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Le négoce français au Chili

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Enrique Fernández-Domingo

Première partie. La France au Chili : intérêts et atouts

Chapitre 2. Des facteurs structurels de l’économie française et de l’économie chilienne à l’origine de l’intérêt commercial français au Chili

Enrique Fernández-Domingo

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Géographique :

France

Texte intégral

1La France est un pays qui est majoritairement exportateur de produits manufacturés et importateur de matières premières. Dans les lignes qui vont suivre, nous analyserons en quoi le marché chilien peut intéresser la France.

Le marché chilien en tant que débouché pour les produits manufacturés français

2Les changements qui accompagnent l’industrialisation française et les progrès des structures économiques et sociales du Chili se reflètent, comme il est normal, dans l’évolution de la structure des exportations françaises vers ce pays : une diminution continue de la part des produits agricoles et alimentaires, une forte progression et un maintien postérieur des exportations manufacturières.

3À partir du début de la dernière décennie du xixe siècle la part des objets d’alimentation commence à se réduire. Au cours des années 1880, ce type de produits constitue un quart des exportations françaises au Chili et bien que le pourcentage commence à diminuer à partir de 1890, entre 1890 et 1894, il atteint encore 13,3 %. Au cours des cinq dernières années du siècle se produit la chute du pourcentage : 8 %. Et jusqu’au début du conflit européen, la part des objets d’alimentation reste stable autour de 8,5 %. Pour la période de 1915-1919, la part des objets d’alimentation est de 5,7 % du total des produits français exportés. Elle se situe largement derrière des objets fabriqués pendant les années 1920. Ce pourcentage subit une réduction pour tomber à 4,5 % pour la période de 1925-1929. Cette réduction de la part des objets d’alimentation a lieu parallèlement à la croissance de la part des matières nécessaires à l’industrie, grâce surtout à la nouvelle possibilité d’exporter du charbon lorrain et aux exportations de nickel.

Tableau 19 : Répartition par type de produit des exportations de produits français au Chili, 1880-1929 (en pourcentage)

Tableau 19 : Répartition par type de produit des exportations de produits français au Chili, 1880-1929 (en pourcentage)
  • a Sur la totalité des exportations françaises.

4Notea

  • b Sur la totalité des exportations françaises.

5Noteb

Sources : d’après le Tableau général du commerce et la navigation.

6La réduction de la part des produits agricoles et alimentaires correspond une hausse du pourcentage des objets fabriqués. À partir de 1890, la tendance change et la part de ces produits dans les exportations françaises passe de 71,1 % en 1885-1889, à 85,2 % en 1890-1894 pour atteindre ses valeurs les plus importantes entre 1895-1900, avec 90 %. Désormais et ce jusqu’à la veille de la guerre, la part des objets fabriqués se maintient autour du 89 %. Entre 1915 et 1929, les objets manufacturés constituent la presque totalité des produits français exportés sur le marché chilien. Parallèlement la part des produits manufacturés dans les exportations françaises, atteint plus de 90 % tant pour les années de la Première guerre mondiale que pour les années 1920.

7Tout au long de la période 1880-1914, la part des produits nécessaires à l’industrie dans les exportations françaises présente des pourcentages très faibles qui varient entre 3,1 % et 1,5 %. Entre le début de la Première guerre mondiale et la fin des années 1920, ces pourcentages ne connaissent pas de grands changements. La part des matières nécessaires à l’industrie passe alors de 1,8 % pour la période de 1915-1919 à 3,7 % pour 1924-1929.

Tableau 20 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili, 1880-1914. Commerce général (en pourcentage sur les valeurs totales)

Tableau 20 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili, 1880-1914. Commerce général (en pourcentage sur les valeurs totales)

Source : Tableau général du commerce et de la navigation.

Tableau 21 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili, 1880-1914. Commerce spécial (en pourcentage sur les valeurs totales)

Tableau 21 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili, 1880-1914. Commerce spécial (en pourcentage sur les valeurs totales)

Source : Tableau général du commerce et de la navigation.

