Chapitre XXVIII. Zola réfugié à Marseille en pleine insurrection
p. 283-290
Texte intégral
1Le 7 septembre 1870, la famille Zola quitte Paris par le train de nuit. C’est l’atmosphère de La Débâcle, l’avant-dernier volume1 des Rougon-Macquart… Émile, âgé de trente ans, a dû prendre une décision rapide. À la vitesse de l’éclair, comme la défaite française : au désastre de Sedan, les 1er et 2 septembre, succède la marche rapide des Prussiens sur la capitale, encerclée dès le 19. Zola a tout juste le temps de fermer son appartement, laissant l’essentiel de sa documentation aux hasards et périls de la guerre, puis de filer avec sa femme et sa mère vers la gare de Lyon, malheureux sans doute de fuir devant l’avancée prussienne.
2Un billet à Edmond de Goncourt, le jour du départ, résume ces sentiments partagés : « J’ai promis de vous écrire, si je quittais Paris. Ma femme est tellement effrayée que je me décide à l’éloigner. Je l’accompagne. Mais si je puis rentrer dans quelques jours, je reviendrai à mon poste. Quelle épouvantable chose que cette guerre2 ! » L’expression « je reviendrai à mon poste » prête à sourire, puisque l’écrivain avait été préservé de la mobilisation comme soutien de famille, et même de la garde nationale pour sa forte myopie. Elle révèle un peu de mauvaise conscience au moment de s’éloigner de la capitale au motif que les femmes sont effrayées.
3Seule fantaisie, il a glissé dans ses bagages son portrait par Manet, le peintre qu’il a ardemment défendu et qui est devenu son ami. Il lui avait consacré différents articles et une fameuse étude parue en 1867, alors que le peintre était contraint d’exposer ses œuvres dans un pavillon indépendant, en marge du pavillon des Beaux-Arts de l’Exposition universelle où il n’avait pas été admis. Cette toile deviendra célèbre, où l’on voit sur la table de l’écrivain la brochure sur Manet avec sa couverture bleue.
4L’écrivain a choisi de se réfugier dans le Midi natal… à Marseille. Pourquoi donc ? Aix-en-Provence, où il avait grandi avant de « monter » à Paris et où il conservait des amis, semblait un refuge plus évident. La simple question de la subsistance dicta la destination. Il ne disposait d’aucune réserve, dépendait du produit de ses écrits et se trouvait privé de ressources par la guerre qui, durant l’été 1870, avait interrompu les publications et les commandes. Il lui fallait absolument trouver de quoi nourrir les siens. Or, à Aix, les opportunités étaient rares. À Marseille, du moins l’espérait-il, les occasions de publier et de gagner un peu d’argent seraient plus nombreuses.
5Ce serait grâce au journalisme, et non à la littérature. Après son départ précipité, Zola se trouvait coupé de sa précieuse documentation. Impossible donc d’avancer sur le cycle des Rougon-Macquart à son tout début avec un premier ouvrage, La Fortune des Rougon, dont la parution en feuilleton avait cessé3.
6À son arrivée à Marseille, le 8 septembre 1870, l’ami d’enfance Paul Cézanne lui offrit un premier hébergement dans la maison qu’il occupait à l’Estaque, place de l’Église, avec une vue spectaculaire sur la rade jusqu’aux collines de Marseilleveyre. Mais cette position excentrée, si elle comblait la palette de Cézanne, ne convenait pas aux travaux du journaliste. Rapidement, les Zola choisirent de s’installer en pleine ville, à deux pas de la Canebière et de l’Opéra, au 15 de la rue Haxo. Zola avait quelques connaissances dans la cité phocéenne, dont la famille Barlatier qui dirigeait Le Sémaphore de Marseille. Le fondateur de ce journal Adolphe Barlatier avait été un ami de son père François Zola, c’était lui qui avait prononcé son éloge après la mort brutale de l’ingénieur dans la cité phocéenne4. Zola avait aussi un oncle, Alfred Aubert, commerçant dans la maroquinerie, qui faciliterait l’installation de la famille. Il connaissait quelques hommes de lettres, mais aussi Bellevaut, le directeur de la scène du Gymnase, et le journaliste Marius Roux, avec lesquels il avait monté trois ans plus tôt l’adaptation ratée de ses Mystères de Marseille.
