• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15551 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15551 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires de Rennes
  • ›
  • Enquêtes et documents
  • ›
  • Libraires et imprimeurs protestants de l...
  • ›
  • « Avitae memoriae et christianae amiciti...
  • Presses universitaires de Rennes
  • Presses universitaires de Rennes
    Presses universitaires de Rennes
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Les prix disciplinaires Le prix de piété : des registres aux ouvrages offerts Des prix aux étudiants : quatre élèves du collège Notes de bas de page Auteur

    Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    « Avitae memoriae et christianae amicitiae sacrum » : les livres de prix de l’académie réformée de Saumur

    “Avitae memoriae et christianae amicitiae sacrum”: Saumur Academy Prize Books

    Thomas Guillemin

    p. 105-122

    Résumés

    Entre 1619 et 1685, le collège de l’Académie réformée de Saumur décerne des livres de prix à ses élèves méritants. Une vaste enquête dans les fonds des bibliothèques patrimoniales françaises de l’Ouest a permis d’en retrouver. En croisant ce corpus avec les registres de délibérations du conseil académique, cet article retrace l’histoire de ces objets au croisement de l’histoire du livre et de la construction de l’identité confessionnelle.

    Between 1619 and 1685, the college of the reformed Academy of Saumur awarded prize books to its deserving pupils. A large investigation across founds of western France heritage libraries has found some of these books. By crossing this corpus with the records of deliberations of the Academic Council, this article traces the history of these objects at the crossroads of books history and the construction of denominational identity.

    Texte intégral Les prix disciplinaires Le prix de piété : des registres aux ouvrages offerts Des prix aux étudiants : quatre élèves du collège Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Fondée par Philippe Duplessis-Mornay à la toute fin du xvie siècle et opérationnelle dans les premières années de la décennie 1600, l’académie réformée de Saumur a marqué de son empreinte l’histoire du calvinisme français et européen du xviie siècle1. L’histoire de cette institution est bien connue grâce à différents corpus de sources. D’abord, les registres de délibérations du conseil académique, conservés pour presque toute la période d’existence de l’académie2. Ensuite, le dossier Saumur de la série TT des Archives nationales3, qui contient notamment l’inventaire de la bibliothèque académique réalisé au moment de la fermeture de l’institution, en janvier 16854. Ensuite encore, la collection Bouhéreau de la Marsh’s Library de Dublin, réunissant une large part de de la correspondance et la bibliothèque d’Elie Bouhéreau, médecin rochelais de la seconde moitié du xviie siècle, étudiant de l’académie avant d’être étroitement liés à certains de ses professeurs5. Enfin, un corpus dispersé à l’échelle européenne de livres provenant de bibliothèques liées à l’académie de Saumur6. Dans la perspective de l’histoire du livre en domaine protestant, un petit ensemble identifié dans le cadre de l’enquête ayant permis de réunir ce quatrième corpus se distingue : les livres de prix de l’académie. Type bien connu de l’histoire du livre, cinq « ex praemio7 » saumurois ont pu être retrouvés. Certaines de leurs spécificités ainsi que l’évocation de ces objets particuliers dans les registres de délibérations du conseil académique permettent de proposer la première synthèse relative aux livres de prix de l’académie de Saumur, au croisement des histoires de l’éducation, du livre et de l’identité confessionnelle.

    Les prix disciplinaires

    2Les registres de délibérations du conseil académique préservent la trace des prix octroyés par l’institution fondée par Duplessis-Mornay. Deux grandes périodes se distinguent dans les registres : avant et après 1670. Nous verrons que les exemplaires de livres de prix retrouvés confirment cette bipartition. Avant d’étudier le corpus documentaire saumurois, un détour par les sources classiques de l’histoire des institutions éducatives protestantes s’impose. Entre les actes des synodes nationaux et la Discipline des Églises réformées de France, une seule mention relative aux livres de prix offerts par les académies a pu être retrouvée8 : tardive, elle ne concerne pas un prix disciplinaire mais de piété9. Ainsi, il est délicat de contextualiser la décision prise par le conseil académique saumurois le 28 octobre 1619, qui semble être une initiative interne témoignant d’une pratique habituelle dans les institutions scolaires. Toujours est-il que le conseil ordinaire arrête la hiérarchie des prix octroyés aux « escholiers » :

    « Les thèmes des classes aiant esté examinez, et question aiant esté meue touchant la distribution des prix, ha esté arresté (aprez une assez longue contestation) que lors qu’il ne se trouvera point qu’aucun des escholiers soit conférable en plus d’une sorte, ains qu’ils seront tous singuliers, et que chacun n’aura bien faict qu’en une sorte, alors celui qui aura le mieux faict en la chrie aura le premier prix, et le second sera pour la prose latine, le 3e pour le grec, et le 4e pour les vers. Et tousjours celui qui aura bien faict et excellé en la chrie et y aura monstré son jugement, sa disposition et son bon latin, emportera le 1er prix n’eust il rien faict en vers ni en grec. Mais si la chrie est malfaitte, et seulement moins Malfaitte que celle de ses autres compagnons, en tel cas il n’aura pas le 1er prix à raison de la chrie, ains on aura esgard a donner le 1er prix à celui qui aura universellement le mieux faict en tout. Et ainsi consécutivement du second 3e et 4e prix. Et quand le 1er prix aura esté donné à celui qui aura excellé en la chrie, le second sera donné à celui qui aura le mieux fait en la prose latine pourveu qu’il soit conferable à d’autres en grec, ou en vers, quoique il leur soit quelque peu inférieur, mais s’il n’en ha rien faict qui vaille ou rien du tout en grec ni en vers, alors celui qui aura le mieux faict en grec et en vers ensemble, aura le second prix, et le 3e sera pour celui qui aura le mieux faict en la prose latine, et le 4e pour celui qui aura aprez ces trois 1er là universellement le mieux faict10. »

    3Le collège existe alors depuis une vingtaine d’années mais en l’absence d’autre source, il est difficile de dire si cette délibération formalise une pratique déjà établie dans la vie de l’institution ou si au contraire il s’agit du moment de son instauration. Les cadeaux sont des livres, élément si évident pour les secrétaires en charge des registres de délibérations que leur première mention explicite apparaît seulement en 162911. Dans les registres, aucun acte n’évoque le financement des ouvrages offerts. Il est probable que l’académie les acquiert sur ses fonds propres, mais rien ne vient l’attester explicitement. Ces prix sont octroyés uniquement aux élèves du collège12. Aucune trace d’un prix à destination des étudiants de l’académie en tant que telle n’a pu être retrouvée : il n’y en a sans doute jamais eu.

    4En croisant différents actes ultérieurs à celui d’octobre 1619, il est possible de déterminer le déroulement de la cérémonie de remise des prix du collège. Elle se tient entre mi-septembre et début décembre : toutes les évocations de la remise des prix dans les registres de délibérations datent de cette période de l’année, avec une majorité d’occurrences en novembre. Probablement jusqu’en 162013, Philippe Duplessis-Mornay en personne remet les présents aux élèves. Du temps de Mornay, la cérémonie a lieu au temple de la ville, puisqu’en 1622, les registres précisent : « Les thèmes aiants esté examinés cy devant selon la coustume les promotions ont esté faictes comme auparavant, excepté que l’acte s’est faict en la salle du collège et non au temple14. » Si les registres sont muets pour la fin de la décennie 1620, la cérémonie au temple est de nouveau d’actualité en 1630 puis se pérennise dans le cours de la décennie15. C’est à cette période que la pratique devient tradition : par la suite, les registres précisent régulièrement que la cérémonie se déroule « à l’ordinaire16 » ou « selon la coutume17 ». En 1647, le chapitre 5 du règlement définissant les fonctions de bedeau de l’académie permet de se figurer plus globalement le déroulement de la cérémonie :

    « Le jour des promotions des escholiers classiques marchera devant le recteur portant les livres du prix, aprèz les harangues faittes au temple lira l’abbregé des loix de l’académie, les noms des promouvables et de ceux qui auront eu le prix, suivant le billet qui lui en sera donné par le principal18. »

    5Enfin, trois ans après la mort du fondateur de l’académie, le conseil s’en remet au synode provincial pour savoir au nom de quelle autorité les prix doivent être remis : la province synode d’Anjou-Touraine-Maine, l’église de Saumur ou l’académie elle-même19. Les actes des synodes provinciaux n’étant pas conservés pour cette période20, et les registres de délibérations du conseil étant muets sur ce point dans les années ultérieures, cette question reste sans réponse.

    6En outre, le cours de la décennie 1620 constitue un premier temps de baisse d’effectif – voire même de niveau des élèves. En effet, l’acte évoquant le déplacement du lieu de la cérémonie se poursuit ainsi :

    « en la première n’a esté donné que deux prix et autant en la seconde au lieu que jadis on en donnoit quatre en celle la et trois en ceste cy et cela à cause de la paucité des escholiers21 ».

    7Le faible nombre d’élèves se confirme l’année suivante22, puis en 1625 et 1626, les registres de délibérations attestent la non remise de prix pour les collégiens23. À la fin de la décennie 1620, le nombre de prix se stabilisent à deux par classes24. Finalement, pour favoriser la reprise de l’enseignement du grec au sein du collège, le conseil décide d’instaurer un troisième prix pour cette discipline en 164025.

    Illustration 1. Ex praemio du livre de prix offert en 1635.

    Coll. part.

    8Dans le corpus réuni, un seul ouvrage relève de la catégorie des prix disciplinaires. Il s’agit d’une édition genevoise de la Mythologie de Natale Conti parue en 1612, où les mythes de l’antiquité sont expliqués en recourant à la philosophie26. Ce livre est une référence de l’humanisme et il est offert par des institutions catholiques à leurs collégiens à la même période27. L’exemplaire de Saumur a servi de présent sous le rectorat de Moïse Amyraut en 1635 et ne dispose d’aucun élément d’apparat : il est relié en simple vélin. Cet unique ouvrage rend impossible l’analyse plus approfondie des livres de prix disciplinaire.

    Le prix de piété : des registres aux ouvrages offerts

    9L’histoire des prix offerts par l’académie de Saumur évolue à la fin de la décennie 1660. À l’initiative d’un personnage extérieur à l’institution, un nouveau prix est instauré comme l’attestent les registres de délibérations du conseil. En effet, l’acte du 2 novembre 1666 précise que Monsieur de Villarnoul a

    « affecté un fonds pour donner des prix de piété aux escholiers de ceste académie, et que la somme qui est d’onze cens livres estoit entre les mains de monsieur Chabrol pasteur de Touars pour estre mise en mains de quelque particulier pour en faire intérest qui sera employé à la fin à laquelle le dit sieur l’a destiné28 ».

