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    Plan détaillé Texte intégral Diversification d’un nouveau champ patrimonial Le patrimoine maritime : la frontière de l’interface terre-mer Les communautés patrimoniales maritimes Notes de bas de page Auteur

    De pierre, de bois et de feu

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    Table des matières

    Patrimoine militaire, patrimoine maritime, nouveaux patrimoines

    Guy Saupin

    p. 109-122

    Texte intégral Diversification d’un nouveau champ patrimonial Émergence tardive du patrimoine maritime Diversification du patrimoine maritime Le patrimoine maritime : la frontière de l’interface terre-mer La défense du territoire national avec les fortifications L’ouverture au monde, avec effet aller-retour Les communautés patrimoniales maritimes Communauté, identité, territoire, littoral Évolution du désir de mer Le patrimoine maritime : une fragilité plus grande ? Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Les réflexions qui suivent tirent profit d’une expérience nourrie de la recherche universitaire sur le modèle européen des villes atlantiques1 et l’émergence des nouveaux patrimoines2 incluant tardivement le champ maritime3, du dialogue régulier entretenu avec les principales institutions patrimoniales de la région des Pays de la Loire (services publics ou associations très engagées dans la réflexion) et de l’observation critique de l’actualité patrimoniale maritime à différentes échelles depuis vingt ans.

    Diversification d’un nouveau champ patrimonial

    Émergence tardive du patrimoine maritime

    2L’héritage historique nous a laissé l’ambivalence du rapport culturel à la mer qui fascine et fait peur en même temps : la mer nourricière et pourvoyeuse de richesse par la pêche et le commerce, la mer dangereuse et mortifère par ses tempêtes (naufrages avec disparitions des gens de mer et destructions sur les rivages) et ses combats navals. Les œuvres picturales en portent témoignage à travers le goût ancien pour le paysage portuaire urbain4 dans la peinture hollandaise du xviie siècle et pour la visite du port par les élites urbaines depuis les présentations de Séville au xvie siècle jusqu’aux ports de France de Joseph Vernet au xviiie siècle. Le succès continu des marines depuis le xviiie siècle y ajoute le portait des humains dans leur environnement naturel.

    3La naissance du désir de rivage dans la seconde moitié du xviiie siècle s’inscrit dans le mouvement plus global du retour à la nature. Cette première émergence de la société des loisirs favorise le développement des stations balnéaires avec leurs activités, leurs sociabilité et architecture spécifiques. Parallèlement s’affirme la séparation progressive du port et de la ville aux cours des xixe et xxe siècles suite à l’essor du trafic maritime et aux mutations technologiques dans les transports et le travail portuaire, ce qui induit la séparation entre travail et résidence et la soustraction de l’espace portuaire de l’espace public dans une évolution où les activités commerciales rejoignent les militaires pionnières en la matière. Ceci favorise un recentrage du public vers les ports de pêche où le processus d’industrialisation du travail est beaucoup plus tardif. La dernière grande rupture de la fin du xxe siècle correspond au passage de témoin à la plaisance quand l’activité de pêche change de site pour une modernisation ou quand elle disparaît, victime du processus de concentration.

    4La pesanteur culturelle européenne explique le caractère tardif de la reconnaissance d’un patrimoine maritime, comme par exemple en France où le basculement s’opère au long des années 19805. Dans l’émergence d’une politique publique patrimoniale au cours de la première moitié du xixe siècle, la capacité contributive des monuments historiques à la construction de l’identité nationale est prioritaire. La richesse des apports de l’Antiquité, du Moyen Âge et des Temps modernes ralentit la prise en compte des apports plus contemporains6. L’imprégnation est telle que l’insertion du patrimoine naturel s’opère à travers le transfert de cette catégorisation monumentale. Ce sont autant de freins à la considération du maritime. La montagne est plus monumentale que la mer.

    5Les profondes transformations économiques, techniques, sociétales et culturelles, qui remodèlent les puissances maritimes européennes au cours des trois décennies après la Seconde Guerre mondiale suscitent une première redéfinition de la perspective patrimoniale avec l’introduction de nouveaux secteurs où la question de l’avenir du bâti après la disparition de l’activité fondatrice place la valeur patrimoniale en concurrence avec d’autres logiques de réaménagement ou de destruction au nom d’une nécessaire modernisation. Dans ce décentrement du regard, les mondes ruraux et industriels ont précédé les maritimes7, révélant ainsi une plus grande fragilité de ce type patrimonial qui en constitue sans doute une des spécificités8.

    6Une seconde mutation encore plus récente renvoie au mode de régulation de la patrimonialisation. Depuis une trentaine d’années, la logique verticale de la détermination de ce qui fait patrimoine, allant des experts vers un grand public à acculturer, dans une prévalence de l’horizon étatique national, a laissé place à un mode de fonctionnement plus horizontal mettant en avant la collaboration entre les associations, les experts, les élus des collectivités territoriales, et les acteurs de l’économie touristique intéressée par la valeur patrimoniale. Aujourd’hui, les maîtres mots de conduite du processus de mise en patrimoine renvoient au lien social, à la coconstruction et à la démocratie participative. Ceci a démultiplié les horizons patrimoniaux en renvoyant l’impulsion majeure vers l’initiative citoyenne, sans éliminer toutefois la hiérarchisation classique entre « grand » patrimoine classé ou inscrit, placé sous la protection de l’État, et « petit patrimoine » laissé à la coopération plus incertaine entre les collectivités territoriales et les associations militantes.

    Diversification du patrimoine maritime

    7Dans sa méthodologie, l’Observatoire du patrimoine maritime de l’université de Brest a retenu neuf champs pour rendre compte du seul patrimoine bâti9. Comme la séparation des entrées matérielles et immatérielles ne fait plus sens aujourd’hui, une vision globale tend à élargir quelque peu la gamme.

    8Les bateaux s’inscrivent en premier rang dans l’imaginaire patrimonial maritime dans la diversité de leurs fonctions et de leur existence dans le temps long10 : bateaux de pêche, de commerce, de passagers, de plaisance, de guerre, sous-marins ; marine en bois et à voile, marine en fer et à vapeur, marine en acier et à moteur diesel, bateaux en plastique à voile ou motorisés. Ajoutons le matériel associé pour la pêche côtière ou hauturière ou pour le transport des marchandises, depuis les barriques et les bâches de chanvre jusqu’aux conteneurs actuels. Il convient de souligner le paradoxe entre l’objet dans sa réalité historique, construit pour une durée de vie limitée, et sa conservation comme objet patrimonial à prétention de longue durée. C’est pourquoi la valorisation muséale recouvre plusieurs modes : bateau à flot ou bateau à quai, bateau réel ou maquette11. Sa prédominance symbolique explique la propension des passionnés pour la reconstitution à l’identique, ce qui permet la mobilité dans la participation aux fêtes maritimes. Pour le public, la montée sur le bateau réel ou reconstruit reste une expérience physique et culturelle sans rivale.

