Introduction
p. 7-13
Texte intégral
1La noblesse était structurellement attachée à l’idée de sédentarité, puisqu’elle tirait en partie son prestige d’une seigneurie éponyme que les générations successives cherchaient à préserver à tout prix, en utilisant même, dans certains pays, l’institution du majorat. Les ducs d’Arenberg conservaient ainsi précieusement une petite principauté située aux marges du Saint-Empire, qu’ils visitaient rarement mais dont ils tiraient leur nom ; de même, les testaments des La Trémoille ne manquaient jamais d’inciter les héritiers à maintenir la terre de leurs ancêtres1. Cet enracinement de la noblesse ne fut guère remis en question à la Renaissance, malgré un goût de plus en plus marqué pour la ville. Comme le souligne Arlette Jouanna, « la vie champêtre et l’urbanité sont deux arts de vivre, inspirés par des idéaux spécifiques et alimentés par des formes de richesse parfois différentes. Au xvie siècle, la compétition est encore ouverte entre les deux modes de vie, elle aura une issue ambiguë, avec le triomphe de la terre comme valeur économique et celui de la ville comme valeur culturelle2 ». Au siècle des Lumières, avec la diffusion de la double ou de la triple résidence pratiquée par les élites urbaines, avec l’attrait de la ville sur les élites rurales et, inversement, le retour à la nature, la noblesse de la terre et celle de l’office se sont ainsi rapprochés l’une de l’autre. Les plus grandes familles, malgré leur traditionnelle ubiquité, s’inscrivaient indéniablement dans une région d’origine : les d’Harcourt s’identifiaient à la Normandie, Les Rochechouart-Mortemart au Limousin tout comme les Noailles, les Talleyrand au Périgord…
2Pourtant, tout historien de la noblesse travaillant dans un cadre européen a rencontré un jour, à l’occasion de ses recherches, des Buquoy et des Rohan en Bohême, des Ségur en Hongrie, des Langeron en Russie. Inversement, des Gondi, Broglio, Salm, La Marck, Butler, Drummond et autres ont fait carrière en France. Ce phénomène, pour un groupe par essence stable, interroge. En réalité, la noblesse n’était-elle pas aussi capable, en fonction des opportunités (mariages, voyages…) ou des aléas de l’existence (troubles politiques ou religieux), de se projeter à l’extérieur, faisant preuve par là même d’une grande adaptabilité aux circonstances ?
3« L’action est, pour le noble, un mode d’affirmation ou de révélation de soi, selon Luc Boltanski, car l’acte vaut pour épreuve en tant qu’il porte une puissance à la lumière du monde3. » Traditionnellement, c’est par la vaillance militaire au service du bien commun que se manifestait l’expression totale de la vertu nobiliaire dans le cadre de carrières réalisées au service d’un État étranger, parfois dans l’administration civile, le plus souvent dans l’armée. Au siècle des Lumières, elle pouvait s’inscrire dans de nouveaux horizons comme l’aventure coloniale. Car l’aventure, au nom de l’inaliénable liberté nobiliaire, conserva toujours une indiscutable fascination pour des individus qui s’inscrivaient dans l’action. Face à l’adversité – que celle-ci fût religieuse, politique ou économique – l’individu ne devait pas se laisser décourager, car son identité nobiliaire résidait notamment dans sa capacité à rebondir.