Tableau 22 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili, 1915-1929. Commerce général (en pourcentage sur les valeurs totales)

Tableau 22 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili, 1915-1929. Commerce général (en pourcentage sur les valeurs totales)

Source : Tableau général du commerce et de la navigation.

Tableau 23 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili, 1915-1929. Commerce spécial (en pourcentage sur les valeurs totales)

Tableau 23 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili, 1915-1929. Commerce spécial (en pourcentage sur les valeurs totales)

Source : Tableau général du commerce et de la navigation.

Tableau 24 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili par rapport à la totalité des exportations françaises. Commerce spécial (en pourcentage) 1880-1929

Tableau 24 : Part des principales marchandises françaises exportées au Chili par rapport à la totalité des exportations françaises. Commerce spécial (en pourcentage) 1880-1929

Source : Tableau général du commerce et de la navigation.

Le vin français, un produit à vocation exportatrice

  • 1 Lévy-Leboyer M., op. cit., p. 46-47.

8L’analyse de P. Bairoch1 nous montre que parmi les exportations françaises de produits agricoles et des matières premières c’est seulement le vin qui occupe une place importante dans le commerce mondial. Vers 1870, la France réalise plus de 50 % des exportations mondiales de vin tant en volume qu’en valeur. La forte baisse de la production et l’entrée en force d’autres pays, tels que l’Espagne, dans le marché exportateur de crus occasionnent en 1900 le recul de la France à la troisième place des exportateurs de vins dans le monde.

  • 2 Par exemple au milieu du xixe siècle, environ 9 bouteilles sur 10 expédiées par l’entreprise de ch (...)

9À partir de 1895-1896, les vins de Champagne reprennent la croissance de leur commerce. L’essor des entreprises françaises de vin de Champagne s’appuie essentiellement sur l’internationalisation de leurs ventes et donc l’élargissement géographique des marchés2.

10Cette internationalisation doit permettre d’atteindre une clientèle de plus en plus nombreuse, lointaine et variée. Dans un article récent, Desbois-Thibault nous montre comment Jean-Remy Moët, propriétaire de la maison Moët et Chandon, apporte une réponse à cette dimension internationale du marché des vins de Champagne. Cet entrepreneur français

  • 3 Desbois-Thibault C., « L’internationalisation de la maison de négoce en vin de Champagne Moët et C (...)

« multiplie les voyages, prospecte de nouveaux marchés et établit des relations directes et personnelles avec ses clients. Mais surtout, il organise un solide réseau de voyageurs de commerce chargés de promouvoir son champagne et de collecter les commandes. Ces voyageurs jouent un rôle fondamental dans le développement du négoce [renseignements, goûts des clients, prospecteurs de marchés…]3 ».

11Mais cet élargissement international rend difficile le contrôle des contrefaçons réalisées par des entreprises viticoles étrangères. Les imitations de champagne sont le plus souvent pratiquées en Allemagne, en Russie et en Amérique. L’inexistence d’une réglementation de fabrication limite en grande partie la lutte contre ce type de commerce.

Le Chili, un pays producteur de vin

  • 4 Une trentaine couvrant plus de 5 000 hectares sur un total de 30 000 contre 50 000 en culture sèch (...)

12Vers la moitié du xixe siècle, des émigrés français introduisent dans les régions du Chili central et de l’Araucanie, des cépages français provenant du bordelais et du charentais. Cela s’accompagne de l’adoption par les propriétaires viticoles chiliens des techniques d’élaboration et de travail du vin. Dès les années 1850 mais surtout de 1879 à 1895, les grands domaines viticoles irrigués se constituent au Chili, qui importent, généralement, du matériel agricole français4.

13La production chilienne est destinée à la consommation intérieure ce qui réduit le marché viticole aux vins étrangers et particulièrement aux vins français. L’exportation française se cantonne à une demande de crus de qualité, de préférence des vins de Champagne pour les classes riches du pays. Cette demande est très sensible aux fluctuations générales de l’économie et de la politique chilienne.

