Table des matières
Alexander Keese
PréfaceTravail prestataire et main-d’œuvre pénale sur les chantiers routiers sénégalais
- Domestication de l’espace et des hommes : réseau routier et régime des prestations
- Obsession du contrôle et mise au travail : justifier la corvée
- Réglementer un système ségrégatif par essence
- Abus ordinaires sur les chantiers routiers : la perversion d’un système inefficace
- Du provisoire au permanent : l’impossible réforme d’un système déterminé par des contingences locales
- Prestations et taxe additionnelle au Sénégal : le réformisme manqué du Front populaire
- La route Tobor-Ziguinchor : réglementation métropolitaine et contingences locales
- Les camps pénaux mobiles sénégalais : travail pénal et enfermement productif
- Enfermement colonial et main-d’œuvre pénale
- Camps pénaux et construction du réseau routier
- « La faculté d’espérance est endormie ou détruite » : conditions de vie et de travail sur les camps pénaux
- Conclusion
Entreprises privées, effort de guerre et migrations forcées
- Réquisitions forcées pour les plantations : la question du recrutement
- Le sisal et le « problème de la main-d’œuvre »
- « Propagande coloniale » et migrations forcées
- Effort de guerre et contrainte ordinaire
- Le sisal sous Vichy
- Fin de la guerre et déclin des sisaleraies
- Vie quotidienne sur les plantations
- Non-respect de la législation sur le travail et mécanique des bas salaires
- Conditions de travail et d’existence sur les plantations
- Entre répression et adaptation : tentatives vaines de stabilisation de la main-d’œuvre
- Conclusion
Le commandement indigène, courroie de transmission de l’économie politique coloniale
- Le chef de canton : cheville ouvrière de l’administration
- Une chefferie progressivement institutionnalisée
- Des taxes, du sang et de la sueur
- Un despotisme décentralisé
- Réactions multiples et politiques aux exactions de la chefferie
- Des abus relayés par la presse sénégalaise
- Une presse, relais d’ambitions politiques
- Intrigues politiques et affaiblissement des chefs de canton
- Inspecter, affirmer ou destituer les chefs de canton
- Défendre et affirmer son autorité : le cas Arfang Sonko
- Agitation politique et relations tendues avec les spiritains : l’affaire Bokar Bâ
- Pression des anciens combattants et destitution d’un chef : l’affaire Lamane Dieng
- Conclusion
Entre refus, adaptation et négociation : réactions quotidiennes au travail forcé
- Désobéir ou s’échapper
- Refus de la prestation et migrations protestataires
- Évasions et mutinerie dans les camps pénaux
- Agir ou dissimuler
- Action directe et « mauvaise volonté » sur les chantiers routiers
- Échapper par tous les moyens au travail pénal
- Réprimer ou contrôler ? La réponse limitée des autorités
- Tactiques quotidiennes et reconfiguration du pouvoir
- Lettres de prisonniers et production du contrôle en situation coloniale
- Conclusion
« Tirailleurs-la-pelle », un réservoir de main-d’œuvre au statut ambigu
- La deuxième portion du contingent : entre mise au travail et ambiguïté statutaire
- Justifier l’emploi de la deuxième portion du contingent
- Des recrues militaires pour des travaux à caractère civil
- Contourner la législation sur le travail forcé
- Une catégorie « tampon » pour les chantiers publics sénégalais
- Une utilisation limitée avant-guerre (1926-1942)
- Effort de guerre et deuxième portion (1942-1950)
- Le camp de travail : un espace disciplinaire
- Réactions quotidiennes et collectives de la deuxième portion
- Le « tirailleur-lapin » : entre prestige du statut militaire et refus du travail
- Désertion des camps et difficile surveillance des chantiers
- Obligation mutuelle et droit à la dignité
- Conclusion
Mobiliser la main-d’œuvre pour la construction nationale
- Socialisme sénégalais et mobilisation pour le développement
- La nécessaire participation des masses rurales
- Animation rurale et mouvement coopératif : l’expérience sénégalaise
- Devoir de travail et répression des « fléaux sociaux »
- « Compter sur ses propres forces » : investissement humain et mobilisation de la main-d’œuvre
- L’investissement humain, capital du pauvre ?
- Connecter les terroirs à l’économie nationale : le train routier
- Une vitrine en trompe-l’œil du socialisme autogestionnaire sénégalais ?
- Mobilisation de la jeunesse au Sénégal : autopsie d’une utopie
- La jeunesse sénégalaise au service du développement
- Intégration ou mise au travail de la jeunesse ? L’option du service civique
- Le chantier-école de Savoigne
- Conclusion
Andreas Eckert
Postface