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    Plan détaillé Texte intégral L’écologie politique dans la France méditerranéenne, une approche territoriale Notes de bas de page Auteur

    Pour une histoire politique de la France méditerranéenne

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    L’écologie politique dans le midi de la France depuis les années soixante-dix

    Alexis Vrignon

    p. 359-367

    Texte intégral L’écologie politique dans la France méditerranéenne, une approche territoriale À l’échelle régionale À l’échelle des circonscriptions législatives L’écologie politique et les systèmes partisans à l’échelle régionale Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1L’écologie politique ne peut plus à l’heure actuelle être considérée comme une offre politique à peine sortie de l’adolescence. Dès 1973, Alfred Goron, se désignant comme le représentant de la paix et du bio-humanisme, se présente aux législatives dans la 4e circonscription des Alpes-Maritimes1. Un an plus tard, en 1974, René Dumont est candidat aux élections présidentielles, faisant connaître cette nébuleuse au grand public. De fait, toute personne née après 1953 a eu l’occasion en France de se prononcer en tant qu’électeur face au projet politique des écologistes.

    2Cette inscription dans la durée de l’écologie politique, ajoutée à la prégnance des enjeux environnementaux actuels, explique l’importance des travaux consacrés à sa trajectoire à l’échelle nationale2 et, depuis peu, à l’échelle régionale et locale3. Il est dès lors possible de s’interroger sur l’insertion de l’écologie politique dans les systèmes partisans nationaux et régionaux et son impact sur ces derniers4. Sur ces questions, la France méditerranéenne n’a que peu suscité la curiosité des chercheurs, aussi cet éclairage doit-il être considéré comme un premier aperçu, allant des années soixante-dix jusqu’au milieu des années 2000, appelé à être complété et amendé par la suite. De fait, le sud-est n’occupe pas au sein de l’écologie politique française une place comparable à l’Alsace, considérée depuis les années soixante-dix comme l’un des territoires les plus favorables à cette nébuleuse. Or, c’est justement le caractère moins spectaculaire de l’implantation de l’écologie politique dans le sud-est qui fait l’intérêt d’une étude qui peut ainsi contribuer à une meilleure compréhension des rapports entre cette offre politique et le système partisan français5.

    3Une première partie adoptera une approche territoriale de l’écologie politique dans le sud-est de la France pour prendre la mesure de son poids électoral dans trois régions administratives : Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Languedoc-Roussillon et la Corse. Une seconde partie se penchera sur l’évolution du positionnement des écologistes dans les systèmes partisans régionaux.

    L’écologie politique dans la France méditerranéenne, une approche territoriale

    4Pour évaluer le poids électoral de l’écologie politique dans le sud-est de la France, nous nous sommes appuyés sur les résultats obtenus par les écologistes lors des présidentielles et des européennes. Ce choix permet d’avoir des séries de données complètes (à la différence des cantonales ou des législatives) et sur la longue durée (contrairement aux élections régionales pour lesquelles les bases de données ne remontent qu’à la fin des années quatre-vingt-dix6).

    À l’échelle régionale

    5Traditionnellement, l’élection présidentielle est peu favorable aux candidats écologistes qui parviennent rarement à obtenir des scores satisfaisants. Cette tendance se vérifie à l’échelle régionale dans le Languedoc-Roussillon comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans ces deux cas, les scores obtenus sont globalement conformes à la tendance nationale tout en étant en retrait : en moyenne, sur l’ensemble des scrutins entre 1974 et 2012, les scores obtenus en Languedoc-Roussillon et en PACA sont inférieurs de 0,2 point au résultat national (tout du moins jusqu’en 2012).

    6La Corse présente un profil à part car les scores réalisés par les candidats écologistes sont marqués par une importante variabilité d’une élection sur l’autre par rapport à la moyenne nationale7. Comme nous le verrons par la suite, cette singularité s’explique largement par les spécificités de l’insertion de l’écologie politique dans le système partisan insulaire et des relations que celle-ci entretient avec les forces politiques autonomistes et indépendantistes.

