La cellule de presse des présidents
Jalons pour une histoire politico-administrative de Vincent Auriol à Valéry Giscard d’Estaing
p. 47-54
Texte intégral
1En 1967, l’ancien garde des Sceaux Bernard Chenot1 publie un court ouvrage, intitulé Être ministre, dans lequel il décrit la vie quotidienne d’un ministre parmi les rouages politico-administratifs de la Cinquième République. Il consacre un chapitre à ses collaborateurs, et évoque, à cette occasion, le chargé de mission pour les relations avec la presse. « Quelques femmes, en cabinet, ne sont pas superflues, écrit-il. […] Elles sont incomparables pour les relations publiques. “Petite presse” est blonde et souriante. Le plus méchant journaliste s’en voudrait de lui faire de la peine. Pour elle, il va modérer l’émission de son fiel. […] Je conseille au ministre de mettre de côté tout complexe et de choisir “Petite presse” aussi charmante qu’il pourra la trouver2. » Qui est donc cette « Petite Presse » auprès des Présidents de la République ? Premièrement, force est de constater que, n’en déplaise à Bernard Chenot, les conseillers en communication des chefs de l’État, de Vincent Auriol à Valéry Giscard d’Estaing, sont principalement… des hommes ! Qu’en outre, les entourages présidentiels s’étant considérablement étoffés au cours des années 1960-1970, « Petite Presse » s’est progressivement transformée en une véritable cellule d’information, chargée à la fois des relations avec la presse, et de plus en plus, de la communication présidentielle. Il s’agit ainsi de réfléchir aux modalités et aux étapes de cette mutation profonde de l’entourage et des services des Présidents de la Quatrième et de la Cinquième République. Nous ne poserons ici que les jalons principaux de ces évolutions, fruits de nos recherches sur l’entourage de Georges Pompidou et des travaux concernant les entourages des chefs de l’État de Vincent Auriol à Valéry Giscard d’Estaing3. Le sujet mériterait une étude beaucoup plus approfondie, et la consultation exhaustive des archives des services de presse et des conseillers en communication des Présidents Auriol à Giscard d’Estaing. Après avoir dressé un portrait rapide du service de presse des présidents de la Quatrième République, nous montrerons que le changement est à la fois quantitatif (les effectifs des conseillers en communication croissent) et qualitatif : la mission de la cellule évolue considérablement. Parallèlement, les conseillers se professionnalisent et deviennent des experts en communication politique.
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2Durant la Quatrième République, la communication présidentielle repose sur un chargé de mission, nommé au Journal officiel, et membre du cabinet civil du Président de la République. De 1947 à 1959, le Secrétariat général de l’Élysée a compté un chargé de mission responsable des relations avec la presse en la personne de Georges Reynal4. Ce dernier est l’ancien chef du Service photographique de Vichy, et résistant au sein de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), ce qui lui valut d’être déporté à Buchenwald en 19445. Ancien propagandiste du régime de Vichy, c’est un spécialiste de communication politique. Il est sans aucun doute l’un des premiers artisans de la médiatisation de la vie privée des chefs de l’État, comme en témoigne la mise en scène du couple Coty. En décembre 1953, Paris Match consacre un numéro aux nouveaux hôtes de l’Élysée et fait pénétrer le lecteur dans l’intimité du couple présidentiel. Photographies à l’appui, le magazine relate l’incroyable histoire de cette famille de « Français moyens appelés aux grands honneurs6 ». Dans le même ordre d’idées, il doit sans doute avoir joué un rôle dans la campagne de presse orchestrée par le journal catholique Le Pèlerin pour redorer l’image de Germaine Coty, initialement malmenée par la presse, qui raille son physique et son tour de taille en la surnommant « Madame Sans Gaine ». Elle devint pourtant très populaire dans l’opinion7.