7Zola ne s’était pas brouillé pour autant avec Marius Roux, qui avait travaillé vaillamment à cette version pour le théâtre. En compagnie de Roux, dès son arrivée, la décision de créer un journal fut prise. Il ne choisissait pas la facilité qui aurait été, sans doute, de collaborer au Sémaphore. Avec quelle détermination Zola s’engagea dans l’entreprise ! Henri Mitterrand, son précieux biographe, souligne la vitesse à laquelle l’affaire est lancée. Marius Roux vient lui rendre une première visite le 20 septembre, alors qu’il est encore à l’Estaque. Ils ont déjà l’accord d’Arnaud, l’éditeur des Mystères dans Le Messager de Provence, dont l’imprimerie se situe au 21 de la rue Vacon – tout à côté du futur domicile des Zola rue Haxo. Une semaine seulement, et déjà le titre paraît ; ce sera… La Marseillaise, bien avant le quotidien fondé pendant la Seconde Guerre mondiale par la Résistance communiste. Le premier numéro est annoncé pour le 27 septembre 1870. Ce sera un journal populaire à cinq centimes, dont les bureaux sont situés au 7, rue Neuve-des-Augustins, qui, depuis la percée de la rue Impériale, débouche sur le Vieux-Port aux côtés de l’église des Augustins.
***
8Depuis cette position centrale, Zola assista à l’un des épisodes les plus confus de cette époque troublée. Il avait échappé au terrible siège de Paris, mais c’était pour se retrouver, dans la cité phocéenne, en plein tourbillon insurrectionnel.
9L’Empire s’était effondré avec fracas, la République avait été proclamée le 4 septembre, mais à Marseille, les drapeaux rouges étaient de sortie, à la fureur de Gambetta. Le 5 septembre, une garde civique s’était constituée autour d’ouvriers qui avaient récupéré des armes à la préfecture : quand Zola arriva au matin du 8, le soulèvement populaire était impressionnant. Pour rétablir l’ordre, Gambetta venait de nommer un proche, Alphonse Esquiros – tous deux avaient été élus députés républicains de Marseille l’année précédente contre les candidats officiels de l’Empire. Esquiros, figure de la libre-pensée, favorable à la séparation de l’Église et de l’État, fut débordé par l’émeute qui s’en prit aux bonapartistes et à leurs soutiens dans la police, la presse ou les Jésuites. D’anciens agents impériaux furent exécutés, la très conservatrice Gazette du Midi fut vandalisée puis suspendue, l’église de la Mission de France rue Tapis-Vert envahie.