    10Jean III de Jaucourt, baron de Villarnoul, est né vers 1572. C’est le gendre de Philippe Duplessis-Mornay, dont il épouse la fille Marthe le 8 mars 159929. Étant donné le silence des registres sur les motivations de Jean de Jaucourt, et en l’absence de source complémentaire, il est difficile d’interpréter ce geste. Il pourrait résulter de l’article du synode de Loudun de 1659 :

    « Cette coutume et pratique de l’Université de Die, d’avoir l’œil sur les mœurs et l’éducation des Ecoliers dans la Veritable Religion, et d’examiner les Progrès qu’ils faisoient dans les Sciences Humaines, et de leur donner des prix en public, fut hautement louée par cette Assemblée ; et elle exhorta tous les autres coleges et universités de notre communion d’imiter et de suivre cet exemple qui étoit très recommandable30. »

    11Même si le laps de temps écoulé depuis la dernière réunion nationale des représentants des Églises réformées de France incite à rester prudent sur ce rapprochement, il paraît néanmoins fondé étant donné l’objectif premier évoqué dans le cadre du synode : récompenser les bons comportements et la piété des élèves, ce qui s’avère être l’objectif du prix créé à Saumur. La suite des mentions de ce nouveau prix dans les registres permet de mettre en évidence deux éléments. D’une part, l’académie rencontre des difficultés pour utiliser les revenus de la rente destinée à financer les récompenses. D’autre part, les délibérations permettent d’identifier les spécificités matérielles des ouvrages offerts.

    12Les difficultés rencontrées par l’académie sont attestées sur une demi-décennie. En août 1669, le conseil prévoit d’écrire « à monsieur Talas pour le prier de songer à payer les dits prix selon l’accord fait entre feu monsieur de Villarnoul et luy31 ». En mars 1670, le conseil sollicite la veuve du donateur, Madame de Villarnoul, afin de confirmer le financement des prix de piété32. En août de la même année, le conseil note que les ouvrages offerts pour le prochain prix ont été financés par le principal du collège, Isaac du Soul, sur ses deniers personnels, à hauteur de 116 livres 16 sols33. L’année suivante, le conseil constate que le détenteur de la rente persévère dans sa mauvaise volonté et précise avoir sollicité la veuve du donateur afin d’obtenir son dû34. En 1672, le receveur persiste et ne remet toujours pas à l’académie les bénéfices qu’elle doit percevoir35. Celle-ci décide de sursoir à la distribution des prix sauf à ce qu’un premier versement ait bien lieu. Si les registres sont ensuite muets sur ce sujet jusqu’à la fin de leur tenue en 1684, les ouvrages retrouvés attestent que l’académie a maintenu le prix de piété et jusqu’à la fin de son existence puisque le dernier connu date de l’année 1684, comme nous le verrons.

    13Durant la période 1666-1672, au cours de laquelle l’histoire du prix de piété est renseignée dans les registres, l’acte du 24 mars 1670 dévoile les conditions d’attribution du prix et les spécificités matérielles des exemplaires offerts :

    « Et pour satisfaire à la pieuse intention du susdit donateur tous les ans avant les grandes vacances le conseil académique examinera tous les écholiers classiques pour bien connoitre ceux qui seront les mieux instruits en la doctrine de la religion chrétienne, et les plus versés en la Sainte écriture, ensuite de quoi on distribuera publiquement des prix aux écholiers de chaque classe qui auront le mieux satisfait à cet examen, moiennant qu’on leur rende témoignage d’avoir recu vertueusement comme nous l’avons pratiqué ces deux dernières années et suivant la mesme pratique on mettra sur chaque prix en lettres d’or ces paroles : Avita memoria et christiana amicitia sacrum36. »

    14Malgré les difficultés financières précédemment évoquées, l’académie a respecté cet acte. Les quatre prix retrouvés portent tous ces « paroles en lettres d’or » : « Avitae et memoriae christianae amicitiae sacrum », soit « Dédié en mémoire ancestrale et amitié chrétienne ». Force est de constater l’austérité de ces reliures d’ex-praemio de l’académie de Saumur, sans commune mesure avec celles de collèges catholiques contemporains, richement décorées et très souvent frappées aux armes de l’agonothète37. Ce choix est d’autant plus remarquable étant donné l’origine de ce prix de piété, financé par un descendant du fondateur de l’académie. Néanmoins, la formule témoigne à la fois de la dimension confessionnelle de ces présents ainsi que de la volonté de constituer un esprit de corps parmi les élèves de l’académie ligérienne.

    Tableau 1. Les quatre livres offerts pour le prix de piété retrouvés.

    ExemplaireAuteurTitreLieu d’éditionÉditeurDate
    BMN38Duplessis-Mornay PhilippeAdvertissement aux juifs sur la venue du MessiasSaumurThomas Portau1609
    BMS39Martel AndréRéponse à la méthode de Monsieur le Cardinal de Richelieu. Divisée en quatre livresQuevillyJean Lucas1674
    ADML40Pagit EusebiusHistoire de la Sainte Ecriture du Vieil et du Nouveau Testament en forme de catechisme, traduite de l’AngloisSaumurRené Péan1672
    ML41Le Nouveau testament, c’està-dire, la nouvelle alliance de nostre Seigneur Jesus-ChristNiort [Nyort]Veuve Philippe Bureau1675

    15Les ouvrages offerts visent à soutenir la foi des élèves : un ouvrage de controverse avec la Réponse… d’André Martel, pasteur et professeur de théologie de l’académie réformée de Montauban puis de Puylaurens42 ; un catéchisme avec l’Histoire de la Sainte Ecriture… due au théologien puritain Eusebius Pagit43 ; une édition française du Nouveau Testament. Le premier livre de prix retrouvé, nous le verrons bientôt, l’est dans un contexte particulier et relève probablement d’une autre problématique.

    16Les quatre livres retrouvés ont des traits communs et des particularités. Outre la formule dorée au fer sur la reliure, ils portent tous la dédicace des représentants de l’académie : principal du collège, recteur de l’académie et parfois d’autres enseignants.

    Tableau 2. Reliure des livres de prix.

    ExemplaireÉlément(s) de reliureEmplacementForme
    BMNFormule dorée au ferPlat supérieurLinéaire
    BMSFormule dorée au ferPlat supérieurTriangle pointé vers le bas 1er type
    ADMLFormule dorée au ferPlat supérieurTriangle pointé vers le bas 2d type
    MLFormule dorée au ferPlat supérieurTriangle pointé vers le bas 2d type
    Nom et ville d’origine du dédicataire accompagnée de l’année de remise du prixPlat inférieurDans un cartouche

    Illustration 2. Reliure du livre de prix offert en 1670 : ex praemio de type linéaire.

    BM Nantes

    Tableau 3. La dédicace : date et signataires.

    Exemplaire44Année de remiseRecteurPrincipalAutres enseignants signataires
    BMN1670Jacques CappelIsaac Du Soul–
    BMS1675Étienne de Brais––
    ADML1683De HautecourJacques de Prez[Jean] Barin
    Jacques Cappel
    ML1684De HautecourJacques de Prez[Jean] Barin
    Jacques Cappel
    [Mathieu] Fanjoux
    Jean Renaudot
    Abraham Meure

    Tableau 4. Formule dédicatoire.

    ExemplaireEmplacementEx praemio
    BMNVerso de la garde supérieure en vis-à-vis de la page de titreCe livre a esté donné à Josué de la Place pour le second prix de piété dans la première classe de l’académie de Saulmur
    BMSVerso de la page de titre45Jean Chabrol a remporté ce troisième prix de Piété, dans la première classe de l’académie de Saumur
    ADMLRecto d’une garde supérieureCésar de St George de Trégut de Verac a remporté ce second prix de piété dans nôtre cinquième classe à Saumur
    MLRecto d’une garde supérieureElie Bouhéreau a remporté ce second prix de piété dans la première classe

    17Cette présentation synthétique permet de mettre en évidence la formalisation des livres de prix offerts. Après la première réalisation de 1670, unique à bien des égards, l’ornementation et la formule de l’ex praemio se standardisent. On distingue néanmoins deux types de mise en forme adoptant le triangle pointé vers le bas. Le premier type comprend la formule latine dans un triangle s’achevant par quatre lignes de points formant sa pointe. Le second type revêt la même forme générale mais chaque ligne de la formule est encadrée de fleurons et la pointe du triangle est composée d’astérisques : l’exemplaire angevin compte cinq lignes d’astérisques quand l’exemplaire dublinois en comporte six. Enfin, l’apposition du nom du récipiendaire sur la reliure de l’ouvrage de Dublin, offert à Elie Bouhéreau fils, est un apax dans le corpus. Il est difficile à interpréter. La différence des fers sur les plats supérieur et inférieur permet de poser l’hypothèse d’une ornementation réalisée en deux temps : le plat supérieur par l’académie (comme pour tous ses livres de prix) ; le plat supérieur décoré à l’initiative d’Elie Bouhéreau (père ou fils, la question reste en suspens). Quant à la formule dédicatoire elle-même, si elle est en latin pour le livre de prix disciplinaire, toutes celles des prix de piété sont écrites en français.

    Illustration 3. Reliures des livres de prix offert en 1683 et 1675 : ex praemio de type triangulaire (second type à gauche, premier type à droite)

    À gauche AD Maine-et-Loire, coll. part. ; à droite, médiathèque de Saumur-Val de Loire.

    18Quant au nombre de signataires accompagnant le recteur et le principal, il s’accroit dans les dernières années de la vie de l’académie. Ce phénomène est peut-être lié à la condition de plus en plus précaire des Églises réformées de France : face à l’application à la rigueur de l’édit, tous les enseignants accompagnent les élèves jusque dans la trace écrite qu’ils leur laissent de leurs années saumuroises.

    Des prix aux étudiants : quatre élèves du collège

    19Si le dernier ouvrage du corpus concerne un élève du collège bien connu grâce à sa correspondance échangée durant ses années saumuroises avec ses parents46, les quatre livres de prix offerts entre 1635 et 1683 l’ont été à des « escholiers » qu’aucune source n’avait jusqu’à présent permis d’identifier.

