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    Plan détaillé Texte intégral Économie et mode de vie des chasseurs-cueilleurs : perspectives anthropologiques Des questionnements et des méthodes : la démarche de l’étude Contextes chronoclimatique, environnemental et culturel Pratiques de chasse des Magdaléniens du Bassin parisien Essai de morphologie sociale des Magdaléniens du Bassin parisien Conclusion Notes de fin Auteur

    Profusion et pénurie

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    Table des matières

    Les Magdaléniens du Bassin parisien à la fin du Paléolithique : une organisation tournée vers une économie d’abondance ?

    Olivier Bignon

    p. 35-53

    Texte intégral Économie et mode de vie des chasseurs-cueilleurs : perspectives anthropologiques Des questionnements et des méthodes : la démarche de l’étude Contextes chronoclimatique, environnemental et culturel Données chronoclimatiques Paléoenvironnement et peuplements écologiques La civilisation pan-européenne des Magdaléniens Pratiques de chasse des Magdaléniens du Bassin parisien Variabilité des animaux chassés dans les sites Exploitation des chevaux Exploitation des rennes Synthèse sur le système d’exploitation animal des Magdaléniens Essai de morphologie sociale des Magdaléniens du Bassin parisien Conclusion Notes de fin Auteur

    Texte intégral

    1Le thème « Profusion et pénurie » s’adresse directement à cette grande période de l’Humanité que représente la Préhistoire. Oscillant entre ces deux extrêmes, les sociétés humaines ont connu très vraisemblablement des fortunes aussi diverses au cours des deux derniers millions d’années, rythmant ainsi notre évolution. En adoptant des systèmes socio-économiques différents et faisant face à des conditions environnementales et climatiques contrastées et changeantes, il est remarquable qu’en dépit des situations les plus dramatiques de son histoire, le fait humain ait pu parvenir jusqu’à nous depuis le fond des temps.

    2Pourtant, à l’échelle de la Préhistoire, aborder ces questions reste délicate et nécessite un contexte très favorable, c’est-à-dire un grand nombre de données disponibles couplé à une qualité élevée de documentation archéologique. Aussi, nous avons fait le choix de centrer l’essentiel de notre propos sur les sociétés magdaléniennes ayant vécu dans le Bassin parisien entre 13 000 et 12 000 ans BP (Before Present, soit par convention avant 1950). Le nom de cette culture vient du site éponyme La Madeleine (Dordogne), fouillé par Édouard Lartet dès 1863. La présence de ces sociétés dans le Bassin parisien correspond à la phase du Magdalénien supérieur, moment où ces populations, originaires du sud-ouest de la France, connaissent une expansion démographique et territoriale pan-européenne. Toutefois, avant de revenir plus en détails sur les Magdaléniens, il est crucial de revenir sur la caractérisation économique et le mode de vie de ces groupes humains. Cette mise en perspective anthropologique offre un cadre théorique et opératoire au débat qui nous intéresse présentement. Dès lors, cet article doit être considéré non pas comme une fresque représentative qui retracerait idéalement la trajectoire de toutes sociétés humaines au Paléolithique. Il s’agit plus volontiers de montrer la démarche engagée par le préhistorien lors de l’examen d’une entité culturelle bénéficiant d’une richesse documentaire exceptionnelle dans le but de décrypter l’organisation socio-économique dont ces hommes se sont dotés.

    Économie et mode de vie des chasseurs-cueilleurs : perspectives anthropologiques

    3À l’instar des Magdaléniens, toutes les sociétés humaines du Paléolithique, ainsi que celles du Mésolithique en Europe notamment (entre 10 000 et 6 500 BP environ), se sont développées avec le mode de vie de chasseurs-cueilleurs. Ce mode de vie ancestral est donc littéralement celui qui a accompagné l’émergence de l’Humanité et qui fut son compagnon dans son essor de parle monde, quelles que soient les différentes sous-espèces humaines qui se sont succédé. Aussi, classiquement, il est d’usage d’opposer l’économie de prélèvement des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique et du Mésolithique, qui se fondent essentiellement sur la chasse, la pêche et la cueillette, aux économies de production qui caractérisent les sociétés s’inscrivant dans le sillage des sociétés néolithiques. De ces dernières, de nouvelles et nombreuses organisations socio-économiques ont vu le jour, dont les fondements reposaient sur des ressources alimentaires produites par l’élevage et/ou l’agriculture. Cependant, les pratiques de cueillettes ou de chasses ont perduré au sein de ces nouvelles sociétés, qui leur ont attribué toutefois d’autres fonctions sociales, allant des apports alimentaires secondaires aux chasses de prestige réservées aux élites1. Mais pour revenir au cœur de notre sujet, il est important de rendre compte de la caractérisation de l’économie de chasse-cueillette, telle qu’elle a pu être appréhendée en anthropologie. Ce court rappel vise à montrer comment il est possible d’aborder de telles sociétés en Préhistoire, sans tomber dans la vision idyllique du « bon sauvage à l’état de nature », ni inversement dans celle de l’Homme constamment spolié et désarmé par un environnement perpétuellement « hostile ».

    4Le mode de vie des chasseurs-cueilleurs peut être défini comme celui d’un peuple qui vit de la chasse, de la cueillette, de la pêche, du ramassage et de la collecte2. Toutes ces activités ont en commun d’exploiter à des fins économiques, essentiellement alimentaire et technique, des ressources qui proviennent d’espèces animales et végétales, dites sauvages ou spontanées.

    5Au cours du xxe siècle, l’approche économique des chasseurs-cueilleurs a fait un premier grand pas avec les travaux de Karl Polanyi3. Celui-ci a montré que les théories libérales, dites « formalistes », qui rendent compte des économies de marchés, ne sauraient être applicables hors du contexte historique des sociétés capitalistes. En ce sens, K. Polanyi a proposé de considérer que l’économie de ces sociétés, privée de domaine autonome, était « encastré » (embedded) dans d’autres institutions sociales non directement économiques. S’inscrivant dans cette perspective, mais non sans un certain sens de la provocation, Marshall Sahlins4 a qualifié les sociétés de chasseurs-cueilleurs de sociétés « d’abondance ». Le coup iconoclaste de M. Sahlins était l’utilisation de la méthode formaliste du rapport fins-moyens, pour arriver à une conclusion qui lui est diamétralement opposée. Il parvient effectivement à démontrer que ces peuples vivaient dans l’abondance, et non dans la « misère » : de son analyse, il ressort en effet que les sociétés de chasseurs-cueilleurs ont des besoins limités, alors que leurs moyens de les satisfaire sont comparativement abondants. De plus, il montre que pour assurer leur subsistance, ces hommes travaillent moins que dans les sociétés de production, réalisent des tâches économiques peu fatigantes et disposent de beaucoup plus de temps libre. Il faut cependant se prévenir d’une vision idéalisée de ce mode de vie, en considérant que la variabilité socio-culturelle des chasseurs-cueilleurs n’aboutit pas forcément à des sociétés égalitaires5, même si la réciprocité des échanges alimentaires est un pilier fondamental6.