3Néanmoins, il n’y a pas, à l’époque, de nette distinction, dans le fonctionnement de l’Élysée, entre le service de presse, qui est un service du Palais (il donne les accréditations, décide de la liste des journalistes autorisés à prendre part aux voyages et cérémonies officielles), et le/les membre (s) de l’entourage présidentiel. Georges Reynal assure à la fois la direction du service de presse du Palais et le rôle d’un collaborateur du Président, à l’image des autres chargés de mission et conseillers techniques du Secrétariat général de l’Élysée8. Il n’occupe d’ailleurs pas une place prépondérante dans l’entourage présidentiel de Vincent Auriol, qui le reçoit peu et dont il n’est pas un proche collaborateur9. La distinction entre le chef du service de presse du Palais et les conseillers en communication du Président s’effectue progressivement à partir de 1958.
4C’est sous la Cinquième République, avec la personnalisation du pouvoir et son corrélat, c’est-à-dire le renforcement de l’image du Président, que naît une cellule de communication du chef de l’État distincte du service du Palais. Durant la présidence de Charles de Gaulle, deux membres du cabinet du Président étaient chargés des relations du Général avec les médias. « Deux personnes : c’est le chiffre maximum qu’atteignirent jamais les effectifs de son service de presse ! écrit Claude Dulong dans son livre sur la Vie quotidienne à l’Élysée au temps de Charles de Gaulle. […] Les vraies raisons ? Elles tiennent évidemment aux contacts personnels et particuliers qu’entretenait et voulait entretenir de Gaulle avec la nation ; ensuite à la conception qu’il avait du pouvoir et de la politique, laquelle ne se fait pas sur la place publique ; enfin à sa défiance de la presse même, qui était profonde10. » Il n’y a pas lieu, ici, de s’étendre sur le mode de communication du général de Gaulle, mais d’insister sur deux points. D’une part, le Général fut le maître d’œuvre de sa propre épopée médiatique, de l’appel du 18 juin au discours radiodiffusé du 30 mai 1968, sans oublier ses conférences de presse ou allocutions aux Français de 1958 à 1969. D’autre part, son service de presse est confié à des hauts fonctionnaires, à l’exception du journaliste Jean Chauveau11, alias Xavier de Lignac, qui fut responsable des relations du Président avec la presse de 1959 à 1963. Deux diplomates lui ont succédé, Gilbert Pérol de 1963 à 1967, et Pierre-Louis Blanc, de 1967 à 1969, secondés, à partir de 1964 par un sous-préfet, Thierry Kaeppelin12. Ce ne sont pas des professionnels de la communication politique comme l’était Georges Reynal. En termes de structure, l’évolution n’est pas significative.
5La césure se situe en 1970, durant la présidence de Georges Pompidou, lorsque le successeur de Charles de Gaulle, crée la première cellule de communication présidentielle digne de ce nom. Initialement, Georges Pompidou se glisse dans le moule gaullien et nomme deux collaborateurs au Secrétariat général de l’Élysée pour assurer ses relations avec les médias. Il s’agit de Simonne Servais, sa fidèle attachée de presse depuis 1962, et du sous-préfet Jean Cérez, auparavant chargé de mission au Secrétariat général pour les affaires africaines et malgaches. Le service de presse du Président Pompidou est intégralement remanié fin 1970 lorsque Simonne Servais quitte l’Élysée. Les raisons du départ de cette fidèle collaboratrice de Georges Pompidou sont multiples, mais parmi celles-ci, il semble que le manque d’efficacité du service de presse, en dépit de la grande expérience de son chef, soit incriminé. En outre, le voyage de Georges Pompidou aux États-Unis, en février 1970, dut accélérer sa maturation dans sa volonté de créer un service de presse inspiré du modèle américain13. Le service de presse est ainsi profondément transformé, à tel point que certains observateurs ont parlé de « révolution14 ». Elle se traduit en terme quantitatif puisque le service passe de deux à quatre membres. Un conseiller technique, Denis Baudouin, en prend la direction, avec l’aide de trois chargés de mission : Michel Rougagnou, Xavier Marchetti et Jean-Louis Guillaud. Elle