    20Dans les registres, l’évocation des prix remis aux élèves ne permet pas de mieux connaître ces derniers. Deux seulement sont nommément cités à l’occasion de la mention des prix, un seul relativement aux prix disciplinaires :

    « Ha esté arresté 1o) que les prix des classes se distribueront demain 6e novembre. 2o) Que le fils de deffunt monsieur de Saumaise aura deux l’un pour le second prix de la prose latine et l’autre pour avoir fait le thème fort bien en deux diverses sortes de grec47. »

    21Daté du 4 novembre 1657, cet acte cache probablement d’un des deux derniers fils de Claude Saumaise, Louis ou Louis-Charles48. Quant au livre de prix disciplinaire offert sous le rectorat de Moïse Amyraut en 163549, il est adressée à un étudiant de troisième, Joannes Junius. Il s’agit peut-être du fils de Jean du Jon sieur de la Vallée, dont les enfants sont baptisés à Charenton. S’il est bien le récipiendaire du prix offert en 1635, Jean junior est alors âgé de quatorze ans puisqu’il est baptisé le 8 septembre 162150.

    22En 1670, dans les registres, on trouve mention d’un récipiendaire du prix de piété :

    « Du ieudi 16me octobre 1670 au conseil ordinaire Auiourdhui monsieur Charles Heurteleu a déclaré à la compagnie que des à présent il s’atache à l’étude de la théologie dans l’espérance qu’avec la bénédiction de Dieu dont il implore de tout son coeur le secours pour cet effet, et moiennant nos bons et charitables avis ausquels il veut déférer, il pourra parvenir au Saint Ministère. De laquelle déclaration ledit sieur nous a prié de lui donner acte, lequel nous lui avons accordé volontiers, et déclarons de plus que le dit sieur Heurteleu a durant l’espace de trois ans étudié dans la 2de et la 1re classe de notre collège, que dans celle ci il a remporté un prix de piété, qu’en suite durant deux ans il a étudié en philosophie sous la conduite de monsieur Druet, et que pendant tout le séjour qu’il a fait parmi nous il a été en édification, vivant vertueusement et selon le devoir d’un vrai chrétien51. »

    23Cet acte témoigne de la formation suivie à Saumur par Charles Heurteleu jusqu’aux deux années de philosophie. Ayant reçu son prix de piété deux ans avant la fin de sa formation en philosophie en 1670, cette récompense remonte à l’année 1668. Il s’agit de l’attestation la plus ancienne du décernement d’un prix de piété par l’académie à l’un des élèves du collège : les évocations du prix antérieures à cet acte concernent toutes les difficultés de l’institution à bénéficier des sommes prévues pour financer les ouvrages offerts. L’identité de celui qui fut l’un des premiers récipiendaires du prix de piété de l’académie reste incertaine : il pourrait s’agir de Charles Herteuleu, huguenot originaire de Rennes qui s’exile outre-Manche à la Révocation52.

    Illustration 4. Ex praemio du recteur de l’académie (Jacques Cappel) et du principal du collège (Isaac du Soul) et ex-libris cancellé de Louis Cappel sur le livre de prix offert en 1670 à Josué de La Place.

    BM Nantes

    24Conservé à la médiathèque de Nantes, l’exemplaire offert en 1670 est exceptionnel. Par les registres de délibérations, nous savons que cette année-là, Isaac du Soul, principal du collège, acquiert les ouvrages offerts sur ses deniers personnels. Le livre retrouvé dévoile l’un de ses fournisseurs. En effet, l’exemplaire de l’Advertissement aux juifs sur la venue du Messias53 porte sur sa page de titre l’ex-libris cancellé – mais parfaitement lisible – de Louis Cappel54. Outre la signature de Du Soul, celle de Jacques Cappel, alors recteur de l’académie, accompagne l’ex praemio. Selon toutes vraisemblance, le fils et successeur du célèbre professeur d’hébreu s’est séparé d’un livre hérité de la bibliothèque paternelle pour aider à réunir les livres offerts sous son rectorat55. Sans aucun doute guidé par la défection du gestionnaire de la rente servant à financer les prix, ce choix est peut-être également lié à l’identité du récipiendaire de l’ouvrage. Nommé Josué de la Place, il s’agit probablement d’un parent de Josué de La Place, professeur de théologie de l’académie et troisième membre du triumvirat de Saumur aux côtés de Louis Cappel et Moïse Amyraut. Néanmoins, il ne s’agit pas de son fils, puisque les généalogistes ne connaissent pas de Josué junior56. Toujours est-il que son lien avec le professeur de théologie est assuré par le symbole que constitue ce livre de prix : un livre dont l’auteur est le fondateur de l’académie et dont le précédent possesseur est l’un des professeurs les plus célèbres de l’institution.

    25L’exemplaire offert en 1675 par Étienne de Brais a appartenu à Jean Chabrol. Il s’agit selon toutes vraisemblances du fils de Jean Chabrol, ministre de Thouars. Né en 1604, Jean senior se marie seulement en 1652 : son premier fils, Jean junior, naît le 14 septembre 165957. Il est donc âgé de 16 ans lorsqu’il reçoit son prix de piété en classe de première. Il fit carrière comme avocat aux sièges royaux de Loudun.

    26Enfin, l’exemplaire offert en 1683 a appartenu à César de Saint-George, représentant de la branche des Saint-George de Vérac. Cette famille du Haut-Poitou passe à la Réforme à la fin des années 1530. César est inconnu de La France protestante mais il s’agit d’un fils d’Olivier de Saint-George, qui fut lieutenant-général du Poitou et se convertit en avril 1685, après avoir défié Marillac en faisant célébrer le culte dans son château en opposition aux décisions prises à son encontre58. Deuxième fils d’Olivier, César (alias Charles) est probablement né dans la seconde moitié de la décennie 1660. La dédicace le qualifie « de Trégut », en réalité Trégu59. En 1704, César, qui s’est converti au catholicisme, succède à son père comme lieutenant-général du Poitou, il meurt en 174160.

    27Ce dévoilement de l’identité de trois nouveaux élèves du collège ne permet guère de tirer des conclusions, d’autant que l’un d’eux reste mal identifié. Pour les deux dont l’identité est certaine, il est néanmoins intéressant de relever qu’il ne s’agit pas de futurs pasteurs, même si le cas de César de Saint-George est doublement particulier, noble et terminant ses études au moment de la Révocation.

    ***

    28Au final, si le corpus de livres de prix reste modeste par sa taille, sa réunion permet de lever le voile sur des objets dont l’existence était assurée par les registres de délibération du conseil académique. D’une part, les ouvrages identifiés confirment la description matérielle des livres de prix contenue dans les registres ; d’autre part, les particularités de certains exemplaires s’accordent avec l’histoire dont les registres témoignent. Ces livres attestent en contexte réformé une pratique classique dans l’enseignement à l’époque moderne. L’identité huguenote s’y exprime par le choix de l’ornement apposé sur la reliure : une formule en latin qui ne rappelle pas l’identité de l’agonothète mais manifeste l’appartenance à l’institution académique et, au-delà, à la véritable Église. Ce corpus, constitue donc un nouvel élément, marginal mais bien réel, de la construction de l’identité réformée au xviie siècle61.

    Notes de bas de page

    1Sur l’histoire de l’académie, trois principales références : Meteyer Louis-Jules, L’académie protestante de Saumur, Carrières-sous-Poissy, La Cause, 1933 (rééd. 2005, éd. D. Poton) ; Lebrun François (dir.), Saumur, capitale européenne du protestantisme au xviie siècle, Fontevraud, Abbaye royale de Fontevraud, 1991 ; Pittion Jean-Paul, Histoire de l’Académie de Saumur [http://archives.ville-saumur.fr/a/752/consulter-l-histoire-de-l-academie-par-jean-paul-pittion/]. Quant à l’histoire intellectuelle autour de cette institution, voir les travaux de François Laplanche et notamment L’Écriture, le sacré et l’Histoire : érudits et politiques protestants devant la Bible au xviie siècle, Amsterdam/Lille, Academic Publisher Associated Diffusion/Presses universitaires de Lille, 1986.

    2Archives municipales de Saumur, I A 1, I A 4 et I A 5, édition par Jean-Paul Pittion [http://archives.ville-saumur.fr/f/acaprotestante/mosaique/?]. Une lacune de dix ans dissimule la vie du conseil entre 1673 et 1683. Nous renvoyons infra à cette édition en ligne avec la seule référence « I A 1 ».

    3Archives nationales de France, TT 266.

    4Voir Perigault Clotilde, La bibliothèque de l’académie protestante de Saumur en 1685 : transcription de l’inventaire et identification bibliographique, mémoire de maitrise sous la direction de Pierre Aquilon et de Jean-Paul Pittion, Tours, université de Tours, 2004, 286 p.

    5Sur la collection Bouhéreau, voir Pittion Jean-Paul, Intellectual life in the Académie of Saumur (1633-1685) : a study of the Bouherau collection, Dublin, Ph. D. French Departement, 1969, XI-363 p. ; et les travaux de Ruth Whelan, notamment « La correspondance d’Élie Bouhéreau (1643-1719) : les années folâtres », Littératures classiques, no 71, 2010, p. 91-112 et « Proposants et hommes de lettres en formation : la correspondance entre Paul Bauldry et Élie Bouhéreau (1662-1683) », Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, no 159 (2013/1), p. 93-113.

    6Lors du colloque « Imprimeurs et libraires protestants de la France atlantique à l’époque moderne (xvie-xviie siècles) », nous avions, en collaboration avec Kevin Trehuedic (UPEC-CRHEC), présenté une communication sur un reliquat de quinze livres provenant de bibliothèques liées à l’académie réformée de Saumur : la bibliothèque de Philippe Duplessis-Mornay devenue bibliothèque académique puis diverses bibliothèques personnelles (Marc Duncan, William Doull et Louis Cappel). En poursuivant l’enquête ayant permis l’identification de ce premier reliquat, la taille du corpus a été décuplée. Il apparaît ainsi comme le quatrième corpus documentaire relatif à l’institution fondée par Mornay. Il a fait l’objet d’une double exposition intitulée Ex Bibliotheca. Les livres retrouvées de l’Académie protestante de Saumur (médiathèque Louis Aragon, Le Mans, 19 octobre 2018-19 janvier 2019 ; château-musée de Saumur, 6 juillet-30 novembre 2019). Son catalogue a depuis paru : Guillemin Thomas et Trehuedic Kevin, Ex Bibliotheca. Les livres retrouvés de l’Académie réformée de Saumur, Gand, Snoeck, 2020, 160 p.) Comme il était impossible de présenter l’intégralité du corpus réuni pour cette exposition dans le cadre d’un article, nous avons sélectionné un ensemble cohérent et inédit afin de le présenter en détail : les livres de prix. Nous remercions Didier Poton pour sa confiance et les participants du colloque pour leurs conseils et suggestions.