    9Les constructions et la machinerie portuaires forment une seconde catégorie très riche. Dans une hiérarchie de maritimité, viennent d’abord les môles, jetées, bassins, écluses, quais, machinerie de levage avec grues et portiques, magasins, entrepôts, glacières, ponts tournants ou levants ou transbordeurs, gares. À la même hauteur, les chantiers de construction navale : pêche, commerce, militaire, plaisance. Ici se détachent les arsenaux, premiers grands complexes industriels de l’histoire. Pour leur lien particulier avec les gens de mer : les instruments de signalisation avec les phares en première ligne12 et les hôpitaux de la Marine. Ensuite, les centres de connaissance maritime comme les ateliers de cartographie ou les observatoires astronomiques et les écoles aux métiers de la mer : santé, navigation. Plus éloignés, les édifices liés aux échanges économiques : publics, comme les douanes et bourses de commerce ou pesages officiels et privés, comme les maisons de pêcheurs ou de marins, les hôtels d’armateurs et les sièges de compagnies maritimes.

    10Assurant le lien entre les dimensions culturelles et naturelles du patrimoine maritime, la faune et la flore sous-marine tirent parti de l’attirance du public pour l’étrangeté du monde des profondeurs et du questionnement grandissant sur la préservation des ressources de la planète. D’où le succès des aquariums dans les hauts lieux de l’économie des loisirs sur le littoral, avec parfois même intégration dans les musées maritimes dans des échelles très variées. Le musée maritime de Cantabrie en Espagne en a fait un de ses fleurons, en y ajoutant la présentation spectaculaire de squelettes de cétacés, renvoi à une chasse importante sur la côte cantabrique à l’époque moderne13.

    11Dans une acception plus immatérielle, la culture des gens de mer à travers les chansons, les rites de sociabilité, les manifestations de dévotion religieuse. Dotées d’une puissance évocatrice très forte s’ajoutent les grandes figures du maritime. Elles sont individuelles, saisies par le procès d’héroïsation : le militaire plus que l’armateur, le corsaire/pirate plus que le marin du commerce, les champions sportifs, les grands patrons. Elles sont aussi collectives : les pêcheurs des mers difficiles, les esclaves déportés dans leur prison flottante, les ouvriers de la navale dans les luttes sociales.

    12La mythologie des villes portuaires enrichit la palette de sa double perspective14 : la célébration des héros et des siècles d’or ou la fascination pour les antimodèles selon le vieux principe de l’inversion transitoire des rituels burlesques. La double face du Janus portuaire associe le rêve de l’abondance et du nouveau départ et la peur de la marginalisation, des bas-fonds et du crime. Le succès planétaire de l’histoire de Jacques l’Éventreur, et des gangsters de New York au temps de la prohibition, en forme la plus saisissante expression.

    13La contribution littéraire, audiovisuelle et artistique à la patrimonialisation du maritime vient couronner le tout par sa capacité à transcender la réalité dans le partage d’un regard singulier inspiré. De la nostalgie à la création contemporaine, l’apport littéraire et artistique peut servir de révélateur de territoire. C’était l’ambition affichée des biennales Estuaire, programmées par Jean Blaise pour la métropole Nantes-Saint-Nazaire de 2007 à 2012. L’épreuve du temps dessine progressivement quelles sont les œuvres pérennes les plus susceptibles d’entrer en patrimonialisation. La mise en lumières du port de Saint-Nazaire par Yann Kersalé est aujourd’hui considérée comme un des actes fondateurs de la renaissance de Saint-Nazaire à travers son programme d’urbanisme Ville-Port.

    Le patrimoine maritime : la frontière de l’interface terre-mer

    14Comme toute frontière, l’interface terre-mer porte en même temps un symbole de fermeture au sens de défense d’un territoire dont l’échelle a pu varier dans l’histoire, mais dominée le plus souvent par la dimension nationale, et d’ouverture sur les mondes extérieurs. Les arsenaux constituent sans doute la forme la plus accomplie de cette dualité15.

    La défense du territoire national avec les fortifications

    15L’héritage patrimonial des fortifications maritimes est très diversifié car la nécessité de se protéger des dangers humains provenant de la mer traverse les siècles. Cette longue durée et l’évolution des matériaux et des techniques constructives utilisées ont leur effet sélectif sur le degré de conservation. Une approche sans doute excessivement puriste pourrait discuter de la spécificité maritime de cette poliorcétique. Ce serait séparer, dans une destruction de sens, construction et environnement car ces équipements défensifs sont bien littoraux et ne tournent pas le dos à la mer. La reconnaissance patrimoniale s’appuie logiquement sur les valeurs matérielles comme la qualité architecturale, l’emploi d’une technicité d’une certaine période et la rareté de conservation du type constructif, mais aussi sur les valeurs immatérielles comme la reconnaissance du rôle de l’État, la célébration de la Nation et la défense de ses idéaux.

    16L’entrée en patrimoine accompagne l’évolution technologique de la guerre maritime aboutissant à des abandons de sites par cessation totale ou partielle d’activités. S’ouvrent alors des opportunités obstruées d’obstacles dans le processus de cession depuis l’État vers les collectivités territoriales, principalement les villes avec arsenal. Le gigantisme, l’état matériel des lieux, et la facilité plus ou moins grande de réemploi, s’ajoutent au caractère souvent brutal et aux conditions financières du transfert comme facteurs principaux d’enlisement et d’émergence de friches industrielles. La position géographique dans l’ensemble de l’espace urbain est une variable forte dans l’incitation à la reconfiguration urbanistique. Toutefois, des freins psychologiques et culturels gênent la réappropriation publique de lieux très longtemps vécus comme espaces clos interdits, soumis au secret de défense militaire, ce qui en a fait des zones étrangères aux traditions de circulation et à la géographie préférentielle de la sociabilité urbaine16.

    17Les difficultés s’aggravent lorsque l’appareil défensif correspond à une guerre impérialiste, encore plus s’il s’agit de colonisation intégrale. La décolonisation peut être fatale à tout ce qui peut paraître comme symbole d’oppression. Toutefois, l’entrée patrimoniale peut servir à nuancer le rejet idéologique. Le nouveau pouvoir peut y trouver une opportunité d’affirmation dans une logique de réappropriation afin d’y installer ses institutions ou d’y célébrer les héros de la résistance. De manière beaucoup plus récente, l’essor du tourisme international a aussi renouvelé le regard en valorisant un puissant produit d’appel spectaculaire. Dans ce contexte, la patrimonialisation exige de la population et des autorités du pays anciennement colonisé une reconnaissance du phénomène d’hybridation dans la construction de son identité et de son territoire. L’histoire de l’intégration des systèmes défensifs des villes portuaires des empires espagnols et portugais de l’époque moderne dans les politiques urbaines illustre le processus.