    7Au-delà de ces résultats, qui reflètent bien souvent l’étiage électoral de cette famille politique à l’échelle régionale, les élections européennes peuvent apporter un autre éclairage sur l’implantation de l’écologie politique dans le sud-est de la France8. Ce scrutin de liste à la proportionnelle, bien souvent considéré comme moins fondamental que les élections nationales, est en effet propice à des formations plus modestes qui peuvent espérer avoir des élus si elles parviennent à dépasser le seuil des 5 %.

    8Au niveau national comme dans les régions méditerranéennes, les résultats des listes écologistes aux européennes sont marqués par une forte volatilité d’un scrutin à l’autre9. Cette caractéristique est particulièrement accusée en Corse où la liste d’Antoine Waechter obtient 15,49 % des voix en 1989 alors que les deux listes présentées en 1994 ne recueillent qu’1,55 % à elles deux. Une telle situation s’explique par les aléas des relations des écologistes avec les milieux autonomistes et indépendantistes dont de nombreux écologistes se sentent proches par attachement à la régionalisation et à l’autonomie des minorités nationales10. En 1989, l’autonomiste Max Simeoni est présent sur la liste des Verts, ce qui explique son succès en Corse, et devient député européen11. À l’inverse, les relations des autonomistes et indépendantistes avec la nouvelle direction des Verts élue en 1994 et menée par Dominique Voynet sont beaucoup plus distantes, ce qui se répercute immédiatement sur les résultats obtenus aux européennes de 1994.

    9Dans le Languedoc-Roussillon et en région PACA, les résultats obtenus aux européennes tendent à être légèrement inférieurs à la moyenne nationale jusqu’en 2004. La mise en place de listes interrégionales est un atout dans un contexte où l’ancrage régional et départemental des Verts se renforce au cours des années 2000 dans le sillage de l’alliance avec le PS12. Il n’en demeure pas moins que depuis le premier scrutin, en 1979, les écologistes tendent à recueillir un nombre de suffrages de plus en plus important, dépassant les 5 % même dans les phases d’étiage les plus accusées.

    10Ainsi, en dehors de la Corse où les particularités du système partisan régional la place à part, le Languedoc-Roussillon et la région PACA sont représentatives d’un enracinement progressif de l’écologie politique dans le paysage politique français. Ce processus profite essentiellement aux Verts (puis à EELV) sans faire totalement disparaître les offres politiques concurrentes, ce qui reflète la diversité persistante des cultures écologiques en France. Incontestablement, à l’échelle de la France méditerranéenne, le poids électoral de l’écologie politique tend à se renforcer depuis l’émergence de cette nébuleuse au cours des années 68.

    À l’échelle des circonscriptions législatives

    11Au-delà de l’échelle régionale, quels sont les territoires les plus propices au vote écologiste dans le sud-est de la France ? À l’inverse, quels sont ceux qui lui sont peu favorables ? Pour mesurer ces tendances sur la moyenne durée, nous nous sommes à nouveau appuyés sur les résultats obtenus à l’occasion des élections européennes, mesurés au sein des circonscriptions législatives13.

    12Nous avons alors identifié dans le Languedoc-Roussillon et en région PACA14 les 25 % des circonscriptions dans lesquelles les écologistes réalisent à l’occasion des européennes leurs scores les plus bas et les 25 % des circonscriptions où ils obtiennent leurs meilleurs résultats. La représentation cartographique jointe à cet article recense les circonscriptions répondent au moins deux fois à ces conditions, distinguant ainsi les territoires qui tendent à davantage voter en faveur des écologistes que la moyenne régionale et ceux qui lui sont peu sensibles.