    6Dans les groupes sociaux de chasseurs-cueilleurs, tous les membres exploitent sans restriction les ressources de son territoire et se partagent les tâches permettant d’en tirer leur subsistance7. La division sociale du travail ne se situe pas réellement au niveau de la famille, mais surtout entre les hommes et les femmes et entre les générations. Si les hommes jeunes et adultes assurent généralement la chasse du grand gibier, les femmes sont également mises à contribution, notamment lors des chasses collectives où tous les membres de la communauté sont nécessaires ; de même, si les tâches de cueillette sont dévolues aux femmes, les hommes apportent leur contribution en fonction des occasions8. L’importance de la cueillette est néanmoins très faible ou inexistante dans les régions arctiques, en raison des contraintes écologiques pesant sur les communautés végétales9. Dans les sociétés inuits, les femmes ont pour charge le traitement des gibiers (travail des peaux, de la viande ou du poisson) et la fabrication des vêtements rendant la chasse possible10.

    7Au-delà de ces considérations, ces sociétés font littéralement corps avec leur environnement. À l’instar des démarches prônées par Marcel Mauss, il est déterminant d’aborder conjointement pour mettre en lumière les fortes relations qui unissent l’alimentation, l’organisation sociale et l’environnement. Le concept de « morphologie sociale » que M. Mauss a élaboré, exprimait initialement la capacité des sociétés inuits à faire fluctuer suivant les saisons, la nature et la composition de leurs groupements sociaux, en adéquation avec les rythmes de concentration-dispersion des gibiers. Mauss cerne l’imbrication des chasseurs-cueilleurs au sein de leur environnement dans des termes captivants : « Il y a, par suite de cette technique, phénomène social, un véritable phénomène de symbiose qui oblige le groupe à vivre à la façon de son gibier11. »

    Des questionnements et des méthodes : la démarche de l’étude

    8Comme nous venons de le voir, les choix opérés par les sociétés de ­chasseurs-cueilleurs pour leur subsistance, notamment les gibiers, conditionnent directement les dispositifs socio-économiques. La chasse se révèle donc être un fait social total (Marcel Mauss) chez ces groupes humains, car elle imprègne toutes les institutions, de l’économie à l’organisation sociale, et détermine la mobilité et la composition des groupes sociaux. C’est pourquoi, les analyses des vestiges de faune archéologique, qui seront examinées en priorité dans cet article, sont particulièrement pertinentes : ils permettent en effet d’aborder à la fois l’alimentation, la société et l’environnement, en articulant les relations existantes entre ces différents domaines. Selon Philippe Descola12, ces trois domaines se confondent dans les sociétés de chasseurs, liés par des rituels unissant des partenaires (des « obligés », voire des parents), s’inscrivant de la désignation des chasseurs, comme des proies, jusqu’aux moments de chasse et aux modalités de partage et de consommation des animaux.
    Ces conventions sociales déterminent, pour chaque ethnie, autant de jeux de droits et d’interdits dont résulte une division sociale des tâches.

    9Deux axes de questionnement structureront l’enquête sur les Magdaléniens du Bassin parisien. Dans un premier temps, il est nécessaire de reconstituer les pratiques de chasse : il s’agit ici de déterminer les choix réalisés au niveau des gibiers, de la régularité des chasses en fonction des espèces jusqu’aux tactiques et stratégies de chasse employées. J’entends par tactique, l’ensemble des dispositifs techniques (armes et installations) et des modalités d’un épisode de chasse (individuelle ou collective, le lieu, la saison). Par le terme de stratégie, je désigne la capacité d’un groupe social à fixer et à organiser des objectifs cynégétiques sur un ou plusieurs cycles annuels, ce qui renvoie aux régularités en termes de proies, de saisons ou des besoins alimentaires ou techniques. Dans un deuxième temps, à l’aide des informations réunies précédemment, nous viserons à identifier le dispositif socio-économique, en nous appuyant sur le concept de morphologie sociale, qui traduit à la fois une organisation sociale et un régime de mobilité, mais aussi l’immersion environnementale des chasseurs-cueilleurs.

    10Avant d’examiner plus en détail les vestiges de faune, nos objectifs justifient de dresser une brève synthèse des contextes de l’étude de la période des Magdaléniens, dans les domaines chronoclimatique, environnemental et culturel.

    Contextes chronoclimatique, environnemental et culturel

    Données chronoclimatiques

    11La fin du Pléistocène supérieur, dernière ère glaciaire, est marquée par deux événements majeurs : un maximum glaciaire intervenant vers 18 000 ans BP, offrant un climat périglaciaire au nord de la France ; puis, vers 10 000 ans BP, une hausse brutale et durable des températures, qui marque la fin du Pléistocène et l’avènement de l’Holocène, la période interglaciaire dans laquelle nous sommes encore aujourd’hui. Ces deux événements encadrent le Tardiglaciaire (Fig. 1), période au cours de laquelle les Magdaléniens vont conquérir l’Europe. Entre 13 000 et 12 000 ans BP, ces sociétés vont venir peupler le Bassin parisien et bénéficieront alors de conditions climatiques relativement propices à leur installation durable, au cours d’une phase nommée Bölling. Au demeurant, toute la fin du Pléistocène supérieur se caractérise par une forte instabilité climatique, notamment en termes de température.

    Figure 1 : Fluctuation climatique et chronozones palynologiques au Tardiglaciaire

    Image1

    Source : d’après Magny, 1995; DAO : A. Lau, 2008.

    Paléoenvironnement et peuplements écologiques

    12Les Magdaléniens ont vécu les derniers moments des environnements typiques du Paléolithique, dont les peuplements écologiques sont appelés « Steppe à mammouth » (Mammoth steppe13). Ces communautés animales et végétales s’étendaient alors de l’Europe occidentale à l’est de la Sibérie, ainsi qu’au nord du continent américain. La steppe à mammouth se caractérisait par une forte biodiversité, sans équivalent actuel, puisqu’elle associait des espèces qui, aujourd’hui, appartiennent à différents écosystèmes : toundra, taïga, steppes, milieux tempérés. Chez les animaux, quatre espèces récurrentes sont systématiquement observées : le mammouth, le renne, le cheval et le bison. En dépit de cela, la composition de ces larges peuplements présente un certain degré de variabilité régionale, probablement en lien avec les caractéristiques de l’environnement physique.

    13À l’instar de certaines réserves africaines actuelles, tel le parc national de Serengeti en Tanzanie, seuls les écosystèmes à succession de pâturage14 sont en mesure d’intégrer une aussi grande diversité spécifique. La raison en est que ces écosystèmes connaissent un phénomène de migration successive des herbivores, les prédécesseurs en se nourrissant eux-mêmes favorisent l’accès aux ressources végétales des suivants. Par analogie, les écosystèmes à pâturage servent de modèle pour reconstituer l’organisation écologique de la steppe à mammouth15. Aussi, comme dans le cas du Bassin parisien16 (Fig. 2), les premières migrations régionales des chevaux, s’alimentant des hautes herbes et graminées, ont vraisemblablement préparé la végétation aux grands bovinés (aurochs, bisons), qui à leurs tours, après s’être nourris, favorisent l’accès aux ressources recherchées par de plus petits ruminants, comme le cerf, voir l’antilope saïga. Ces écosystèmes à succession de pâturage semblent avoir été traversés par les migrations supra-régionales des mammouths et des rennes, qui de cette manière ont pu contribuer de façon saisonnière à l’organisation écologique générale.

    Figure 2 : Modélisation de l’écosystème à pâturage au Tardiglaciaire dans le Bassin parisien

    Image2

    Source : d’après Bignon, 2008.