4Ce volume est issu d’un colloque d’histoire soutenu par la fondation d’Arenberg. Or les Arenberg, la « sérénissime maison » et son histoire, nous fournissent un excellent exemple de cette mobilité : elle aussi connut ses « exils » et dut entreprendre des migrations. Dès l’époque de sa fondation, en 1547, par le mariage entre Marguerite de la Marck, comtesse d’Arenberg, et Jean de Ligne, baron de Barbançon, elle traverse des frontières : le titre principal vient du Saint-Empire, les possessions principales se trouvent aux Pays-Bas espagnols qui n’appartiennent que très théoriquement à l’Empire. Pourtant, il s’agit là d’un caractère transfrontalier assez habituel, non pas d’un « exil » mais d’une migration qui s’effectue à l’échelle de la région rhénane au sens large du terme4. La maison connaîtra ensuite de véritables moments d’exil avec la Révolution française, et c’est à cette époque qu’elle entreprendra des migrations à Vienne, puis l’implantation de branches cadettes en Autriche, en Italie, en France ou en Suisse. Les Arenberg avaient aussi un cousin d’une renommée considérable qui peut être regardé comme un exilé/un migrant de grand intérêt en cette fin d’Ancien Régime : le prince Charles Joseph de Ligne, qui est souvent cité pour avoir revendiqué « six ou sept patries : Empire, Flandres, France, Espagne, Autriche, Pologne, Russie et presque Hongrie ». Et il « aurai[t] presque pu aussi compter l’Écosse » – un vrai cosmopolite donc, puisque cet état de fait lui paraissait appréciable et flatteur5. L’image n’est pas fausse, mais la médaille possède un revers car le prince ajoute : « Je me suis bien trouvé d’être Allemand en France, presque Français en Autriche et Wallon à l’armée. On perd de sa considération dans le pays qu’on habite tout à fait », en ajoutant : « J’aime mon état d’étranger partout […] Français en Autriche, Autrichien en France, l’un et l’autre en Russie. C’est le moyen de réussir partout6. »
5Charles Joseph de Ligne, feld-maréchal autrichien de souche flamande, prince du Saint-Empire de culture française, est donc caractéristique d’une identité nobiliaire « hybride7 ». Et il ne s’agit pas, bien sûr, d’un cas singulier. Le même constat peut être formulé pour des groupes entiers. La couverture de ce volume évoque l’un d’entre eux : les Hugenotten, les protestants français réfugiés en Allemagne et notamment en Prusse. Le tableau de Hugo Vogel, qui date de 1885 et donc de la commémoration du bicentenaire de l’événement en question, nous renvoie à la réception des Huguenots par le Prince Électeur du Brandebourg, Frédéric Guillaume. Il reprend, d’ailleurs, une lithographie, elle aussi déjà commémorative, réalisée en 1782 : à Potsdam, le prince accueille les représentants de ses coreligionnaires, chassés de France par la politique de Louis XIV. Les Huguenots ne sont pourtant pas connus au Brandebourg pour leur composante nobiliaire : les nobles préféraient se rendre en Angleterre ou aux Pays-Bas. Mais un bon nombre choisit aussi ce territoire, le Hanovre ou la Hesse ; et ils furent à la tête de la délégation reçue à Potsdam8.
6Frédéric Guillaume, qui porte toujours le surnom de « Grand Électeur », avait invité dans ses États les Réfugiés comme renforts du protestantisme calviniste – la confession qui était la sienne – vis-à-vis d’une large majorité de luthériens qui dominaient le Brandebourg et qui ne rendaient pas la vie facile à leur souverain9. Il les avait appelés comme renfort démographique, mais pas uniquement. Son appel s’adressait à leurs connaissances, capacités intellectuelles, artisanales, militaires ou autres. Le Brandebourg, puis la Prusse, devait en profiter considérablement. Des nobles huguenots intégraient tout naturellement la cour et l’armée. Leur loyauté à la dynastie et leurs services signalés valaient aux Réfugiés huguenots – et notamment aux nobles – le sobriquet de « gardes du corps intellectuels de la maison de Hohenzollern10 ». Les noms résonnent : Damas, Durfort, Forcade, La Motte Fouqué, et l’on pourrait en mentionner d’autres. L’armée prussienne comptait des centaines d’officiers huguenots ; sous Frédéric le Grand, servirent neuf généraux de souche française11. Songeons aux Desmier d’Olbreuse, de vieille et bonne noblesse charentaise. L’une de leurs filles devint d’abord la maîtresse, puis l’épouse du duc George Guillaume de Brunswick-Lunebourg. Elle fut donc la grand-mère du roi d’Angleterre George II, de la reine de Prusse Sophie Dorothée, et, par conséquent, l’arrière-grand-mère du grand Frédéric lui-même : une réussite surprenante lorsque l’on se souvient de la méticulosité des nobles et des princes allemands en matière généalogique, la fameuse quête des « quartiers12 ».