    13Dans le Languedoc-Roussillon comme en région PACA, les territoires où l’une des deux grandes familles politiques, qu’ils s’agissent de la gauche socialiste ou la droite parlementaire, exerce une domination incontestée, sont en règle générale peu favorables à l’épanouissement du vote écologiste. C’est par exemple le cas de l’Aude où l’ensemble du département et plus particulièrement la 2e circonscription (Narbonne et une partie de la zone viticole) est marquée par des scores écologistes plus bas que la moyenne régionale ou interrégionale15. Or, il s’agit d’un département dans lequel le parti socialiste exerce une forte influence (à l’exception des villes de Narbonne et Carcassonne) propice à une polarisation des comportements politiques en fonction du clivage gauche-droite. Une telle situation se retrouve en région PACA dans les circonscriptions couvrant les quartiers nord de Marseille (4e, 7e et 8e circonscriptions des Bouches-du-Rhône) où la gauche a longtemps régné en maître. Dans ces trois circonscriptions, les écologistes obtiennent sur l’ensemble de ces élections des résultats globalement inférieurs de trois points à la moyenne régionale16. Il en va de même pour des territoires très ancrés à droite comme les Alpes-Maritimes. Dans ce département, les 3e (couvrant une partie de Nice) et 8e (Cannes) circonscriptions connaissent une situation similaire aux territoires évoqués plus haut.

    14Au-delà de la polarisation partisane d’un territoire, son système productif spécifique peut constituer un facteur déterminant dans la faiblesse des résultats obtenus par les écologistes. Ainsi, les 1re et 2e circonscriptions du Var – autrement dit la ville de Toulon – semblent peu réceptives à l’offre politique écologiste17, ce qui pourrait s’expliquer par l’importance de l’arsenal militaire et des activités industrielles induites. Il en va de même pour la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône (qui correspond à la zone de l’Étang de Berre) où le complexe sidérurgique de Fos et les activités de transformation des hydrocarbures assurent de nombreux emplois – et suscitent de nombreux conflits environnementaux – sans pour autant se traduire dans les urnes par un vote en faveur de l’écologie politique18.

    15À l’inverse, les circonscriptions les plus favorables aux écologistes – au moins à l’occasion des européennes – sont souvent des territoires dont l’affiliation politique est incertaine ou évolue notablement au long de la période. C’est le cas de la 1re circonscription du Vaucluse (Avignon) dont le statut de ville universitaire, souvent propice aux écologistes, s’ajoute à une configuration politique certes marquée à droite mais où le PS n’est pas sans influence19. Il en va de même des circonscriptions marquées par la prégnance de quartiers résidentiels de classe moyenne (comme la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône constituée par le centre et le sud de Marseille). Pour des raisons similaires, au sein du Languedoc-Roussillon, l’Hérault domine du fait de la présence de Montpellier mais même si un vote néo-rural en faveur des écologistes n’est pas à exclure. Il faut enfin souligner la spécificité des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence, départements montagnards, ruraux et peu peuplés mais relativement propices au vote écologiste20.

    16Cette approche statistique permet ainsi d’identifier les territoires de l’écologie politique dans les régions PACA et Languedoc-Roussillon. Elle présente néanmoins l’inconvénient de figer une situation en constante évolution. Il sera notamment intéressant à l’avenir d’étudier la manière dont le vote écologiste se trouve impacté par la progression du Front national (que l’on pense au Gard ou au Var, déjà peu propices aux écologistes).

    L’écologie politique et les systèmes partisans à l’échelle régionale

    17Les années quatre-vingt doivent être considérées comme une période de mise en place progressive et laborieuse des appareils partisans à l’échelle régionale et locale, avec l’accession des premiers militants à des postes d’élus municipaux. Ainsi, un écologiste appartient à la majorité municipale de Gaston Deferre à partir de 198321 tandis que Nicole Moschetti-Stamm devient conseillère municipale d’opposition à Montpellier en 198922. Par la suite, dans la France méditerranéenne comme dans le reste du territoire national, l’écologie politique apparaît très dispersée dans ses orientations.

