• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15381 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15381 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Newsletter
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires de Rennes
  • ›
  • Le sens social
  • ›
  • Les cultes médiatiques
  • ›
  • Première partie. L’œuvre-culte, un objet...
  • ›
  • Contrôle et discipline du culte des sain...
  • Presses universitaires de Rennes
  • Presses universitaires de Rennes
    Presses universitaires de Rennes
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral LE TEMPS DES « LIBRES » INITIATIVES (JUSQU’AU Xe SIÈCLE) NAISSANCE DE LA RÉSERVE PONTIFICALE ET DU PROCÈS DE CANONISATION (XIe-XIIIe SIÈCLES) LES TENSIONS DE LA FIN DU MOYEN ÂGE (XIVe XVe SIÈCLES) CONCLUSION Notes de bas de page Auteur

    Les cultes médiatiques

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Contrôle et discipline du culte des saints au moyen âge

    Jean-Michel Matz

    p. 39-52

    Texte intégral LE TEMPS DES « LIBRES » INITIATIVES (JUSQU’AU Xe SIÈCLE) NAISSANCE DE LA RÉSERVE PONTIFICALE ET DU PROCÈS DE CANONISATION (XIe-XIIIe SIÈCLES) LES TENSIONS DE LA FIN DU MOYEN ÂGE (XIVe XVe SIÈCLES) CONCLUSION Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Les circonstances de la béatification du moine capucin aux stigmates, Padre Pio da Pietrelcina, dans une Rome en plein chantier à la veille du Jubilé de l’an 2000, montrent l’actualité de la question du contrôle et de la discipline du culte des saints dans l’Église. En somme, depuis toujours, qui décide de la sainteté et réglemente les cultes ? Le catholicisme, enclin à mettre l’accent sur la permanence de ses croyances fondamentales et de ses cadres institutionnels, laisse croire au caractère intemporel de la sainteté et des procédures institutionnelles qui lui confèrent une légitimité1. De fait, l’histoire du Padre Pio, dont la béatification pontificale vient mettre un terme à la tension entre la « ferveur populaire », évoquée par le journaliste, et la hiérarchie ecclésiastique, peut en effet rappeler les péripéties de nombreuses réputations de sainteté à travers les siècles, mais une telle appréciation fait toutefois perdre de vue la structuration anthropologique et fondamentalement historique de la sainteté au fil du temps, et la mise en place très progressive d’un contrôle du culte des saints.

    2Le saint ne l’est en effet que pour les autres, et par les autres. Il n’est saint que parce qu’il est élu et reconnu par sa communauté qui n’existe désormais que par lui2. Or ces personnages historiques sont construits selon des référents culturels qui peuvent varier à chaque moment et dans chaque lieu. D’autre part, dans ce processus d’accumulation historique, les procédures de reconnaissance officielle des saints changent autant que les circonstances qui fabriquent les réputations de sainteté. Si le droit de juger de la sainteté est aujourd’hui une des prérogatives les plus incontestées que possède le souverain pontife dans l’Église catholique – quitte à ce qu’il ait profité ces dernières années à des individus dont la biographie, inscrite dans certains des épisodes les plus sinistres du XXe siècle, peut parfois paraître problématique –, il n’en a pas toujours été ainsi.

    3Les critères d’appréciation de la sainteté et les procédures de sa reconnaissance officielle ont en effet traversé de profonds bouleversements dans lesquels le Moyen Âge est sans conteste la période capitale. L’idée même d’un contrôle du culte des saints par une autorité extérieure à l’Église locale a été longue à s’imposer, et le pouvoir de la papauté à reconnaître les saints est né comme une manifestation de la mise en place du centralisme pontifical au cours des XIe-XIIIe siècles, mais il a fallu attendre jusqu’au XVIIe siècle pour que l’idée de la réserve pontificale en matière de sainteté devienne pleinement réalité. Ce sont donc les grandes étapes de la lente installation d’un système de régulation officielle et hiérarchique de la sainteté que je propose de rappeler ici, à partir des nombreuses études qui y ont été consacrées ces dernières années, de manière à déterminer si l’analyse des pratiques cultuelles en termes ascendants – pour ce qui est de leur naissance et de leur diffusion – et descendants – pour ce qui regarde leur légitimation par la hiérarchie ecclésiastique – recouvre deux étapes successives dans l’émergence des cultes, ou si ces deux modes de production sociale des figures de saints ne sont pas en réalité contemporains, en harmonie ou en rivalité selon les cas envisagés.

    4Depuis le XVIIe siècle3, une tradition savante et érudite a d’abord mis à la disposition du public une multitude de textes hagiographiques (Vitae de saints, recueils de miracles, procès de canonisation…), même si l’édition systématique de tous ces monuments littéraires est loin d’être achevée. Si l’intérêt des historiens pour ces documents n’est pas nouveau4, il a été profondément renouvelé et amplifié par l’histoire dite « des mentalités ». Depuis une bonne vingtaine d’années, la floraison des études sur l’hagiographie et le culte des saints témoigne de la conscience qu’a l’anthropologie historique de leur importance pour la compréhension des sociétés médiévales5. La bibliographie indiquée au fil de cet article n’en donne qu’une image très partielle, tant est dynamique ce chantier historiographique – et impossible d’en dresser, à échelle humaine, un bilan exhaustif.

    5Compte tenu des limites imparties à chaque contribution de ce volume pluridisciplinaire, je m’en tiendrais aux lignes générales de l’évolution du contrôle et de la discipline du culte des saints dans l’Église occidentale depuis la fin de l’Antiquité jusqu’à la fin du Moyen Âge. Un cheminement chronologique permettra d’en souligner les principales étapes.