est aussi qualitative car les membres du service sont désormais, à l’exception de Michel Rougagnou qui est un diplomate, des professionnels de la communication politique. Denis Baudouin, a commencé sa carrière au Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Rédacteur en chef des différents organes de propagande du CNIP, il a dirigé le service de presse de Jean Lecanuet durant les élections présidentielles en 1965. Jean-Louis Guillaud a travaillé au service politique de Paris-Jour puis à France soir, ainsi qu’au Nouveau Candide. Rédacteur en chef des Actualités françaises à l’ORTF, il fait preuve de sa fidélité au Gouvernement durant les événements de mai 1968, en s’opposant aux grévistes de l’ORTF et à la tentative de prise de pouvoir à la télévision. À partir de l’automne 1969, il se voit confier la coordination des études préparatoires à la création d’une troisième chaîne de télévision. Quant à Xavier Marchetti, il fut successivement rédacteur en chef du Courrier du commerce, rédacteur en chef adjoint de l’agence Agra-Presse, collaborateur des Échos, de L’Express, de France Soir. En 1969, il est rédacteur en chef adjoint chargé des questions politiques, économiques et sociales à Paris Match.
6L’évolution ne concerne pas seulement la nature du service de presse mais également sa fonction et son mode de fonctionnement. Selon Denis Baudouin, le rôle de la cellule de presse du Président était celui d’une « pompe aspirante et refoulante » : « aspirante pour savoir où en était l’opinion publique : satisfaction ou mécontentement, et leur exploitation par les journalistes, afin d’en informer le Président, de fixer avec lui les arguments et de voir jusqu’où on pouvait pousser la réplique. Refoulante : informer la presse, et, à travers elle, l’opinion, sur les jugements du Président, ses réflexes et ses motivations qui l’avaient décidé à infléchir la politique dans tel ou tel sens15 ». Le service de presse enrichit considérablement son champ d’action car, outre faire le lien avec les journalistes français et étrangers, préparer les conférences de presse ou informer le Président sur l’état de l’opinion, il a désormais pour principale fonction d’expliquer la politique du chef de l’État. Il est devenu une cellule de communication, membre du Secrétariat général de l’Élysée, très nettement distincte du service de presse du Palais et des autres cellules du Secrétariat général.
7Cette cellule constitue un « organisme souple et vivant », successivement dirigé par Denis Baudouin, puis Xavier Marchetti. Dans la hiérarchie administrative des cabinets ministériels, le chef de la cellule a le titre de conseiller technique, ses subordonnés celui de chargés de mission. Leurs attributions sont spécialisées : Michel Rougagnou pour les questions diplomatiques et la politique étrangère, les relations avec les journalistes étrangers à Paris, et la préparation des voyages présidentiels ; Xavier Marchetti pour les questions économiques et sociales, et Jean-Louis Guillaud, pour les questions audiovisuelles et militaires16. « Pompe aspirante », la cellule informe le Président sur l’état de l’opinion en lui remettant tous les matins et tous les soirs une revue de presse, nationale et régionale, classée par sujets, les articles étant découpés et collés sur des feuilles de papier. « Pompe refoulante », elle informe la presse et explicite la politique du chef de l’État. Outre la préparation des conférences de presse, pour lesquelles elle élabore des fiches sur les différentes questions susceptibles d’être posées et soumet au Président ce qu’on appelle aujourd’hui des « éléments de langage », le chef de la cellule de communication organise, deux ou trois jours avant les entretiens bilatéraux ou les grandes rencontres internationales, au salon Napoléon III, un « briefing of the record », qui réunit cinquante à quatre-vingts journalistes, au cours duquel il expose dans quel état d’esprit le chef de l’État aborde cette rencontre et quels en sont les enjeux côté français17. L’institutionnalisation de cette pratique constitue une nouveauté, poursuivie par les successeurs de Georges Pompidou à l’Élysée.