    18La présence régulière de plusieurs listes écologistes distinctes à l’occasion des européennes témoigne de la complexité de l’insertion de cette famille politique dans le système partisan français, à l’échelle nationale comme régionale. Si les Verts, créés en janvier 1984 (devenus Europe Écologie – Les Verts en 2010) constituent l’expression la plus pérenne et la plus influente sur le plan électoral, ils doivent néanmoins compter avec Génération Écologie, apparue en 1991 sous la houlette de Brice Lalonde, ou encore le Mouvement Écologiste Indépendant d’Antoine Waechter. Au cours des années quatre-vingt-dix, à la faveur d’élections régionales dont le mode de scrutin permet rarement, à l’époque, l’émergence d’une majorité claire, de nombreux élus écologistes adoptent une posture centriste. Ainsi, dans le Languedoc-Roussillon, Jacques Blanc (UDF), président du conseil régional, est contraint à partir de 1992 de composer avec les trois élus écologistes dont il dépend pour préserver sa majorité relative. Les Verts et Génération Écologie obtiennent alors deux présidences de commissions (l’aménagement du territoire et l’environnement) et Jacques Blanc doit s’engager à ce que le conseil régional ne contribue pas au financement des autoroutes ou des lignes à grande vitesse23. Le positionnement centriste des écologistes dépasse ce seul exemple car de semblables rapprochements peuvent être observés à Marseille sous l’égide de Jean-Claude Gaudin24. Selon les cas où les acteurs, cette approche peut être justifiée par un refus de prendre en compte les clivages politiques classiques, qui auraient été rendus obsolètes par l’importance des enjeux environnementaux, par le refus de l’extrémisme en politique ou encore par la nécessité pragmatique pour une nouvelle formation de nouer des alliances pour participer à l’exercice du pouvoir25.

    19D’autres configurations sont possibles pour les écologistes : au cours des années quatre-vingt-dix la majorité des militants des Verts se prononce pour une stratégie d’alliance préférentielle à gauche, comme André Aschieri, maire de Mouans-Sartoux depuis 1977 et député apparenté vert de la 9e circonscription des Alpes Maritimes entre 1997 et 200226. Quant aux Verdi Corsi, ils sont membres à partir de 1995 de la coalition Corsica Nazione aux côtés de la Cuncolta Nazionalista27. Pourtant, si les cultures écologiques demeurent plurielles, il semble que toutes les configurations ne soient pas permises comme le montre le scandale suscité par l’affaire des « verts-bruns » en région PACA en 199328.

    20La diversité des positionnements de l’écologie politique se réduit à la fin des années quatre-vingt-dix alors que les Verts optent pour une stratégie d’alliance préférentielle avec le PS. Dans la France méridionale, la « gauche plurielle » se prolonge au-delà de l’alliance nationale29 et facilite, notamment, l’enracinement des Verts à Montpellier, notamment sous la houlette de Jean-Louis Roumégas (2e adjoint au maire de Montpellier de 2001 à 2008, député de la 1re circonscription de l’Hérault depuis 201230). Il en va de même en région PACA bien que les Verts ne parviennent pas à se doter d’une base aussi solide que dans l’Hérault : Jean-Luc Bennahmias, conseiller régional et député européen (2004-2009), s’implante certes dans les Bouches-du-Rhône mais quitte les Verts en 2007 pour rejoindre le Modem.

    *

    21Assurément, le sud-est de la France n’occupe pas au sein de l’écologie politique française une place comparable à l’Alsace, plus circonscrite et plus uniformément réceptive à l’offre politique écologiste. Pourtant, l’hétérogénéité des territoires de l’écologie politique dans le sud-est en fait justement un témoin précieux des caractéristiques de l’enracinement de cette nébuleuse dans le paysage politique français.

    22À l’heure actuelle, EELV est affaiblie comme en témoigne la trajectoire des députés méridionaux membre de ce parti élus en 2012. Ainsi, Christophe Cavard (député de la 6e circonscription du Gard de 2012 à 2017) a quitté EELV en juin 2015 et fait campagne pour sa réélection sous l’étiquette du Parti écologiste avec le soutien du PS et de l’Union des démocrates et des écologistes. De même, François-Michel Lambert (député de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône depuis 2012) a rejoint la République en marche en 2017 tout en étant porte-parole de l’Union des démocrates et des écologistes. Ainsi, les élections présidentielles et législatives de 2017, ont été, dans le Midi comme ailleurs, révélatrice de la diversité des cultures écologiques dont la diversité partisane actuelle est un point révélateur.