14Dans les années 1920, la modernisation des procédés suppose le besoin de s’équiper d’un nouveau matériel viticole et de machines pour la vinification. L’implantation de directeurs techniques français dans les grands domaines viticoles chiliens, ouvre une voie à l’introduction du matériel français dans ce processus de modernisation du vignoble chilien.

L’industrie textile et la nécessité de conserver les débouchés extérieurs

  • 5 Lévy-Leboyer M., Entre l’État et le marché: l’économie française des années 1880 à nos jours, p. 2 (...)

15Les exportations industrielles françaises les plus importantes sont celles des tissus et des vêtements (46,7 % du total des exportations françaises en 1899, 42,9 % en 19135). La fin du xixe siècle entraîne néanmoins diverses modifications des structures économiques du marché mondial des biens de consommation et les changements dans les goûts des consommateurs. La concurrence des fabriques étrangères, surtout des produits allemands de qualité inférieure mais moins chers, l’élévation des droits de douane, l’évolution de la mode et une demande de plus en plus diverse obligent l’industrie textile française à une adaptation technique et commerciale pour faire face à la situation. Cette adaptation est nécessaire pour pouvoir conserver une partie du marché extérieur indispensable à la sauvegarde des profits de l’industrie textile et du vêtement français.

  • 6 Braudel F., op. cit., p. 297.
  • 7 Sauvy A., op. cit., t. 1, p. 15.

16Les changements qui se produisent dans les structures productives de l’industrie textile française, pendant la fin du xixe siècle et les premières décennies du xxe siècle, amènent une modernisation de celles-ci, « sans qu’elle puisse aboutir à l’édification des structures aussi radicalement nouvelles qu’en Allemagne par exemple.6 ». Après la Première guerre mondiale, les industries du textile et du vêtement, en perte de vitesse, bénéficient de la dépréciation du franc pour augmenter leurs exportations et atteindre, en 1924, 45,1 % du total des exportations françaises. Si nous établissons la comparaison en francs constants la France exporte en 1928-1930, par rapport à 1913, 75 % de plus de tissus et de fils et 50 % de plus de lingerie et vêtements7.

Les articles de luxe et de goût : une demande de faible élasticité

  • 8 Rowley A., Évolution économique de la France du milieu du xixe siècle à 1914, Paris, SEES, 1982, p (...)

17Vers la moitié du xixe siècle, les articles de Paris assurent 13 % des exportations industrielles françaises et 12,4 % en 19138. Ces articles sont vendus aux consommateurs des classes aisées des pays étrangers :

  • 9 Verley P., op. cit., p. 192.

« le marché des produits de luxe coûteux, destinés à une minorité de privilégiés, a une dimension nationale et même internationale, parce qu’il peut, du fait de la faible élasticité de la demande de ces produits par rapport aux prix, supporter des coûts élevés de transport et de commercialisation9 ».

18Les années 1920 représentent l’effondrement des exportations d’articles de « haute gamme », d’art et de luxe.

19La faiblesse de l’élasticité de la demande par rapport au prix vient de ce que la consommation de ces biens joue un rôle de marqueur social, de relève de la consommation ostentatoire, et renvoie à un rang social déterminé. La demande de ces produits au Chili dépend ainsi des revenus que l’oligarchie chilienne destine à ses dépenses « sociales », et des décisions politico-économiques des gouvernements du pays, surtout à partir des années 1920, par rapport aux tarifs douaniers imposés sur les articles de luxe. Cette double dépendance rétrécit fortement le marché chilien pour ce type de produits.

L’industrie de la laine : la reconversion vers les demi-produits

  • 10 L’industrie du lin connaît un accroissement entre 1902 et 1913, grâce à la mode qui remet en vogue (...)

20Le marché extérieur est d’une grande importance dans l’industrie française de la laine. Pourtant, depuis les années 1890 et durant les premières décennies du xxe siècle, l’industrie de la laine ainsi que celle du lin et de chanvre10, ne réussit pas à limiter son recul sur les marchés extérieurs. Les exportations de tissus de laine français fléchissent alors que celles de l’Allemagne et de l’Angleterre augmentent. Elles représentent alors un tiers de la production de l’industrie française de la laine.

21L’industrie de la laine est obligée de réaliser une reconversion vers les exportations de demi-produits (laine peignée ou cardée, fils de laine). Ainsi le fort accroissement des exportations de fil de laine, surtout après 1905, compense-t-il la baisse des exportations de tissus de laine.

L’industrie du coton : le repli sur un marché sauvegardé

22À la différence de l’industrie de la laine, le marché extérieur n’a pas grande importance dans l’industrie cotonnière. Cette industrie connaît une croissance rapide au long des deux premiers tiers du xixe siècle suivie d’un ralentissement entre 1860-1890 et une croissance soutenue jusqu’aux années 1930.

  • 11 Braudel F., op. cit., p. 293.

23Dès la fin du xixe siècle et jusqu’à la veille de la Première guerre mondiale au sein de l’industrie du coton se produisent le développement du machinisme et une tendance à la concentration des établissements et des firmes cotonnières. L’arrivée du xxe siècle voit cependant une industrie qui supporte très mal la concurrence sur les marchés étrangers à la fois des pays asiatiques (tels l’Inde ou le Japon) à main-d’œuvre bon marché, et l’industrie américaine largement plus productive. Le manque de prix compétitifs, l’absence de dynamisme de la demande intérieure et la hausse du prix des matières premières (problèmes qui s’intensifient pendant les années 1920) poussent cette industrie à « chercher la sauvegarde dans le protectionnisme métropolitain et colonial et dans un effort d’équipement et de concentration adapté à l’élasticité relativement faible de la demande11 ».

L’industrie de la soie : la « démocratisation » de ses produits

  • 12 « Les tissus riches, délaissés par la mode, ont subi une baisse sensible, et notre fabrique, pour (...)
  • 13 Ibidem, p. 134-135.

24La décennie de 1860-1870 voit l’arrivée des soies asiatiques. Le changement de la mode occidentale et les soies de l’Extrême-Orient déplacent le marché des tissus richement tissés et très chers12 vers les tissus mélangés de soie et de coton ou bien tissés avec une matière première légèrement différente, la schappe ou bourre de soie, bon marché. Ces tissus permettent l’élargissement de la clientèle à la moyenne bourgeoisie et surtout à la petite bourgeoisie. Et ce fait bouleverse l’industrie française de la soie en l’obligeant à réaliser des transformations industrielles pour essayer de garder la suprématie dans l’industrie mondiale de la soie, car l’industrie française de la soie ne peut vivre de son seul marché national. D’après l’étude de A. Soria.13, le secteur de la soierie a néanmoins réagi très lentement aux mutations économiques de la fin du xixe siècle en adoptant les métiers mécaniques et la teinture en pièce.

  • 14 Association de la Fabrique lyonnaise, assemblée générale du 17/1/1881, rapport Paule, ibid., p. 13 (...)
  • 15 Léon Permezel et Cie, ibid., p. 135.

25Le monopole lyonnais sur le circuit commercial de la soierie se dégrade à la fin du xixe siècle. Face à cette constatation, les entreprises lyonnaises ouvrent des agences dans les principales capitales européennes et américaines qui servent de relais vers d’autres marchés : « toutes ces difficultés n’ont fait qu’accroître chez plusieurs de nos collègues le désir d’étendre à l’étranger leurs relations commerciales14 » en essayant de « démocratiser l’étoffe des soies et de la faire pénétrer dans tous les pays et dans toutes les classes 15 »

  • 16 Braudel F., op. cit., p. 297.

26Au début du xxe siècle le marché de la soie se déplace de Lyon à New York. La disparition de la suprématie de l’industrie lyonnaise se produit parallèlement. Malgré cela l’industrie de la soie poursuivie son industrialisation en s’adaptant, jusqu’aux années 1930, à la grande vogue des tissus légers, mousselines, gazes, crêpes, et en maintenant l’exportation de ses produits, d’après R. Girault, à un niveau satisfaisant16.

Ouverture et limites du marché chilien

27Dans le marché chilien, les grands magasins et les boutiques de nouveautés de Santiago, Valparaiso ou Concepción deviennent, dans la deuxième moitié du xixe siècle et les premières années du siècle suivant, des clients importants pour l’industrie textile française laquelle fournit des tissus et des demi-produits. La circulation de l’information s’accélère conjointement avec la connexion télégraphique et plus tard téléphonique du Chili avec le continent européen et l’instauration d’un service international de colis postaux (1881) qui permet l’envoi d’échantillons sur le marché chilien. Ces changements dans la circulation de l’information rapprochent le marché chilien des producteurs français.

28Bien que le Chili soit cependant un débouché qui s’ouvre de plus en plus aux biens de consommation occidentaux, son marché est fragile et, à cause de ses caractéristiques socio-économiques internes, il manque de l’ampleur nécessaire pour devenir très intéressant pour l’industrie du textile et du vêtement français. L’élargissement de la demande provoqué par la croissance économique du pays se rétrécit, surtout après la guerre, à cause des crises engendrées par le modèle de croissance et de formation d’une industrie nationale dont nous allons parler dans les chapitres suivants.

Notes

a Sur la totalité des exportations françaises.

b Sur la totalité des exportations françaises.

1 Lévy-Leboyer M., op. cit., p. 46-47.

2 Par exemple au milieu du xixe siècle, environ 9 bouteilles sur 10 expédiées par l’entreprise de champagne Moët et Chandon partent vers l’étranger et au début du xxe siècle le chiffre d’affaires de l’entreprise est réalisé à environ 90 % à l’étranger.

3 Desbois-Thibault C., « L’internationalisation de la maison de négoce en vin de Champagne Moët et Chandon au xixe siècle » dans Bonin H. éd., Transnational Companies, Paris, Plage, 2002, p. 50.

4 Une trentaine couvrant plus de 5 000 hectares sur un total de 30 000 contre 50 000 en culture sèche.

5 Lévy-Leboyer M., Entre l’État et le marché: l’économie française des années 1880 à nos jours, p. 228-229.

6 Braudel F., op. cit., p. 297.

7 Sauvy A., op. cit., t. 1, p. 15.

8 Rowley A., Évolution économique de la France du milieu du xixe siècle à 1914, Paris, SEES, 1982, p. 380-381.

9 Verley P., op. cit., p. 192.

10 L’industrie du lin connaît un accroissement entre 1902 et 1913, grâce à la mode qui remet en vogue les tissus de lin.

11 Braudel F., op. cit., p. 293.

12 « Les tissus riches, délaissés par la mode, ont subi une baisse sensible, et notre fabrique, pour tâcher de faire concurrence aux lainages, a dû se jeter sur les étoffes légères, et sur toutes les étoffes tramées schappe ou même coton, dans lesquelles les soies asiatiques de qualité secondaire sont employées », Circulaire d’Arlès-Dufour du 19/1/1876, SORIA A., « Les entreprises de la Fabrique Lyonnaise de soieries face à l’internationalisation, xixe siècle » dans Bonin H. éd., op. cit., p. 134.

13 Ibidem, p. 134-135.

14 Association de la Fabrique lyonnaise, assemblée générale du 17/1/1881, rapport Paule, ibid., p. 135.

15 Léon Permezel et Cie, ibid., p. 135.

16 Braudel F., op. cit., p. 297.

Table des illustrations

Titre Tableau 19 : Répartition par type de produit des exportations de produits français au Chili, 1880-1929 (en pourcentage)
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