7Ce processus d’implantation durable n’allait pourtant pas de soi. Longtemps, il fut de règle, non seulement de ne pas combattre son ancienne patrie – les occasions, comme l’on sait, ne manquaient pas – mais aussi de conserver des liens avec la France et la parentèle française13. Le Brandebourg fut donc d’abord une terre d’exil parmi d’autres. Les réfugiés nobles maintenaient des attaches françaises et une identité hybride sans doute plus longtemps que les roturiers, dans la mesure où la culture aristocratique de l’époque, francophile et francophone, le permettait. Pourtant, Napoléon, qui, en 1806 tenta de revigorer le patriotisme français des réfugiés, n’eut pas affaire à des « huguenots français » mais à des citoyens et des nobles prussiens14. Entre la fin du xviie et le début du xixe siècle, de puissants mécanismes d’acculturation s’étaient ainsi mis en place et avaient transformé les familles en trois ou quatre générations.
8L’objectif de ce volume est d’examiner de près de tels processus d’émigration, d’implantation, éventuellement de « rémigration », de connaître leurs motifs et leurs moyens, obstacles et réussites. Notre point de départ est la France, mais notre approche n’est pas à sens unique : la France n’était pas seulement un lieu de départ, mais aussi une destination privilégiée. Le précariat princier allemand – les « très petits princes » de l’Empire – pouvait même la considérer comme une terre d’opportunité. Et il semble bien que cela valait aussi pour des nobles d’autres nations – Polonais, Hongrois, Écossais. Les motifs de leurs exils temporaires ou implantations durables pouvaient, bien sûr, diverger considérablement : de nature politique, dynastique, tout simplement matérielle ou un mélange de plusieurs éléments à la fois.
9La France moderne était, pour quatre raisons essentielles, particulièrement touchée par ce phénomène. En premier lieu, la dilatation du territoire au cours de la période moderne entraîna différentes formes de migration transfrontalière que l’on observe, par exemple, en Flandre, en Franche-Comté, en Alsace ou en Lorraine. La seconde raison tient à l’attractivité des carrières dans l’administration ou l’armée du roi de France : elles étaient nombreuses et favorisaient une abondante immigration de service en provenance des pays étrangers. Au-delà du cas bien connu des grands capitaines – les maréchaux de Berwick, de Saxe ou de Lowendal –, on trouve nombre d’aristocrates non régnicoles dans les régiments dits étrangers15. Beaucoup ont une charge de colonel-lieutenant, qui revient à exercer le commandement effectif d’un régiment pour le compte du colonel en titre, qui est un prince régnant : par exemple, le baron Ludwig von Closen, bavarois de naissance, pour le duc de Deux-Ponts (régiment Royal-Deux-Ponts dans les années 1760). Mais il y avait aussi, soit en tant que colonels-lieutenants, soit en tant que colonels, des fils cadets de princes régnants, tels que Friedrich Erdmann d’Anhalt-Köthen ou encore, lui succédant dans son régiment, Emmanuel de Salm-Salm. Enfin, les conflits religieux des xvie-xviie siècles et la législation restrictive à l’égard de la minorité réformée contribuèrent à nourrir l’émigration confessionnelle en direction des pays voisins. Il existait aussi des raisons plus personnelles qui font que des Français mécontents, estimant ne plus avoir d’avenir en France, ont pu penser qu’un autre, bien meilleur, les attendait ailleurs. Il suffisait d’être mal vu du roi, en mauvais termes avec un ministre ou un grand chef militaire. Petit abbé et docteur de Sorbonne, puis feld-maréchal et président du conseil de guerre des empereurs germaniques, le prince Eugène de Savoie-Carignan fut le plus célèbre de tous ces transfuges16.
10Nous avons souhaité que ce volume soit principalement consacré aux migrations nobiliaires entre la France, l’Empire et l’Europe centrale – sans pour autant s’interdire de l’ouvrir à de fructueuses comparaisons avec d’autres espaces. Les flux entre l’Est et l’Ouest ont été, en effet, à la fois intenses et étroitement liés à la géopolitique européenne. Dès le dernier quart du xve siècle, la disparition de la cour de Bourgogne a produit un retentissement notable sur les carrières des nobles néerlandais et rhénans, qui ont été conduits à tourner leurs regards vers l’empereur ou l’Espagne, mais aussi vers la France. Par la suite, la Réforme a établi un réseau international protestant qui réunissait surtout des composantes françaises, néerlandaises et germaniques17. Pendant toute l’époque moderne, de nombreux officiers d’origine allemande, polonaise, suédoise voire autrichienne, hongroise ou tchèque ont combattu dans les troupes royales et se sont installés en France. Inversement, deux événements marquants ont provoqué l’émigration d’une partie de la noblesse française vers l’Empire et, plus largement, vers l’Europe centrale, de la Hongrie à la Baltique : d’abord la Révocation de l’édit de Nantes, puis, à plus grande échelle, la Révolution. Parmi ces familles, bon nombre d’entre elles sont revenues par la suite, mais certaines sont demeurées et y ont fait souche. À l’époque napoléonienne, la mise en place de l’administration impériale sur une large partie de ces territoires a également attiré des nobles français sur des postes à l’étranger, et les a parfois amenés à s’établir dans leur pays d’accueil. Notre réflexion nous a ainsi conduits jusqu’au milieu du xixe siècle, ce qui a permis d’évaluer l’impact du « Printemps des Peuples » et de sa répression sur ces flux migratoires.