    18Les blocages peuvent s’avérer beaucoup plus difficiles à surmonter lorsque l’héritage défensif est synonyme de défaite, de mort et d’idéologie aux antipodes de la philosophie universaliste des droits de l’Homme, comme le montrent les avatars patrimoniaux du Mur de l’Atlantique17. Symbole d’invasion, de collaboration plus ou moins forcée avec un régime raciste génocidaire, et de destruction massive de villes portuaires lors des bombardements de 1943-1944, ce système de bases sous-marines fortifiées et d’enchaînement de blockhaus littoraux n’est entré que tardivement et imparfaitement dans le champ patrimonial18. Il convient en premier lieu d’établir une différence majeure entre les plages du débarquement de juin 1944 et les autres sites, car ici les vestiges guerriers ont pu être intégrés comme pièces tangibles dans la célébration de l’épopée de la libération par les vainqueurs. Ailleurs, le basculement du rejet initial massif vers une acceptation patrimoniale exige une insertion positive dans un nouveau récit de ville, appuyé sur une opération d’urbanisme. Cela peut passer par la dimension monumentale, par l’insertion de fonctions motrices pour la promotion identitaire de la ville, par l’intégration comme élément structurant dans un aménagement urbain de refondation du lien matriciel entre la ville et son port19, par la mise à disposition d’espaces en faveur de la vie associative ou de l’événementiel culturel.

    19Dans ce processus difficile et irrégulier, on retrouve des éléments structurants de la reconnaissance des nouveaux patrimoines : l’éloignement progressif du traumatisme de la perte avec la succession des générations, la montée de la prise en compte de la mémoire du territoire dans les opérations d’urbanisme, l’association de la réaffectation des édifices remarquables et de la construction/reconstruction au service de la créativité urbaine, la réappropriation des lieux par les usages sociaux dans toute leur diversité. De manière plus spécifique et plus parlante, c’est aussi une belle illustration de l’emboîtement des échelles identitaires où la dimension supranationale apporte une nouvelle légitimité dans la reconnaissance commune d’un patrimoine de souffrance des peuples dépassant le dualisme mortifère du rapport vainqueur-vaincu.

    L’ouverture au monde, avec effet aller-retour

    20La frontière maritime est aussi une base d’exploration, d’accumulation de connaissance sur les mers et océans et sur les autres mondes. Beaucoup de lieux patrimoniaux du littoral sont ainsi riches d’archives, de cartes anciennes, de collections botaniques et ethnologiques léguées par des institutions variées comme les centres d’étude, les écoles et les hôpitaux de la Marine. Les arsenaux en concentrent les principales caractéristiques en tant que lieux d’innovation technique dans une forte concurrence nationale et internationale, dans une complexité de la chaîne de travail et de la configuration des bâtiments mis en réseau interne20. Que l’information vienne de visites officielles ou de l’espionnage, de la capture de vaisseaux, du débauchage de techniciens étrangers ou de l’invitation de professeurs étrangers pour les écoles, les arsenaux apparaissent, en histoire, en même temps ouverts au niveau scientifique et relativement fermés au niveau des pratiques. Dans la seconde moitié du xviiie siècle, une communauté scientifique au-dessus des conflits militaires temporaires a relié les grandes puissances maritimes européennes, faisant primer le respect des grands voyages d’explorations scientifiques21.

    21Les ports maritimes ont été des bases logistiques de conquête territoriale outre-mer et des places majeures d’animation de colonisation commerciale ou intégrale. Au-delà, ils ont été les foyers nodaux de structuration des circuits maritimes menant de la mondialisation à la globalisation. Ils ont servi de porte d’entrée et de sortie de produits agricoles, matières premières, produits manufacturés, capitaux, individus libres ou déportés, savoir-faire, maladies, idées, religions, œuvres d’art ou objets de rituels sacrés esthétisés en décoration en Europe. Une mesure de l’impact de ce rôle d’intermédiaire est fournie par la richesse relative des artefacts de l’outre-mer dans les collections muséales des villes portuaires. Parmi les effets retour les plus frappants, prenons les caractéristiques du patrimoine indiano en Espagne22. Dans un mélange d’affichage de la réussite de la petite minorité ayant fait fortune et du lien sacré avec la petite patrie des origines, l’héritage mémoriel est en même temps matériel (création architecturale et décorative, cosmopolitisme européen, modernisation technique) et immatériel (mise en avant de promotions sociales impressionnantes à partir de la ruralité, mémoire de la solidarité régionale dans la structuration de l’émigration, nostalgie exotique d’une sociabilité spécifique révolue dans les terres d’accueil). Dans une version plus dramatique s’est imposée depuis une quarantaine d’années la question du traitement mémoriel du commerce des esclaves dans les grands ports négriers européens23. La seule comparaison des choix anglais et français illustre des contextes sociopolitiques et des stratégies bien différentes. Cet enjeu existe aussi sur les sites africains de tractation et dans les ports de débarquement américains. Dans ces domaines de projection extérieure toujours mêlée de près ou de loin à l’entreprise coloniale, la réflexion sur la patrimonialisation maritime navigue sur un océan tourmenté tant la polémique fait rage en sciences humaines et sociales autour des démarches postcoloniale ou décoloniale.

    Les communautés patrimoniales maritimes

    Communauté, identité, territoire, littoral

    22Dans la convention de 2003 sur le patrimoine immatériel venant en complément de celle de 1972 sur les patrimoines matériel et naturel24, l’Unesco a choisi de mettre en avant la relation fondamentale entre la préservation et la transmission d’un patrimoine et les communautés qui en sont les dépositaires, les utilisatrices et les modificatrices dans une dynamique du vivant reliant passé et avenir. Depuis cette date, l’insertion dans le fonctionnement du monde patrimonial, riche de sa diversité d’acteurs, montre combien cette référence a été intégrée dans la réflexion collective autour des actions à engager. Il paraît donc non seulement légitime mais surtout indispensable de s’interroger sur ce que peut signifier une communauté patrimoniale du maritime.

    23La recherche en sciences humaines et sociales a mis en évidence la parenté conceptuelle entre communauté, identité et territoire25. L’identité est une construction culturelle à double dimension, individuelle et collective, qui se déploie dans un emboîtement d’échelles depuis le local, le régional, le national, jusqu’à l’international. L’actualité sociale et politique européenne montre combien tous les citoyens ne sont pas à égalité dans l’intériorisation apaisée et dynamique de cette démarche. La séduction du mirage du repli sur soi et de la détestation des autres comme solution de résolution des difficultés engendrées par la mondialisation débridée fait des ravages. La dérive vers une perception essentialiste de l’identité se vérifie dans la vie politique et les consultations électorales européennes. La réflexion sur la caractérisation d’une identité maritime en ce début du xxie siècle s’avère un excellent exercice de compréhension du divorce avec le réel et de l’impasse dans laquelle s’enferme cette inclination régressive.

    24Un territoire est d’abord une représentation culturelle d’individus qui s’y rattachent pour des raisons variées et qui cherchent à le transformer conformément à leurs besoins et leurs usages dans le cadre de leur construction identitaire26. Si la résidence est centrale dans ce processus, elle agit dans un éventail très ouvert de degrés d’intensité, depuis l’implantation du logement unique jusqu’au bref séjour touristique. Une grande variété de formules résulte du croisement selon des équilibres très variables entre résidence, travail et loisirs. Dans les sociétés actuelles de grande mobilité, les facteurs d’enracinement et de filiation parentale pèsent de moins en moins dans les choix de rattachement territorial qui peuvent être multiples et hiérarchisés. Cette modalité traditionnelle est largement recouverte par des préférences culturelles, modelées par les conditions socio-économiques des individus. On est passé du modèle de la terre des pères, associé à la micro-mobilité de la majorité de la population, à celui du territoire de référence relié une macro-mobilité dominante, renforcée par l’allongement de l’espérance de vie instituant le passage à la retraite comme moment privilégié pour réaliser un rêve jusqu’ici contrarié27.