    LE TEMPS DES « LIBRES » INITIATIVES (JUSQU’AU Xe SIÈCLE)

    6Le Moyen Âge n’a pas inventé le culte des saints puisque les premières traces de leur commémoration dans l’Occident latin datent du IIIe siècle. La chrétienté se caractérise dès lors par un nouveau système social et religieux, en rupture avec l’Antiquité, reposant sur un lien entre le culte des saints et la mémoire des morts. Chronologiquement, les premiers de ces « morts très spéciaux » furent les martyrs dont la persévérance dans la foi était considérée comme un titre notoire et suffisant de sainteté ; on distingua très tôt le martyr du confesseur, qui est un chrétien persécuté mais non exécuté ou simplement un saint non martyr (ascète, évêque…). Une distinction fut donc établie entre le tout venant des défunts et des morts d’élite, martyrs et confesseurs, considérés comme intercesseurs entre le Ciel et la Terre.

    7Les chrétiens des premiers siècles avaient les mêmes pratiques funéraires que les autres habitants de l’Empire romain6. Au jour anniversaire de la mort, les membres de la famille du défunt se rassemblaient auprès de sa tombe et partageaient un repas dont une partie lui était offerte. Dès la fin du IVe siècle, ces banquets funéraires privés furent combattus par les évêques au nom d’une appropriation collective et publique des vertus des intercesseurs7, le saint devenant un défunt dont l’anniversaire était commémoré par la communauté chrétienne. Il est donc évident que dans un premier temps, la naissance du culte de nouveaux saints est pour une bonne part le fruit de l’initiative des fidèles, notamment de l’aristocratie.

    8Aucune intervention hiérarchique n’était alors requise pour ratifier la sainteté mais les évêques n’ont pas tardé à intervenir dans les conditions matérielles puis dans la discipline du culte des saints, de sorte qu’ils en sont devenus les « imprésarios » selon la formule de Peter Brown. En 401, un décret du Concile de Carthage établit ainsi que chaque évêque était responsable dans son diocèse de la surveillance des manifestations du culte des saints, afin de combattre les déviations, mais en réalité, les évêques ne se contentaient pas de contrôler et avaient également pris l’initiative d’une diffusion positive du culte des saints8. Avec la reconnaissance du christianisme dans l’Empire, il devint possible de construire des basiliques dans les cimetières, à proximité des tombes ou directement sur elles comme à Saint-Pierre du Vatican à Rome. La célébration de la messe anniversaire du décès du saint, avec un sermon, devint le rite officiel de la commémoration des saints sous le contrôle de l’évêque, garant dans son diocèse du calendrier liturgique progressivement établi, notamment sur la base des martyrologes9. Le désir des fidèles de bénéficier de la protection des saints propulsa le culte des reliques au premier rang des manifestations de la vénération ; loin d’être réservé aux pagani at aux barbares mal dégrossis, le culte des reliques fut encouragé par les autorités : la fréquence des « inventions » des corps saints par le clergé à partir de la fin du IVe siècle en témoigne, avec notamment la découverte par l’évêque de Milan Ambroise, à la suite d’une vision, des corps des martyrs Protais et Gervais en 386, puis des martyrs Nazaire et Celse quelques années plus tard. Si des saints sont l’objet d’un culte à travers tout le monde chrétien, notamment les apôtres, chaque Église locale était soucieuse de posséder ses propres saints, quitte à voler des reliques10, ou à inventer des légendes progressivement couchées par écrit pour rattacher ses origines aux temps apostoliques11. Pour finir, l’élite du pouvoir et de la culture a également une part considérable dans la composition des textes hagiographiques – qui n’ont vraiment rien de « populaire » – exaltant les saints et leurs pouvoirs : saint Jérôme, Sulpice Sévère (Vita sancti martini), Ou l’œuvre plus tardive de Grégoire de tours (Liber in gloria confessorum et les Vitae patrum) Suffisent à le montrer12.

    9Passé le temps glorieux des persécutions, de nouvelles figures de sainteté apparurent : l’ascète, dont le modèle littéraire est donné par saint martin ; le saint évêque, chef religieux, fondateur d’églises engagé dans la vie active et « patron » de la cité13 ; Le saint moine, dont l’émergence est à relier au développement d’un idéal valorisant la profession monastique et faisant du monastère l’antichambre du paradis. La conséquence en fut l’accentuation du caractère régional de la sainteté et, à partir du VIe siècle, l’importance accrue de l’action des autorités ecclésiastiques locales. Les évêques, en gaule ou en Italie, se préoccupèrent de développer le culte des martyrs et surtout de leurs saints prédécesseurs14 : Ils firent composer leurs vies, agrandir les sanctuaires ou construire de nouvelles basiliques où ils installèrent des communautés monastiques, et tentèrent aussi de se procurer de nouvelles reliques. Dans les monastères, les abbés fondateurs et des figures charismatiques15 Furent célébrés pour sanctifier les origines des établissements.

    10Dans la mesure où le fait de décerner à un défunt le titre de saint relevait de la libre initiative des églises locales ou des établissements ecclésiastiques, le haut moyen âge fut marqué par une prolifération véritablement anarchique des cultes. Il faut attendre l’époque carolingienne pour noter une réaction contre ce relâchement et un renforcement du contrôle épiscopal, à partir de la fin du VIIIe siècle. Divers capitulaires de charlemagne († 814) ou de louis le pieux († 840) interdisent expressément de vénérer de nouvelles reliques sans l’accord de l’évêque, et réservent au prince ou à une assemblée de prélats le droit d’ordonner la translation des corps supposés saints. Cette cérémonie, auparavant simple transfert effectué sur l’initiative d’une communauté locale, devient une reconnaissance officielle de la sainteté d’un défunt en même temps qu’une autorisation de son culte16. L’exhumation des reliques d’un saint, sous le contrôle de la hiérarchie ecclésiastique locale et en présence d’au moins un évêque, constitua désormais un acte liturgique suffisant pour garantir, au nom de l’Église, la licéité d’un culte17.