11Ce volume s’organise selon les trois temps de la migration : les itinéraires, les modalités de l’intégration et, enfin, la constitution d’une nouvelle identité faite de l’hybridation de deux cultures différentes, voire davantage.
12Bien sûr, l’époque moderne a été marquée par des exils forcés – les réfugiés huguenots en fournissent un exemple emblématique. Mais il existe aussi des migrations plus paisibles et moins visibles d’individus traversant les frontières pour des raisons personnelles – alliances matrimoniales, héritage ou appauvrissement. En outre, certaines migrations s’inscrivent dans le déroulement d’une carrière diplomatique, militaire, administrative ou curiale. Ces démarches antagonistes, volontaires ou forcées, se déroulent donc selon des modalités concrètes à la fois matérielles, sociales et politiques qui ont fait l’objet de toute notre attention. Ainsi, le soutien d’un réseau international est souvent décisif, à la fois pour voyager et pouvoir être accueilli dans de bonnes conditions en terre étrangère. Il peut tout aussi bien s’agir d’un simple réseau familial, voire d’un parent déjà installé et qui a réussi. La migration des réformés français, après la Révocation de 1685, était un acte profondément subversif, interdit par la législation, qui mettait explicitement en cause l’autorité monarchique. Pourquoi choisirent-ils de franchir le pas malgré les peines encourues ? La migration ne peut-elle ici s’interpréter comme le terme d’un processus d’engagement à la fois religieux et politique ?
13Une place importante a été consacrée à l’intégration des individus dans leur nouvel environnement et aux relations qu’ils peuvent maintenir, malgré l’exil, avec leur pays d’origine : des biens fonciers que l’on gère à distance, des liens matrimoniaux que l’on continue à tisser de génération en génération, une culture commune que l’on conserve et que l’on perpétue en dépit de l’éloignement, une conscience de soi qui évolue plus ou moins rapidement au contact de la terre d’accueil. Les échecs ont également été pris en compte : pourquoi certains ont-ils décidé de revenir dans leur pays d’origine, après une tentative d’exil ratée ? Peut-on déceler chez eux de la nostalgie, du regret, de la déception ?
14Au bout du parcours, le migrant s’est construit une nouvelle identité dans son pays d’accueil. Certains surent maintenir avec fierté l’attachement à leurs origines. On pense à la communauté hongroise qui se présenta, dès son apparition en France, comme un corps à part entière au sein du royaume car elle était structurée autour de ses régiments spécifiques de hussards avec toutes les solidarités militaires que cela suppose. On pourrait tout aussi bien évoquer les communautés irlandaises, très soudées dans les villes portuaires de la façade atlantique. Pourtant, nul mieux que le noble migrant savait se fondre dans son nouveau milieu, et l’on a cherché à discerner les canaux de ce métissage culturel, qu’ils fussent matrimoniaux, culturels, éthiques ou économiques.
15Ces migrations ont représenté, dès le début des temps modernes, un facteur de dynamisme, d’hybridation et de porosité. À une époque où l’idée de nation n’avait pas encore tout à fait émergé, elles ont jeté les bases d’une certaine unité linguistique (autour de l’italien puis du français), et ont contribué à la naissance de grands réseaux internationaux. À travers les circulations aristocratiques en Europe, nous voyons ainsi se dessiner une première forme d’unification du continent, certes réduite à des élites, mais porteuse d’avenir.
Notes de bas de page
1Goujon Bertrand, Les Arenberg. Le Gotha à l’heure des nations, Paris, PUF, 2017 ; Wrede Martin, Ohne Furcht und Tadel – Für König und Vaterland. Frühneuzeitlicher Hochadel zwischen Familienehre, Ritterideal und Fürstendienst, Ostfildern, Thorbecke, 2012, p. 71-73 et 185.