    25La densification croissante de l’habitat sur les littoraux prouve que le désir de mer a encore de beaux jours devant lui. L’accès socialement de plus en plus diversifié, malgré la persistance d’inégalités criantes dans sa distribution interne, à l’économie des loisirs dans les sociétés à niveau de vie élevé sur l’échelle mondiale, bénéficie prioritairement aux littoraux. Ces communautés voient donc la part endogène se réduire drastiquement au profit de la part exogène qui vient la submerger. Le marché du travail ne laisse plus qu’une part infime aux activités les plus anciennement maritimes comme la pêche, la marine de commerce, la marine militaire, le travail portuaire, la construction navale, au profit de la construction immobilière et des services tertiaires de loisirs (restauration, hôtellerie, animation balnéaire, institutions et circuits culturels…) ou des services urbains en général. La lecture patrimoniale du territoire de référence est ainsi de plus en plus façonnée par des acteurs importés dont les angles de vue deviennent prépondérants. Est-ce un péril ou un avantage ? Il a été maintes fois observé que ce ne sont pas les enracinés qui sont les plus attentifs et les plus mobilisés dans la défense patrimoniale et que l’enclenchement d’une dynamique est souvent venu d’une greffe de nouveaux résidents. Tout le monde s’accorde pour célébrer les vertus de l’action patrimoniale quant à l’entretien du lien social, au contact vivifiant entre les générations et à la cohésion territoriale à travers sa propension à fabriquer de l’autochtonie.

    Évolution du désir de mer

    26L’attrait pour le rivage, apparu au sein des élites anglaises au xviiie siècle, est intimement associé au développement du discours médical hygiéniste en réaction contre les très mauvaises conditions de vie dans les villes européennes considérées comme des tombeaux. Sous l’influence de la tradition aériste de l’interprétation de la transmission des épidémies, la recherche d’un air purifié par l’immensité vierge de la mer et la fréquence des vents a encouragé aux séjours curatifs littoraux. Est venue s’ajouter ensuite la nature bienfaisante des bains de mer pour une nouvelle vigueur corporelle. Dans une phase ultérieure, les joies du bronzage sous la dorure du soleil ont demandé une mutation culturelle d’ampleur contrastée quant au dénudement progressif dans un espace public. La pratique sportive s’est diversifiée, depuis le voilier individuel ou collectif jusqu’aux expériences plus physiques de la planche à voile ou du surf. Cette évolution de longue durée, marquée par une démocratisation sociale d’abord lente puis accélérée depuis la seconde moitié du xxe siècle, associe le besoin de mer à une approche corporelle, une recherche hédoniste oscillant entre le repos, le sport et la santé, au total la quête du bien-être associé à la notion de vacances28.

    27Cette orientation fondamentale, caractérisant le plus grand nombre, a soutenu le développement d’activités susceptibles de venir enrichir la gamme du patrimoine maritime, au rythme du risque de disparition de ce qui fut le témoin d’une époque. Il en est ainsi du patrimoine immobilier balnéaire, depuis les villas anciennes qui ont presque toutes disparu des fronts de mer depuis les années 1960, ou qui sont menacées par la densification urbaine intérieure actuelle, jusqu’aux établissements liés à l’élitisme originel tels les grands hôtels, les casinos, les champs de courses, les terrains de tennis À l’autre extrémité de l’éventail sociologique, se pose aujourd’hui la question de la préservation du patrimoine des colonies de vacances, symbole d’une avancée de progrès social, mais pris aujourd’hui en tenaille entre un moindre intérêt pour la formule et la pression immobilière sur le rivage.

    28Le patrimoine de la plaisance relève de la même perspective, entre plaisir de la navigation en mer et sociabilité sélective de loisirs, de plus en plus englobé dans la passion du plus grand nombre pour les grandes courses mondiales. Le remplacement des ports de pêche et de cabotage par des ports de plaisance, et la multiplication par création artificielle de ces derniers, témoignent du succès social de la possession d’un bateau ayant vocation à aller en mer. Même si pour une majorité, cette hypothèse paraît se limiter à une virtualité ou une pratique d’exception, le remplissage des ports rend compte de la force de l’attraction de la sortie en mer. On comprend aisément cette recherche de changement de vision. Découvrir le littoral à partir du bateau en mer enrichit le catalogue d’images que chacun se construit, grâce à un saut qualitatif qui différencie nettement de ceux qui restent à terre et doivent se contenter de points de vue limités comme les caps et promontoires ou encore les clochers des églises. L’introduction des bateaux historiques liés à des figures mythiques de la course au large dans les fêtes maritimes en est un signal fort.

    29Le besoin de mer traduit aussi la recherche du contact avec la nature pour une population de plus en plus urbanisée, principalement dans de grandes agglomérations. Dans un monde où les espaces naturels se raréfient, le paysage maritime offre des qualités indéniables pour satisfaire cette envie. Dans l’expérience sensible de la communion avec la nature, la mer offre l’avantage de la perception de l’immensité, d’une meilleure introduction dans le cosmos à travers la jonction sans obstacles avec le ciel. L’intérêt ancien des artistes pour rendre compte de cette association changeante vient nous rappeler que nous sommes là devant un besoin culturel profond. Devant le recul du vierge et du sauvage sur la planète terre, le relief de falaises ou de côtes rocheuses profondément découpées – d’où l’appellation classique de côte sauvage lorsque les deux s’additionnent –, et la mer et ses tempêtes offrent un spectacle fascinant dont le succès ne faiblit pas. La recherche des criques isolées ou des calanques protégées est une manière de se glisser dans un univers naturel minéral et aquatique où se lit la force de l’érosion marine. Les promenades sur l’estran à marée basse, au plus près du contact entre le flux et le rivage, dans une zone intermédiaire couverte et découverte, est une autre forme d’entrée dans ce ressourcement naturel, plus facilement si l’horizon terrestre est délimité par un étirement de dunes que s’il s’agit d’un brutal front d’urbanisation.

    30L’attraction pour la mer a pourtant toujours intégré un intérêt pour les gens de mer et les sociétés littorales. L’évolution sociologique des amoureux de la mer explique l’enchaînement de plusieurs phases, même si la singularité d’approches de minorités établit une relative continuité. Le caractère élitiste des premières fréquentations extérieures s’est traduit par un certain exotisme du regard privilégiant ce qui pouvait apparaître comme le plus éloigné du mode de vie de groupes sociaux favorisés. En général, l’intérêt pour le cadre matériel et culturel des activités maritimes et littorales s’est inscrit dans une condescendance sociale et à l’intérieur d’un système moral reflétant les rapports de classe, que ce soit par la voie directe et empathique de l’élargissement de la connaissance du monde et d’un ressourcement d’un système de valeurs, ou que ce soit par la voie inversée de la fascination pour le côté noir des sociétés maritimes comme expérience transitoire émotionnelle dont la finalité reste la refondation des normes établies. C’est dans ce cadre socioculturel que les communautés de pêcheurs sont devenues par exemple l’archétype des gens de mer au détriment de toutes les autres catégories : communautés familiales soudées, quartier spécifique dans les villes portuaires, forte sociabilité ritualisée inscrite dans la religion, proximité et éloignement du marché au poisson et de la figure de la « poissonnière ». Dans l’inclination patrimoniale, les marins du commerce, les dockers du port et les ouvrières des conserveries sont longtemps restés à la marge29.