    14La dimension régionale des écosystèmes paléolithiques semble confirmée par les analyses morphométriques des populations animales. Ces analyses réalisées en Europe montrent l’existence de populations régionales au Tardiglacaire chez les chevaux, mais aussi chez le renne17 et vraisemblablement chez le mammouth18. Si ces résultats tendent à confirmer l’existence de peuplements régionaux stables, ils indiquent également que les espèces récurrentes formaient de grandes populations, à l’image des grands mammifères des régions arctiques modernes19. Ces bassins de peuplements écologiques relativement autonomes, de par leur diversité régionale, ont pu contribuer à façonner des paysages en mosaïques20. Ceux-ci supposent une forte hétérogénéité des habitats, toutefois dominés par des milieux dits « ouverts », c’est-à-dire de type steppique. Cette configuration est très distincte des paysages holocènes, aux habitats très homogènes au sein des biomes actuels (macro-écosystèmes) formant des bandes latitudinales, où dominent les milieux « fermés » (forestiers) à nos latitudes21.

    La civilisation pan-européenne des Magdaléniens

    15Entre 13 500 et 12 000 ans BP, le Magdalénien supérieur atteint son extension géographique maximale et plusieurs groupes régionaux sont alors identifiés à travers toute l’Europe (Fig. 3). Il est d’ailleurs remarquable que cette modalité de regroupement rappelle singulièrement la structuration également régionale des grands bassins de peuplements écologiques connus dans ce même espace géographique. D’ailleurs, a contrario de la forte homogénéité dans leurs productions matérielles (silex taillé, industrie osseuse) ou esthétiques (art rupestre ou mobilier), ces sociétés se distinguent par leurs pratiques de chasses (notamment la gamme des gibiers recherchés)22. Un autre paramètre de variabilité entre ces groupes régionaux doit être souligné – il s’agit des modalités d’habitats (en plein air, en grotte ou sous abris), bien que ces différences semblent devoir être à mettre au crédit des configurations géographiques locales.

    Figure 3 : Distribution des groupes régionaux au Magdalénien supérieur en Europe (excepté l’ouest de la péninsule Ibérique)

    Image3

    Source : d’après Bignon, 2008.

    16Sous l’impulsion d’André Leroi-Gourhan et l’équipe de recherche qu’il a dirigée, de célèbres gisements magdaléniens ont été découverts et fouillés, tels Pincevent, Étiolles, Verberie. S’agissant des vestiges de faune, leur présence associée aux autres catégories de témoins archéologiques n’est connue que dans un tiers des gisements répertoriés pour cette culture dans la région23 (Fig. 4). En revanche, dès lors qu’ils se signalent, ils s’avèrent être les plus souvent abondantset parfois très bien conservés, comme à Pincevent, voire dans les fouilles les plus récentes dans le Locus 2 d’Étiolles24.

    Figure 4 : Carte des sites magdaléniens dans le Bassin parisien

    Image4

    17Les découvertes initiales concernant les Magdaléniens du Bassin parisien ont laissé l’image d’une société dotée d’une économie de subsistance fondée sur la chasse en masse du renne, lors de leurs migrations automnales. Les premiers grands gisements exploités, comme Pincevent ou Verberie, possédant plusieurs niveaux archéologiques successifs allant en ce sens, ont particulièrement marqué les esprits. Cependant, de nombreux sites magdaléniens dominés par les chevaux ont été découverts au cours des années 1990, sur la commune de Marolles-sur-Seine, à quelques kilomètres à peine du site de Pincevent (Fig. 4). Les archéozoologues ont alors commencé à mettre en doute la précédente vision d’une domination économique unique des rennes dans les stratégies de subsistance de ces sociétés tardiglaciaires25.

    Pratiques de chasse des Magdaléniens du Bassin parisien

    18Lorsque l’on considère la liste des animaux effectivement chassés par les magdaléniens, on se rend compte que plusieurs espèces sont représentées (Tableau 1). Au-delà de cette relative diversification des proies, on peut retenir plus particulièrement que les deux proies préférentielles constantes qui ont été ciblées par les Magdaléniens du Bassin parisien sont les chevaux et les rennes. Il est à notre sens très significatif que ces deux animaux fassent parties des espèces récurrentes de la Steppe à mammouth, d’autant plus que les études morphométriques suggèrent la présence de grandes populations régionales.

    Tableau 1 : Présence-abscence des espèces animales dans les sites magdaléniens du Bassin parisien

    Image5

    Source : d’après Bignon, 2008.

    Variabilité des animaux chassés dans les sites

    19Les choix de proies préférentielles s’ordonnent cependant selon plusieurs modalités lorsque l’on considère leurs proportions respectives dans les sites archéologiques. C’est ainsi que trois types de spectres de faune se dégagent26 :

    20– Une prédominance du renne ou du cheval : ce premier type se caractérise par une représentation quasi exclusive en Nombre de Restes (au moins 85 % du NR), soit du renne, soit des chevaux. Dans le cas du renne par exemple, ce type de spectre se rencontre sur le niveau IV20 de Pincevent, ou alors dans les différents niveaux de Verberie27. Inversement, le cheval atteint des proportions semblables sur les sites de Marolles-sur-Seine, tels que le Grand Canton (secteur 2)28 et le Tureau des Gardes 1029.

    21– Une prédominance associée du renne et du cheval : ce cas de figure tend à être de plus en plus mis en évidence dans les sites du bassin parisien30. Dans cette modalité de spectre de faune, ces deux animaux représentent au moins 85 % du Nombre de Restes et de fait tendent à rendre très marginale les proportions relatives des autres espèces animales attestées conjointement. Plusieurs sites correspondent à ce type, comme le niveau IV0 de Pincevent, ainsi que les sites voisins de Ville-Saint-Jacques et le Tureau des Gardes 631.

    22– Une représentation plus équilibrée des espèces : ce cas de figure demeure relativement marginal dans le cadre du Bassin parisien du fait qu’il concerne exclusivement les petites collections découvertes dans la vallée de la Cure, au Trou de la Marmotte (NR = 43) ou à la Grotte du Lagopède (NR = 122). Ici, les ensembles fauniques ne montrent pas de prédominance comme nous l’avons vu précédemment.
    Au contraire, les chevaux et les rennes ne se distinguent pas en Nombre de Restes d’une ou de plusieurs autres espèces animales.

    Exploitation des chevaux

    23Il semble désormais acquis que les Magdaléniens aient poursuivi des objectifs précis d’exploitation des chevaux. L’analyse comparée des différents sites parisiens indique que les Magdaléniens aient opté essentiellement pour des tactiques collectives, relevant très probablement d’opérations de rabattage et/ou d’interception. Ces chasses furent principalement menées aux dépens de groupes familiaux, notamment dans les lieux mêmes des habitats écologiques préférentiels des équidés32, comme l’illustrent idéalement les sites du Tureau des Gardes et de Marolles situés à l’interfluve Seine-Yonne. Ces modalités d’exploitation correspondent aux sites à prédominance du cheval et l’on y retrouve les témoignages des premières opérations de traitement des carcasses (décarnisation puis récupération de la moelle par fracturation des os longs notamment). Il est à signaler que ces caractéristiques ont été mises au jour sur d’importantes surfaces de fouille dans le secteur de Marolles-sur-Seine, sans pour autant attester une organisation de l’espace témoignant de la constitution d’aires d’habitat. Cette observation s’avèrera cruciale lorsqu’il conviendra d’examiner la place occupée par ces sites dans le dispositif socio-économique des groupes magdaléniens du Bassin parisien. En revanche, dans les sites à prédominance du renne, l’exploitation des chevaux est signalée majoritairement par la présence de segments de membres, qui suggère fortement que ces segments relèvent d’un transport partiel dont l’origine proche est vraisemblable, par exemple Ville-Saint-Jacques, Tureau des Gardes ou Grand Canton dans le cas du niveau IV20 de Pincevent.