    7« Mention manuscrite, imprimée, gravée, parfois accompagnée de marques d’authentification (sceaux), attestant qu’un ouvrage a été remis en prix. Sont fréquemment précisés les circonstances de l’attribution du prix, la date, l’institution (collège, école, etc.), les noms et titres du donateur du prix (agonothète) et des indications relatives au bénéficiaire. Le volume est en outre fréquemment relié aux armes de l’agonothète. » [http://www.bibliotheque-institutdefrance.fr/ftp/provenances/description_typologie.php,consultéle20juillet2019]. Voir notamment Huguet Françoise et Havelange Isabelle, Les livres pour l’enfance et la jeunesse de Gutenberg à Guizot. Les collections de la Bibliothèque de l’Institut National de Recherche Pédagogique, Paris, Institut national de recherche pédagogique, 1997.

    8Quant aux actes des synodes provinciaux d’Anjou-Touraine-Maine, ceux parvenus jusqu’à nous ne contiennent pas de mention des livres de prix de l’académie de Saumur (Actes des synodes provinciaux des Églises réformées d’Anjou-Touraine-Maine [1594-1683], éd. par Didier Boisson, Genève, Droz, 2012, 546 p.).

    9Voir infra.

    10I A 1, f. 40. Dans son Histoire de l’Académie, Jean-Paul Pittion évoque les prix offerts par l’institution à partir de cet extrait (chapitre « L’enseignement : les travaux et les jours »).

    11« Le vendredi 26 octobre 1629 le conseil ordinaire estant assemblé pour voir les thèmes de prix des escoliers a esté advisé qu’il seroit bon de faire les promotions le jeudi en suivant jour de la Toussaints, comme on parle, et premier du mois d’octobre, afin que les leçons publiques commencent le lundi ensuivant. Et donné charge au recteur d’assembler le lundi 26 du mois le conseil extraordinaire pour adviser à l’affaire du sieur Forent comme aussi de choisir avec monsieur le principal ès boutiques des libraires les livres propres pour estre donnés en prix aux escoliers. » (I A 1, f. 86, mai 1629.)

    12Sur la double entité collège-académie, voir Boisson Didier, « Le collège et l’académie de Saumur, un même établissement ? », dans Krumenacker Yves et Noguès Boris (dir.), Protestantisme et éducation dans la France moderne, Lyon, Chrétiens et Sociétés, 2015, p. 109-123.

    13Le retrait du gouvernement de Saumur date de 1621. Impossible de dire si Mornay a poursuivi cette tradition entre son départ de la cité ligérienne et sa mort en 1623.

    14I A 1, f. 64.

    15« Le treiziesme jour dudit mois de septembre le thème de prix a esté donné aux escholiers de toutes les classes, la matière de la chrie aiant esté donnée quelques jours auparavant, et ont esté ce jour là mesme données les vacations. Le vendredi premier jour de novembre a esté achevée la correction des thèmes et chries avec le jugement de ceux qui avoient le mieux faict et a esté ordonné que les promotions se feroient le lundi suivant au temple et les prix donnez » (ibid., f. 87, septembre 1630) ; « Le lendemain au temple ont esté faites les promotions publiques où les prix ont esté donnés » (ibid., 116vo, 2 novembre 1634). Elle se déroule au temple durant les décennies 1640 et 1660 : « Les promotions publiques et prix des themes de chaque classe ont esté par ordre dudit conseil extraordinaire destribuez ledit jour au Temple » (ibid., f. 146, 4 novembre 1649) et « A esté arresté que mardy prochain 18 septembre on examinera les écholiers de toutes les classes sur la doctrine chrestienne afin que l’on adjuge les prix à ceux qui seront trouvés y avoir fait le plus de progrès et que le lendemain ils leur seront distribués publiquement dans le temple » (ibid., f. 216, 10 septembre 1668).

    16Ibid., f. 118, le 31 octobre 1636 et f. 137, 4 novembre 1644.

    17Ibid., f. 123vo, 4 novembre 1638.

    18Ibid., f. 144, 12 juillet 1647 : « Règlement touchant la charge et devoirs du Bedeau, ensemble des droictz et émolumentz qui lui en appartiennent ».

    19« Lesdits sieurs députez representeront au synode de la province, que feu monsieur Du Plessis d’heureuse mémoire donnoit les prix aux promotions, et que maintenant il faut aviser de ceux qui doivent faire cest office ; afin qu’il ordonne sçavoir si lesdits prix seront donnez au nom de la dite province, ou au nom de l’église de Saumur, ou par le conseil de l’académie » (ibid., f. 73, 28 mai 1626).

    20Actes des Synodes Provinciaux des Églises Réformées d’Anjou-Touraine-Maine…, op. cit., p. 507.

    21I A 1, f. 64, novembre 1622.

    22« Messieurs Duncan et de La Place sont chargés de dresser et faire imprimer le programme touchant les autheurs qui seront leus ceste année prochaine en ceste eschole. Il y aura seulement deux prix pour chaque classe, lesquels seront donnés à ceux qui en auront esté jugés dignes par le recteur au nom du conseil accadémique » (ibid., f. 65vo, 16 octobre 1623).

    23« Ce qui ha aussy esté exécuté, l’examen du thème de prix faict ; ensemble les promotions sur cest examen de classe en classe sans distribution de prix pour ceste année » (I A 4, f. 71, 8 octobre 1625) et « Ha esté aussy résolu que les promotions se feront l’un des jours de la sepmaine prochaine, monsieur Doncan chargé de choisir chez les libraires des livres qui se donneront pour prix aux promotions. Depuis ha esté résolu qu’il ne se feroit de promotions publiques ceste année » (ibid., f. 74, 30 novembre 1626).

    24« A esté trouvé bon pour diverses considérations que le thème de prix se donnast le lundi quatrième jour de septembre prochain, et les vacations publiques le lendemain et charge donnée au recteur et à monsieur le principal de choisir les prix convenables à chacune classe pour en donner deux en chacune comme l’année passée » (ibid., f. 82, 2 aout 1628).

    25« A esté advisé que pour restablir l’estude de la langue grecque dans les classes, à l’advenir on donnera trois prix en la premiere dont le second sera particulièrement destiné à ceux qui auront le mieux fait en grec tant au thème comme en la chrie : ce qui sera pratiqué dès cette année » (ibid., f. 130, 6 novembre 1640). L’enseignement du grec dans les structures éducatives réformées avait été suspendu, pour des motifs financiers, par le synode national de Charenton en 1621 avant d’être rétabli cinq ans plus tard à Castres (voir Pittion Jean-Paul, « Tanneguy Le Fèvre (1615-1672) », dans Histoire de l’Académie, en ligne). Cette rupture semble avoir eu des conséquences à long terme sur l’enseignement du grec, ainsi qu’en témoigne l’initiative saumuroise.

    26Conti Natale, Natalis Comitis Mythologiae ; sive, Explicationis fabvlarvm libri decem : In quibus omnia propè naturalis & moralis philosophiae dogmata contenta fuisse demonstratur, Genève, Samuel Crespin, 1612. En collection particulière, cet ouvrage est décrit par son possesseur sur son blog personnel, à l’adresse suivante : « Three hundred years of ownership » (publié le 21 février 2010, consulté le 1er juillet 2019, [https://tarquintarsbookcase.blogspot.com/2010/02/three-hundred-years-of-ownership.html]). Nous n’avons pu joindre ce collectionneur et notre description de l’ouvrage est uniquement fondée sur ce billet diffusé en ligne, d’où provient l’illustration publiée dans le corps de l’article.

    27Sur cet ouvrage, voir Bohnert Céline (dir.), Natale Conti, Mythologiae libri decem : édition d’un corpus mythographique, [http://eman-archives.org/Mythologia/], consulté le 20 avril 2020. Il est notamment offert par le collège jésuite d’Orléans en 1626 (Bibliothèque de l’Arsenal, 8o BL 3324, autre édition genevoise sortie des presses de Crespin en 1612). Que Nadine Ferey et Frédéric Manfrin soient remerciés pour leur aide dans l’identification de cet exemplaire.

    28I A 1, f. 210, 2 novembre 1666. L’acte se termine par un long passage évoquant la reconnaissance de l’académie envers le généreux donateur : « La compagnie après avoir tesmoigné les ressentimens qu’elle a de la libéralité et charité dudit seigneur a résolu de luy en escrire avec toutes les marques de la recognoissance, et remettant entièrement à sa volonté la disposition de l’effect de sa libéralité et de ceste nouvelle marque de sa bonté envers ceste académie, a différé de prendre les ordres nécessaires pour l’exécution de ce dessein selon les intentions du donateur, affin que chacun puisse cependant penser aux moyens les plus propres à cela, et est chargé monsieur Pajon de faire la lettre de remerciement à monsieur de Villarnoul. »

    29Daussy Hugues, Les huguenots et le roi. Le combat politique de Philippe Duplessis-Mornay (1572-1600), Genève, Droz, 2002, p. 43. Sauf erreur de notre part, la date de mort de Jean III de Jaucourt est inconnue : elle se situe sans aucun doute possible entre 1666 et 1669, année au cours de laquelle les registres du conseil évoque « feu M. de Villarnoul ».

    30Aymon Jean, Tous les synodes nationaux des Eglises réformées de France auxquels on a joint des mandemens roiaux, et plusieurs lettres politiques […], La Haye, Charles Delo, 1710, t. II, p. 796. Dans l’édition commentée de la Discipline établie par Isaac d’Huisseau, cet article figure dans la variante suivante : « Le synode de Loudun 1659 loüe la coustume de l’Académie de Die, de prendre cognoissance des progres de ses Escoliers aussi bien en la pieté qu’ez Lettres humaines, et leur assigner des prix pour cet effect et exhorte les autres Academies et colleges de nostre Communion de faire le semblable » (La discipline des Eglises réformées de France, ou l’ordre par lequel elles sont conduites et gouvernées, Genève, Saumur, René Péan et Jean Lesnier, 1666, p. 57). Précisons enfin que dans ses trois volumes des Protestants d’autrefois (Paris, Fischbacher, 1897-1899), Paul de Félice n’évoque pas de tels ouvrages.

    31I A 1, f. 219, août 1669.