8La mutation se traduit également dans la place qu’occupent désormais ces hommes dans les entourages présidentiels. Alors que les chefs des services de presse précédents, membres du cabinet du Président, ne faisaient pas partie des proches collaborateurs des chefs de l’État, ceux-ci occupent à partir du mandat de Georges Pompidou une place importante dans la hiérarchie des collaborateurs élyséens. Xavier Marchetti confiait ainsi à Éric Roussel : « Dès le début, les principes étaient posés : nous avions un pacte avec le président de la République et il était convenu que nous pouvions le voir à tout moment : il nous arrivait de le consulter quelques minutes entre deux audiences. Il était convenu que nous ne mentirions jamais ; c’était indispensable afin de gagner la confiance des journalistes. En revanche, il va sans dire que nous taisions certaines choses : c’était un jeu très subtil18. » Le chef de la cellule de communication fait partie des collaborateurs que le chef de l’État voit le plus régulièrement et les membres de la cellule ont un accès plus direct que leurs collègues du Secrétariat général de l’Élysée au Président19.
9Cette réforme structurelle qui transforme le service de presse en cellule de communication modifie la communication présidentielle. En renforçant son service de presse, Georges Pompidou ouvre les fenêtres de l’Élysée sur le monde extérieur et contribue au changement d’image présidentielle. Après la majesté gaullienne, l’homme providentiel n’est plus. Le chef de l’État devient (redevient ?) un Français parmi les Français, un homme ordinaire parmi ses concitoyens. La mise en scène de la vie privée du chef de l’État répond au même objectif. La télévision offre des images du Président dans son cadre familial. Le documentaire « Adresse : Élysée », diffusé le 21 avril 1970, réalisé par Hubert Knapp et Pierre Desgraupes, montre les époux Pompidou dans leur cadre privé. La France découvre un chef de l’État, gilet de laine, journaux sous les bras, cigarettes aux lèvres, qui fait visiter sa propriété de Cajarc, dans le Lot. Le couple présidentiel se promène main dans la main, dans la campagne. On le voit assis dans son salon, à Paris, où Claude et Georges Pompidou évoquent la disposition de leurs œuvres d’art. La mise en scène du chef de l’État et de sa femme, savamment dosée et maîtrisée, participe de la modernisation de la pratique présidentielle, de la volonté de désacraliser la fonction et de rapprocher les pouvoirs des Français20. Le mandat de Georges Pompidou marque ainsi une étape importante dans le processus de peopolisation des hommes politiques21. Le couple Pompidou a tracé un sillon qui a été suivi par ses successeurs à l’Élysée.
10Valéry Giscard d’Estaing a poursuivi les pratiques initiées par son prédécesseur, en renforçant davantage encore la place et le rôle de la cellule de communication présidentielle au sein du Secrétariat général de l’Élysée. Le service de presse du Palais, dirigé par Marie-Thérèse Sodini et Élisabeth Richard, travaille sous l’autorité de la cellule de communication du chef de l’État, qui s’entoure de spécialistes de la communication politique, qu’il s’agisse de Jean-Philippe Lecat, ancien ministre de l’Information du Président Pompidou (1973-1974), de Pierre Hunt, qui a travaillé à Matignon avec Jacques Chaban-Delmas, et qui fut Secrétaire général du comité interministériel pour l’information entre 1969 et 1972 ou encore des journalistes Jean-Marie Poirier22 ou François Archambault23. Giscard d’Estaing fait à la fois appel à des hommes issus du milieu journalistique et à des techniciens de l’information24. Le rôle du chef de la cellule de communication élyséenne devient de plus en plus important puisqu’est institué, dès 1974, un porte-parole de la