    Figure 5 : Indices de saisonnalité de l’abattage des chevaux : totaux par saison cumulant tous les sites du Bassin parisien

    Image6

    Source : d’après Bignon, 2007.

    24Sur le plan stratégique, les chevaux ont été chassés de façon intensive et répétée selon des modalités stables tout au long de l’année (Fig. 5). Ce constat assure que ces équidés ont été des objectifs cynégétiques constants et vitaux pour les Magdaléniens régionaux. Au-delà de l’intérêt alimentaire manifeste exprimé par ces pratiques de chasse, les chevaux fournissent des matières premières : une exploitation en produits secondaires (peaux, tendons, crin, matières osseuses) contribue à expliquer la recherche de ces grands gibiers. Comme l’illustre la figure 5, les deux périodes les plus représentées dans l’abattage des chevaux correspondent, premièrement, à la fin de l’hiver et au début du printemps, et deuxièmement, à l’automne. Or cette saisonnalité est particulièrement significative sur le plan de l’éthologie des chevaux sauvages ou marronnés33. Effectivement, à la fin de l’hiver, les animaux sont affaiblis par les carences alimentaires, auxquels s’ajoutent pour les juments le coût élevé de la gestation au cours de cette période délicate. Il s’ensuit que les groupes d’équidés convergent et se concentrent dans les fonds de vallées pour s’y nourrir des premières pousses végétales du début de printemps. Suite à ces mouvements dans le paysage, interviennent les temps forts sociaux qui tendent à restreindre la mobilité des chevaux, c’est-à-dire la période de mise bas, suivie à quelques semaines des combats entre étalons pour le contrôle des groupes familiaux (ou harems ; Fig. 6). S’ajoutant à leur affaiblissement général, ces comportements équins qui entraînent régulièrement des blessures semblent avoir été parfaitement mis à profit par les Magdaléniens pour mener leurs chasses. Cette période allant de la fin de l’hiver au début du printemps est d’ailleurs privilégiée par les prédateurs (loups, lions, hyènes) qui chassent les équidés, et il en allait de même pour certaines sociétés indiennes d’Amérique du Nord d’après les sources ethno-historiques34. En ce qui concerne l’autre saison préférentielle des chasses magdaléniennes des chevaux, l’automne correspond au moment où ces animaux présentent une dispersion interbande encore relative, mais surtout ils se présentent à leur maximum pondéral avant d’affronter la période hivernale. Économiquement, ils représentent alors des proies de choix pour des groupes humains qui, eux aussi, ont à se soucier des réserves alimentaires qu’ils peuvent encore constituer avant l’hiver, d’autant plus qu’une dispersion de ces grands gibiers très importante s’opèrera ensuite.

    Figure 6 : Migrations des chevaux selon les saisons et comportements de regroupement-dispersion

    Image7

    Source : d’après Bignon, 2008 modifié.

    Exploitation des rennes

    25L’analyse des sites où les rennes prédominent, montre que ce cervidé a été abattu par les Magdaléniens par la mise en œuvre de tactiques collectives. Les sites comme Pincevent ou Verberie montrent que de tels objectifs se sont répétés sur les mêmes lieux de façon consécutive ou non. Les résultats paléodémographiques montrent qu’aucun choix d’âge ou de sexe n’a été effectué par les chasseurs, dans la mesure où la structure d’âge des animaux abattus s’apparente clairement au profil démographique d’une population naturelle.

    26Sur le plan stratégique, ces chasses collectives du renne se sont succédé à un intervalle annuel, et le moment choisi par les Magdaléniens était celui des grandes migrations automnales de ces animaux. Là aussi, la modalité saisonnière de chasse et la répétition de tactiques cynégétiques identiques manifestent une dimension stratégique. De surcroît, cette migration rassemble un très grand nombre d’animaux qui empruntent des routes de migrations très généralement régulières et parfaitement prévisibles pour des chasseurs expérimentés (Fig. 7). L’essentiel des chasses du renne se déroule donc à l’automne, à l’exception du niveau IV0 de Pincevent, dans lequel l’acquisition de ces gibiers paraît avoir eu lieu au cours de la période hivernale35. Plusieurs hypothèses sont alors présentées pour expliquer ce décalage, mais il est remarquable que, dans ce niveau, les Magdaléniens semblent préférer des tactiques individuelles, ce qui est très probablement à mettre à l’actif de la dispersion de ces cervidés en hiver. En outre, on peut s’interroger sur la raison pour laquelle ces chasseurs n’ont pas profité, comme à l’automne, de la migration printanière des rennes. La priorité économique accordée à l’exploitation des chevaux explique ce choix, associée à la qualité des matières premières que représentent les rennes à l’automne. Il en va ainsi de la densité des fourrures (et leur utilisation « immédiate » pendant l’hiver), de la taille des bois de renne (mâles) et le rôle économique crucial de ces matériaux pour la confection des armes de chasses (la production de sagaies). Sur le plan nutritif, la chasse du renne présente aussi une meilleure rentabilité car la moelle contenue dans le squelette de cet animal est très riche et plus abondante qu’à d’autres périodes de l’année36.

    Figure 7 : Migrations des rennes selon les saisons et comportements de regroupement-dispersion

    Image8

    Source : d’après Bignon et al., 2006 modifié; DAO : M. Hardy; dessin : B. Clarys.

    Synthèse sur le système d’exploitation animal des Magdaléniens

    27Dans le Bassin parisien, le cheval et le renne sont les deux proies que privilégient les chasseurs magdaléniens, nonobstant une certaine variabilité des gibiers recherchés. En dépit de cette hiérarchisation dans les objectifs de chasse, la diversification des proies augmentait la sécurité alimentaire, fournissant en même temps un éventail plus large de matières premières à destination de diverses productions matérielles (vêtements, armes, etc.). Les chevaux ont été abattus toute l’année, le plus souvent par la mise en œuvre de chasses collectives, généralement centrées sur les harems. Ainsi, pour le Magdalénien régional, les chevaux doivent être considérés comme l’objectif principal des stratégies de subsistance car eux seuls ont permis de fournir une base alimentaire régulière toute l’année. De façon complémentaire, les rennes ont été plus particulièrement chassés au cours de leurs migrations en grands troupeaux à l’automne, en employant également des chasses collectives, sans sélection d’âge ou de sexe. Des réserves appréciables pour la période hivernale étaient alors très probablement réalisées, ce qui représente certainement le but principal de telles chasses dans le cadre des stratégies de subsistance magdaléniennes.

    Essai de morphologie sociale des Magdaléniens du Bassin parisien

    28Au-delà des stratégies de subsistance mises en évidence précédemment, nos recherches visent à les éclairer à l’aide d’autres données témoignant de l’organisation socio-économique et des rapports entretenus entre les chasses et l’éthologie des gibiers préférentiels.

    29La complémentarité cynégétique cheval-renne mise en œuvre par les Magdaléniens dans le Bassin parisien désigne le modèle « synchronique » comme un cadre interprétatif privilégié37. Ce modèle met en avant l’homogénéité des productions matérielles au cours du millénaire pendant lequel ces groupes humains ont occupé la région. Mais au-delà de cette unité, c’est à la complémentarité saisonnière des variabilités des objectifs cynégétiques entre les différents sites magdaléniens, au sein d’une seule et même organisation nomadique, que renvoie cette conception.