    32« Au conseil ordinaire et extraordinaire le lundi 24me mars 1670 Feu monsieur de Villarnoul aiant quelques années avant son décès donné à cette académie la somme de neuf cens livres, afin que le revenu en fust tous les ans emploié à acheter des prix de pieté pour nos echoliers classiques, et Madame de Villarnoul la douairière aiant confirmé ce don par une lettre très obligeante et par un acte passé en son chateau de la Forest sur Saivre le 13me janvier dernier par devant deux notaires duquel acte ma dite dame nous a envoié la grosse en parchemin, a été résolu après la lecture que nous avons ci devant faite de la dite lettre et du dit acte que ces deux écrits seront conservés parmi les papiers de l’académie, et qu’au plus tost on écrira à ma dite dame pour lui témoigner la parfaite reconnoissance que nous avons de sa générosité, et l’éternel souvenir que nous conserverons des diverses libéralités dont mon dit sieur de Villarnoul, à l’exemple de ses ancestres a honoré cette académie » (I A 1, f. 221, 24 mars 1670). On notera que cette mention de la veuve de Jean de Villarnoul implique son remariage, puisque sa première épouse – Marthe de Mornay – décède en 1633 (voir Joncourt Marquise de, « La famille de Joncourt », Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, I, 1853, p. 402. Cette courte notice ne mentionne pas la date de mort de Jean de Jaucourt).

    33« Monsieur Du Soul aiant représenté que pour divers prix donnés à nos écholiers, et pour des réparations faites en notre collège, il a avancé de son argent cent seize livres seize sols, a été résolu que cela sera représenté à notre prochain synode, et que s’il n’y satisfait, monsieur Du Soul sera paié des premiers deniers de l’académie » (I A 1, f. 223, 1er août 1670).

    34« Quoi que celui qui doit nous paier annuellement la rente fondée par feu monsieur de Villarnoul pour distribuer à nos écholiers des prix de piété, nous doive trois années ; a été résolu que celle-ci en sera comme les deux précédentes. C’est ascavoir que le Receveur de l’académie avancera la dépense nécessaire pour les dits prix, qui seront publiquement donné d’aujourd’hui en huit iours, en suite de l’examen qui se fera après demain. Et sera apportée toute la diligence possible pour que nous soions paiés au plustost de la dite rente, pour laquelle Madame de Villarnoul, la Douairiere, s’est desia emploiée » (I A 1, f. 225, 2 septembre 1671).

    35« A esté aussi mis en délibération si l’on continueroit à donner des prix de piété, veu que la personne qui s’est chargée du fond que feu monsieur de Villarnoul a destiné à cet effect, a laissé passé 4 ans sans en payer l’intérêt les prix ayant esté payés au dépens de ceux qui servent dans l’académie ; sur ce qu’il a esté représenté de la pauvreté de l’académie et du peu de justice qu’il y a à charger les particuliers d’une telle advance, il à esté arresté que l’on discontinueroit dès cette année de donner lesdits prix, à moins qu’on ne recut l’intéret d’une année, d’ont sera escrit à Madame de Villarnoul pour la prier de solliciter notre debte, et à esté chargé monsieur le recteur de faire la lettre » (I A 1, f. 228, 15 juillet 1672).

    36I A 1, f. 221, 24 mars 1670. La transcription dans l’édition en ligne est fautive (« Anita » au lieu d’« Avita »).

    37Tel l’exemplaire précédemment cité (Bibliothèque de l’Arsenal, 8o BL 3324) ou les quelques exemples significatifs publiés dans ce billet de blog « Connaissance de la reliure : les reliures d’agonothètes », 1er juillet 2013, [https://bibliophilie.blogspot.com/2013/07/connaissance-dela-reliure-les-reliures.html], consulté le 20 juillet 2019.

    38Médiathèque Jacques Demy (Nantes), Res Pat 11 – 3753.

    39Médiathèque de Saumur Val de Loire, P 698.

    40Archives départementales de Maine-et-Loire, collection particulière, 29-1, non coté. Cet exemplaire est partiellement décrit dans Pasquier Émile et Dauphin Victor, Imprimeurs et Libraires de l’Anjou, Angers, Société anonyme des éditions de l’Ouest, 1932, p. 282.

    41Marsh’s Library (Dublin), R 2.6.19, exemplaire signalé dans White Newport, « Elias Bouhéreau of La Rochelle, first public librarian in Ireland », Proceedings of the Royal Irish Academy, 27 [1908/1909], p. 140. Je remercie Jason McElligot et Maria O’Shea pour leur aide dans la consultation de cet ouvrage.

    42Originaire de Montauban et élève de l’académie locale avant d’y être enseignant, Martel soutint deux thèses sous la direction d’Amyraut lors de ses années de formation suivies à Saumur (voir Nicolas Michel, Histoire de l’ancienne Académie protestante de Montauban [1598-1659] et de Puylaurens [1660-1685], Montauban, E. Forestié, 1885, p. 199-204).

    43« Pagit (Paget), Eusebius (ca 1551-1617) », dans Bremer Francis J. et Webster Tom (dir.), Puritans and Puritanism in Europe and America : A Comprehensive Encyclopedia, Santa-Barbara-Denver-Oxford, ABC-CLIO, 2006, vol. 1, p. 191-192.

    44Dans les colonnes « Recteur » et « Principal » de ce tableau, le nom en italique identifie le scripteur de la dédicace.

    45Signalons que sur le seul ouvrage connu provenant de la bibliothèque personnelle d’Etienne de Brais, celui-ci a apposé son ex-libris au verso de la page de titre (médiathèque Louis Aragon [Le Mans], BL 4o 178). Avec la dédicace du livre de prix offert sous son rectorat, semble ici pouvoir se deviner une pratique personnelle du professeur de l’académie : écrire un élément distinctif sur un ouvrage se fait, pour de Brais, au verso de la page de titre.

    46Itti Éliane, « Lettres d’Élie Bouhéreau, élève de première à l’académie de Saumur, à ses parents (mai 1684-août 1684) », Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, no 154 (2008/4), p. 609-631.

    47I A 1, f. 169, 4 novembre 1657.

    48Les dates de naissance des fils de Claude Saumaise restent mal connues : on sait seulement que son deuxième fils, Claude, naquît en 1633. Il ne peut être élève du collège en 1657, d’où l’hypothèse relative aux deux derniers fils de l’érudit (sur les fils de Saumaise, voir Du Bard De Curley Jules, La maison de Saumaise : histoire généalogique, Chalon-sur-Saône, L. Marceau, 1894, p. 59-60).

    49Voir supra.

    50Voir Bordier Henri (dir.), La France protestante, Paris, Fischbacher, 1886, t. V, col. 712.

    51I A 1, f. 223 v.

    52[http://trljc.com/heurtley/frank/memoir.html], consulté le 27 juillet 2019.

    53Outre l’identité de ses possesseurs successifs, cet ouvrage est unique d’un point de vue bibliographique : il s’agit du seul exemplaire de l’édition de 1609 de l’Advertissement aux juifs sur la venue du Messias qui a pu être localisé via les méta-catalogues français et européens. En 1676, un exemplaire est référencé dans le catalogue de la bibliothèque de l’université de Francfortsur-l’Oder (voir Beckmann Johann Christoph, Memoranda Francofurtana Notitia Universitatis, De Initiis, Privilegiis, Ordine, Statutis Ipsius : Catalogus Universalis Librorum Bibliothecæ […], Francfort-sur-l’Oder, Fridericus Eichhorn, 1676, p. 318). Toutes les autres éditions identifiées portent en titre le mot « Messie ».

    54Celui-ci a d’ailleurs corrigé une faute d’impression dans le corps de l’ouvrage (p. 66).

    55La bibliothèque de Louis Cappel a de toute évidence été séparée à sa mort, au moins entre deux de ses enfants : Jacques, son successeur à l’académie et Jean, son fils converti au catholicisme. Deux ouvrages portant les ex-libris de Louis et de Jean sont conservés dans le fonds ancien de la médiathèque Louis Aragon du Mans (cotes : BL Fo 154 et TH 8o 1596).

    56Tulot Jean-Luc, Les Réformés de Saumur au temps de l’Édit de Nantes, Société des Lettres, Sciences & Arts du Saumurois, numéro spécial 148 bis, novembre 1999, p. 153-154. Nous proposons une hypothèse d’identification dans Ex Bibliotheca. Les livres retrouvés de l’Académie réformée de Saumur, op. cit., p. 99.

    57Sur Jean Chabrol père et fils, voir Tulot Jean-Luc, « L’Église réformée de Thouars au xviie siècle. Compléments sur Jean Chabrol », Cahiers du Centre de Généalogie Protestante, no 100, 2007/4, p. 181-185.

    58Haag Eugène et Émile, La France protestante, Paris, Fischbacher, 1859, vol. IX, p. 80-82.

    59Voir Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790. Vienne. Série E supplément (communes) (registres paroissiaux), Poitiers, M. Texier, 1921, vol. 2, p. 300 et 302.

    60Voir Nadaud Joseph, Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges, Limoges, Chapolaud Frères, 1863-1872, t. II, p. 310 et Comte F. C. G., « Le titre de marquis de Vérac », dans L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, no 1777, vol. XCV, 1932, col. 800-802.

    61On ne peut qu’espérer l’identification d’autres exemplaires à l’avenir, tant de l’académie saumuroise que de ses consœurs, puisqu’il est au moins certain que celle de Die en décerna également. Précisons qu’au cours de notre enquête relative à l’académie, nous n’avons pas identifié de livres de prix saumurois dans les fonds diocésains du Mans et d’Angers (dépouillés intégralement) ni dans les fonds municipaux d’Angers et du Mans (sondages) ni de Cholet, Orléans et Tours (dépouillement intégral). En outre, Bruno Guignard, conservateur du fonds ancien de Blois, nous a précisé ne pas avoir identifié une telle reliure dans ses collections.

    Auteur

    • Thomas Guillemin

      Docteur en histoire et membre associé du laboratoire TEMOS (université d’Angers-CNRS). Après une thèse consacrée à Isaac Papin (1657-1709), théologien calviniste novateur devenu janséniste, il travaille sur plusieurs bibliothèques de théologiens protestants et catholiques du xviie siècle. Il a été le commissaire principal de l’exposition Ex Bibliotheca. Les livres retrouvés de l’Académie protestante de Saumur (Le Mans-Saumur, 2018-2019).

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0

    Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    La France et la Russie

    La France et la Russie

    Regards diplomatiques (xviie-xxie siècle)

    Laurent Jalabert (dir.)