    Graphique 1. – Résultats nationaux et régionaux des écologistes aux présidentielles (1974-1981).

    Graphique 2. – Résultats des listes écologistes aux européennes en Corse (1979-2014).

    Graphique 3. – Résultats des listes écologistes aux européennes en Languedoc-Roussillon (1979-2014).

    Graphique 4. – Résultats des listes écologistes aux européennes en Provence-Alpes-Côte d’Azur (1979-2014).

    Figure 1. – Les territoires de l’écologie politique (1989-2009).

    Source : Centre des données socio-politiques (cdsp.sciences-po.fr)

    Notes de bas de page

    1Musée du Vivant. Fonds Les Verts. Carton « Courrier 1974.20. » Tract électoral « Élection législative des 4 et 11 mars 1973. Alfred Goron, candidat de la paix, du bio-humanisme. 4e circonscription des Alpes-Maritimes », s. d. (mars 1973).

    2Vanessa Jérôme, Militants de l’autrement. Sociologie politique de l’engagement et des carrières militantes chez Les Verts et Europe Écologie Les Verts, thèse de doctorat en science politique sous la direction de Frédérique Matonti, université Paris 1, 2014 ; Vrignon Alexis, L’émergence de l’écologie politique en France. Une nébuleuse au cœur des années 68, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017.

    3Kernalegenn Tudi, Histoire de l’écologie en Bretagne, Rennes, Éditions Goater, 2014 ; Sibille Josselin, Du mouvement écologiste à la technocratie verte ? L’exemple de Grenoble, de la fin des années 1960 à nos jours, thèse en cours sous la direction d’Anne-Marie Abisset, université de Grenoble Alpes ; Siloret Martin, La structuration partisane de l’écologie politique dans les années 1970 et 1980 : une approche comparée de la Bretagne et du pays de Galles, thèse en cours sous la direction de Jacqueline Sainclivier, université Rennes 2.

    4Un système partisan désigne l’ensemble des relations et des interactions qui caractérisent les partis politiques dans un territoire donné. Cette notion est fréquemment utilisée pour analyser des configurations politiques à l’échelle nationale mais peut être également utile à l’échelle régionale.

    5Par souci de cohérence, nous n’avons pas inclus parmi les listes écologistes Chasse, Pêche, Nature et Tradition (CPNT) qui, bien qu’ouvertement hostiles à l’écologie politique, n’en évoquent pas moins certains thèmes liés à la protection des milieux et de la ruralité. Cf. Traïni Christophe, Les braconniers de la République. Les conflits autour des représentations de la Nature et de la politique, Paris, Presses universitaires de France, 2003.

    6L’ensemble des résultats électoraux peuvent être consultés sur le site du Centre des données socio-politiques [http://cdsp.sciences-po.fr/].

    7Ainsi, en 1981, Brice Lalonde ne recueille que 1,7 % des voix en Corse (contre 3,87 % à l’échelle nationale). Il en va de même pour Noël Mamère en 2002 (2,98 % en Corse, 5,25 % pour l’ensemble du territoire). En revanche, en 2007, Dominique Voynet obtient un nombre de suffrages analogue aux deux autres régions et à la moyenne nationale (1,57 %).

    8De 1979 à 1999, les élections européennes se sont déroulées à la proportionnelle dans le cadre d’une circonscription unique. Depuis la loi du 11 avril 2003, le scrutin s’organise au sein de huit circonscriptions interrégionales dont l’une – appelée Sud-Est – couvre les régions Rhône-Alpes, PACA et Corse tandis que le Languedoc-Roussillon relève de la circonscription interrégionale du Sud-Ouest.