    30Toutefois, il faut également prendre en considération que l’instabilité climatique propre au Tardiglaciaire a pu dissuader les Magdaléniens de spécialiser leur stratégie de subsistance sur une seule et unique ressource animale. La souplesse d’une telle économie de subsistance, à double proie préférentielle, est particulièrement compatible avec la capacité d’anticipation et l’efficacité des systèmes techniques mis en place par les Magdaléniens du Bassin parisien, notamment quant aux productions de silex taillé38. Aussi, le nombre élevé de chasseurs, leurs tactiques collectives, l’abattage et le traitement simultanés de nombreuses carcasses et le stockage alimentaire, suggèrent de grands groupes sociaux associés à une organisation sociale et une mobilité de type logistique.

    31Ce type d’organisation correspond à une mobilité relativement faible du camp de base, où réside la majorité des membres de la communauté (de 50 à 200 individus environ). La stratégie d’acquisition des ressources alimentaires notamment est fondée sur la multiplication d’expédition spécialisées par un nombre plus ou moins grand d’individus, à partir du camp de base. Le traitement des ressources est en grande partie effectué dans les sites secondaires (site d’observation, de boucherie), tandis que la communauté procède à un stockage de certaines ressources, plus particulièrement s’agissant de la subsistance, aux camps de base ou dans des caches disséminés à divers endroits du territoire. De fait, une division sexuelle et générationnelle conduit à une participation différentielle du corps social : les femmes ainsi que les plus jeunes et les plus anciens s’occupent le plus souvent de la cueillette (racines, fruits, baies), de la confection des produits manufacturés (vêtements, bottes, tentures, etc.), et partiellement des activités de piégeage ; quant à la sphère masculine des jeunes adultes et des adultes, elle est généralement tournée vers les expéditions de chasse et la confection des armes s’y rattachant.

    32Sur ces bases, il est possible de faire émerger les principaux traits de la morphologie sociale développée par les magdaléniens du Bassin parisien (Fig. 8). À différents moments de l’année, entre la fin de l’hiver et l’automne surtout, des expéditions de chasseurs étaient chargées par leur communauté de mener et de redistribuer les produits issus de leurs chasses collectives aux chevaux. À l’inverse de ces expéditions « spécialisées », c’est toute la communauté qui pourrait se déplacer lors des chasses du renne à l’automne. Selon nos hypothèses qui s’appuient sur le niveau IV039, à la suite de la répartition des animaux abattus, une dispersion s’opèrerait lors de la période hivernale, à l’instar de la dispersion de leurs proies préférentielles (Fig. 6 et 7). Cette dispersion de la communauté magdalénienne pourrait se produire en fonction des unités familiales, la parenté étant un des paramètres majeurs régissant la vie des chasseurs-cueilleurs. À la période de soudure, à la fin de l’hiver, un regroupement social au moins partiel se manifesterait alors sous la forme des expéditions de chasse de chevaux, ceux-ci se concentrant à nouveau dans les fonds des grandes vallées.

    Figure 8 : Modèle de morphologie sociale des Magdaléniens du Bassin parisien

    Image9

    Source : DAO : A. Lau; dessins : G. Tosello – cheval, B. Clarys – renne.

    Conclusion

    33À travers la reconstitution des pratiques de chasse des Magdaléniens du Bassin parisien, axées sur les chevaux et les rennes, il nous a été possible de faire émerger les principaux traits de leur organisation socio-économique. Ces stratégies de subsistance se caractérisent par une grande planification des activités, orientée vers une rentabilité maximale à l’échelle du cycle annuel et un stockage des produits alimentaires. C’est également en ces termes que l’on peut qualifier d’autres systèmes techniques, notamment la production de l’outillage en silex taillé. Dès lors, de l’alimentation, ces caractéristiques traduisent donc, plus globalement, la stratégie économique des Magdaléniens de la région parisienne, qui implique une organisation sociale complexe.

    34Faut-il pour autant en déduire que ces stratégies de chasse, ces choix alimentaires, signifient que ces groupes humains ont vécu dans l’abondance ?

    35Indiscutablement, les objectifs alimentaires décrits dans cet article plaident pour une réponse positive. En ce sens aussi, la chasse prioritaire des chevaux et des rennes est également connue au Magdalénien supérieur dans plusieurs régions d’Allemagne, en Suisse ou en République tchèque. Ces observations semblent attester que cette civilisation préhistorique a su développer sur ces fondements un véritable mode de vie pour plusieurs de ses groupes régionaux d’Europe occidentale et centrale40.

    36Toutefois, dans le cadre du Bassin parisien, nous avons pu relever certaines alternances des objectifs de chasses au sein de sites archéologiques tels que Pincevent ou le Tureau des Gardes, ce qui induit que la fonction des sites magdaléniens n’était pas figée41. Ce constat informe que les Magdaléniens de cette région entretenaient une certaine souplesse dans leur organisation, qui renvoie très certainement à un ajustement aux aléas liés aux fluctuations climatiques, ainsi qu’aux catastrophes écologiques qu’elles peuvent impliquer. Il est vraisemblable que de tels événements ont dû survenir au cours du millénaire d’occupation des Magdaléniens dans le Bassin parisien. L’exploitation de plusieurs espèces animales doit donc être interprétée comme l’intégration dans le système économique des richesses relatives de l’environnement pour la subsistance, mais aussi des risques potentiels de pénurie qu’impliquent de tels choix.

    Notes de fin

    1 Isabelle Sidéra, Emmanuelle Vila, Philippe Erikson, La Chasse. Pratiques sociales et symboliques, Paris, 2006.

    2 Alain Testart, Les Chasseurs-cueilleurs ou l’origine des inégalités, Paris, 1982 ; Alain Testart, «Chasseurs-cueilleurs », dans P. Bonte et M. Izard (éd.), Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, Paris, 1991, p. 135-138.

    3 Karl Polanyi, Primitive, Archaic and Modern Economies. Essays of Karl Polanyi, New York, 1968.

    4 Marshall Sahlins, Stone-Age Economics, Chicago, 1972.

    5 Testart, Les Chasseurs-cueilleurs.

    6 Tim Ingold, « On the social relations of the hunter-gatherer band », dans R. B. Lee et R. H. Daly (éd.),The Cambridge Encyclopedia of hunters and gatherers, Cambridge, 1996, p. 399-410.

    7 Ingold, « On the social relations », p. 399-410.

    8 Karen L. Endicott, « Gender relations in hunter-gatherer societies », dans R. B. Lee et R. H. Daly (éd.), Cambridge Encyclopedia of hunters and gatherers, p. 411-418.

    9 Testart, « Chasseurs-cueilleurs », p. 135-138.

    10 Endicott, « Gender relations », p. 411-418.

    11 Marcel Mauss, Sociologie et anthropologie, Paris, 1950, rééd. 1993, p. 441.

    12 Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, 2005.

    13 Ron D. Guthrie, « Mammals of the mammoth steppe as paleoenvironmental indicators », dans D. M. Hopkins, J. V. Matthews Jr., C. E. Schweger, S. B. Young (éd.), Paleoecology of Beringia, New York, Londres, 1982, p. 307-328 ; Ron D. Guthrie, « Mosaïcs, allelochemics and nutrients. An ecological theory of late Pleistocene megafaunal extinctions », dans P. S. Martin, R. G. Klein (éd.), Quaternary Extinctions. A Prehistoric Revolution, Arizona, 1984, p. 259-298 ; Ron D. Guthrie,Frozen Fauna of the Mammoth Steppe: the Story of the Blue Babe, Chicago, 1990 ; Ralf-Dietich Kalhke, The History of the Origin, Evolution and Dispersal of the Late Pleistocene Mammuthus-Coelodonta Faunal Complex in Eurasia (large mammals), Rapid City, 1999.