présidence de la République (poste distinct de celui de porte-parole du Gouvernement). Cette fonction a été occupée successivement par Xavier Gouyou-Beauchamps, Jean-Philippe Lecat, Pierre Hunt et Jean-Marie Poirier entre 1974 et 1981. Chaque midi, le porte-parole de l’Élysée, ou l’un de ses adjoints, fait une conférence de presse répondant aux journalistes sur l’activité quotidienne du Président25. Le storytelling en politique est officiellement né ! Il faut replacer cette innovation dans l’ensemble de la démarche médiatique de Valéry Giscard d’Estaing, qui, comme l’écrit Mathias Bernard, « aime expliquer mais aussi séduire26 ». Lui qui a l’image d’un homme froid et distant sait se servir de la télévision pour gagner le « cœur » des Français qu’il « regarde au fond des yeux ». Il y aurait ainsi beaucoup à dire sur ses fameux dîners chez les Français, la mise en scène de son épouse, ou les photographies de sa vie familiale qu’il aime à diffuser. Plus encore que ces prédécesseurs, il accorde ainsi de l’importance aux évolutions de l’opinion publique et instaure, au sein de son équipe, en 1976, une cellule d’observation de l’opinion et des médias confiée à Bernard Rideau27 et Anne Méaux28. Quoique fonctionnant de manière autonome, elle dépend de la cellule de communication du Président29.
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11Ainsi est-on progressivement passé, entre 1946 et 1981, des attachés de presse aux spin doctors, d’un service de presse à une cellule de communication présidentielle, responsable du lien avec le monde de l’information mais de plus en plus du marketing politique du chef de l’État. Les conseillers en communication sont devenus plus nombreux et se sont professionnalisés. Ils ont profondément renouvelé la communication présidentielle, et accentué la « peoplisation » des chefs de l’État. La « Petite presse » qu’évoquait vantait Bernard Chenot s’est muée en une équipe de professionnels et de « publicitaires » qui vantent et vendent l’action du chef de l’État… Au milieu des années 1970, on est donc définitivement entré dans l’ère de la « starification » des hommes politiques.
Notes de bas de page
1Bernard Chenot a été ministre de la Justice (août 1961-avril 1962) dans le gouvernement de Michel Debré.
2Chenot B., Être ministre, Paris, Plon, 1967, p. 81-82.
3Voir Tricaud S., L’entourage de Georges Pompidou (1962-1974). Institutions, Hommes et Pratiques, Bruxelles, PIE-Peter Lang, 2014 ; Le Béguec G. et Manigand C. (dir.), « Les entourages des chefs de l’État de Mac-Mahon à Valéry Giscard d’Estaing », Histoire@Politique. Politique, culture, société, mai-août 2009, no 8 ; Chiaradia É., L’entourage du général de Gaulle juin 1958-avril 1969, Publibook, 2011.
4Par la suite, Georges Reynal est maire de la commune de Saint-Raphaël (1965-1971) dans le Var.
5Denoyelle F., La photographie d’actualité et de propagande sous le régime de Vichy, Paris, CNRS Éditions, 2003.
6Paris Match du 26 décembre 1953, cité par Delporte, Ch., « Quand la peoplisation des hommes politiques a-t-elle commencé ? », Le Temps des médias, no 10, printemps 2008, p. 37.
7Meyer-Stabley B., Les Dames de l’Élysée : celles d’hier et de demain, Paris, Perrin, 1999.
8Archives nationales, Archives de la présidence de la République, IVe République, Vincent Auriol et René Coty, Paris, 2001. Les cartons du service de presse de la présidence de la République de Vincent Auriol et René Coty sont inventoriés 4AG/455 à 458 (service de presse de la présidence).
9Castagnez N., « L’entourage de Vincent Auriol : au service d’une stratégie présidentialiste », Histoire@Politique. Politique, culture, société, mai-août 2009, no 8.
10Dulong Cl., La vie quotidienne à l’Élysée au temps de Charles de Gaulle, Paris, Hachette, 1984, p. 167.