    9Pour ne pas surcharger le lecteur en données chiffrées et ne pas multiplier les graphiques, nous avons choisi d’agréger les résultats obtenus par l’ensemble des listes écologistes au niveau national.

    10Kernalegenn Tudi, « Écologie et régionalisme », Les notes de la Fondation d’écologie politique, no 9, juin 2016, p. 4.

    11Fontana Dominique, « Les liaisons dangereuses des Verts en Corse », La Croix, 11 septembre 2001, p. 8.

    12Castagnet Mathieu, « La direction des Verts est bousculée par sa base », La Croix, 3 décembre 2003, p. 6.

    13Celles-ci ont été remodelées en 1986 : c’est pourquoi, dans un souci de ne pas multiplier les cartes, nous ne prendrons pas en compte les scrutins de 1979 et 1984. Nous n’avons pas retenu comme point de référence les élections régionales dans la mesure où les résultats par circonscription ne sont disponibles sur le site du Centre des données socio-politiques qu’à partir de 1998 (en encore uniquement au niveau départemental). À cette occasion, les Verts se sont alliés dès le premier tour avec le PS et le PCF, ce qui rend impossible toute évaluation de la répartition spatiale du vote écologiste.

    14Nous n’avons pas inclus la Corse dans nos calculs du fait du faible nombre de circonscriptions législatives et de la forte volatilité du vote écologiste sur l’île.

    15Sur l’ensemble des élections considérées, les écologistes obtiennent en moyenne des scores très inférieurs à leur moyenne régionale (de l’ordre de 3 points et jusqu’à 3,48 points pour la deuxième circonscription).

    167,5 % dans les 4e et 7e circonscriptions, 7 % dans la 8e circonscription contre 10,3 pour l’ensemble de la région PACA et 10,06 pour les Bouches-du-Rhône.

    178.4 % en moyenne dans la 1re circonscription du Var et 9,2 % dans la deuxième contre 10,2 % à l’échelle régionale. Il faut néanmoins relever que la moyenne départementale est faible puisqu’elle s’élève à 9,3 %.

    18Hajek Isabelle, « Déchets et mobilisation collective : construire un autre rapport à la nature ? », Écologie et politique, no 38, 2009, p. 152.

    19C’est le cas (à des degrés divers) pour les quatre premières circonscriptions de l’Hérault (dont chacune couvre une partie de l’agglomération de Montpellier) où les écologistes obtiennent en moyenne des scores allant de 13 % (4e circonscription) à 14,6 % (2e circonscription) contre 11,6 % à l’échelle régionale, ce qui constitue en soi un chiffre plus élevé que la moyenne nationale (qui s’élève à 10,3 %).

    20Les écologistes recueillent en moyenne 11,78 % des voix dans les Alpes-de-Haute-Provence et 13 % dans les Hautes-Alpes lors des élections européennes (contre 10,3 % en région PACA).

    21Porte Guy, « M. Deferre est élu maire de Marseille », Le Monde, 4 avril 1983.

    22Lorfèvre Gil, « L’élue Nicole Moschetti-Stamm est décédée », Midi Libre, 17 juin 2012.

    23« Languedoc-Roussillon : un président qui passe au vert », Les Échos, 29 avril 1992, p. 16.

    24Porte Guy, « Un entretien avec Jean-Claude Gaudin », Le Monde, 7 avril 1993, p. 10.

    25Sur ces points, nous nous permettons de renvoyer à Vrignon Alexis, « Brice Lalonde, l’écologie et le clivage gauchedroite (des années 68 à nos jours) », in Annette Lensing, Birgit Metzger et Olivier Hanse (dir.), L’écologie dans le clivage gauche-droite, Berne, Peter Lang, 2018.

    26Nirascou Gérard, « Le premier tour des élections législatives anticipées », Le Figaro, 26 mai 1997, p. 14.

    27Fontana Dominique, « Les liaisons dangereuses des Verts en Corse », La Croix, 11 septembre 2001, p. 8.