    14 Richard H. V. Bell,« The use of the herb layer by grazing ungulates in the Serengeti », dans A. Watson (éd.), Animal Populations in Relation to their Food Resources, Oxford, 1970, p. 111-127.

    15 Guthrie, « Mammals », p. 307-328.

    16 Olivier Bignon, Chasser les chevaux à la fin du Paléolithique dans le Bassin parisien. Stratégie cynégé-tique et mode de vie au Magdalénien et à l’Azilien ancien, Oxford, 2008 (British Archaeological Reports, International Series 1747) ; Olivier Bignon, « Regional populations and big game exploitation in the Paris Basin during the Late Glacial: in search of an integrated model », dans N. Barton, M. Street et T. Terberger (éd.), Humans, environment and chronology of the Late Glacial on the North European Plain, Workshop 14 - XVe UISPP of Lisbon, Mainz, à paraître.

    17 Jaco Weinstock, « Late Paleolithic reindeer populations in Central and Western Europe », Anthropozoologica 25-26, 1997, p. 383-388 ; Jaco Weinstock, Late Pleistocene reindeer populations in western and central Europe: an osteometrical study of Rangifer tarandus, Tübingen, 2000.

    18 Adrian M. Lister, Andrei V. Sher, « The origin and evolution of the woolly mammoth », Science 294, 2001, p. 1094-1097.

    19 Yu I. Chernov, The Living Tundra, Cambridge, 1985.

    20 Guthrie, « Mammals », p. 307-328 ; Guthrie, « Mosaïcs », p. 259-298.

    21 Russel W. Graham, Ernest L. Lundelius, « Coevolutionary disequilibrium and Pleistocene extinctions », dans P. S. Martin, R. G. Klein (éd.), Quaternary Extinctions. A Prehistoric Revolution, Arizona, 1984, p. 223-249.

    22 Olivier Bignon, Diversité et exploitation des équidés au Tardiglaciaire en Europe occidentale. Implication pour les stratégies de subsistance et les modes de vie au Magdalénien et à l’Azilien ancien du Bassin parisien (thèse de doctorat en Préhistoire, université Paris X-Nanterre, 2003), 856 p. ; Bignon, Chasser les chevaux ; Sandrine Costamagno, Stratégies de chasse et fonction des sites au Magdalénien dans le Sud de la France, thèse de doctorat en Préhistoire et Géologie du Quaternaire, université de Bordeaux I, 1999, 479 p.

    23 Olivier Bignon, « Comparaisons taphonomiques de sites Magdalénien du Bassin parisien : les faunes de Ville-Saint-Jacques (Seine-et-Marne) et Étiolles (Essonne) », Annales de Paléontologie vol. 94 (à paraître) ; Bignon, Chasser les chevaux.

    24 Olivier Bignon, « Premières observations de la faune du Locus 2 », dans M. Olive (Responsable), Rapport de fouilles d’Étiolles-Triennale 2007-2009, Nanterre, 2007, 11 p.

    25 Céline Bemilli, « La grande faune. Analyse préliminaire des séries des secteurs I, III, V et VI », dans L. Lang (dir.), Marolles-sur-Seine : Le Tureau des Gardes – Vestiges d’implantations du Paléolithique supérieur, Saint-Denis, 1998, p. 56-77 ; Bignon,Diversité ; Anne Bridault, « Le problème de l’exploitation du gibier au “Tureau des Gardes’’ (Marolles-sur-Seine, Seine-et-Marne) »,dans Y. Pautrat et A. Thévenin (dir.), Paléolithique supérieur et Épipaléolithique dans le Nord-Est de la France, Dijon, 1995, Dijon, 1996, p. 141-151 ; Anne Bridault, « Chasseurs, ressources animales et milieux dans le Nord de la France, de la fin du Paléolithique à la fin du Mésolithique : problématique et état de la recherche »,dansJ.-P. Fagnart et A. Thévenin (dir.), Le Tardiglaciaire en Europe du Nord-Ouest, colloque du CTHS, Amiens, 1994, Paris, 1997, p. 165-176 ; Anne Bridault, Céline Bemilli, « La chasse et le traitement des animaux », dansM. Julien et J.-L. Rieu (dir.), Occupations du Paléolithique supérieur dans le Sud-Est du Bassin parisien, Paris, 1999, p. 50-64.Anne Bridault, Olivier Bignon, Céline Bemilli, « L’exploitation du cheval au Tardiglaciaire dans le Bassin parisien », dans S. Costamagno et V. Laroulandie (éd.), Mode de vie au Magdalénien : l’apport de l’archéozoologie, Actes du XIVe congrès IUSPP de Liège, 2-8 septembre 2001, Oxford, 2003, p. 33-45.

    26 Olivier Bignon, «De l’exploitation des chevaux aux stratégies de subsistance des Magdaléniens du Bassin parisien », Gallia Préhistoire 48, 2006, p. 181-206 ; Olivier Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… Pour une réinterprétation des stratégies cynégétiques au Magdalénien dans le Bassin parisien », dans Actes des XXVIIe rencontres internationales d’Archéologie­ et d’Histoire d’Antibes (19-21 octobre 2006). Les Civilisations du renne d’hier et d’aujourd’hui : approches ethno-historiques, archéologiques et anthropologiques, éd. parS.Beyries et V. Vaté, Antibes, 2007, p. 223-241 ; Bignon, Chasser les chevaux.

    27 Françoise Audouze, James G. Enloe, « Subsistence strategies and economy in the Magdalenian of the Paris Basin, France », dans R.-N.-E. Barton, A.-J. Robert et D.-A. Roe (dir.), The Late Glacial in North-West Europe: Human adaptation and environmental change at the end of the Pleistocene, Londres, 1991, p. 63-7 ; James G. Enloe, Subsistence organization in the Upper Paleolithic: carcass refitting and food sharing at Pincevent, Doctoral dissertation, University of New Mexico, 1991 ; James G. Enloe, « Seasonality and age structure in remains of Rangifer tarandus: Magdalenian hunting strategy at Verberie », Anthropozoologica 25-26, 1997, p. 95-102.

    28 Bridault, Bemilli, « La chasse », p. 50-64.

    29 Bemilli, « La grande faune », p. 55-77 ; Bignon,Diversité ; Bignon, « De l’exploitation », p. 181-206 ; Bignon, Chasser les chevaux.

    30 Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… », p. 223-241.

    31 Bignon, Chasser les chevaux.

    32 Olivier Bignon, « Habitat préférentiel et connectivité des chevaux tardiglaciaires d’Europe occidentale (Equus caballus arcellini, Guadelli, 1991) », Archeofauna 14, 2005, p. 267-284 ; Olivier Bignon, « Chasse aux chevaux dans le Magdalénien. Interactions chasseurs-proies et implications socio-économiques », dans I. Sidéra (dir.), E. Vila et Ph. Erikson (éd.), La Chasse. Pratiques sociales et symboliques, Paris, 2006, p. 168-179.

    33 Joel Berger, Wild horses of the Great Basin. Social competition and population size, Chicago, 1986 ; Patrick Duncan, Horses and grasses. The nutritional ecology of equids and their impact on the Camargue, New York, 1992.

    34 Bignon, « Chasse aux chevaux », p. 168-179.

    35 Olivier Bignon, James G. Enloe, Céline Bemilli, « Chapitre II.1 : Étude archéozoologique de l’unité T125 : originalité de la chasse des rennes et des chevaux », Un dernier hiver à Pincevent. Les Magdaléniens du niveau IV0, dans P. Bodu, M. Julien, V. Valentin, G. Debout (éd.), Gallia Préhistoire 48, 2006, p. 18-35.