    2012

    S’adapter à la mer

    S’adapter à la mer

    L’homme, la mer et le littoral du Moyen Âge à nos jours

    Frédérique Laget et Alexis Vrignon (dir.)

    2014

    Figures et expressions du pouvoir dans l'Antiquité

    Figures et expressions du pouvoir dans l'Antiquité

    Hommage à Jean-René Jannot

    Thierry Piel (dir.)

    2009

    Relations internationales et stratégie

    Relations internationales et stratégie

    De la guerre froide à la guerre contre le terrorisme

    Frédéric Bozo (dir.)

    2005

    Dialogue militaire entre Anciens et Modernes

    Dialogue militaire entre Anciens et Modernes

    Jean-Pierre Bois (dir.)

    2004

    La France face aux crises et aux conflits des périphéries européennes et atlantiques du xviie au xxe siècle

    La France face aux crises et aux conflits des périphéries européennes et atlantiques du xviie au xxe siècle

    Éric Schnakenbourg et Frédéric Dessberg (dir.)

    2010

    La migration européenne aux Amériques

    La migration européenne aux Amériques

    Pour un dialogue entre histoire et littérature

    Didier Poton, Micéala Symington et Laurent Vidal (dir.)

    2012

    Guerres et paix en Afrique noire et à Madagascar

    Guerres et paix en Afrique noire et à Madagascar

    xixe et xxe siècles

    Alain Tirefort (dir.)

    2006

    Mouvements paysans face à la politique agricole commune et à la mondialisation (1957-2011)

    Mouvements paysans face à la politique agricole commune et à la mondialisation (1957-2011)

    Laurent Jalabert et Christophe Patillon (dir.)

    2013

    Sécurité européenne : frontières, glacis et zones d'influence

    Sécurité européenne : frontières, glacis et zones d'influence

    De l'Europe des alliances à l'Europe des blocs (fin xixe siècle-milieu xxe siècle)

    Frédéric Dessberg et Frédéric Thébault (dir.)

    2007

    Du Brésil à l'Atlantique

    Du Brésil à l'Atlantique

    Essais pour une histoire des échanges culturels internationaux. Mélanges offerts à Guy Martinière

    Laurent Vidal et Didier Poton (dir.)

    2014

    Économie et société dans la France de l'Ouest Atlantique

    Économie et société dans la France de l'Ouest Atlantique

    Du Moyen Âge aux Temps modernes

    Guy Saupin et Jean-Luc Sarrazin (dir.)

    2004

    Voir plus de livres
    1 / 12
    La France et la Russie

    La France et la Russie

    Regards diplomatiques (xviie-xxie siècle)

    Laurent Jalabert (dir.)

    2012

    S’adapter à la mer

    S’adapter à la mer

    L’homme, la mer et le littoral du Moyen Âge à nos jours

    Frédérique Laget et Alexis Vrignon (dir.)

    2014

    Figures et expressions du pouvoir dans l'Antiquité

    Figures et expressions du pouvoir dans l'Antiquité

    Hommage à Jean-René Jannot

    Thierry Piel (dir.)

    2009

    Relations internationales et stratégie

    Relations internationales et stratégie

    De la guerre froide à la guerre contre le terrorisme

    Frédéric Bozo (dir.)

    2005

    Dialogue militaire entre Anciens et Modernes

    Dialogue militaire entre Anciens et Modernes

    Jean-Pierre Bois (dir.)

    2004

    La France face aux crises et aux conflits des périphéries européennes et atlantiques du xviie au xxe siècle

    La France face aux crises et aux conflits des périphéries européennes et atlantiques du xviie au xxe siècle

    Éric Schnakenbourg et Frédéric Dessberg (dir.)

    2010

    La migration européenne aux Amériques

    La migration européenne aux Amériques

    Pour un dialogue entre histoire et littérature

    Didier Poton, Micéala Symington et Laurent Vidal (dir.)

    2012

    Guerres et paix en Afrique noire et à Madagascar

    Guerres et paix en Afrique noire et à Madagascar

    xixe et xxe siècles

    Alain Tirefort (dir.)

    2006

    Mouvements paysans face à la politique agricole commune et à la mondialisation (1957-2011)

    Mouvements paysans face à la politique agricole commune et à la mondialisation (1957-2011)

    Laurent Jalabert et Christophe Patillon (dir.)

    2013

    Sécurité européenne : frontières, glacis et zones d'influence

    Sécurité européenne : frontières, glacis et zones d'influence

    De l'Europe des alliances à l'Europe des blocs (fin xixe siècle-milieu xxe siècle)

    Frédéric Dessberg et Frédéric Thébault (dir.)

    2007

    Du Brésil à l'Atlantique

    Du Brésil à l'Atlantique

    Essais pour une histoire des échanges culturels internationaux. Mélanges offerts à Guy Martinière

    Laurent Vidal et Didier Poton (dir.)

    2014

    Économie et société dans la France de l'Ouest Atlantique

    Économie et société dans la France de l'Ouest Atlantique

    Du Moyen Âge aux Temps modernes

    Guy Saupin et Jean-Luc Sarrazin (dir.)

    2004

    Voir plus de chapitres

    Du calvinisme au jansénisme : des convertis du Grand Siècle

    Thomas Guillemin

    Le directeur de conscience déguisé en érudit pédagogue : La vanité des sciences d’Isaac Papin

    Thomas Guillemin

    Quatre années de guerre au prisme de la langue : la correspondance de Jacques Vaché, soldat, interprète, et poète d’avant-garde

    Thomas Guillemin

    Introduction

    Nicolas Breton, Thomas Guillemin et Frédéric Lunel

    Voir plus de chapitres
    1 / 4

    Du calvinisme au jansénisme : des convertis du Grand Siècle

    Thomas Guillemin

    Le directeur de conscience déguisé en érudit pédagogue : La vanité des sciences d’Isaac Papin

    Thomas Guillemin

    Quatre années de guerre au prisme de la langue : la correspondance de Jacques Vaché, soldat, interprète, et poète d’avant-garde

    Thomas Guillemin

    Introduction

    Nicolas Breton, Thomas Guillemin et Frédéric Lunel

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Presses universitaires de Rennes
    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    ePub / PDF

    1Sur l’histoire de l’académie, trois principales références : Meteyer Louis-Jules, L’académie protestante de Saumur, Carrières-sous-Poissy, La Cause, 1933 (rééd. 2005, éd. D. Poton) ; Lebrun François (dir.), Saumur, capitale européenne du protestantisme au xviie siècle, Fontevraud, Abbaye royale de Fontevraud, 1991 ; Pittion Jean-Paul, Histoire de l’Académie de Saumur [http://archives.ville-saumur.fr/a/752/consulter-l-histoire-de-l-academie-par-jean-paul-pittion/]. Quant à l’histoire intellectuelle autour de cette institution, voir les travaux de François Laplanche et notamment L’Écriture, le sacré et l’Histoire : érudits et politiques protestants devant la Bible au xviie siècle, Amsterdam/Lille, Academic Publisher Associated Diffusion/Presses universitaires de Lille, 1986.

    2Archives municipales de Saumur, I A 1, I A 4 et I A 5, édition par Jean-Paul Pittion [http://archives.ville-saumur.fr/f/acaprotestante/mosaique/?]. Une lacune de dix ans dissimule la vie du conseil entre 1673 et 1683. Nous renvoyons infra à cette édition en ligne avec la seule référence « I A 1 ».

    3Archives nationales de France, TT 266.

    4Voir Perigault Clotilde, La bibliothèque de l’académie protestante de Saumur en 1685 : transcription de l’inventaire et identification bibliographique, mémoire de maitrise sous la direction de Pierre Aquilon et de Jean-Paul Pittion, Tours, université de Tours, 2004, 286 p.

    5Sur la collection Bouhéreau, voir Pittion Jean-Paul, Intellectual life in the Académie of Saumur (1633-1685) : a study of the Bouherau collection, Dublin, Ph. D. French Departement, 1969, XI-363 p. ; et les travaux de Ruth Whelan, notamment « La correspondance d’Élie Bouhéreau (1643-1719) : les années folâtres », Littératures classiques, no 71, 2010, p. 91-112 et « Proposants et hommes de lettres en formation : la correspondance entre Paul Bauldry et Élie Bouhéreau (1662-1683) », Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, no 159 (2013/1), p. 93-113.

    6Lors du colloque « Imprimeurs et libraires protestants de la France atlantique à l’époque moderne (xvie-xviie siècles) », nous avions, en collaboration avec Kevin Trehuedic (UPEC-CRHEC), présenté une communication sur un reliquat de quinze livres provenant de bibliothèques liées à l’académie réformée de Saumur : la bibliothèque de Philippe Duplessis-Mornay devenue bibliothèque académique puis diverses bibliothèques personnelles (Marc Duncan, William Doull et Louis Cappel). En poursuivant l’enquête ayant permis l’identification de ce premier reliquat, la taille du corpus a été décuplée. Il apparaît ainsi comme le quatrième corpus documentaire relatif à l’institution fondée par Mornay. Il a fait l’objet d’une double exposition intitulée Ex Bibliotheca. Les livres retrouvées de l’Académie protestante de Saumur (médiathèque Louis Aragon, Le Mans, 19 octobre 2018-19 janvier 2019 ; château-musée de Saumur, 6 juillet-30 novembre 2019). Son catalogue a depuis paru : Guillemin Thomas et Trehuedic Kevin, Ex Bibliotheca. Les livres retrouvés de l’Académie réformée de Saumur, Gand, Snoeck, 2020, 160 p.) Comme il était impossible de présenter l’intégralité du corpus réuni pour cette exposition dans le cadre d’un article, nous avons sélectionné un ensemble cohérent et inédit afin de le présenter en détail : les livres de prix. Nous remercions Didier Poton pour sa confiance et les participants du colloque pour leurs conseils et suggestions.

    7« Mention manuscrite, imprimée, gravée, parfois accompagnée de marques d’authentification (sceaux), attestant qu’un ouvrage a été remis en prix. Sont fréquemment précisés les circonstances de l’attribution du prix, la date, l’institution (collège, école, etc.), les noms et titres du donateur du prix (agonothète) et des indications relatives au bénéficiaire. Le volume est en outre fréquemment relié aux armes de l’agonothète. » [http://www.bibliotheque-institutdefrance.fr/ftp/provenances/description_typologie.php,consultéle20juillet2019]. Voir notamment Huguet Françoise et Havelange Isabelle, Les livres pour l’enfance et la jeunesse de Gutenberg à Guizot. Les collections de la Bibliothèque de l’Institut National de Recherche Pédagogique, Paris, Institut national de recherche pédagogique, 1997.