2Jouanna Arlette, « Des “gros et gras” aux “gens d’honneur” », in Chaussinand-Nogaret Guy (dir.), Histoire des élites en France du xvie au xxe siècle, Paris, Tallandier, 1991, p. 85-86.
3Boltanski Luc, L’Amour et la justice comme compétences : trois essais de sociologie de l’action, Paris, 1990, p. 105.
4Wrede Martin, Ohne Furcht und Tadel – Für König und Vaterland. Frühneuzeitlicher Hochadel zwischen Familienehre, Ritterideal und Fürstendienst, Ostfildern, Thorbecke, 2012. Sur les familles transfrontalières, voir notamment Johnson Christopher H., Sabean David W., Teuscher Simon, et Trivellato Francesca (dir.), Transregional and Transnational Families in Europe and Beyond. Experiences Since the Middle Ages, New York, Berghahn, 2011.
5Ligne Charles Joseph de, Œuvres I, édition présentée par Roland Mortier, Bruxelles, Éditions Complexe, 2006, p. 108.
6Ibid, p. 151.
7Mansel Philip, Prince of Europe. The Life of Charles Joseph de Ligne, 1735-1814, Londres, Weidenfeld, 2003.
8Kamp Silke, « Babylon oder das gelobte Land ? Hugenottische Adelige zwischen Frankreich und Preußen », in Wrede Martin et Bourquin Laurent (dir.), Adel und Nation in der Neuzeit. Hierarchie, Egalität und Loyalität, 16.–20. Jahrhundert, Ostfildern, Thorbecke, 2016, p. 209-222.
9Opgenoorth Ernst, Friedrich Wilhelm, der Große Kurfürst von Brandenburg. Eine politische Biographie, 2 vol., Göttingen, Musterschmidt, 1971.
10Lang Curt L., « Das Modell einer Integration », Die Hugenotten in Berlin-Brandenburg. Herausgegeben zum Hugenottentreffen 1971 in Berlin, Berlin, Haude & Spener, 1971, p. 28-43, ici p. 41.
11Braun Guido et Lachenicht Susanne, Hugenotten und deutsche Territorialstaaten. Immigrationspolitik und Integrationsprozesse – Les états allemands et les huguenots. Politique d’immigration et processus d’intégration, Munich, Oldenbourg, 2007 ; Glozier Matthew et Onnekink David, War, Religion and Service. Huguenot Soldiering 1685-1713, Aldershot, Ashgate, 2007. Voir aussi Kamp S., « Babylon oder das gelobte Land ? », art. cité.
12Le mariage entre le prince-héritier de l’électeur Ernest Auguste de Hanovre, Georges Louis (futur Georges Ier d’Angleterre) et la fille de son frère George Guillaume, duc de Brunswick-Lunebourg-Celle, Sophie Dorothée, fut considéré comme une mésalliance par Madame Palatine, Élisabeth Charlotte d’Orléans, ainsi que par la mère de l’engagé, l’électrice Sophie de Hanovre. Voir Van der Cruysse Dirk, Madame Palatine. Princesse européenne, Paris, Fayard, 1988, p. 275-277. Sur la méticulosité généalogique, voir Harding Elizabeth et Hecht Michael (dir.), Die Ahnenprobe in der Frühen Neuzeit. Selektion – Initiation – Repräsentation, Münster, Rhema, 2011.
13Kamp Silke, « Babylon oder das gelobte Land ? », art. cité, p. 213.
14Ibid, p. 219-220.
15Bois Jean-Pierre, « Maurice de Saxe et Ulrich Woldemar de Lowendal, deux maréchaux d’origine étrangère au service de Louis XV », Revue historique des armées, 255, 2009, p. 3-14.
16Swann Julian, Exile, Imprisonment, or Death. The Politics of Disgrace in Bourbon France, 1610-1789, Oxford, Oxford University Press, 2017.
17Daussy Hugues, « L’internationale nobiliaire protestante au xvie siècle », in Wrede Martin et Bourquin Laurent, Adel und Nation, op. cit., p. 103-116.
Auteurs
Université Bordeaux Montaigne – CEMMC
Université Grenoble Alpes – LARHRA

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