    36 Enloe, « Seasonality », p. 95-102.

    37 Françoise Audouze, «Essai de modélisation du cycle annuel de nomadisation des Magdaléniens du Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 103, no 4, 2006, p. 683-694 ; Bignon,Diversité ; Bignon, « De l’exploitation », p. 181-206 ; Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… », p. 223-241 ; Bignon, Chasser les chevaux ; Pierre Bodu, Grégory Debout, Olivier Bignon, « Variabilité des habitudes tardiglaciaires dans le Bassin parisien : l’organisation spatiale et sociale de l’Azilien ancien du Closeau », Bulletin de la Société préhistorique française 103, no 4, 2006, p. 711-728.

    38 Françoise Audouze, Claudine Karlin, Daniel Cahen, Etheal de Croisset,Paule Coudret, Marilène Larrière, Pierre Masson, Manuelle Mauger, Monique Olive, Jacques Pelegrin, Nicolle Pigeot, Hugues Plisson, Bétrice Schmider, Yvette Taborin,«Taille du silex et finalité du débitage dans le Magdalénien du Bassin parisien », dans M. Otte (dir.), De la Loire à l’Oder. Les civilisations du Paléolithique final dans le Nord-Ouest européen, colloque de l’Union internationale des sciences préhistoriques et protohistoriques, Liège, 1985, Liège, 1988, p. 55-84.

    39 Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… », p. 223-241 ; Bignon, Chasser les chevaux.

    40 Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… », p. 223-241.

    41 Bignon, Chasser les chevaux.

    Auteur

    • Olivier Bignon
      UMR 7041-ArScAn-CNRS – Équipe Ethnologie préhistorique
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    1 Isabelle Sidéra, Emmanuelle Vila, Philippe Erikson, La Chasse. Pratiques sociales et symboliques, Paris, 2006.

    2 Alain Testart, Les Chasseurs-cueilleurs ou l’origine des inégalités, Paris, 1982 ; Alain Testart, «Chasseurs-cueilleurs », dans P. Bonte et M. Izard (éd.), Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, Paris, 1991, p. 135-138.

    3 Karl Polanyi, Primitive, Archaic and Modern Economies. Essays of Karl Polanyi, New York, 1968.

    4 Marshall Sahlins, Stone-Age Economics, Chicago, 1972.

    5 Testart, Les Chasseurs-cueilleurs.

    6 Tim Ingold, « On the social relations of the hunter-gatherer band », dans R. B. Lee et R. H. Daly (éd.),The Cambridge Encyclopedia of hunters and gatherers, Cambridge, 1996, p. 399-410.

    7 Ingold, « On the social relations », p. 399-410.

    8 Karen L. Endicott, « Gender relations in hunter-gatherer societies », dans R. B. Lee et R. H. Daly (éd.), Cambridge Encyclopedia of hunters and gatherers, p. 411-418.

    9 Testart, « Chasseurs-cueilleurs », p. 135-138.

    10 Endicott, « Gender relations », p. 411-418.

    11 Marcel Mauss, Sociologie et anthropologie, Paris, 1950, rééd. 1993, p. 441.

    12 Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, 2005.

    13 Ron D. Guthrie, « Mammals of the mammoth steppe as paleoenvironmental indicators », dans D. M. Hopkins, J. V. Matthews Jr., C. E. Schweger, S. B. Young (éd.), Paleoecology of Beringia, New York, Londres, 1982, p. 307-328 ; Ron D. Guthrie, « Mosaïcs, allelochemics and nutrients. An ecological theory of late Pleistocene megafaunal extinctions », dans P. S. Martin, R. G. Klein (éd.), Quaternary Extinctions. A Prehistoric Revolution, Arizona, 1984, p. 259-298 ; Ron D. Guthrie,Frozen Fauna of the Mammoth Steppe: the Story of the Blue Babe, Chicago, 1990 ; Ralf-Dietich Kalhke, The History of the Origin, Evolution and Dispersal of the Late Pleistocene Mammuthus-Coelodonta Faunal Complex in Eurasia (large mammals), Rapid City, 1999.

    14 Richard H. V. Bell,« The use of the herb layer by grazing ungulates in the Serengeti », dans A. Watson (éd.), Animal Populations in Relation to their Food Resources, Oxford, 1970, p. 111-127.

    15 Guthrie, « Mammals », p. 307-328.

    16 Olivier Bignon, Chasser les chevaux à la fin du Paléolithique dans le Bassin parisien. Stratégie cynégé-tique et mode de vie au Magdalénien et à l’Azilien ancien, Oxford, 2008 (British Archaeological Reports, International Series 1747) ; Olivier Bignon, « Regional populations and big game exploitation in the Paris Basin during the Late Glacial: in search of an integrated model », dans N. Barton, M. Street et T. Terberger (éd.), Humans, environment and chronology of the Late Glacial on the North European Plain, Workshop 14 - XVe UISPP of Lisbon, Mainz, à paraître.

    17 Jaco Weinstock, « Late Paleolithic reindeer populations in Central and Western Europe », Anthropozoologica 25-26, 1997, p. 383-388 ; Jaco Weinstock, Late Pleistocene reindeer populations in western and central Europe: an osteometrical study of Rangifer tarandus, Tübingen, 2000.

    18 Adrian M. Lister, Andrei V. Sher, « The origin and evolution of the woolly mammoth », Science 294, 2001, p. 1094-1097.

    19 Yu I. Chernov, The Living Tundra, Cambridge, 1985.

    20 Guthrie, « Mammals », p. 307-328 ; Guthrie, « Mosaïcs », p. 259-298.

    21 Russel W. Graham, Ernest L. Lundelius, « Coevolutionary disequilibrium and Pleistocene extinctions », dans P. S. Martin, R. G. Klein (éd.), Quaternary Extinctions. A Prehistoric Revolution, Arizona, 1984, p. 223-249.

    22 Olivier Bignon, Diversité et exploitation des équidés au Tardiglaciaire en Europe occidentale. Implication pour les stratégies de subsistance et les modes de vie au Magdalénien et à l’Azilien ancien du Bassin parisien (thèse de doctorat en Préhistoire, université Paris X-Nanterre, 2003), 856 p. ; Bignon, Chasser les chevaux ; Sandrine Costamagno, Stratégies de chasse et fonction des sites au Magdalénien dans le Sud de la France, thèse de doctorat en Préhistoire et Géologie du Quaternaire, université de Bordeaux I, 1999, 479 p.

    23 Olivier Bignon, « Comparaisons taphonomiques de sites Magdalénien du Bassin parisien : les faunes de Ville-Saint-Jacques (Seine-et-Marne) et Étiolles (Essonne) », Annales de Paléontologie vol. 94 (à paraître) ; Bignon, Chasser les chevaux.

    24 Olivier Bignon, « Premières observations de la faune du Locus 2 », dans M. Olive (Responsable), Rapport de fouilles d’Étiolles-Triennale 2007-2009, Nanterre, 2007, 11 p.