10Zola, favorable à la levée en masse pour combattre l’occupation prussienne, fut en revanche effrayé par le climat de guerre civile. Il dénonça le rôle joué par la garde civique, qui, selon lui, voulait faire revenir l’époque de la Terreur et usurpait le rôle de la garde nationale, sage réunion de la bourgeoisie et du peuple. Son prestige n’était pas encore tel qu’il lui offrît la moindre prise sur les événements. On lui barra même l’accès à Esquiros, épisode qu’il retraça avec humour :
« Toujours aussi je me rappellerai mon arrivée à Marseille, il y a à peu près deux mois. Je voulus rendre visite à l’administrateur des Bouches-du-Rhône. Je me présentai trois fois sans pouvoir pénétrer jusqu’à lui. La préfecture était occupée militairement. Des hommes armés gardaient les portes avec un soin jaloux. On eût dit que la République était une fille peureuse qui redoutait les courants d’air, ou encore quelque divinité étrange et mystérieuse que les adeptes seuls avaient le droit d’adorer5. »
11Le vrai héros de Marseille en ces jours troublés de l’automne 1870 vient d’Italie. Le peuple salue Giuseppe Garibaldi, venu en personne à la rescousse du gouvernement provisoire et débarquant à la Joliette le 7 octobre 1870 à la tête de cinq cents chemises rouges, dans un enthousiasme indescriptible6. L’effervescence touche aussi les départements voisins ; dans le but de faciliter la levée en masse, une Ligue du Midi s’était constituée pour laquelle Esquiros, cédant aux manifestations populaires, signe un appel aux armes… Cette fois-ci, le populaire administrateur est allé trop loin ; le gouvernement de Gambetta à Tours ne peut accepter une armée quasi-insurrectionnelle, regroupant treize départements méridionaux dans une Ligue fédéraliste qui ne reconnaît pas son autorité. Gambetta révoque Esquiros le 30 octobre, le remplace par Alphonse Gent sur lequel, à peine arrivé, on fait feu ; l’état de siège est décrété. La Marseillaise de Zola approuve.
12La riposte populaire fut radicale : une Commune révolutionnaire7 fut constituée à l’Hôtel de ville le 1er novembre 1870. Cette Commune de Marseille était en avance sur celle de Paris qui n’avait pas encore capitulé devant les Prussiens. Mais elle tiendra quelques jours seulement : dès le 4 novembre, la garde nationale reprenait le contrôle de la situation après de violents combats. Des affrontements sur les allées de Meilhan firent trois morts et une quinzaine de blessés. L’ordre public fut progressivement rétabli. Les élections municipales de novembre envoyèrent à l’Hôtel de ville une majorité républicaine modérée. Zola applaudit à l’accalmie, qui dura jusqu’à la seconde Commune de mars-avril 1871.
13Toute l’agitation de cet automne 1870 ne fut guère propice au développement du journal que Zola dirigeait. En principe, la fin de l’Empire, la liberté de l’imprimerie et le climat politique effervescent étaient propices au développement d’une presse d’opinion. Mais La Marseillaise, au tirage d’environ dix mille exemplaires, ne sut pas trouver une ligne éditoriale fiable et convaincante. D’après la connaissance fragmentaire8 que l’on a de son contenu, le journal adopta à ses débuts une ligne radicale, favorable à la résistance nationale à l’invasion, aux mesures anticléricales et à l’épuration des éléments bonapartistes. Sur la levée en masse, Zola se montra particulièrement lyrique, mais ses papiers enflammés appelant à écraser les Prussiens sous le nombre, son appel aux armes omniprésent, ses exhortations à la mort jusqu’au dernier, bref, ses accents de 1792 pour résoudre la crise de 1870 ne résonnaient pas comme un modèle de lucidité.
14Devant les risques de guerre civile, le journal se montra frileux envers les insurgés puis somme toute favorable à la reprise en main d’Alphonse Gent, ce qui l’éloigna de son lectorat populaire. Les milieux économiques effrayés par la radicalité initiale avaient rapidement retiré leurs annonces, et les fondateurs n’avaient guère de réserves à investir. Dès le mois d’octobre 1870, La Marseillaise manquait de capitaux, de lecteurs et d’annonceurs.
***
15Zola écrivait dans un autre organe marseillais, La Vraie République, qui se montra également favorable au nouvel homme fort ayant reçu du gouvernement provisoire les pleins pouvoirs pour déloger la Commune de l’Hôtel de ville. Les ouvriers de l’Internationale, les garibaldiens, les républicains les plus radicaux furent tout aussi déboussolés par le changement de cap de La Vraie République. Le journal dont il était chroniqueur connut les mêmes difficultés que La Marseillaise où il était le patron.
16Si l’on s’arrête un instant sur les analyses géopolitiques livrées par Zola depuis Marseille, elles prêtent aujourd’hui surtout à sourire. Pour chasser les Prussiens : « À quoi bon perdre du temps à apprendre le maniement du fusil ? Nous nous réunirons tous quelque part et nous irons en avant, graves, le front haut. Quand nous rencontrerons l’armée prussienne, nous irons toujours. Une foule est une armée qui marche9. » La supériorité prussienne reposait pourtant sur des atouts d’une toute autre nature : qualité du commandement, des transmissions, des canons et des fusils, qui écrasaient même les charges de cavalerie ; alors, une foule de fantassins désarmés…
17Même envolée contre la Russie, qui guette une revanche de l’humiliante guerre de Crimée de 1854 : « Nos armées régulières sont détruites, mais nos flottes restent, intactes, formidables : elles règnent sur les mers, elles peuvent d’une bordée de leurs canons faire rentrer la Russie dans ses neiges10. » Zola est prêt à mobiliser l’Angleterre s’il le faut, et imagine des alliances bien commodes : « Avec une nation de marchands il faut faire un marché. Si la question d’Orient se gâte tout à fait, nous sommes d’avis que la République troque une flotte contre cent mille soldats. Donnant donnant. Quand les Anglais nous auront aidés à chasser les Prussiens, nous les aiderons à faire entendre raison aux Russes. »
18Depuis une position aussi éloignée et dans une ambiance aussi électrique, il était bien difficile à l’écrivain d’évaluer convenablement la situation politique et militaire. La reddition de Strasbourg en octobre puis de Metz en novembre, accablante pour l’armée française, ne tempéra pas ses appels au sacrifice : « [Le roi Guillaume] ne sait donc pas que, comme en 92, nos généraux n’ont qu’à frapper du pied le sol de la patrie, pour en faire sortir des bataillons de héros ? »
19La reprise d’Orléans lui inspira un audacieux stratagème militaire, par lequel les armées de la Loire joindraient celles de l’Est et du Nord pour contourner les Prussiens faisant le siège de Paris et couper leur retraite. Ce serait l’encercleur encerclé ; le roi Guillaume entrerait à Paris, mais « la corde au cou », et les soldats prussiens « enchaînés deux à deux, comme des voleurs pris la main dans le sac, avant qu’ils n’eussent pu faire leur coup11 ».
20Inutile de recenser toutes les prédictions fantaisistes du chroniqueur en pleine improvisation, jeu trop facile et cruel à l’égard d’un homme qui montra par la suite ne manquer ni de sens politique ni de courage. Pour gagner sa vie, il s’aventurait dans le domaine complexe des questions internationales qui n’avaient pas jusqu’alors retenu son attention, avec leur volet militaire qu’il connaissait moins bien encore.
21Pour finir, l’expérience de Zola, patron de presse marseillais, tourna court. Début novembre, financièrement exsangue, le journal La Marseillaise fut cédé, ce qui apporta un court répit. Le titre, placé dans le giron du Peuple, poursuivit sa parution, puis cessa d’exister à la mi-décembre : il n’avait pas tenu trois mois. Zola n’était déjà plus là lorsque sortit le dernier numéro, le 16 décembre 1870. Il venait de partir pour Bordeaux, où il espérait trouver meilleure fortune auprès du gouvernement provisoire de défense nationale. Pour lui, désormais, « Marseille est brûlé. »
22Il n’obtint pas le poste de sous-préfet d’Aix-en-Provence, qui l’intéressait au plus haut point et pour lequel il intrigua fortement. Seule une place de secrétaire auprès d’un membre de second plan du gouvernement provisoire, Glais-Bizoin, âgé au point de passer pour gâteux, s’offrit à lui pour quelques semaines. En revanche, grâce à ses relations avec la famille Barlatier, il fut recruté comme correspondant parlementaire du Sémaphore de Marseille, tâche qu’il remplira pendant six années12. Deux cents francs par mois assurés, et pour les Marseillais une longue fréquentation de la plume ce chroniqueur de tout premier plan, qui cessera cette collaboration seulement au triomphe de L’Assommoir.
23Lorsque Zola regagna son domicile en mars 1871, après la levée du siège de Paris, ses lecteurs marseillais purent suivre sa chronique sur la Commune de Paris, qui commença presque aussitôt13. Il s’y montra beaucoup moins favorable à la sévérité de la répression par les Versaillais que bien d’autres écrivains de l’époque, Flaubert, Goncourt, Daudet, excités contre les rouges. Et il sera révolté par l’exécution de Gaston Crémieux, fusillé à Marseille le 30 novembre 1871 – et le sort du poète Clovis Hugues, avec lequel il avait proclamé la République sociale en mars, condamné à un long emprisonnement. La mise à mort de Crémieux ordonnée par Thiers mettait un point d’orgue à l’écrasement des Communes de province qui avait accompagné et parfois, comme à Marseille, précédé l’épouvantable Semaine sanglante de la capitale14.
Notes de bas de page
1Publié bien plus tard, en 1892.
2Œuvres complètes, t. IV, La guerre et la Commune (1870-1871), éd. Henri Mitterrand, Paris, Nouveau monde éditions, 2003, p. 599.
3Commencée le 28 juin 1870, la publication en feuilleton dans Le Siècle est interrompue dès le 11 août.
4Adolphe Barlatier prononça l’éloge funèbre de François Zola à Aix-en-Provence le 30 mars 1847.
5La Vraie République, 10 novembre 1870, in Œuvres complètes, t. IV, op. cit., p. 292.
6Duchêne Roger et Contrucci Jean, Marseille, 2600 ans d’histoire, op. cit., p. 548-551.
7Certains historiens retiennent la journée du 8 août 1870 comme celle de la vraie première Commune de Marseille.
8Une connaissance fragmentaire, car on ne dispose pas d’une collection complète de la publication, et le dépôt légal ne fonctionnait pas convenablement pendant cette période troublée. Seule une partie des articles, reprise dans Le Messager de Provence, peut être correctement citée.
9La Marseillaise, article reproduit dans Le Messager de Provence du 4 au 5 octobre 1870, Œuvres complètes, t. IV, op. cit., p. 284.
10La Vraie République, 16 novembre 1870, ibid., p. 301.
1113 novembre 1870, ibid., p. 298.
12La première Lettre de Bordeaux paraît le 17 février 1871 dans Le Sémaphore de Marseille. Les envois de Zola dureront jusqu’en 1877.
13Zola rentre le 14 mars 1871 à Paris, où la Commune est proclamée le 28. La première Lettre de Paris au Sémaphore de Marseille est envoyée le 19 avril 1871.
14La République sociale fut proclamée le 23 mars 1871, et dura jusqu’à 4 avril où les boulets tirés depuis Notre-Dame-de-la-Garde écrasèrent la rébellion. La Commune parisienne fut proclamée le 28 mars 1871 et la Semaine sanglante parisienne s’étale du 21 au 28 mai 1871.

Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Devenir sujet de recherche
L’expérience des malades du cancer en essai clinique
Benjamin Derbez
2021
Comment rester soi-même dans les affres et délices du vivre-ensemble ?
Manuel psychosocial d’autodéfense intellectuelle
François Le Poultier
2023
Comment voguer avec discernement sur des mers encombrées d’imposteurs ?
Manuel psychosocial d’autodéfense intellectuelle - Tome 2
François Le Poultier
2022
Nuit Debout
Des citoyens en quête de réinvention démocratique
Christine Guionnet et Michel Wieviorka (dir.)
2021
L’attention médicamentée
La Ritaline à l’école
Luciana Vieira Caliman, Yves Citton et Maria Renata Prado Martin (dir.)
2023