    8Quant aux actes des synodes provinciaux d’Anjou-Touraine-Maine, ceux parvenus jusqu’à nous ne contiennent pas de mention des livres de prix de l’académie de Saumur (Actes des synodes provinciaux des Églises réformées d’Anjou-Touraine-Maine [1594-1683], éd. par Didier Boisson, Genève, Droz, 2012, 546 p.).

    9Voir infra.

    10I A 1, f. 40. Dans son Histoire de l’Académie, Jean-Paul Pittion évoque les prix offerts par l’institution à partir de cet extrait (chapitre « L’enseignement : les travaux et les jours »).

    11« Le vendredi 26 octobre 1629 le conseil ordinaire estant assemblé pour voir les thèmes de prix des escoliers a esté advisé qu’il seroit bon de faire les promotions le jeudi en suivant jour de la Toussaints, comme on parle, et premier du mois d’octobre, afin que les leçons publiques commencent le lundi ensuivant. Et donné charge au recteur d’assembler le lundi 26 du mois le conseil extraordinaire pour adviser à l’affaire du sieur Forent comme aussi de choisir avec monsieur le principal ès boutiques des libraires les livres propres pour estre donnés en prix aux escoliers. » (I A 1, f. 86, mai 1629.)

    12Sur la double entité collège-académie, voir Boisson Didier, « Le collège et l’académie de Saumur, un même établissement ? », dans Krumenacker Yves et Noguès Boris (dir.), Protestantisme et éducation dans la France moderne, Lyon, Chrétiens et Sociétés, 2015, p. 109-123.

    13Le retrait du gouvernement de Saumur date de 1621. Impossible de dire si Mornay a poursuivi cette tradition entre son départ de la cité ligérienne et sa mort en 1623.

    14I A 1, f. 64.

    15« Le treiziesme jour dudit mois de septembre le thème de prix a esté donné aux escholiers de toutes les classes, la matière de la chrie aiant esté donnée quelques jours auparavant, et ont esté ce jour là mesme données les vacations. Le vendredi premier jour de novembre a esté achevée la correction des thèmes et chries avec le jugement de ceux qui avoient le mieux faict et a esté ordonné que les promotions se feroient le lundi suivant au temple et les prix donnez » (ibid., f. 87, septembre 1630) ; « Le lendemain au temple ont esté faites les promotions publiques où les prix ont esté donnés » (ibid., 116vo, 2 novembre 1634). Elle se déroule au temple durant les décennies 1640 et 1660 : « Les promotions publiques et prix des themes de chaque classe ont esté par ordre dudit conseil extraordinaire destribuez ledit jour au Temple » (ibid., f. 146, 4 novembre 1649) et « A esté arresté que mardy prochain 18 septembre on examinera les écholiers de toutes les classes sur la doctrine chrestienne afin que l’on adjuge les prix à ceux qui seront trouvés y avoir fait le plus de progrès et que le lendemain ils leur seront distribués publiquement dans le temple » (ibid., f. 216, 10 septembre 1668).

    16Ibid., f. 118, le 31 octobre 1636 et f. 137, 4 novembre 1644.

    17Ibid., f. 123vo, 4 novembre 1638.

    18Ibid., f. 144, 12 juillet 1647 : « Règlement touchant la charge et devoirs du Bedeau, ensemble des droictz et émolumentz qui lui en appartiennent ».

    19« Lesdits sieurs députez representeront au synode de la province, que feu monsieur Du Plessis d’heureuse mémoire donnoit les prix aux promotions, et que maintenant il faut aviser de ceux qui doivent faire cest office ; afin qu’il ordonne sçavoir si lesdits prix seront donnez au nom de la dite province, ou au nom de l’église de Saumur, ou par le conseil de l’académie » (ibid., f. 73, 28 mai 1626).

    20Actes des Synodes Provinciaux des Églises Réformées d’Anjou-Touraine-Maine…, op. cit., p. 507.

    21I A 1, f. 64, novembre 1622.

    22« Messieurs Duncan et de La Place sont chargés de dresser et faire imprimer le programme touchant les autheurs qui seront leus ceste année prochaine en ceste eschole. Il y aura seulement deux prix pour chaque classe, lesquels seront donnés à ceux qui en auront esté jugés dignes par le recteur au nom du conseil accadémique » (ibid., f. 65vo, 16 octobre 1623).

    23« Ce qui ha aussy esté exécuté, l’examen du thème de prix faict ; ensemble les promotions sur cest examen de classe en classe sans distribution de prix pour ceste année » (I A 4, f. 71, 8 octobre 1625) et « Ha esté aussy résolu que les promotions se feront l’un des jours de la sepmaine prochaine, monsieur Doncan chargé de choisir chez les libraires des livres qui se donneront pour prix aux promotions. Depuis ha esté résolu qu’il ne se feroit de promotions publiques ceste année » (ibid., f. 74, 30 novembre 1626).

    24« A esté trouvé bon pour diverses considérations que le thème de prix se donnast le lundi quatrième jour de septembre prochain, et les vacations publiques le lendemain et charge donnée au recteur et à monsieur le principal de choisir les prix convenables à chacune classe pour en donner deux en chacune comme l’année passée » (ibid., f. 82, 2 aout 1628).

    25« A esté advisé que pour restablir l’estude de la langue grecque dans les classes, à l’advenir on donnera trois prix en la premiere dont le second sera particulièrement destiné à ceux qui auront le mieux fait en grec tant au thème comme en la chrie : ce qui sera pratiqué dès cette année » (ibid., f. 130, 6 novembre 1640). L’enseignement du grec dans les structures éducatives réformées avait été suspendu, pour des motifs financiers, par le synode national de Charenton en 1621 avant d’être rétabli cinq ans plus tard à Castres (voir Pittion Jean-Paul, « Tanneguy Le Fèvre (1615-1672) », dans Histoire de l’Académie, en ligne). Cette rupture semble avoir eu des conséquences à long terme sur l’enseignement du grec, ainsi qu’en témoigne l’initiative saumuroise.

    26Conti Natale, Natalis Comitis Mythologiae ; sive, Explicationis fabvlarvm libri decem : In quibus omnia propè naturalis & moralis philosophiae dogmata contenta fuisse demonstratur, Genève, Samuel Crespin, 1612. En collection particulière, cet ouvrage est décrit par son possesseur sur son blog personnel, à l’adresse suivante : « Three hundred years of ownership » (publié le 21 février 2010, consulté le 1er juillet 2019, [https://tarquintarsbookcase.blogspot.com/2010/02/three-hundred-years-of-ownership.html]). Nous n’avons pu joindre ce collectionneur et notre description de l’ouvrage est uniquement fondée sur ce billet diffusé en ligne, d’où provient l’illustration publiée dans le corps de l’article.

    27Sur cet ouvrage, voir Bohnert Céline (dir.), Natale Conti, Mythologiae libri decem : édition d’un corpus mythographique, [http://eman-archives.org/Mythologia/], consulté le 20 avril 2020. Il est notamment offert par le collège jésuite d’Orléans en 1626 (Bibliothèque de l’Arsenal, 8o BL 3324, autre édition genevoise sortie des presses de Crespin en 1612). Que Nadine Ferey et Frédéric Manfrin soient remerciés pour leur aide dans l’identification de cet exemplaire.

    28I A 1, f. 210, 2 novembre 1666. L’acte se termine par un long passage évoquant la reconnaissance de l’académie envers le généreux donateur : « La compagnie après avoir tesmoigné les ressentimens qu’elle a de la libéralité et charité dudit seigneur a résolu de luy en escrire avec toutes les marques de la recognoissance, et remettant entièrement à sa volonté la disposition de l’effect de sa libéralité et de ceste nouvelle marque de sa bonté envers ceste académie, a différé de prendre les ordres nécessaires pour l’exécution de ce dessein selon les intentions du donateur, affin que chacun puisse cependant penser aux moyens les plus propres à cela, et est chargé monsieur Pajon de faire la lettre de remerciement à monsieur de Villarnoul. »

    29Daussy Hugues, Les huguenots et le roi. Le combat politique de Philippe Duplessis-Mornay (1572-1600), Genève, Droz, 2002, p. 43. Sauf erreur de notre part, la date de mort de Jean III de Jaucourt est inconnue : elle se situe sans aucun doute possible entre 1666 et 1669, année au cours de laquelle les registres du conseil évoque « feu M. de Villarnoul ».

    30Aymon Jean, Tous les synodes nationaux des Eglises réformées de France auxquels on a joint des mandemens roiaux, et plusieurs lettres politiques […], La Haye, Charles Delo, 1710, t. II, p. 796. Dans l’édition commentée de la Discipline établie par Isaac d’Huisseau, cet article figure dans la variante suivante : « Le synode de Loudun 1659 loüe la coustume de l’Académie de Die, de prendre cognoissance des progres de ses Escoliers aussi bien en la pieté qu’ez Lettres humaines, et leur assigner des prix pour cet effect et exhorte les autres Academies et colleges de nostre Communion de faire le semblable » (La discipline des Eglises réformées de France, ou l’ordre par lequel elles sont conduites et gouvernées, Genève, Saumur, René Péan et Jean Lesnier, 1666, p. 57). Précisons enfin que dans ses trois volumes des Protestants d’autrefois (Paris, Fischbacher, 1897-1899), Paul de Félice n’évoque pas de tels ouvrages.

    31I A 1, f. 219, août 1669.

    32« Au conseil ordinaire et extraordinaire le lundi 24me mars 1670 Feu monsieur de Villarnoul aiant quelques années avant son décès donné à cette académie la somme de neuf cens livres, afin que le revenu en fust tous les ans emploié à acheter des prix de pieté pour nos echoliers classiques, et Madame de Villarnoul la douairière aiant confirmé ce don par une lettre très obligeante et par un acte passé en son chateau de la Forest sur Saivre le 13me janvier dernier par devant deux notaires duquel acte ma dite dame nous a envoié la grosse en parchemin, a été résolu après la lecture que nous avons ci devant faite de la dite lettre et du dit acte que ces deux écrits seront conservés parmi les papiers de l’académie, et qu’au plus tost on écrira à ma dite dame pour lui témoigner la parfaite reconnoissance que nous avons de sa générosité, et l’éternel souvenir que nous conserverons des diverses libéralités dont mon dit sieur de Villarnoul, à l’exemple de ses ancestres a honoré cette académie » (I A 1, f. 221, 24 mars 1670). On notera que cette mention de la veuve de Jean de Villarnoul implique son remariage, puisque sa première épouse – Marthe de Mornay – décède en 1633 (voir Joncourt Marquise de, « La famille de Joncourt », Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, I, 1853, p. 402. Cette courte notice ne mentionne pas la date de mort de Jean de Jaucourt).

