On vénérait dans ce sanctuaire le bienheureux Czeslaw Odrowaz, que Pérégrin mentionne dans un sermon.

3. – Église Saint-Adalbert de Wrocław : vue du chœur (photo Maryline Gressier). Sveltesse, sobriété, lumière caractérisent cette architecture très fonctionnelle. Les dimensions imposantes de l’édifice témoignent du succès remporté par les ordres mendiants en Europe centrale.

4. – Église Saint-Adalbert de Wrocław : vue de la nef et du chœur (photo Maryline Gressier). Ce vaisseau a entendu résonner la parole directe et fraternelle de Pérégrin d’Opole au début du xiv^e siècle.

5. – Église Saint-Adalbert de Wrocław : autre vue de la nef (photo Maryline Gressier). À l’uniformité du style gothique, répandu du Portugal à la Scandinavie, répond l’uniformité de l’art de prêcher pratiqué dans le même espace. Soucieux d’efficacité, Pérégrin en a retenu les formules les plus simples, en accord avec la sobriété de cet édifice.

6. – La cathédrale de Poznań : maquette visible au musée en plein air de Grande Pologne (photo Geneviève Berrier). Succédant à une basilique romane, la cathédrale gothique a été érigée au milieu du xiv^e siècle et dotée au siècle suivant d’un déambulatoire et d’absidioles ; incendiée en 1622, elle a été reconstruite en style baroque. Détruite aux deux tiers en 1945, elle a été reconstruite dans le style gothique d’origine. Cet édifice imposant témoigne de la pleine intégration de l’Église polonaise à la chrétienté latine.

7. – Le Rynek, la place du Marché de Wrocław, dans son état de l’époque moderne (photo Maryline Gressier). Au temps de Pérégrin, la place était bordée essentiellement de maisons en bois, bien que les premières mentions de constructions en briques remontent à 1272.

8. – Le Ratusz (l’Hôtel de Ville) de Wrocław : la façade méridionale et ses encorbellements du xv^e siècle, aux pierres ciselées (photo Maryline Gressier). Splendide affichage de la puissance et de la richesse de la ville.

9. – Le Ratusz de Wrocław : la façade orientale, avec ses encorbellements du xiv^e siècle et son pignon flamboyant de la fin du siècle suivant (photo Maryline Gressier). L’horloge astronomique date de 1569.

10. – Le Rynek de Poznań, reconstruit après 1945 dans son état du xvi^e-xvii^e siècle (photo Hervé Martin). La réussite des dominicains et des franciscains s’explique en partie par le soutien que leur ont apporté les bourgeoisies marchandes.

11. – Les rois mages guidés vers Bethléem par l’étoile miraculeuse, fresque du xiv^e siècle ornant le bas-côté de la nef méridionale de l’église des franciscains de Torun (photo Geneviève Berrier). Pérégrin a consacré un sermon à cet épisode très populaire ; il y a vu une des formes de l’appel adressé aux gentils. Bethléem est figurée comme une ville close, dominée par une basilique gothique. Marie se penche sur un berceau aux dimensions démesurées : le salut du monde en dépend.

12. – La chapelle Saint-Adalbert de Poznań, érigée au xv^e siècle, entretient le souvenir du convertisseur de la Pologne, auquel Pérégrin, qui lui a consacré un sermon, et ses confrères prédicateurs s’identifiaient volontiers (cliché Hervé Martin).

13. – L’église de l’abbaye cistercienne de Pelplin, située à 25 km de Gdańsk (cliché Hervé Martin). Cet immense sanctuaire gothique n’a rien à envier aux cathédrales ni aux forteresses des Chevaliers Teutoniques. Cette construction démesurée exprime bien la façon dont les cisterciens ont participé à la colonisation germanique, en vif contraste avec les dominicains et les franciscains attachés à l’évangélisation des masses urbaines.

14. – La chaire à prêcher des franciscains de Gdańsk : une belle illustration du pouvoir de la parole sacrée à l’extrême fin du Moyen Âge. Une inscription en allemand proclame : « Bienheureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique » (photo Annik Martin).

15. – Le château de Malbork/Marienburg, résidence du grand-maître de l’ordre Teutonique à partir de 1309, symbole de la christianisation forcée des populations riveraines de la Baltique, approuvée et soutenue par l’ensemble de la chrétienté latine (photo Annik Martin).

16. – Autre vue du château de Malbork/Marienburg, répondant septentrional du palais des papes en Avignon. Les dominicains de la province de Pologne, dirigés par Pérégrin d’Opole, entretenaient de bonnes relations avec les Chevaliers Teutoniques. En 1310, ils ont rendu un arbitrage en leur faveur dans le différend qui les opposait au roi de Pologne Ladislas le Bref à propos de l’occupation de la Poméranie en 1308-1309 (photo Annik Martin).