    31De puissants mouvements contraires ont progressivement corrigé cette lecture de haut en bas. Dès le départ, la pratique de la navigation comme loisir a servi à fonder un rapport plus égalitaire dans le partage de conditions d’exercice proches commandées par la surpuissance de la mer (vents, courants, repérage, météorologie, risques). Ensuite, la massification sociale de la demande de mer a reconfiguré la rencontre entre les populations endogène et exogène. L’inclusion finale du maritime dans le champ patrimonial a consolidé ces réajustements en associant, dans la réaction salutaire face au sentiment de disparition et d’amputation, des individus et des groupes sociaux aux expériences variées, mais rassemblés autour de la question de la transmission intergénérationnelle des repères nécessaires de la mémoire des lieux et des temps.

    32Ici comme ailleurs, la montée en puissance de l’initiative citoyenne a élargi le champ patrimonial du maritime en le renvoyant à la dynamique fluctuante du dialogue intergénérationnel comme régulateur principal de la conservation et de la valorisation. L’initiative associative, les services publics patrimoniaux, mais aussi l’économie touristique, ont accompagné et structuré cette diversification foisonnante, dans la problématique, partagée d’une inscription dans la durée et de la diversification des formules pour la constitution et la stabilisation du financement30, tant que la demande sociale est capable de porter cet enjeu particulier.

    Le patrimoine maritime : une fragilité plus grande ?

    33Les accidents traumatiques de ces dernières décennies sont venus rappeler à l’opinion la réalité concrète des risques de mer. Depuis toujours, la puissance de la masse aquatique corrige le littoral continental en attaquant les avancées rocheuses et en comblant les baies, menaçant des installations humaines de disparition ou les reconfigurant dans un autre environnement à des dizaines de kilomètres de la mer. Les grandes tempêtes et les raz de marée portent une force de destruction spectaculaire31. L’immersion marine, totale ou partielle, additionne les attaques mécaniques et chimiques. La valorisation du patrimoine sous-marin pose des problèmes redoutables32. Le coût d’entretien des objets flottants est très élevé, d’où parfois le choix de présenter hors d’eau. De manière plus insidieuse, l’érosion éolienne du littoral a une force supérieure de corrosion que connaissent bien les propriétaires immobiliers du littoral.

    34La composition du patrimoine maritime entretient des obstacles qui jouent contre lui. La pesanteur de l’héritage culturel occidental privilégiant le monumental historique national, traduit par la priorité pour les formes architecturales des édifices et la lenteur à incorporer le contemporain dans l’épaisseur du temps, ne favorise pas la prise en compte du maritime. Dans la logique française des Monuments historiques fondée sur la loi de 1913, il a tardé à trouver sa place et reste encore à la portion congrue. L’essentiel relève du « petit » patrimoine non protégé, ce qui est un frein réel quant à sa prise en considération malgré les actions militantes de promotion ou les entreprises personnelles de passionnés. Les bateaux occupent le sommet de la hiérarchie dans l’imaginaire du public, ce dont témoigne le succès des fêtes maritimes depuis une trentaine d’années. C’est en même temps une chance et un défi. Un tel support justifie les initiatives de construction de répliques, opération complexe où l’exigence d’authenticité permet sans doute d’approfondir en quoi résident les fondements de la patrimonialisation, dans un croisement intégral entre les dimensions matérielles et immatérielles. L’enjeu est de trouver la solution financière qui permette l’exploitation patrimoniale après la construction.

    35Le patrimoine maritime partage avec l’industriel la récupération de friches caractérisées par de grands édifices et d’équipements techniques lourds. Le premier élément ouvre des opportunités pour les plans d’urbanisme, mais impose aussi une sélection dans un stock trop important. La définition des critères de cette dernière n’est pas une mince affaire. Elle ne saurait trouver de compromis satisfaisant que dans la concertation entre les élus, les techniciens de l’aménagement, les experts patrimoniaux, les militants associatifs et la consultation citoyenne33. Le second est un problème particulièrement aigu dans le cas où les ports sont encore en fonctionnement. La concurrence internationale impose un renouvellement permanent de la technologie de charge et décharge, en liaison avec les mutations du transport maritime au long cours. Le risque de liquidation du matériel obsolète est très élevé.

    36Peut-on parler d’une spécificité de la mise en patrimoine du maritime quant aux traumatismes graves marquant les fins de cycle ? L’exemple de la restructuration de la pêche à la fin du xxe siècle en donne l’exemple le plus parlant. Les plans de destruction de nombreuses unités artisanales ont souvent eu pour effet le repli des équipages et de leur environnement de travail sur eux-mêmes et leur souffrance économique et sociale, rendant inaudible le message sur la reconversion culturelle patrimoniale. La fermeture de nombreux chantiers navals a nourri le même désarroi et la décomposition d’un univers de référence dans de nombreuses villes portuaires européennes. Outre que l’histoire parallèle de la sidérurgie ou du textile montre qu’un tel traumatisme n’est pas spécifique au maritime, certains exemples montrent que des forces internes militantes ont été capables de soutenir une démarche alternative patrimoniale. La généalogie de la Maison des Hommes et des Techniques installée sur le site des anciens chantiers navals nantais sert ainsi de contre-point.

    37La densification de l’habitat sur le littoral est aujourd’hui l’une des plus graves menaces pour le patrimoine maritime. La pression foncière y est maximale et bien des aménageurs et des élus demeurent éloignés des préoccupations patrimoniales. Dans cette fragilité, la dimension culturelle paraît plus précaire que sa contrepartie naturelle, au moins du point de vue de la réglementation protectrice. La progression de la question écologique dans les débats et le succès de la référence au développement durable, accélérés dernièrement par l’inquiétude suscitée par les conséquences prévisibles d’un réchauffement climatique non maîtrisé, ont permis des avancées dans le droit de l’urbanisme et de l’environnement au niveau national et européen, même international34.

    38Depuis 1975, le Conservatoire du littoral est chargé de préserver cette dimension naturelle du littoral déjà anthropisé par une politique foncière de sauvegarde dans un partenariat avec les collectivités territoriales, des établissements publics et des associations agréées. En mars 2019, il a acquis plus de 203 000 hectares, répartis en 790 sites sur 2 000 km de rivages. En gérant la compatibilité de l’ouverture au public et de la protection de la biodiversité, il œuvre à l’hybridation des patrimoines naturel et bâti. En mars 2019, il vient de signer une convention avec l’Agence française pour la biodiversité, autre établissement public fondé en 2016.

    39Les aménageurs et les élus qui veulent s’intéresser à une gestion intégrée des zones côtières ne sont pas sans instruments quant à la protection du patrimoine culturel bâti. Des Zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP)35 transformées en Aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP) par la loi du 12 juillet 2010 avec une transition de cinq ans ou de l’intégration d’une charte architecture à la création d’un Plan local d’urbanisme (PLU) et du recours à la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine concernant les sites patrimoniaux remarquables, les outils réglementaires ne manquent pas, même si leur insuffisance demeure critiquée par certaines associations patrimoniales. Les réticences viennent parfois des communautés maritimes elles-mêmes, soit que les élus estiment le système trop compliqué, soit que les habitants craignent d’être enserrés dans des contraintes jugées excessives.

    40Afin de surmonter toutes ces difficultés, on voit combien l’information, l’éducation, la formation, sont des orientations stratégiques qui sont aujourd’hui au cœur des politiques de toutes les institutions patrimoniales publiques ou associatives. Publications, sites internet, ateliers de travail, journées d’étude rassemblant divers types d’acteurs se soutiennent dans l’affermissement de la prise de conscience et la recherche de l’efficacité pratique. Au cœur du dispositif, les services régionaux de l’Inventaire, les services culturels des départements, ou des municipalités les plus importantes, sont chargés de l’organisation du dialogue et des impulsions nécessaires. Le travail de recherche-action du site brestois de l’UMR LETG qui, après avoir créé en 2005 l’Observatoire du patrimoine maritime culturel sur la demande et en partenariat avec des collectivités territoriales, s’est concrétisé par l’adoption d’une charte d’action en 2013 au service des décideurs locaux et la publication de l’Atlas du patrimoine maritime culturel du Finistère en illustre la fécondité de la dynamique. En septembre 2018, l’association des conservateurs des antiquités et objets d’art a consacré sa rencontre nationale aux regards portés sur le patrimoine maritime, fluvial et balnéaire. Il en est de même des journées d’étude de l’Office du patrimoine culturel immatériel (OPCI), comme celle dédiée au patrimoine culturel maritime aux Sables-d’Olonne en mars 2019, avec publication scientifique des actes à la clé36.

    Notes de bas de page

    1En hommage à Martine Acerra qui a su mettre son travail de recherche universitaire et son expérience d’expertise des dossiers entrant dans une candidature Unesco au service des étudiants du master nantais VALPEC (Valorisation du patrimoine économique et culturel), renommé Nouveaux Patrimoines depuis 2017. Saupin Guy (dir.), Villes atlantiques d’Europe occidentale, du Moyen Âge au xxe siècle, Rennes, PUR, 2006 ; id., Villes atlantiques européennes. Une comparaison entre l’Espagne et la France, 1650-1850, Rennes, PUR, 2019.

    2Morice Jean-René, Saupin Guy et Vivier Nadine (dir.), Les nouveaux patrimoines dans la région des Pays de la Loire, Rennes, PUR, 2013 ; Saupin Guy, « Les nouveaux patrimoines au regard des sciences humaines et sociales », in Morice Jean-René, Saupin Guy et Vivier Nadine (dir.), Mutations de la culture patrimoniale, Rennes, PUR, 2015, p. 13-54.

    3Croix Alain et Vuillard Jean-Yves (dir.), Dictionnaire du patrimoine breton, Rennes, PUR, 2013. Nombreuses entrées sur le patrimoine maritime.

    4Acerra Martine, La France maritime au début du xixe siècle. Peintures et gravures de Louis Garneray, Paris, Éditions du May, 1992.

    5Péron Françoise (dir.), Le patrimoine maritime. Construire, transmettre, utiliser, symboliser les héritages maritimes européens, Rennes, PUR, 2002 ; Introduction, p. 15-33.

    6Bady Jean-Pierre, Cornu Marie, Fromageau Jérôme, Leniaud Jean-Michel et Négri Vincent (dir.), De 1913 au Code du Patrimoine, Paris, La Documentation française, 2018 ; Prieur Michel et Audrerie Dominique (dir.), Les Monuments historiques, un nouvel enjeu ?, Paris, L’Harmattan, 2004, 2 tomes.

    7Acerra Martine, « Rochefort et son patrimoine industriel de ville moyenne », in Françoise Gribet (dir.), Le patrimoine des petites villes industrielles, Guérigny, Les Amis du vieux Guérigny, 2013, p. 29-40.

    8Cornu Marie et Fromageau Jérôme (dir.), Le patrimoine culturel et la mer, Paris, L’Harmattan, 2002, 2 tomes.

    9Marie Guillaume, Péron Françoise, Amghar Julien, Vincent Johan et L’Aot Lénaïg, « Le patrimoine maritime culturel : de l’inventaire à l’action (exemple des espaces côtiers bretons) », in colloque international pluridisciplinaire Le Littoral, subir, dire, agir, Lille, 16-18 janvier 2008 [hal-00270386].

    10Acerra Martine et Meyer Jean, La grande époque de la marine à voile, Rennes, Éditions Ouest-France, 1987 ; id., L’empire des mers. Des galions aux clippers, Paris, Nathan, 1990 ; Louvier Patrick, Neptune au musée. Puissance et identités navales et maritimes dans les musées, Rennes, PUR, 2013, Introduction, p. 11-19.

    11Péron Françoise (dir.), Le patrimoine maritime, op. cit., dossier de huit pages inséré entre les p. 96-97.

    12Acerra Martine et Faucherre Nicolas, « Les phares de l’Ancien Régime », in Vincent Guigueno et Françoise Goven (dir.), Monuments historiques des côtes de France. Phares, Paris, Éditions du Patrimoine, 2013, p. 32-42 ; Acerra Martine, « Les phares des Pays de la Loire », in Jean-René Morice, Guy Saupin et Nadine Vivier (dir.), Les nouveaux patrimoines, op. cit., p. 150-162.

    13Saupin Guy, « La pêche dans les musées : une comparaison entre la Bretagne et la côte nord de l’Espagne », in Christophe Cerino, Bernard Michon et Éric Saunier (dir.), La pêche : regards croisés, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires Rouen/Le Havre, 2017, p. 63-82.

    14Cabantous Alain (dir.), Mythologies urbaines. Les villes entre histoire et imaginaire, Rennes, PUR, 2004. Voir les analyses d’Alain Cabantous sur Dunkerque, p. 24-34, d’André Lespagnol sur Saint-Malo, p. 35-44, de Gilbert Buti sur Saint-Tropez, p. 45-66, de François Chappé sur Paimpol, p. 77-94, de Roland Baetens sur Anvers, p. 109-120 et Chassaigne Philippe, « Criminalité et mythologies urbaines, France/Grande-Bretagne/États-Unis, 1880-1940 », p. 205-218.

    15Acerra Martine (dir.), Arsenal et Patrimoine. L’Europe atlantique et Rochefort, Paris, Les Indes savantes, coll. « Rivages des Xantons », 2009.

    16Acerra Martine, « Un arsenal, des arsenaux. Rochefort, patrimoine et territoire. Éléments pour une action de reconnaissance internationale », in Nicolas Meynen (dir.), Valoriser les patrimoines militaires. Théories et actions, colloque de Brest de 2008, université de Bretagne occidentale, Rennes, PUR, 2010, p. 123-137.

    17Virilio Paul, Bunker Archéologie, études sur l’espace européen de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Éditions Galilée, 1975, 2008.

    18Cerino Christophe et Lukas Yann, Keroman, base de sous-marins (1940-2015). Histoire et patrimoine, Quimper, Éditions Palantines, 2015.

    19Saupin Guy, « Urbanisme et mémoire du territoire : le programme Ville-Port de Saint-Nazaire (1989-2018) », Abaco, Revista de Culturay Ciencias sociales, no 97, 2018, p. 70-76.

    20« L’arsenal au cœur du territoire, au cœur de l’innovation », in Marie-Laure Griffaton (dir.), Ports d’Europe : en quête de nouveaux mondes, catalogue d’exposition, 2 juin 2013-12 janvier 2014, musée portuaire, Dunkerque, 2013, p. 132-136.

    21Acerra Martine (dir.), Arsenal et Patrimoine, op. cit., p. 61-78.

    22Sazatornil Luis, Arte y mecenazgo indiano : del Cantábrico al Caribe, Gijón, Ediciones Trea, 2007.

    23Michon Bernard et Saunier Éric (dir.), Les ports négriers et les mémoires de la traite et de l’esclavage, Revue du Philanthrope, Presses universitaires de Rouen/Le Havre, no 7, 2018.

    24Benhamou Françoise et Cornu Marie (dir.), Le patrimoine culturel au risque de l’immatériel, Paris, L’Harmattan, 2011.

    25Di Méo Guy, « Patrimoine et territoires, une parenté conceptuelle », Espaces et Sociétés, 1985, no 78, p. 15-34 ; id., Géographie sociale et territoire, Paris, Nathan, 1998.

    26Saupin Guy, « Nouveaux patrimoines, identité et territoire », in Jean-René Morice, Guy Saupin et Nadine Vivier (dir.), Les nouveaux patrimoines, op. cit., Introduction à la partie III.

    27Péron Françoise, « Les identités nouvelles sont arrivées, sortir d’une vision nostalgique », in Rémi Knafou (dir.), La planète nomade. Les mobilités géographiques d’aujourd’hui, Paris, Éditions Belin, 1998, p. 199-210.

    28Di Méo Guy, « Le patrimoine maritime, un besoin social contemporain », in Françoise Péron (dir.), Le patrimoine maritime, op. cit., p. 185-191.

    29Cabantous Alain, Les citoyens du large. Les identités maritimes en France (xviie-xixe siècle), Paris, Aubier, 1995.

    30Bettiot Nathalie et Colot Pierre-Alain (dir.), Le financement privé du patrimoine culturel, Paris, L’Harmattan, 2018.

    31Acerra Martine et Mercier Denis (dir.), Xynthia, une tragédie prévisible, Nantes, Place Publique, hors-série, 2011.

    32Cerino Christophe, L’Hour Michel et Rieth Éric (dir.), Archéologie sous-marine. Pratiques, patrimoine, médiations, Rennes, PUR, 2013 et le dossier Les nouveaux enjeux de l’archéologie sous-marine, Revue d’histoire maritime, no 21, 2015.

    33Plouviez David, « Patrimoine industriel, culture du travail et savoir-faire de la construction navale à Nantes » et Renard Thomas, « Naissance conflictuelle de patrimoine culturel immatériel : les chantiers navals de Nantes », in Boisseleau Philippe et Morice Jean-René (dir.), Patrimoines vivants en Pays de la Loire, La Crèche, La Geste, 2024, p. 101-108 et 211-221.

    34Boilet Nicolas et Goffaux-Callebaut Géraldine (dir.), Le patrimoine maritime : entre patrimoine culturel et patrimoine naturel, Paris, Pedone, 2018.

    35Collectif (ministère de la Culture), Le patrimoine architectural, urbain et paysager. Enjeux juridiques et dynamiques territoriales, Paris, L’Harmattan, 2003.

    36Un ouvrage sur le patrimoine vivant des gens de l’eau dans les Pays de la Loire, croisant réflexion associative et universitaire, sera édité en 2025.

    Auteur

    • Guy Saupin

      Nantes Université.

      Guy Saupin est professeur émérite d’histoire moderne à Nantes Université et membre du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA, UR 1163). Il a dirigé de nombreux ouvrages collectifs et notamment parmi les plus récents : Africains et Européens dans le monde atlantique, xve-xixe siècle, Rennes, PUR, 2014 ; Les villes atlantiques européennes. Une comparaison entre l’Espagne et la France (1650-1850), Rennes, PUR, 2019 ; Ports nouveaux. Création et renaissance du xve au xxie siècle, Rennes, PUR, 2020 (avec Sylviane Llinares) ; L’émergence des villes-havres africaines atlantiques au temps du commerce des esclaves, vers 1470-vers 1870, Rennes, PUR, 2022.

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    1En hommage à Martine Acerra qui a su mettre son travail de recherche universitaire et son expérience d’expertise des dossiers entrant dans une candidature Unesco au service des étudiants du master nantais VALPEC (Valorisation du patrimoine économique et culturel), renommé Nouveaux Patrimoines depuis 2017. Saupin Guy (dir.), Villes atlantiques d’Europe occidentale, du Moyen Âge au xxe siècle, Rennes, PUR, 2006 ; id., Villes atlantiques européennes. Une comparaison entre l’Espagne et la France, 1650-1850, Rennes, PUR, 2019.

    2Morice Jean-René, Saupin Guy et Vivier Nadine (dir.), Les nouveaux patrimoines dans la région des Pays de la Loire, Rennes, PUR, 2013 ; Saupin Guy, « Les nouveaux patrimoines au regard des sciences humaines et sociales », in Morice Jean-René, Saupin Guy et Vivier Nadine (dir.), Mutations de la culture patrimoniale, Rennes, PUR, 2015, p. 13-54.

    3Croix Alain et Vuillard Jean-Yves (dir.), Dictionnaire du patrimoine breton, Rennes, PUR, 2013. Nombreuses entrées sur le patrimoine maritime.

    4Acerra Martine, La France maritime au début du xixe siècle. Peintures et gravures de Louis Garneray, Paris, Éditions du May, 1992.

    5Péron Françoise (dir.), Le patrimoine maritime. Construire, transmettre, utiliser, symboliser les héritages maritimes européens, Rennes, PUR, 2002 ; Introduction, p. 15-33.

    6Bady Jean-Pierre, Cornu Marie, Fromageau Jérôme, Leniaud Jean-Michel et Négri Vincent (dir.), De 1913 au Code du Patrimoine, Paris, La Documentation française, 2018 ; Prieur Michel et Audrerie Dominique (dir.), Les Monuments historiques, un nouvel enjeu ?, Paris, L’Harmattan, 2004, 2 tomes.

    7Acerra Martine, « Rochefort et son patrimoine industriel de ville moyenne », in Françoise Gribet (dir.), Le patrimoine des petites villes industrielles, Guérigny, Les Amis du vieux Guérigny, 2013, p. 29-40.

    8Cornu Marie et Fromageau Jérôme (dir.), Le patrimoine culturel et la mer, Paris, L’Harmattan, 2002, 2 tomes.

    9Marie Guillaume, Péron Françoise, Amghar Julien, Vincent Johan et L’Aot Lénaïg, « Le patrimoine maritime culturel : de l’inventaire à l’action (exemple des espaces côtiers bretons) », in colloque international pluridisciplinaire Le Littoral, subir, dire, agir, Lille, 16-18 janvier 2008 [hal-00270386].

    10Acerra Martine et Meyer Jean, La grande époque de la marine à voile, Rennes, Éditions Ouest-France, 1987 ; id., L’empire des mers. Des galions aux clippers, Paris, Nathan, 1990 ; Louvier Patrick, Neptune au musée. Puissance et identités navales et maritimes dans les musées, Rennes, PUR, 2013, Introduction, p. 11-19.

    11Péron Françoise (dir.), Le patrimoine maritime, op. cit., dossier de huit pages inséré entre les p. 96-97.

    12Acerra Martine et Faucherre Nicolas, « Les phares de l’Ancien Régime », in Vincent Guigueno et Françoise Goven (dir.), Monuments historiques des côtes de France. Phares, Paris, Éditions du Patrimoine, 2013, p. 32-42 ; Acerra Martine, « Les phares des Pays de la Loire », in Jean-René Morice, Guy Saupin et Nadine Vivier (dir.), Les nouveaux patrimoines, op. cit., p. 150-162.

    13Saupin Guy, « La pêche dans les musées : une comparaison entre la Bretagne et la côte nord de l’Espagne », in Christophe Cerino, Bernard Michon et Éric Saunier (dir.), La pêche : regards croisés, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires Rouen/Le Havre, 2017, p. 63-82.

    14Cabantous Alain (dir.), Mythologies urbaines. Les villes entre histoire et imaginaire, Rennes, PUR, 2004. Voir les analyses d’Alain Cabantous sur Dunkerque, p. 24-34, d’André Lespagnol sur Saint-Malo, p. 35-44, de Gilbert Buti sur Saint-Tropez, p. 45-66, de François Chappé sur Paimpol, p. 77-94, de Roland Baetens sur Anvers, p. 109-120 et Chassaigne Philippe, « Criminalité et mythologies urbaines, France/Grande-Bretagne/États-Unis, 1880-1940 », p. 205-218.

    15Acerra Martine (dir.), Arsenal et Patrimoine. L’Europe atlantique et Rochefort, Paris, Les Indes savantes, coll. « Rivages des Xantons », 2009.

    16Acerra Martine, « Un arsenal, des arsenaux. Rochefort, patrimoine et territoire. Éléments pour une action de reconnaissance internationale », in Nicolas Meynen (dir.), Valoriser les patrimoines militaires. Théories et actions, colloque de Brest de 2008, université de Bretagne occidentale, Rennes, PUR, 2010, p. 123-137.

    17Virilio Paul, Bunker Archéologie, études sur l’espace européen de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Éditions Galilée, 1975, 2008.

    18Cerino Christophe et Lukas Yann, Keroman, base de sous-marins (1940-2015). Histoire et patrimoine, Quimper, Éditions Palantines, 2015.

    19Saupin Guy, « Urbanisme et mémoire du territoire : le programme Ville-Port de Saint-Nazaire (1989-2018) », Abaco, Revista de Culturay Ciencias sociales, no 97, 2018, p. 70-76.

    20« L’arsenal au cœur du territoire, au cœur de l’innovation », in Marie-Laure Griffaton (dir.), Ports d’Europe : en quête de nouveaux mondes, catalogue d’exposition, 2 juin 2013-12 janvier 2014, musée portuaire, Dunkerque, 2013, p. 132-136.

    21Acerra Martine (dir.), Arsenal et Patrimoine, op. cit., p. 61-78.

    22Sazatornil Luis, Arte y mecenazgo indiano : del Cantábrico al Caribe, Gijón, Ediciones Trea, 2007.

    23Michon Bernard et Saunier Éric (dir.), Les ports négriers et les mémoires de la traite et de l’esclavage, Revue du Philanthrope, Presses universitaires de Rouen/Le Havre, no 7, 2018.

    24Benhamou Françoise et Cornu Marie (dir.), Le patrimoine culturel au risque de l’immatériel, Paris, L’Harmattan, 2011.

    25Di Méo Guy, « Patrimoine et territoires, une parenté conceptuelle », Espaces et Sociétés, 1985, no 78, p. 15-34 ; id., Géographie sociale et territoire, Paris, Nathan, 1998.

    26Saupin Guy, « Nouveaux patrimoines, identité et territoire », in Jean-René Morice, Guy Saupin et Nadine Vivier (dir.), Les nouveaux patrimoines, op. cit., Introduction à la partie III.

    27Péron Françoise, « Les identités nouvelles sont arrivées, sortir d’une vision nostalgique », in Rémi Knafou (dir.), La planète nomade. Les mobilités géographiques d’aujourd’hui, Paris, Éditions Belin, 1998, p. 199-210.

    28Di Méo Guy, « Le patrimoine maritime, un besoin social contemporain », in Françoise Péron (dir.), Le patrimoine maritime, op. cit., p. 185-191.

    29Cabantous Alain, Les citoyens du large. Les identités maritimes en France (xviie-xixe siècle), Paris, Aubier, 1995.

    30Bettiot Nathalie et Colot Pierre-Alain (dir.), Le financement privé du patrimoine culturel, Paris, L’Harmattan, 2018.

    31Acerra Martine et Mercier Denis (dir.), Xynthia, une tragédie prévisible, Nantes, Place Publique, hors-série, 2011.

    32Cerino Christophe, L’Hour Michel et Rieth Éric (dir.), Archéologie sous-marine. Pratiques, patrimoine, médiations, Rennes, PUR, 2013 et le dossier Les nouveaux enjeux de l’archéologie sous-marine, Revue d’histoire maritime, no 21, 2015.

    33Plouviez David, « Patrimoine industriel, culture du travail et savoir-faire de la construction navale à Nantes » et Renard Thomas, « Naissance conflictuelle de patrimoine culturel immatériel : les chantiers navals de Nantes », in Boisseleau Philippe et Morice Jean-René (dir.), Patrimoines vivants en Pays de la Loire, La Crèche, La Geste, 2024, p. 101-108 et 211-221.

    34Boilet Nicolas et Goffaux-Callebaut Géraldine (dir.), Le patrimoine maritime : entre patrimoine culturel et patrimoine naturel, Paris, Pedone, 2018.

    35Collectif (ministère de la Culture), Le patrimoine architectural, urbain et paysager. Enjeux juridiques et dynamiques territoriales, Paris, L’Harmattan, 2003.

    36Un ouvrage sur le patrimoine vivant des gens de l’eau dans les Pays de la Loire, croisant réflexion associative et universitaire, sera édité en 2025.

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    Saupin, G. (2024). Patrimoine militaire, patrimoine maritime, nouveaux patrimoines. In D. Plouviez & S. Martin (éds.), De pierre, de bois et de feu (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/13rs6
    Saupin, Guy. « Patrimoine militaire, patrimoine maritime, nouveaux patrimoines ». In De pierre, de bois et de feu, édité par David Plouviez et Sébastien Martin. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2024. https://doi.org/10.4000/13rs6.
    Saupin, Guy. « Patrimoine militaire, patrimoine maritime, nouveaux patrimoines ». De pierre, de bois et de feu, édité par David Plouviez et Sébastien Martin, Presses universitaires de Rennes, 2024, https://doi.org/10.4000/13rs6.

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