    33« Monsieur Du Soul aiant représenté que pour divers prix donnés à nos écholiers, et pour des réparations faites en notre collège, il a avancé de son argent cent seize livres seize sols, a été résolu que cela sera représenté à notre prochain synode, et que s’il n’y satisfait, monsieur Du Soul sera paié des premiers deniers de l’académie » (I A 1, f. 223, 1er août 1670).

    34« Quoi que celui qui doit nous paier annuellement la rente fondée par feu monsieur de Villarnoul pour distribuer à nos écholiers des prix de piété, nous doive trois années ; a été résolu que celle-ci en sera comme les deux précédentes. C’est ascavoir que le Receveur de l’académie avancera la dépense nécessaire pour les dits prix, qui seront publiquement donné d’aujourd’hui en huit iours, en suite de l’examen qui se fera après demain. Et sera apportée toute la diligence possible pour que nous soions paiés au plustost de la dite rente, pour laquelle Madame de Villarnoul, la Douairiere, s’est desia emploiée » (I A 1, f. 225, 2 septembre 1671).

    35« A esté aussi mis en délibération si l’on continueroit à donner des prix de piété, veu que la personne qui s’est chargée du fond que feu monsieur de Villarnoul a destiné à cet effect, a laissé passé 4 ans sans en payer l’intérêt les prix ayant esté payés au dépens de ceux qui servent dans l’académie ; sur ce qu’il a esté représenté de la pauvreté de l’académie et du peu de justice qu’il y a à charger les particuliers d’une telle advance, il à esté arresté que l’on discontinueroit dès cette année de donner lesdits prix, à moins qu’on ne recut l’intéret d’une année, d’ont sera escrit à Madame de Villarnoul pour la prier de solliciter notre debte, et à esté chargé monsieur le recteur de faire la lettre » (I A 1, f. 228, 15 juillet 1672).

    36I A 1, f. 221, 24 mars 1670. La transcription dans l’édition en ligne est fautive (« Anita » au lieu d’« Avita »).

    37Tel l’exemplaire précédemment cité (Bibliothèque de l’Arsenal, 8o BL 3324) ou les quelques exemples significatifs publiés dans ce billet de blog « Connaissance de la reliure : les reliures d’agonothètes », 1er juillet 2013, [https://bibliophilie.blogspot.com/2013/07/connaissance-dela-reliure-les-reliures.html], consulté le 20 juillet 2019.

    38Médiathèque Jacques Demy (Nantes), Res Pat 11 – 3753.

    39Médiathèque de Saumur Val de Loire, P 698.

    40Archives départementales de Maine-et-Loire, collection particulière, 29-1, non coté. Cet exemplaire est partiellement décrit dans Pasquier Émile et Dauphin Victor, Imprimeurs et Libraires de l’Anjou, Angers, Société anonyme des éditions de l’Ouest, 1932, p. 282.

    41Marsh’s Library (Dublin), R 2.6.19, exemplaire signalé dans White Newport, « Elias Bouhéreau of La Rochelle, first public librarian in Ireland », Proceedings of the Royal Irish Academy, 27 [1908/1909], p. 140. Je remercie Jason McElligot et Maria O’Shea pour leur aide dans la consultation de cet ouvrage.

    42Originaire de Montauban et élève de l’académie locale avant d’y être enseignant, Martel soutint deux thèses sous la direction d’Amyraut lors de ses années de formation suivies à Saumur (voir Nicolas Michel, Histoire de l’ancienne Académie protestante de Montauban [1598-1659] et de Puylaurens [1660-1685], Montauban, E. Forestié, 1885, p. 199-204).

    43« Pagit (Paget), Eusebius (ca 1551-1617) », dans Bremer Francis J. et Webster Tom (dir.), Puritans and Puritanism in Europe and America : A Comprehensive Encyclopedia, Santa-Barbara-Denver-Oxford, ABC-CLIO, 2006, vol. 1, p. 191-192.

    44Dans les colonnes « Recteur » et « Principal » de ce tableau, le nom en italique identifie le scripteur de la dédicace.

    45Signalons que sur le seul ouvrage connu provenant de la bibliothèque personnelle d’Etienne de Brais, celui-ci a apposé son ex-libris au verso de la page de titre (médiathèque Louis Aragon [Le Mans], BL 4o 178). Avec la dédicace du livre de prix offert sous son rectorat, semble ici pouvoir se deviner une pratique personnelle du professeur de l’académie : écrire un élément distinctif sur un ouvrage se fait, pour de Brais, au verso de la page de titre.

    46Itti Éliane, « Lettres d’Élie Bouhéreau, élève de première à l’académie de Saumur, à ses parents (mai 1684-août 1684) », Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, no 154 (2008/4), p. 609-631.

    47I A 1, f. 169, 4 novembre 1657.

    48Les dates de naissance des fils de Claude Saumaise restent mal connues : on sait seulement que son deuxième fils, Claude, naquît en 1633. Il ne peut être élève du collège en 1657, d’où l’hypothèse relative aux deux derniers fils de l’érudit (sur les fils de Saumaise, voir Du Bard De Curley Jules, La maison de Saumaise : histoire généalogique, Chalon-sur-Saône, L. Marceau, 1894, p. 59-60).

    49Voir supra.

    50Voir Bordier Henri (dir.), La France protestante, Paris, Fischbacher, 1886, t. V, col. 712.

    51I A 1, f. 223 v.

    52[http://trljc.com/heurtley/frank/memoir.html], consulté le 27 juillet 2019.

    53Outre l’identité de ses possesseurs successifs, cet ouvrage est unique d’un point de vue bibliographique : il s’agit du seul exemplaire de l’édition de 1609 de l’Advertissement aux juifs sur la venue du Messias qui a pu être localisé via les méta-catalogues français et européens. En 1676, un exemplaire est référencé dans le catalogue de la bibliothèque de l’université de Francfortsur-l’Oder (voir Beckmann Johann Christoph, Memoranda Francofurtana Notitia Universitatis, De Initiis, Privilegiis, Ordine, Statutis Ipsius : Catalogus Universalis Librorum Bibliothecæ […], Francfort-sur-l’Oder, Fridericus Eichhorn, 1676, p. 318). Toutes les autres éditions identifiées portent en titre le mot « Messie ».

    54Celui-ci a d’ailleurs corrigé une faute d’impression dans le corps de l’ouvrage (p. 66).

    55La bibliothèque de Louis Cappel a de toute évidence été séparée à sa mort, au moins entre deux de ses enfants : Jacques, son successeur à l’académie et Jean, son fils converti au catholicisme. Deux ouvrages portant les ex-libris de Louis et de Jean sont conservés dans le fonds ancien de la médiathèque Louis Aragon du Mans (cotes : BL Fo 154 et TH 8o 1596).

    56Tulot Jean-Luc, Les Réformés de Saumur au temps de l’Édit de Nantes, Société des Lettres, Sciences & Arts du Saumurois, numéro spécial 148 bis, novembre 1999, p. 153-154. Nous proposons une hypothèse d’identification dans Ex Bibliotheca. Les livres retrouvés de l’Académie réformée de Saumur, op. cit., p. 99.

    57Sur Jean Chabrol père et fils, voir Tulot Jean-Luc, « L’Église réformée de Thouars au xviie siècle. Compléments sur Jean Chabrol », Cahiers du Centre de Généalogie Protestante, no 100, 2007/4, p. 181-185.

    58Haag Eugène et Émile, La France protestante, Paris, Fischbacher, 1859, vol. IX, p. 80-82.

    59Voir Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790. Vienne. Série E supplément (communes) (registres paroissiaux), Poitiers, M. Texier, 1921, vol. 2, p. 300 et 302.

    60Voir Nadaud Joseph, Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges, Limoges, Chapolaud Frères, 1863-1872, t. II, p. 310 et Comte F. C. G., « Le titre de marquis de Vérac », dans L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, no 1777, vol. XCV, 1932, col. 800-802.

    61On ne peut qu’espérer l’identification d’autres exemplaires à l’avenir, tant de l’académie saumuroise que de ses consœurs, puisqu’il est au moins certain que celle de Die en décerna également. Précisons qu’au cours de notre enquête relative à l’académie, nous n’avons pas identifié de livres de prix saumurois dans les fonds diocésains du Mans et d’Angers (dépouillés intégralement) ni dans les fonds municipaux d’Angers et du Mans (sondages) ni de Cholet, Orléans et Tours (dépouillement intégral). En outre, Bruno Guignard, conservateur du fonds ancien de Blois, nous a précisé ne pas avoir identifié une telle reliure dans ses collections.

    Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique

    X Facebook Email

    Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Guillemin, T. (2020). « Avitae memoriae et christianae amicitiae sacrum » : les livres de prix de l’académie réformée de Saumur. In M. Hoareau, D. Poton de Xaintrailles, & L.-G. Pairault (éds.), Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/13vxh
    Guillemin, Thomas. « “Avitae memoriae et christianae amicitiae sacrum” : les livres de prix de l’académie réformée de Saumur ». In Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique, édité par Muriel Hoareau, Didier Poton de Xaintrailles, et Louis-Gilles Pairault. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2020. https://doi.org/10.4000/13vxh.
    Guillemin, Thomas. « “Avitae memoriae et christianae amicitiae sacrum” : les livres de prix de l’académie réformée de Saumur ». Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique, édité par Muriel Hoareau et al., Presses universitaires de Rennes, 2020, https://doi.org/10.4000/13vxh.

    Référence numérique du livre

    Format

    Hoareau, M., Poton de Xaintrailles, D., & Pairault, L.-G. (éds.). (2020). Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/13vzr
    Hoareau, Muriel, Didier Poton de Xaintrailles, et Louis-Gilles Pairault, éd. Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2020. https://doi.org/10.4000/13vzr.
    Hoareau, Muriel, et al., éditeurs. Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique. Presses universitaires de Rennes, 2020, https://doi.org/10.4000/13vzr.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires de Rennes

    Presses universitaires de Rennes

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : http://www.pur-editions.fr

    Email : pur@univ-rennes2.fr

    Adresse :

    2, avenue Gaston Berger

    CS 24307

    F-35044

    Rennes

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement