Le charivari politique au xixe siècle
p. 415-419
Texte intégral
1Le charivari1 désigne un concert discordant, un brouhaha moqueur, un fracas de casseroles, chaudrons, cornets, agrémenté d’insultes et de chansons. Il se déroule devant le domicile d’une personne visée pour avoir rompu « l’ordre normal des choses2 ». Depuis la fin du Moyen Âge, il sanctionnait surtout les veufs ou veuves remariés3, mais aussi les maris battus ou cocus, et tous ceux qui osaient transgresser l’ordre matrimonial et sexuel au sein du village ou du quartier. Il visait à expulser le mal hors de la communauté. À ce titre, les historiens y ont vu une voie d’accès précieuse à la morale coutumière et aux « formes de loi non écrite » en milieu populaire4. Aussi son heure de gloire historiographique a-t-elle coïncidé avec les débats théoriques sur la « culture populaire ».
2Un autre regard sur ce rituel est cependant possible, qui intéressera davantage les historiens du politique. Une mutation s’est en effet opérée à l’intérieur du rituel au cours du xixe siècle. Le charivari traditionnel a tendu à décliner graduellement, en dépit de fortes résistances5, mais il a trouvé de nouvelles applications politiques, en milieu urbain, à partir des années 1820-18306. Le charivari revisité s’est mis à sanctionner un adversaire ou une autorité politiques accusés de trahison. L’horizon du rite, par ailleurs, de local ou de communautaire, est devenu, au moins partiellement, national. Nimbé d’archaïsme, le charivari s’est transformé en un rite sophistiqué de surveillance civique dans une société pré-démocratique. Envisager ainsi le charivari politique, c’est saisir l’une des modalités de contrôle des représentants par leurs mandants, et, bien au-delà par le corps social tout entier. C’est aussi mieux comprendre, à l’âge du « gouvernement représentatif », l’intensité d’une politisation informelle soulignée par l’historiographie récente7. Cette politisation informelle, tout en se parant de couleurs « folkloriques », a fait advenir des formes subtiles et nouvelles de participation, ni tout à fait « populaires », ni tout à fait « élitaires ». Elle s’accompagne d’un imaginaire puissant de la souveraineté populaire à l’âge romantique.
3La France méditerranéenne ne fait pas exception à ce mouvement, même si elle ne l’initie pas. La politisation du charivari commence en Bretagne sous la Restauration. Un premier charivari vise les missionnaires de Brest, dont le zèle contre-révolutionnaire est contesté par les libéraux locaux. Ils sont contraints de quitter la ville, en 1819, au son des chaudrons. Un an plus tard, toujours à Brest, au retour de la session parlementaire, deux députés ultras – Bellart et Bourdeau – sont charivarisés aux cris de « À bas le traître, à bas le côté droit ! » Le terme de « brestoise » se met alors à désigner ce nouveau rituel charivarique, symétrique des sérénades qui accueillent au même moment les députés libéraux de passage en province. Honneur et déshonneur civiques trouvent ainsi leurs expressions sonores. Le charivari permet, dès la Restauration, de « tympaniser les députés qui avaient failli à leur mandat ou qui s’étaient attiré la haine d’un parti8 ». Mais ce rituel politique se généralise surtout après la Révolution de 1830, et s’étend alors à l’ensemble du territoire. Une campagne nationale de charivaris est organisée en 1832, qui n’est pas sans évoquer les campagnes successives de banquets, en 1830, 1840 et 18479. « Une monomanie musicale semble s’être emparée de tous les patriotes », s’amuse un défenseur du charivari politique10. 94 charivaris se succèdent tout au long de l’année, surtout au retour de la session parlementaire, et visent principalement des députés du « parti de la résistance » (ministériels, donc), mais aussi des préfets et sous-préfets, ainsi que des notabilités locales11. Environ un tiers d’entre eux (30) concernent le Midi méditerranéen, au sud d’une ligne imaginaire Bordeaux-Grenoble (cf. tableau en annexe). Cette topographie des charivaris politiques ne coïncide pas avec celle des charivaris traditionnels, documentée par l’ethnographie12. Si le Sud-Ouest est bien surreprésenté (23 occurrences, contre 7 pour le Sud-Est), le phénomène est ici uniquement urbain.
4Le dispositif s’inspire cependant de la tradition coutumière : la foule, surtout juvénile, se masse la nuit tombée à proximité du domicile du charivarisé, et le tourne en dérision à coups de casseroles, chaudrons, cornets à bouquins, trompettes, clochettes, crécelles, etc. Des chansons révolutionnaires – souvent la Carmagnole – accompagnent le vacarme, ainsi que quelques cris séditieux – « Vive la République ! » Des insultes explicitent la protestation : ainsi « À bas le patriote apostat, à bas l’écrivain vendu, l’orateur acheté ! À bas le traître, le traître à son pays, le traître à la Pologne, le traître à l’Italie ! » contre Adolphe Thiers à Aix-en-Provence… Le charivari peut durer plusieurs heures et même se répéter à plusieurs reprises : sept occurrences en un mois pour le député Amilhau à Toulouse (en avril-mai 1832), Lavaur et Pamiers, trois pour Thiers, à Aix, Marseille et Brignoles (en avril 1832). Le charivarisé ne peut espérer réintégrer la communauté civique, à la différence du rituel coutumier, achevé par un dédommagement matériel ou symbolique pour le groupe lésé. Réduit au silence, reclus dans un espace domestique, le charivarisé subit une humiliation d’autant plus grande qu’elle lui est infligée par des non-électeurs, et quelquefois même par une « plèbe » incluant femmes et enfants (ainsi à Bayonne en 1832, contre le général Harispe)13. Un sentiment d’impunité a pu se diffuser au sein des charivariseurs, la peine encourue pour « tapage injurieux ou nocturne » étant dérisoire14, et la scène judiciaire pouvant se retourner contre la « victime ». Certains procès intentés à des charivariseurs deviennent pour ces derniers des scènes de gloire où le nouveau rituel politique est présenté comme une expression légitime de l’opinion publique : « Le droit de publication de la pensée n’a pas plus de limites que la pensée elle-même. Les modes de son exercice sont infinis15. » Seules les violences postérieures à l’envoi de forces de l’ordre ont été véritablement réprimées, considérées comme des formes de rébellion.
5L’âge d’or de ce rituel politique coïncide avec les premières années de la monarchie de Juillet, c’est-à-dire avec un moment d’extrême ouverture de l’espace public protestataire, inédite depuis la Révolution. Il est assimilé par les contemporains avec la manifestation bruyante d’une opinion. Antithèse de la sérénade – autre rituel politique caractéristique de l’âge romantique – le charivari met à l’index un adversaire politique, et porte atteinte à son honneur. Les charivariseurs mettent à nu une trahison civique – trahison des espérances nées de la révolution de Juillet, ou trahison d’un pacte électoral plus ou moins explicite. Les députés charivarisés le sont en général en raison des votes ou des propos tenus durant la session parlementaire précédente. La société Aide toi, le Ciel t’aidera, devenue républicaine à partir de 1830, observe de près les comportements des députés, publie des comptes rendus acérés des sessions parlementaires, et encadre probablement nombre des charivaris évoqués16. L’assujettissement au « juste milieu » et à la politique de résistance est le plus souvent incriminé. Le député Harispe, à Bayonne, est ainsi poursuivi par les cris de « à bas le traître et à bas Louis-Philippe ! », Thiers par ceux de « À bas le séide du juste milieu », le député ministériel Mahul est assailli par le refrain « Du ministère/c’est le compère/Les os des os/Et la chair de la chair », parodie d’un de ses discours parlementaires. Le député de l’Aude Podenas, est charivarisé pour son double jeu, opposant officiel et allié de fait au gouvernement orléaniste.
6Le charivari se veut aussi un acte de justice, rendu au nom d’une morale populaire plus ou moins explicite. La corruption d’électeurs, l’octroi de décorations indues, et plus généralement un régime de faveurs sont ainsi dénoncés au son des chaudrons. Contre le même Adolphe Thiers, les charivariseurs s’exclament en avril 1832 « À bas l’écrivain vendu, l’orateur acheté ! » à Aix, et « À bas le petit Poucet ! À bas le Gil Blas ! » à Marseille17. Des sentences judiciaires iniques ou des décisions administratives arbitraires ont aussi soulevé des charivaris tonitruants. Pour avoir révoqué les maires de Carcassonne et de Rodez, les préfets de l’Aude et de l’Aveyron se font ainsi tympaniser en 1832 et 183518. Cette dimension justicière du charivari semble européenne19. E. P. Thompson signale ainsi le glissement au cours du xixe siècle d’une morale « domestique » à une morale « publique », sanctionnant des « fonctionnaires municipaux impopulaires », ou des juges, ou des compagnons « jaunes » dans le cadre de conflits du travail20.
7Le scandale provoqué par ces charivaris politiques, pourtant, est ailleurs : il tient à l’imaginaire qu’ils charrient, dominé par la souveraineté populaire. Le pouvoir orléaniste les considère comme de véritables usurpations de souveraineté, les mandataires ne devant des comptes qu’à leurs mandants, et non à des foules « populacières ». Le ministre de l’Intérieur, d’Argout, en 1833, y voit « une atteinte à l’indépendance des Chambres, à la liberté des votes et des opinions, au respect des personnes, et à la tranquillité publique21 ». Les républicains, au contraire, discernent derrière le brouhaha des casseroles la « voix du peuple », sacrée et inaliénable. Le charivari déploierait une musique pure et spontanée, éloignée des artifices de la rhétorique parlementaire : « le charivari est une conquête de la civilisation, il permet à l’honnête homme du peuple de confondre le sophiste vendu ; il égalise les forces intellectuelles, il abat l’aristocratie de l’exorde ou de la péroraison, il abat la féodalité du bavardage parlementaire22 ». Ses origines « prolétaires » sont même louées par la presse ouvrière naissante23. Il arrive de fait que des ouvriers gonflent les foules charivariques : à Rodez, en 1835, ce sont surtout des ouvriers des ateliers voisins qui composent le rassemblement de quelque trois mille charivariseurs24 ; à Marseille, Toulouse et Périgueux, la présence ouvrière au sein des charivaris est soulignée par les autorités. Les foules, cependant, ne sont pas exclusivement ouvrières, et le rituel est encadré par des sociétés politiques, pour l’essentiel républicaines – Aide-toi, le Ciel t’aidera, mais aussi la Société des amis du peuple. Il est aussi relayé par une presse politique et satirique frondeuse, dont le journal Le Charivari se veut précisément l’emblème, avec ses « sentences charivariques ». La spontanéité du rituel n’est donc que de façade. Reste que le charivari sert tout à la fois de porte-voix à une opposition républicaine comprimée, et à des groupes subalternes peu au fait de la vie parlementaire, dans un jeu d’alliances réciproques et d’intérêts bien compris.
*
8Le charivari politique ne survit pas à la deuxième moitié du xixe siècle. S’il réapparaît ponctuellement sous la Deuxième République25, et dans quelques grèves de la fin du siècle, c’est de manière beaucoup plus ponctuelle que dans les années 1830. Réprimé par les autorités avec tous les moyens légaux, il ne s’insère guère dans le répertoire d’action modernisé, un répertoire moins pétri de symbolique et plus policé dans ses formes26. La manifestation, dans ses formes classiques, a graduellement remplacé le charivari politique. Des tentatives récentes de charivaris, aux fenêtres d’hommes et de femmes politiques, se sont heurtées à une réprobation générale27 : la sacralité du domicile familial a alors été réaffirmée. Mais le déplacement rapide des frontières entre le privé et le public incite à penser que le charivari pourrait n’être pas définitivement enterré… Ailleurs dans le monde, en Argentine, au Venezuela, en Islande, au Québec, les « casserolades » (« cacerolazos ») peuvent d’ailleurs prendre des formes massives, mais il est vrai qu’elles se déploient généralement dans l’espace public, sans viser le domicile privé des gouvernants.
Tableau 1. – Chronologie des charivaris de 1832 dans le Midi (au sud d’une ligne Bordeaux-Grenoble).
18 avril 1832 | Charivari contre le député ministériel Roule à Bordeaux. |
20, 22 avril, 1er, 28 et 29 mai 1832 | Charivaris contre le député Amilhau (5 à Toulouse, 1 à Lavaur, 1 à Pamiers). |
23, 26 et 27 avril 1832 | Charivaris contre le député Adolphe Thiers à Aix, Marseille et de Brignoles. |
30 avril 1832 | Charivari contre le député ministériel Harispe à Bayonne. |
6, 8 et 18 mai 1832 | Trois charivaris contre le préfet de l’Aude à Carcassonne et Lastours. |
18 mai 1832 | Charivari contre le député Mahul à Carcassonne. |
19 et 20 mai 1832 | Deux charivaris contre le député de Saint-Cricq à Orthez. |
mai 1832 | Charivari contre le sous-préfet de Castelnaudary. |
25 mai 1832 | Charivari contre le député Bugeaud à Périgueux. |
1er juin 1832 | Charivari contre les députés ministériels Falguerolles et Bermont, à Albi. |
juin 1832 | Charivari contre le député ministériel Dintrans à Tarbes. |
juin 1832 | Charivari contre le député Garcias à Estagel (Pyrénées Orientales). |
juin 1832 | Charivari contre le député légitimiste de Chartrouse à Arles. |
3 juin 1832 | Charivari contre le préfet de la Dordogne à Périgueux, à la suite de la destitution du sous-préfet de Sarlat. |
4 juin 1832 | Charivari contre le député Podenas à Carcassonne. |
juillet 1832 | Charivari contre le sous-préfet d’Aix. |
septembre 1832 | Charivari contre le député ministériel le général Leydet à Gap (Hautes-Alpes). |
25 septembre 1832 | Charivari contre le maire de Toulon. |
13 novembre 1832 | Charivari contre le procureur-général Borély à Aix. |

Notes de bas de page
1Charivari viendrait du grec « karebaria » pour « lourdeur de tête, mal de tête », ou « chalybaryon » (bruit obtenu en frappant sur des vases métalliques appelés « chalybs »), ou encore du piémontais « chiavramarito », déguisement en chèvre ou bouc. Cf. l’ouvrage classique de Le Goff Jacques et Schmitt Jean-Claude (dir.), Le charivari, Paris, Mouton, 1982.
2Fincardi Marco, Derisioni notturne. Racconti di serenate alla rovescia, Santa Maria Capua Vetere, Spartaco, 2005, p. 9.
3Gauvard Claude et Altan Gokalp, « Les conduites de bruit et leur signification à la fin du Moyen-Âge : le charivari », Annales ESC, vol. 29, no 3, 1974, p. 693-704.
4Thompson Edward P., « Rough Music : le charivari anglais », Annales ESC, 1972, vol. 27, no 2, p. 285-312.
5Weber Eugen, La fin des terroirs, Paris, Fayard, 1980.
6Voir pour plus de precisions, Tilly Charles, « Charivaris, Repertoires and Urban Politics », in John Merriman (dir.), French Cities in the Nineteenth Century, Londres/Melbourne/Sidney, Hutchinson, 1982, p. 73-91 ; Forbes Amy Wiese, The Satiric Decade. Satire and the Rise of Republicanism in France, 1830-1840, Lanham, Lexington Books, 2010, p. 177-220 ; Fureix Emmanuel, « Le charivari politique : un rite de surveillance civique dans les années 1830 », in Adeline Beaurepaire-Hernandez et Jérémy Guedj (dir.), L’entre-deux électoral. Une autre histoire de la représentation politique en France (xixe -xxe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, p. 53-70.
7Le Gall Laurent, Ploux François et Offerlé Michel (dir.), La politique sans en avoir l’air. Aspects de la politique informelle, xixe -xxie siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012 ; Fureix Emmanuel, « Rites protestataires : un nouvel espace public et politique (1820-1848) ? », in Michel Pigenet et Danièle Tartakowsky (dir.), Histoire des mouvements sociaux en France, de 1814 à nos jours, Paris, La Découverte, 2012, p. 46-57 ; Kroen Sheryl, Politics and Theater. The Crisis of Legitimacy in Restoration France, Berkeley, University of California Press, 2000.
8Kastner Georges, Parémiologie musicale de la langue française…, Paris, Brandus et Dufour, 1866, p. 49.
9Sur ce sujet, cf. Robert Vincent, Le temps des banquets. Politique et symbolique d’une génération (1818-1848), Paris, Publications de la Sorbonne, 2010.
10Procès du charivari donné à M. le baron de Talleyrand, préfet du Pas-de-Calais, Arras, chez G. Souquet, juin 1832, p. 22.
11Recensement réalisé essentiellement à partir des archives administratives (Archives nationales, F7 6779-6783), de la presse politique nationale, et de l’ouvrage contemporain de Peignot Gabriel, Histoire morale, civile, politique et littéraire du charivari… suivie du complément de l’histoire des charivaris : jusqu’à l’an de grâce 1833, par Éloi-Christophe Bassinet, Paris, Delaunay, 1833.
12Van Gennep Arnold, Manuel de folklore français contemporain, Paris, Picard 1946, t. 1.
13Le Mémorial des Pyrénées, 5 mai 1832.
14Les charivariseurs encouraient une peine maximale de cinq jours de prison et de 15 francs d’amende, au titre des articles 479 et 480 du Code pénal de 1810.
15Procès du charivari…, op. cit., p. 16.
16Cf. notamment « Aide-toi, le ciel t’aidera » : comptes rendus des sessions législatives : compte rendu de la session de 1831, pour faire suite aux notes et jugements sur la Chambre de 1830, Paris, Paulin, 1832.
17Journal de l’Ain, 2 mai 1832.
18AN, F7 6779 et 6781.
19Gatto Giuseppe, « Jeunes, dérision et violence en milieu urbain. Milan au début du xixe siècle », in Jacques Le Goff et Jean-Claude Schmitt (dir.), Le charivari, op. cit., p. 267-272.
20Thompson Edward P., « Rough Music… », art. cité.
21Circulaire visant à prévenir les charivaris politiques, du 22 juin 1833. Archives départementales de la Haute-Vienne, 1 M 138.
22Thompson Edward P., « Rough Music… », art. cité, p. 35.
23L’Écho de la fabrique, 15 avril 1832.
24AN, F7 6781.
25Weber Eugen, La fin des terroirs…, op. cit.
26Tilly Charles, « Les origines du répertoire de l’action collective contemporaine en France et en Grande-Bretagne », Vingtième siècle, no 4, 1984, p. 89-108.
27Voir par exemple le cas de Chantal Jouanno, réveillée au petit matin par des militants hostiles au mariage pour tous (avril 2013) ; ou celui de Manuel Valls, visé par une tentative de manifestation nocturne devant son domicile, dans le cadre du mouvement « Nuit debout » (avril 2016).
Auteur
Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est Créteil, codirecteur du CRHEC.

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