11Sous la Quatrième République, Jean Chauveau appartenait à l’équipe de propagande du RPF animée par André Malraux et a été rédacteur en chef du Rassemblement, l’organe de presse du mouvement gaulliste.
12Sur le service de presse de Charles de Gaulle, on se reportera à Chiaradia É., L’entourage du général de Gaulle (1958-1969), réf. citée.
13Note de Denis Baudouin sur « Georges Pompidou et la presse », décembre 1974, Archives nationales, 5AG2/1169.
14Badel G., « Un président et la presse », Revue politique et parlementaire, no 819, mars 1971, p. 65.
15Baudouin D., Dans les allées du pouvoir, Paris, Jean-Claude Lattès, 1990, p. 11.
16Entretien de J.-P. Lecat par N. Castagnez et A. Leboucher-Sebbab, 30 juin 1999, Archives nationales, Association Georges Pompidou, 1AV414. J.-P. Lecat est secrétaire d’État auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement de mai 1972 à mars 1973, puis ministre de l’Information d’octobre 1973 à mai 1974.
17Note de Baudouin D. sur « Georges Pompidou et la presse », réf. citée.
18Témoignage de X. Marchetti à Roussel É., dans Un épisode de notre histoire constitutionnelle : le mandat de Georges Pompidou, thèse de doctorat de droit, Paris 2, 1977, p. 633-634.
19Se reporter aux agendas de G. Pompidou, Archives nationales, 5AG2/1074 et 1094.
20Bourdon J. et Chauveau A., « Un politique conservateur, un communicateur oublié : Georges Pompidou et la radiotélévision », in Groshens J.-Cl. et Sirinelli J.-F. (dir.), Culture et action chez Georges Pompidou, Paris, PUF, 2000, p. 249-286.
21Delporte Ch., « Quand la peopolisation des hommes politiques a-t-elle commencé ? Le cas français », réf. citée.
22Jean-Marie Poirier (1929-2007) avait appartenu au cabinet ministériel de Roger Frey au début des années 1960. Élu député de Seine-et-Oise, puis du Val-de-Marne (1962-1973), il est aussi maire de Sucy-en-Brie (1964-2007). En 1974, il soutient Valéry Giscard d’Estaing à l’élection présidentielle. De 1995 à 2004, il est sénateur du Val-de-Marne.
23François Archambault avait occupé le poste d’attaché de presse du ministre de la Coopération en 1962.
24Valéry Giscard d’Estaing a eu de nombreux conseillers en communication : Xavier Gouyou-Beauchamps, Jean-Philippe Lecat, Pierre Hunt, Jean-Marie Poirier, André Arnaud, François Archambault, Claude Harel, Jacques Blot, Jean-Pierre Narnio, Bernard Rideau, et Bernard Ségarra, voir Archives de la présidence de la République Valéry Giscard d’Estaing, répertoire numérique détaillé établi par Geneste P., Paris, Éditions Somogy, Archives nationales, 2007.
25Tristram F., « Un instrument politique mal assumé ? L’entourage de Valéry Giscard d’Estaing à l’Élysée », Histoire@Politique. Politique, culture, société, no 8, mai-août 2009, et Pellissier P., La vie quotidienne à l’Élysée au temps de Valéry Giscard d’Estaing, Paris, Hachette, 1978, p. 180 et suivantes.
26Bernard M., Valéry Giscard d’Estaing. Les ambitions déçues, Paris, A. Colin, 2014, p. 208.
27Bernard Rideau a été le conseiller en communication du président Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1981.
28Depuis 1988, Anne Méaux est à la tête de la société de conseil en communication Image 7. Elle a conseillé François Fillon dans le cadre de la campagne présidentielle de 2017.
29Tristram F., « Un instrument politique mal assumé ? L’entourage de Valéry Giscard d’Estaing à l’Élysée de 1974 à 1981 », réf. citée.
Auteur
-
Sabrina Tricaud
Docteure en histoire, professeure en classes préparatoires littéraires

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