    25 Céline Bemilli, « La grande faune. Analyse préliminaire des séries des secteurs I, III, V et VI », dans L. Lang (dir.), Marolles-sur-Seine : Le Tureau des Gardes – Vestiges d’implantations du Paléolithique supérieur, Saint-Denis, 1998, p. 56-77 ; Bignon,Diversité ; Anne Bridault, « Le problème de l’exploitation du gibier au “Tureau des Gardes’’ (Marolles-sur-Seine, Seine-et-Marne) »,dans Y. Pautrat et A. Thévenin (dir.), Paléolithique supérieur et Épipaléolithique dans le Nord-Est de la France, Dijon, 1995, Dijon, 1996, p. 141-151 ; Anne Bridault, « Chasseurs, ressources animales et milieux dans le Nord de la France, de la fin du Paléolithique à la fin du Mésolithique : problématique et état de la recherche »,dansJ.-P. Fagnart et A. Thévenin (dir.), Le Tardiglaciaire en Europe du Nord-Ouest, colloque du CTHS, Amiens, 1994, Paris, 1997, p. 165-176 ; Anne Bridault, Céline Bemilli, « La chasse et le traitement des animaux », dansM. Julien et J.-L. Rieu (dir.), Occupations du Paléolithique supérieur dans le Sud-Est du Bassin parisien, Paris, 1999, p. 50-64.Anne Bridault, Olivier Bignon, Céline Bemilli, « L’exploitation du cheval au Tardiglaciaire dans le Bassin parisien », dans S. Costamagno et V. Laroulandie (éd.), Mode de vie au Magdalénien : l’apport de l’archéozoologie, Actes du XIVe congrès IUSPP de Liège, 2-8 septembre 2001, Oxford, 2003, p. 33-45.

    26 Olivier Bignon, «De l’exploitation des chevaux aux stratégies de subsistance des Magdaléniens du Bassin parisien », Gallia Préhistoire 48, 2006, p. 181-206 ; Olivier Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… Pour une réinterprétation des stratégies cynégétiques au Magdalénien dans le Bassin parisien », dans Actes des XXVIIe rencontres internationales d’Archéologie­ et d’Histoire d’Antibes (19-21 octobre 2006). Les Civilisations du renne d’hier et d’aujourd’hui : approches ethno-historiques, archéologiques et anthropologiques, éd. parS.Beyries et V. Vaté, Antibes, 2007, p. 223-241 ; Bignon, Chasser les chevaux.

    27 Françoise Audouze, James G. Enloe, « Subsistence strategies and economy in the Magdalenian of the Paris Basin, France », dans R.-N.-E. Barton, A.-J. Robert et D.-A. Roe (dir.), The Late Glacial in North-West Europe: Human adaptation and environmental change at the end of the Pleistocene, Londres, 1991, p. 63-7 ; James G. Enloe, Subsistence organization in the Upper Paleolithic: carcass refitting and food sharing at Pincevent, Doctoral dissertation, University of New Mexico, 1991 ; James G. Enloe, « Seasonality and age structure in remains of Rangifer tarandus: Magdalenian hunting strategy at Verberie », Anthropozoologica 25-26, 1997, p. 95-102.

    28 Bridault, Bemilli, « La chasse », p. 50-64.

    29 Bemilli, « La grande faune », p. 55-77 ; Bignon,Diversité ; Bignon, « De l’exploitation », p. 181-206 ; Bignon, Chasser les chevaux.

    30 Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… », p. 223-241.

    31 Bignon, Chasser les chevaux.

    32 Olivier Bignon, « Habitat préférentiel et connectivité des chevaux tardiglaciaires d’Europe occidentale (Equus caballus arcellini, Guadelli, 1991) », Archeofauna 14, 2005, p. 267-284 ; Olivier Bignon, « Chasse aux chevaux dans le Magdalénien. Interactions chasseurs-proies et implications socio-économiques », dans I. Sidéra (dir.), E. Vila et Ph. Erikson (éd.), La Chasse. Pratiques sociales et symboliques, Paris, 2006, p. 168-179.

    33 Joel Berger, Wild horses of the Great Basin. Social competition and population size, Chicago, 1986 ; Patrick Duncan, Horses and grasses. The nutritional ecology of equids and their impact on the Camargue, New York, 1992.

    34 Bignon, « Chasse aux chevaux », p. 168-179.

    35 Olivier Bignon, James G. Enloe, Céline Bemilli, « Chapitre II.1 : Étude archéozoologique de l’unité T125 : originalité de la chasse des rennes et des chevaux », Un dernier hiver à Pincevent. Les Magdaléniens du niveau IV0, dans P. Bodu, M. Julien, V. Valentin, G. Debout (éd.), Gallia Préhistoire 48, 2006, p. 18-35.

    36 Enloe, « Seasonality », p. 95-102.

    37 Françoise Audouze, «Essai de modélisation du cycle annuel de nomadisation des Magdaléniens du Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 103, no 4, 2006, p. 683-694 ; Bignon,Diversité ; Bignon, « De l’exploitation », p. 181-206 ; Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… », p. 223-241 ; Bignon, Chasser les chevaux ; Pierre Bodu, Grégory Debout, Olivier Bignon, « Variabilité des habitudes tardiglaciaires dans le Bassin parisien : l’organisation spatiale et sociale de l’Azilien ancien du Closeau », Bulletin de la Société préhistorique française 103, no 4, 2006, p. 711-728.

    38 Françoise Audouze, Claudine Karlin, Daniel Cahen, Etheal de Croisset,Paule Coudret, Marilène Larrière, Pierre Masson, Manuelle Mauger, Monique Olive, Jacques Pelegrin, Nicolle Pigeot, Hugues Plisson, Bétrice Schmider, Yvette Taborin,«Taille du silex et finalité du débitage dans le Magdalénien du Bassin parisien », dans M. Otte (dir.), De la Loire à l’Oder. Les civilisations du Paléolithique final dans le Nord-Ouest européen, colloque de l’Union internationale des sciences préhistoriques et protohistoriques, Liège, 1985, Liège, 1988, p. 55-84.

    39 Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… », p. 223-241 ; Bignon, Chasser les chevaux.

    40 Bignon, « L’autre “Civilisation du renne”… », p. 223-241.

    41 Bignon, Chasser les chevaux.

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    Ce livre est cité par

    • Cloteau, Armèle. Mourad, Marie. (2016) Action publique et fabrique du consensus. Gouvernement et action publique, VOL. 5. DOI: 10.3917/gap.161.0063
    • Chabert, Martin. (2017) Un embarras alimentaire. Genèses, n° 107. DOI: 10.3917/gen.107.0131

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    Bignon, O. (2009). Les Magdaléniens du Bassin parisien à la fin du Paléolithique : une organisation tournée vers une économie d’abondance ?. In Profusion et pénurie (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.244
    Bignon, Olivier. « Les Magdaléniens du Bassin parisien à la fin du Paléolithique : une organisation tournée vers une économie d’abondance ? ». In Profusion et pénurie. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2009. https://doi.org/10.4000/books.pur.244.
    Bignon, Olivier. « Les Magdaléniens du Bassin parisien à la fin du Paléolithique : une organisation tournée vers une économie d’abondance ? ». Profusion et pénurie, Presses universitaires de Rennes, 2009, https://doi.org/10.4000/books.pur.244.

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    Bruegel, M. (2009). Profusion et pénurie (1‑). Presses universitaires de Rennes, Presses universitaires François-Rabelais. https://doi.org/10.4000/books.pur.235
    Bruegel, Martin. Profusion et pénurie. Rennes: Presses universitaires de Rennes, Presses universitaires François-Rabelais, 2009. https://doi.org/10.4000/books.pur.235.
    Bruegel, Martin. Profusion et pénurie. Presses universitaires de Rennes, Presses universitaires François-Rabelais, 2009, https://doi.org/10.4000/books.pur.235.
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