    28Pronier Raymond et Le Seigneur Vincent Jacques, Génération Verte. Les écologistes en politique, Paris, Presses de la Renaissance, p. 195.

    29Castagnet Mathieu, « La direction des Verts est bousculée par sa base », La Croix, 3 décembre 2003, p. 6.

    30Povillon Yannick et Trubuil Guy, « Retour imminent des Verts dans la majorité », Midi Libre, 26 septembre 2012.

    Auteur

    • Alexis Vrignon

      Postdoctorant à l’université de la Polynésie française, chercheur associé au CRESAT (université de Haute-Alsace) et au CRHIA (université de Nantes).

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    1Musée du Vivant. Fonds Les Verts. Carton « Courrier 1974.20. » Tract électoral « Élection législative des 4 et 11 mars 1973. Alfred Goron, candidat de la paix, du bio-humanisme. 4e circonscription des Alpes-Maritimes », s. d. (mars 1973).

    2Vanessa Jérôme, Militants de l’autrement. Sociologie politique de l’engagement et des carrières militantes chez Les Verts et Europe Écologie Les Verts, thèse de doctorat en science politique sous la direction de Frédérique Matonti, université Paris 1, 2014 ; Vrignon Alexis, L’émergence de l’écologie politique en France. Une nébuleuse au cœur des années 68, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017.

    3Kernalegenn Tudi, Histoire de l’écologie en Bretagne, Rennes, Éditions Goater, 2014 ; Sibille Josselin, Du mouvement écologiste à la technocratie verte ? L’exemple de Grenoble, de la fin des années 1960 à nos jours, thèse en cours sous la direction d’Anne-Marie Abisset, université de Grenoble Alpes ; Siloret Martin, La structuration partisane de l’écologie politique dans les années 1970 et 1980 : une approche comparée de la Bretagne et du pays de Galles, thèse en cours sous la direction de Jacqueline Sainclivier, université Rennes 2.

    4Un système partisan désigne l’ensemble des relations et des interactions qui caractérisent les partis politiques dans un territoire donné. Cette notion est fréquemment utilisée pour analyser des configurations politiques à l’échelle nationale mais peut être également utile à l’échelle régionale.

    5Par souci de cohérence, nous n’avons pas inclus parmi les listes écologistes Chasse, Pêche, Nature et Tradition (CPNT) qui, bien qu’ouvertement hostiles à l’écologie politique, n’en évoquent pas moins certains thèmes liés à la protection des milieux et de la ruralité. Cf. Traïni Christophe, Les braconniers de la République. Les conflits autour des représentations de la Nature et de la politique, Paris, Presses universitaires de France, 2003.

    6L’ensemble des résultats électoraux peuvent être consultés sur le site du Centre des données socio-politiques [http://cdsp.sciences-po.fr/].

    7Ainsi, en 1981, Brice Lalonde ne recueille que 1,7 % des voix en Corse (contre 3,87 % à l’échelle nationale). Il en va de même pour Noël Mamère en 2002 (2,98 % en Corse, 5,25 % pour l’ensemble du territoire). En revanche, en 2007, Dominique Voynet obtient un nombre de suffrages analogue aux deux autres régions et à la moyenne nationale (1,57 %).

    8De 1979 à 1999, les élections européennes se sont déroulées à la proportionnelle dans le cadre d’une circonscription unique. Depuis la loi du 11 avril 2003, le scrutin s’organise au sein de huit circonscriptions interrégionales dont l’une – appelée Sud-Est – couvre les régions Rhône-Alpes, PACA et Corse tandis que le Languedoc-Roussillon relève de la circonscription interrégionale du Sud-Ouest.

    9Pour ne pas surcharger le lecteur en données chiffrées et ne pas multiplier les graphiques, nous avons choisi d’agréger les résultats obtenus par l’ensemble des listes écologistes au niveau national.

    10Kernalegenn Tudi, « Écologie et régionalisme », Les notes de la Fondation d’écologie politique, no 9, juin 2016, p. 4.

    11Fontana Dominique, « Les liaisons dangereuses des Verts en Corse », La Croix, 11 septembre 2001, p. 8.

    12Castagnet Mathieu, « La direction des Verts est bousculée par sa base », La Croix, 3 décembre 2003, p. 6.

    13Celles-ci ont été remodelées en 1986 : c’est pourquoi, dans un souci de ne pas multiplier les cartes, nous ne prendrons pas en compte les scrutins de 1979 et 1984. Nous n’avons pas retenu comme point de référence les élections régionales dans la mesure où les résultats par circonscription ne sont disponibles sur le site du Centre des données socio-politiques qu’à partir de 1998 (en encore uniquement au niveau départemental). À cette occasion, les Verts se sont alliés dès le premier tour avec le PS et le PCF, ce qui rend impossible toute évaluation de la répartition spatiale du vote écologiste.

    14Nous n’avons pas inclus la Corse dans nos calculs du fait du faible nombre de circonscriptions législatives et de la forte volatilité du vote écologiste sur l’île.

    15Sur l’ensemble des élections considérées, les écologistes obtiennent en moyenne des scores très inférieurs à leur moyenne régionale (de l’ordre de 3 points et jusqu’à 3,48 points pour la deuxième circonscription).

    167,5 % dans les 4e et 7e circonscriptions, 7 % dans la 8e circonscription contre 10,3 pour l’ensemble de la région PACA et 10,06 pour les Bouches-du-Rhône.

    178.4 % en moyenne dans la 1re circonscription du Var et 9,2 % dans la deuxième contre 10,2 % à l’échelle régionale. Il faut néanmoins relever que la moyenne départementale est faible puisqu’elle s’élève à 9,3 %.

    18Hajek Isabelle, « Déchets et mobilisation collective : construire un autre rapport à la nature ? », Écologie et politique, no 38, 2009, p. 152.

    19C’est le cas (à des degrés divers) pour les quatre premières circonscriptions de l’Hérault (dont chacune couvre une partie de l’agglomération de Montpellier) où les écologistes obtiennent en moyenne des scores allant de 13 % (4e circonscription) à 14,6 % (2e circonscription) contre 11,6 % à l’échelle régionale, ce qui constitue en soi un chiffre plus élevé que la moyenne nationale (qui s’élève à 10,3 %).

    20Les écologistes recueillent en moyenne 11,78 % des voix dans les Alpes-de-Haute-Provence et 13 % dans les Hautes-Alpes lors des élections européennes (contre 10,3 % en région PACA).

    21Porte Guy, « M. Deferre est élu maire de Marseille », Le Monde, 4 avril 1983.

    22Lorfèvre Gil, « L’élue Nicole Moschetti-Stamm est décédée », Midi Libre, 17 juin 2012.

    23« Languedoc-Roussillon : un président qui passe au vert », Les Échos, 29 avril 1992, p. 16.

    24Porte Guy, « Un entretien avec Jean-Claude Gaudin », Le Monde, 7 avril 1993, p. 10.

    25Sur ces points, nous nous permettons de renvoyer à Vrignon Alexis, « Brice Lalonde, l’écologie et le clivage gauchedroite (des années 68 à nos jours) », in Annette Lensing, Birgit Metzger et Olivier Hanse (dir.), L’écologie dans le clivage gauche-droite, Berne, Peter Lang, 2018.

    26Nirascou Gérard, « Le premier tour des élections législatives anticipées », Le Figaro, 26 mai 1997, p. 14.

    27Fontana Dominique, « Les liaisons dangereuses des Verts en Corse », La Croix, 11 septembre 2001, p. 8.

    28Pronier Raymond et Le Seigneur Vincent Jacques, Génération Verte. Les écologistes en politique, Paris, Presses de la Renaissance, p. 195.

    29Castagnet Mathieu, « La direction des Verts est bousculée par sa base », La Croix, 3 décembre 2003, p. 6.

    30Povillon Yannick et Trubuil Guy, « Retour imminent des Verts dans la majorité », Midi Libre, 26 septembre 2012.

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