    11La réglementation instituée par les conciles a subi plus d’une entorse dans son application. Il n’en demeure pas moins que jusqu’au Xe siècle, les initiatives locales – et souvent personnelles – l’emportent aussi bien dans l’intense activité de rédaction des textes hagiographiques que dans la passion avec laquelle sont constituées de véritables collections de reliques, grâce à la violation des prescriptions juridiques concernant les tombes des morts et le démembrement de leurs restes. L’importance politique du culte des saints18, tant pour les princes que pour la hiérarchie ecclésiastique, est en partie responsable de la souplesse que l’on peut observer dans le respect des mesures disciplinaires19, et le même facteur politique n’est pas étranger aux prétentions nouvelles de la papauté qui commencent alors à se manifester en matière de contrôle et de discipline des cultes.

    NAISSANCE DE LA RÉSERVE PONTIFICALE ET DU PROCÈS DE CANONISATION (XIe-XIIIe SIÈCLES)

    12« On a coutume de placer en 993 la naissance de la canonisation pontificale. Cette année-là en effet, l’évêque Ulrich d’Augsbourg († 973) fut proclamé saint à Rome par Jean XV20 ». La plus ancienne bulle de canonisation connue, rédigée à cette occasion, fut envoyée aux évêques et abbés de France et de Germanie, la papauté ayant l’habileté d’affirmer par ce biais

    13Son autorité dans l’église d’occident. Comme l’a montré André Vauchez, que je résume ici, la canonisation n’avait pourtant rien d’obligatoire au plan juridique. Encore au XIe siècle, il est exceptionnel que les papes prennent l’initiative de canoniser, si ce n’est leurs prédécesseurs21. Jusqu’au début du XIIIe siècle, les évêques et les conciles ont continué d’effectuer des translations et de composer des offices liturgiques en l’honneur de nouveaux saints, donc à instituer officiellement leur culte.

    14Pourtant, l’exaltation du pouvoir de l’évêque de Rome dans l’église universelle a permis à la canonisation pontificale d’entrer en concurrence avec ces procédés anciens pour bientôt les surclasser, et faire du pape – à terme – la seule autorité habilitée à se prononcer en dernier ressort sur la sainteté. en 1171 ou 1172, le pape Alexandre III adresse au roi Kol de suède un texte – connu sous le nom de bref Audivimus – Dans lequel il interdit de rendre un culte au roi Eric, son prédécesseur mort en état d’ébriété, puisque, Ecritil, « même si des prodiges et des miracles se produisaient par son intermédiaire, il ne vous serait pas permis de le vénérer publiquement comme un saint sans l’autorisation de l’église romaine22 ». En 1200, la bulle de canonisation de l’impératrice Cunégonde par innocent III affirme avec force que « ce jugement sublime appartient seulement à celui qui est le successeur de saint pierre et le vicaire de Jésus-Christ23 », Et le concile de Latran IV, présidé par le même pontife en 1215, interdit la vénération des reliques nouvellement inventées sans l’autorisation du pape24. L’insertion du bref Audivimus Dans les décrétales de Grégoire IX, en 1234, met fin à la longue période de flottement et d’imprécision. Désormais, le droit canon stipule que seul le pape peut canoniser les saints, et la translation des reliques n’en est plus juridiquement que le simple prolongement liturgique.

    15La réserve pontificale a obligé le Saint-Siège à établir une procédure d’enquête et de contrôle, le procès de canonisation, codifié de manière de plus en plus rigide au cours du XIIIe siècle25. La première étape était le procès informatif, dans un cadre diocésain, destiné à assurer la papauté que le canonisable jouissait localement d’une réputation de sainteté suffisante ; suivaient l’enquête proprement dite, réalisée par trois commissaires (dont au moins un évêque) et consignée par des notaires, puis le procès en curie avec une double information sur la vie et les miracles du candidat aux autels. Dès le XIIe siècle, les papes avaient pris l’habitude de confier certaines enquêtes à des légats pontificaux, mais la consultation des cardinaux de la curie a ensuite joué un rôle de plus en plus déterminant dans la procédure de canonisation26.

    16Cette nouvelle donne est tout à fait révélatrice de l’invasion du droit dans l’Église et la société depuis le XIIe siècle mais elle n’intéresse pas seulement les pratiques juridiques. Le contrôle nouveau et la discipline du culte des saints ont en effet permis au Saint-Siège d’exercer un droit de regard sur la nature et le contenu des dévotions qu’on lui demandait d’approuver, notamment pour régler la question des preuves de la sainteté. Dès la canonisation de saint Homebon de Crémone – premier laïc non-noble à avoir eu ce privilège – en 1199, les termes du problème étaient posés : « Dans l’Église militante, deux choses sont requises pour que quelqu’un puisse être réputé saint : la vertu des mœurs et la vérité des signes, c’est-à-dire les œuvres de piété dans la vie et les manifestations des miracles après la mort27 ». La place faite aux miracles dans les critères d’appréciation de la sainteté fut pourtant considérablement réduite au profit des aspects biographiques, et la papauté développa une attitude critique vis-à-vis des phénomènes surnaturels auxquels restait en priorité attachée l’opinion publique.

    17À travers cette reprise en main de la sainteté, le contrôle exercé par la papauté lui a tout simplement permis de sélectionner les saints reconnus officiellement, suivant des critères qui ne recouvraient pas toujours les aspirations des fidèles : entre 1199 et 1276, 25 enquêtes (sur un total de 48) n’ont abouti à rien. Simultanément, la papauté rejeta de nombreuses demandes de canonisation concernant des ermites ou des recluses, considérés avec suspicion du fait de certaines formes d’ascétisme et de pénitence jugées excessives28. Le caractère sélectif de la procédure demandait patience, effort financier, soutien diplomatique et appui d’un groupe de pression influent à la curie pour que la cause aboutisse un jour, comme le montre le cas des saints issus de l’ordre franciscain29, mais les décisions prirent plus d’une fois la forme de canonisations politiques, teintées d’opportunisme30.

    18À la fin du XIIIe siècle, l’Église avait apparemment réussi à remettre de l’ordre dans le culte des saints, tant pour ce qui est de la discipline de la vénération des saints anciens que pour la reconnaissance des saints contemporains. Mais à terme, ce processus de régulation et de sélection aboutit à la création de deux niveaux dans le culte des saints : d’une part, un petit cercle de saints canonisés auxquels il était officiellement permis de rendre un culte public ; de l’autre, une multitude de dévotions locales se développant hors du contrôle de l’Église romaine, mais avec l’appui – ou au moins la tolérance – des autorités ecclésiastiques du lieu. Les crises de la fin du Moyen Âge ont encore approfondi cette distinction.

    LES TENSIONS DE LA FIN DU MOYEN ÂGE (XIVe XVe SIÈCLES)

    19À partir de la fin du XIIIe siècle, à la faveur de la crise de l’Église et de l’effervescence spirituelle de la fin du Moyen Âge, la sainteté entre dans une ère de turbulences. La période de la Papauté d’Avignon (1305-1378) a accentué la transformation de l’Église en appareil de pouvoir, avant que le Grand Schisme d’Occident (1378-1417) ne la plonge dans la division et le désarroi. Par contrecoup se développèrent des formes nouvelles de sainteté, moins liées que par le passé aux institutions ecclésiastiques et à l’état clérical, donc en marge d’une Église de moins en moins capable de répondre aux attentes religieuses des laïcs. C’est dans ce contexte qu’il faut replacer l’essor de la mystique – sensible dès le XIIIe siècle en Germanie, en Flandre et en Italie, avant de gagner ensuite la plus grande partie de la chrétienté occidentale – et surtout la montée du prophétisme visionnaire dont l’influence ne cessa de croître jusqu’au début du XVIe siècle31.

    20Ce dernier mouvement est remarquable par la place qu’y tiennent les femmes, en général laïques. Exclues du ministère de la parole au sein de l’Église, elles s’en emparent en se réclamant d’une élection divine. Les premières figures sont Marguerite de Cortone († 1297), Claire de Montefalco († 1308), et Angèle de Foligno († 1309). La dimension prophétique de la sainteté féminine s’accentue encore au cours du XIVe siècle, comme le prouve sainte Brigitte de Suède († 1373) – qui reçut et délivra des révélations au sujet de l’urgence de la réforme de l’Église et du retour de la papauté à Rome – et sainte Catherine de Sienne († 1380), canonisée par un pape d’origine siennoise en 1461… À son tour, le Schisme accrût encore la dimension politique et réformatrice de ces expériences mystérieuses de femmes pour le moins critiques à l’égard de la situation de l’Église32.

    21La méfiance ou le rejet ont prévalu de la part des autorités ecclésiastiques, condamnant à l’échec la plupart des procédures engagées en vue de la canonisation de ces personnages. Inversement, au cours du Schisme, lorsque chaque obédience chercha à prouver la justesse de sa cause en s’appuyant sur des saints authentiques, Brigitte de Suède eut l’insigne privilège d’être canonisée à trois reprises par les différents camps (1391, 1415, 1419), avant que des propositions hérétiques ne soient relevées dans ses « Révélations » puis condamnées…

    22D’une manière générale, la papauté canonisa fort peu durant cette période troublée : sur 22 procès ordonnés entre 1305 et 1431, 11 canonisations seulement furent prononcées. Le népotisme et le favoritisme dont on fait grief aux papes d’Avignon se font sentir jusque dans le choix des saints. Alors que la dimension pastorale de la sainteté avait encore été prépondérante jusqu’aux années 1270, la papauté ne donna suite après cette date qu’aux requêtes concernant des saints recommandés par certaines dynasties ou des ordres qui soutenaient sans réserve l’action du Saint-Siège dans le domaine religieux comme politique. Les maisons royales de France et d’Anjou-Provence en ont tiré un capital de sainteté fort appréciable, avec entre autres la canonisation du petit-neveu du roi saint Louis, saint Louis d’Anjou († 1297), en 1317, ou celle d’Elzéar de Sabran († 1323) – serviteur du roi angevin Robert Ier de Naples – en 1369 par Urbain V, qui était filleul du souverain alors défunt. En revanche, les causes promues par les rois d’Aragon – celle du savant Raymond de Peñafort fut rejetée quatre fois entre 1279 et 1351 ! – ou par l’Angleterre n’ont rencontré aucun écho favorable à la curie pontificale.

    23L’affaiblissement de l’autorité de la papauté et la panne de la « fabrique des saints » officiels ont pourtant entraîné une tendance au relâchement des contraintes de la discipline des cultes. Dans la mesure où clercs et laïcs ne pouvaient plus attendre grand-chose du pouvoir central de l’Église pour disposer de saints nouveaux labelisés, les XIVe et XVe siècles ont été marqués par une floraison extraordinaire de cultes locaux, rendus sans autorisation pontificale à des personnages dont le profil fut extrêmement divers : de prétendus « martyrs », victimes d’injustices (tel Buonmercato de Ferrare, lynché par erreur en 1379) ou de violences de la part des juifs accusés de meurtre rituel33 ; des représentants du clergé, nombreux dans les ordres mendiants, mais également représentés dans le monde des séculiers, y compris lorsqu’ils avaient été excommuniés par le Saint-Siège34 ; des personnages obscurs, tel saint Roch, mystérieux pèlerin pestiféré du XIVe siècle, guérisseur de la peste, auquel furent dédiées des centaines d’églises, de chapelles ou de confréries, alors que la papauté ne reconnut sa sainteté qu’au XVIIe siècle. Toutes les mystiques visionnaires, déjà évoquées, viennent encore diversifier cette « Légende dorée » bigarrée, sans parler des cultes rendus à des animaux35 !

    24Le peuple chrétien est donc resté créateur de saints mais rien ne serait plus faux que d’opposer sans nuance une tiédeur savante et ecclésiastique à une ferveur populaire dont les historiens ont longtemps dénoncé les « aberrations36 ». De hauts dignitaires de l’Église ont certes développé une attitude critique face au surnaturel débridé et aux formes douteuses de « fausse sainteté37 », mais les Églises locales n’en ont pas moins continué de tolérer des cultes sans reconnaissance officielle, en les accueillant dans les églises ou en contribuant à la diffusion littéraire des réputations de sainteté38.

    CONCLUSION

    25Les derniers siècles du Moyen Âge apparaissent à bien des égards comme un apogée du culte des saints. La floraison de saints nouveaux finit d’ailleurs par inquiéter certains esprits. À la fin du XIVe siècle, l’humaniste florentin Franco Sacchetti redoutait déjà que « tous ces saints nouveaux ne fassent perdre la foi dans les anciens », et au début du siècle suivant, Nicolas de Clamanges, ecclésiastique et humaniste français, composa un traité contre l’institution de fêtes nouvelles39. D’autres encore ont dénoncé les égarements de leurs contemporains qui se détournaient des cultes majeurs pour préférer une foule de dévotions mineures rendues à des personnages récents, parfois douteux, mais tout au long du Moyen Âge, le culte des saints n’en ressortit pas moins d’une culture commune. La « culture savante » et la « culture populaire » animent le culte des saints mais si la masse des fidèles attend surtout d’eux une intercession bienfaisante et des pouvoirs surnaturels, l’Église, sans les récuser, leur préfère les vertus dont ont fait preuve de leur vivant les candidats à la canonisation. Les attitudes varient donc par le choix du domaine d’appréciation et le niveau d’exigence critique, mais elles sont pour une bonne part aussi le fruit des circonstances. En instituant la canonisation et ses procédures de contrôle, le Saint-Siège a cherché à endiguer le flot de la sainteté populaire ; il y est parvenu, dans une certaine mesure, au XIIIe siècle, mais les siècles suivants ont montré beaucoup plus d’incertitudes et un réel malaise du clergé face à tous ces personnages regardés comme saints du fait de grâces surnaturelles dont la réalité était d’autant plus difficile à établir que le surnaturel était en train de devenir une catégorie à part, objet de la réflexion critique et de l’ergotage des théologiens et des canonistes40.

    26Aux yeux de la hiérarchie, la sainteté était une chose bien trop importante pour laisser à de simples gens le soin d’en juger. L’Église a donc donné naissance à la réserve pontificale en matière de sainteté mais la surestimation de sa capacité à la mettre en œuvre et les difficultés du temps ont retardé son application systématique jusqu’à l’époque moderne. En 1625 et 1634, les décrets du pape Urbain VIII affirment que la sainteté d’un individu ne pourra dorénavant être approuvée par l’Église romaine qu’en l’absence de traces antérieures d’un culte public, et coupent ainsi court à toute initiative locale, même ecclésiastique. Au terme d’un long processus historique – et de bien des échecs –, le Saint-Siège venait de se doter d’un pouvoir absolu de réglementation et de discipline du culte des saints.

    27Pour conclure, il me semble que l’étude du contrôle et de la discipline du culte des saints au Moyen Âge41 met l’historien dans la position d’un sociologue attentif quant à lui aux courants et aux formes cultuelles les plus contemporaines. Si le rôle de l’image – comme celui de la parole, notamment celle des prédicateurs – n’a guère retenu mon attention ici tant il est évident et abondamment étudié, il faut malgré tout se rendre à l’évidence : à l’heure actuelle, les technologies plus ou moins nouvelles n’ont que facilité – sans pour autant renouveler fondamentalement – les modes d’intégration et de diffusion au service de ce qui est appelé à faire culte.

    Notes de bas de page

    1 Vauchez (André), « Le saint », in Le Goff (Jacques) dir., L’homme médiéval, Paris, Seuil, 1989, p. 345-380, rappelle que « une des tâches spécifiques de l’historien consiste à démasquer les fausses continuités dans l’histoire de la sainteté » (p. 345).

    2 Kerrou (Mohammed) dir., L’autorité des saints. Perspectives historiques et socio-anthropologiques en Méditerranée occidentale, Paris, Recherche sur les civilisations, 1998, p. 15.

    3 Je pense tout particulièrement aux Acta sanctorum quotquot toto orbe coluntur, éd. par J. Bolland et ses successeurs, Anvers-Bruxelles, 1643-1940.

    4 En témoignent notamment les ouvrages de Delehaye (Hippolite), Sanctus. Essai sur le culte des saints dans l’Antiquité, Bruxelles, Subsidia Hagiographica (21), 1927, et Les origines du culte des martyrs, Bruxelles, Subsidia Hagiographica (20), 2e éd., 1933 ; Bloch. Marc), Les rois thaumaturges, Paris, Gallimard, 3e éd., 1983 (1re éd. en 1924), sans évoquer les « classiques » de S. Beissel ou B. de Gaiffier.

    5 Schmitt (Jean-Claude), Le corps, les rites, les rêves, le temps. Essais d’anthropologie médiévale, Paris, Gallimard, 2001.

    6 Picard (Jean-Charles), article « Saints », Dictionnaire de spiritualité, fasc. 91, 1988, col. 203-212.

    7 Brown (Peter), Le culte des saints. Son essor et sa fonction dans la chrétienté latine, Paris, Cerf, 1984, p. 37 sqq.

    8 Beaujard (Brigitte), Le culte des saints en Gaule. Les premiers temps. D’Hilaire de Poitiers à la fin du VIe siècle, Paris, Cerf, 2000.

    9 Dubois (Jacques), Martyrologes. D’Usuard au Martyrologe Romain, Abbeville, Paillart, 1990.

    10 Geary (Patrick G.), Le vol des reliques au Moyen Âge, Paris, Aubier, 1993.

    11 Parmi les très nombreux exemples, surtout en Italie, des publications récentes : Tomea (Paolo), Tradizione apostolica e coscienza cittadina a Milano nel medioevo. La leggenda di san Barnaba, Milan, Vita e Pensiero, 1993 ; San Marco. Aspetti storici e agiografici, éd. Niero (Antonio), Venise, Marsilio, 1996.

    12 Philippart (Guy), Hagiographies. Histoire internationale de la littérature hagiographique latine et vernaculaire en Occident des origines à 1550, 2 volumes parus, Turnhout, Brepols, 1996 et 1998.

    13 Outre les ouvrages cités dans cet article, une étude récente permet de souligner les apports d’une confrontation entre les investigations archéologiques et les analyses textuelles : Heijmans (Marc), « Césaire d’Arles, un évêque et sa ville », Revue d’Histoire de l’Eglise de France, 87, 2001, p. 6-25.

    14 Picard (Jean-Charles), Le souvenir des évêques. Sépultures, listes épiscopales et culte des évêques en Italie du nord des origines au Xe siècle, Rome, Ecole Française de Rome, 1988.

    15 Étude remarquable par son érudition : Iogna-Prat (Dominique), Agni immaculati. Recherches sur les sources hagiographiques relatives à saint Maïeul de Cluny (954-994), Paris, cerf, 1988. Voir aussi Dalarun (Jacques), « la mort des saints fondateurs, de martin à françois », in Les fonctions des saints dans le monde occidental, IIIe-XIIIe siècles (Actes du colloque de Rome, 1988), Rome, école Française de Rome, 1991, p. 193-215.

    16 Heinzelmann (Martin), Translations berichte und andere Quellen des Reliquien kultes, Turnhout, Brepols, 1979 (collection « Typologie des sources du Moyen Âge occidental », fasc. 33), p. 46-52 et 91-99.

    17 Une étude de cas : Riché (Pierre), « Translations de reliques à l’époque carolingienne. Histoire des reliques de saint Malo », Le Moyen Âge, 82, 1976, p. 201-218.

    18 Deux études de cas récentes : Granier (Thomas), « Napolitains et Lombards aux VIIIe-XIe siècles. De la guerre des peuples à la “guerre des saints” en Italie du sud », Mélanges de l’École Française de Rome. Moyen Âge, 108, 1996, p. 403-450 ; Wagner (Anne), « Collection de reliques et pouvoir épiscopal au Xe siècle. L’exemple de l’évêque Thierry Ier de Metz », Revue d’Histoire de l’Église de France, 83, 1997, p. 317-341.

    19 Un exemple : Rollason (David), Saints and Relics in Anglo-Saxon England, Oxford, Basil Blackwell, 1989.

    20 Vauchez (André), La sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge, d’après les procès de canonisation et les documents hagiographiques, 2e éd., Rome, École Française de Rome, 1988, p. 25.

    21 Schimmelpfennig (Bernhard), « Heilige Päpste-Päpstliche Kanonisationspolitik », in petersohn (Johannes) hrg., Politik und Heiligenverehrung im Hochmittelalter, Sigmarigen, Thorbecke, 1994, p. 73-100.

    22 Vauchez (André), La sainteté en Occident…, op. cit., p. 29.

    23 Petersohn (Johannes, « Die Litterae papst Innocenz III zur Heiligsprechung der Kaiserin Kunigunde (1200) », Jahrbuch für Fränkische Landesforschung, 37, 1977, p. 1-25.

    24 Hermann-mascard (Nicole), Les reliques des saints. Formation coutumière d’un droit, Paris, Klincksieck, 1975, p. 100-101.

    25 Vauchez (André), La sainteté en occident…, op. cit., p. 39-67.

    26 Ferrier (Luc), « Aspects du rôle de la curie dans le déroulement des procès de canonisation », in Aux origines de l’État moderne. Le fonctionnement administratif de la Papauté d’Avignon (Actes de la table-ronde d’Avignon, 1988), Rome, École Française de Rome, 1990, p. 269-291, en a étudié les prolongements au XIVe siècle.

    27 Vauchez (André), « Le trafiquant céleste : saint Homebon de Crémone († 1197), marchand et père des pauvres », in Horizons marins, itinéraires spirituels (Ve-XVIIIe), études réunies par Dubois (Henri), Hocquet (Jean-Claude), Vauchez (André), Paris, Publications de la Sorbonne, 1987, p. 115-122.

    28 Goodich (Michael E.), « Vita perfecta ». The Ideal of Sainthood in the Thirteenth Century, Stuttgart, Hiersemann, 1982.

    29 Pacciocco (Roberto), « Sublima negotia ». Le canonizzazioni dei santi nella curia papale et il nuovo Ordine dei Frati minori, Padoue, Daniele, 1996.

    30 Parmi les nombreux cas, le plus abouti est celui du dossier du pape Célestin V (= Pierre de Morrone), destitué par son successeur Boniface VIII (1294-1303), adversaire devant l’éternel du roi de France Philippe le Bel qui exigea en retour et obtint la canonisation du pontife déchu : Ferzoco (Georges), « Church and Sanctity : the Hagiographical Dossier of Peter of Morrone », in Deprez-masson (Marie-Claude) dir., Normes et pouvoir au Moyen Âge (Actes du colloque de Montréal, 1989), Montréal, L’Aurore, 1989, p. 53-69.

    31 Sur cette question, voir : Vauchez (André), Saints, prophètes et visionnaires. Le pouvoir surnaturel au Moyen Âge, Paris, Albin Michel, 1999 ; Zarri (Gabriella), Le sante vive. Profezie di corte e devozione femminile tra’400 e ‘ 500, Turin, Rosenberg et Sellier, 1990. En outre : Rusconi (Roberto), Profezia e profeti alla fine del Medioevo, Rome, Viella, 1999, notamment p. 89-140, et Vauchez (André) dir., Les textes prophétiques et la prophétie en Occident (XIIe-XVIe s.). Actes du colloque de Chantilly, 1988, Rome, École Française de Rome, 1990.

    32 Schweitzler (Franz-Joseph), « Von Marguerite Von Porète († 1310) bis Mme Guyon († 1717) : Frauenmystik im Konflikt mit der Kirche », in Dinzelbacher (Peter), Bauer (Dieter R.) hrg., Frauenmystik im Mittelalter, Stuttgart, Schwabenverlag, 1985, p. 256-274.

    33 Par exemple, Vauchez (André), « Antisémitisme et canonisation populaire : saint Werner ou Vernier († 1287), enfant martyr et patron des vignerons », in Les laïcs au Moyen Âge. Pratiques et expériences religieuses, Paris, Cerf, 1987, p. 157-168.

    34 Je me permets de renvoyer à Matz (Jean-Michel), « Rumeur publique et diffusion d’un nouveau culte à la fin du Moyen Âge : les miracles de Jean Michel, évêque d’Angers (1439 – † 1447) », Revue d’Histoire de l’Église de France, 77, 1991, p. 83-99.

    35 Schmitt (Jean-Claude), Le Saint Lévrier Guinefort, guérisseur d’enfants depuis le XIIIe siècle, Paris, Flammarion, 1979.

    36 Delaruelle (Étienne), Labande (Édmond-René), Ourliac (Paul), L’Église au temps du Grand Schisme et de la crise conciliaire (1378-1449), Paris-Tournai, Bloud et Gay, 1964, p. 821-835. Plus tard, de nombreux articles – plus nuancés – du chanoine Delaruelle ont été rassemblés sous le titre La piété populaire au Moyen Âge, Turin, Bottega d’Erasmo, 1975.

    37 Vauchez (André), Saints, prophètes et visionnaires…, op. cit., p. 208-219.

    38 Parmi les nombreux exemples, Matz (Jean-Michel), « La “Vie” en français de la bienheureuse Véronique de Binasco († 1497). Sainteté, politique et dévotion au temps des guerres d’Italie », Mélanges de l’École Française de Rome. Moyen Âge, 109, 1997, p. 603-631 (traduction en français, par un augustin docteur en théologie, de la Vita d’une religieuse de Milan du même ordre, mystique et prophétesse).

    39 Glorieux (Palémon), « Mœurs de chrétienté au temps de Jeanne d’Arc : le traité “Contre l’institution de fêtes nouvelles” de Nicolas de Clémenges », Mélanges de science religieuse, 23, 1966, p. 15-29.

    40 Sur ce sujet, voir Ward (Benedicta), Miracles and the Medieval Mind. Theory, Record and Event (1000-1215), Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1982 ; Boureau (Alain), « Miracle, volonté et imagination. La mutation scolastique (1270-1320) », in Miracles, prodiges et merveilles au Moyen Âge (Actes du colloque de la Société des historiens médiévistes, Orléans, 1994), Paris, Publications de la Sorbonne, 1995, p. 159-172. La même attitude critique existe pour ce qui est des reliques : Schreiner (Kurt), « Discrimen veri ac falsi. Anzätze und formen der Kritik in der Heiligen und Reliquienverehrung des Mittelaters », Archiv für Kulturgeschichte, 48, 1966, p. 1-53.

    41 On peut citer en guise de bibliographie complémentaire aux auteurs déjà mentionnés dans cet article : Amore (Andrea), « Culto e canonizzazione dei santi nell’antiquità cristiana », Antonianum, 52, 1977, p. 38-80 ; Bell (Richard), Weinstein (Daniel), Saints and Society. The Two Worlds of Christendom. 1000-1700, Chicago, Chicago University Press, 1982 ; Boesch-gajano (Sofia) a cura di, Culto dei santi, istituzioni e classi sociali in età preindustriale, Rome-l’Aquila, Japarde, 1984 ; Bozoky (Edina), Helvetius (Anne-Marie), Les reliques. Objets, cultes, symboles (Actes du colloque de Boulogne, 1997), Turnhout, Brepols, 1999 ; Canonizations and Decanonizations (Papers presented to the International Conference of the Leiden Institute for the Study of Religious, 1997), Leyde-Boston-Cologne, Brill, 1998 (avec une bibliographie, p. 435-506) ; « La fabrication des saints », Terrain. Carnets du Patrimoine Ethnologique, 24 (numéro spécial), 1995 ; Les fonctions des saints dans le monde occidental, IIIe-XIIIe siècles (Actes du colloque de Rome, 1988), Rome, École Française de Rome, 1991 ; Hagiographie, cultures et sociétés (IVe-XIIe siècles) (Actes du colloque de Nanterre, 1979), Paris, Études Augustiniennes, 1981 ; Jounel (Pierre), Le culte des saints dans les basiliques du Latran et du Vatican au XIIe siècle, Rome, École Française de Rome, 1977 ; Kleinberg (Alan M.), Prophets in their Own Country. Living Saints and the Making of Sainthood in the Later Middle Ages, Chicago-Londres, Chicago University Press, 1996 ; Orselli (Adriano M.), L’idea e il culto del santo patrono cittadino nella letteratura latina cristiana, Bologne, Zanichetti, 1965 ; Petersohn (Johannes) hrg., Politik und Heiligenverehrung im Hochmittelalter, Sigmarigen, Thorbecke, 1994 ; Schmitt (Jean-Claude), « La fabrique des saints », Annales. Économie, Sociétés, Civilisations, 39, 1984, p. 286-300 ; Vauchez (André) dir., La religion civique à l’époque médiévale et moderne. Chrétienté et Islam (Actes du colloque de Nanterre, 1993), Rome, École Française de Rome, 1995 ; Vauchez (André) dir., Lieux sacrés, lieux de culte, sanctuaires. Approches terminologiques, méthodologiques, historiques et monographiques, Rome, École Française de Rome, 2000 ; Wilson (Stephen) ed., Saints and their Cults. Studies in Religious Sociology, Folklore and History, Cambridge, Cambridge University Press, 1983 ; Zarri (Gabriella), Finzione e santità tra Medioevo ed Età moderna, Turin, Rosenberg et Sellier, 1991.

    Auteur

    Jean-Michel Matz

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Les règles de l'entraide

    Les règles de l'entraide

    Sociologie d'une pratique sociale

    Ségolène Petite

    2009

    La politique de la stupéfaction

    La politique de la stupéfaction

    Pérennité de la prohibition des drogues

    Nicolas Carrier

    2008

    L'école et ses stratèges

    L'école et ses stratèges

    Les pratiques éducatives des nouvelles classes supérieures

    Philippe Gombert

    2012

    Le passage à l'écriture

    Le passage à l'écriture

    Mutation culturelle et devenir des savoirs dans une société de l'oralité

    Geoffroy A. Dominique Botoyiyê

    2010

    Actualité de Basil Bernstein

    Actualité de Basil Bernstein

    Savoir, pédagogie et société

    Daniel Frandji et Philippe Vitale (dir.)

    2008

    Une vie à soi

    Une vie à soi

    Nouvelles formes de solitude au féminin

    Erika Flahaut

    2009

    Les étudiants en France

    Les étudiants en France

    Histoire et sociologie d'une nouvelle jeunesse

    Louis Gruel, Olivier Galland et Guillaume Houzel (dir.)

    2009

    Qu'est-ce que négocier ?

    Qu'est-ce que négocier ?

    Sociologie du compromis et de l'action réciproque

    Christian Thuderoz

    2010

    La parole ou la vie

    La parole ou la vie

    Valeur et dette en Mélanésie

    Charles Illouz

    2010

    Tally's Corner

    Tally's Corner

    Les Noirs du coin de la rue

    Elliot Liebow

    2011

    Les classes populaires à l'école

    Les classes populaires à l'école

    La rencontre ambivalente entre deux cultures à légitimité inégale

    Christophe Delay

    2011

    Cultures enfantines

    Cultures enfantines

    Universalité et diversité

    Andy Arleo et Julie Delalande (dir.)

    2011

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Les règles de l'entraide

    Les règles de l'entraide

    Sociologie d'une pratique sociale

    Ségolène Petite

    2009

    La politique de la stupéfaction

    La politique de la stupéfaction

    Pérennité de la prohibition des drogues

    Nicolas Carrier

    2008

    L'école et ses stratèges

    L'école et ses stratèges

    Les pratiques éducatives des nouvelles classes supérieures

    Philippe Gombert

    2012

    Le passage à l'écriture

    Le passage à l'écriture

    Mutation culturelle et devenir des savoirs dans une société de l'oralité

    Geoffroy A. Dominique Botoyiyê

    2010

    Actualité de Basil Bernstein

    Actualité de Basil Bernstein

    Savoir, pédagogie et société

    Daniel Frandji et Philippe Vitale (dir.)

    2008

    Une vie à soi

    Une vie à soi

    Nouvelles formes de solitude au féminin

    Erika Flahaut

    2009

    Les étudiants en France

    Les étudiants en France

    Histoire et sociologie d'une nouvelle jeunesse

    Louis Gruel, Olivier Galland et Guillaume Houzel (dir.)

    2009

    Qu'est-ce que négocier ?

    Qu'est-ce que négocier ?

    Sociologie du compromis et de l'action réciproque

    Christian Thuderoz

    2010

    La parole ou la vie

    La parole ou la vie

    Valeur et dette en Mélanésie

    Charles Illouz

    2010

    Tally's Corner

    Tally's Corner

    Les Noirs du coin de la rue

    Elliot Liebow

    2011

    Les classes populaires à l'école

    Les classes populaires à l'école

    La rencontre ambivalente entre deux cultures à légitimité inégale

    Christophe Delay

    2011

    Cultures enfantines

    Cultures enfantines

    Universalité et diversité

    Andy Arleo et Julie Delalande (dir.)

    2011

    Voir plus de chapitres

    Les ordres mendiants à Angers à la fin du Moyen Âge. État de la question

    Jean-Michel Matz

    Construction et reconstruction du stéréotype de la prophétesse mystique : La Vita et la Vie de Véronique de Binasco († 1497)

    Jean-Michel Matz

    Un même monde ? Élites municipales et élites ecclésiastiques à Angers (fin xve -début xvie s.)

    Jean-Michel Matz

    Préface

    Jean-Michel Matz

    La « bibliothèque » de René d’Anjou : un instrument de gouvernement ?

    Jean-Michel Matz

    La sainteté épiscopale en France (XVe -début XVIe siècle)

    Jean-Michel Matz

    Introduction

    Marie-Madeleine de Cevins et Jean-Michel Matz

    Chapitre XX. Le mouvement confraternel

    Charles-Marie de La Roncière et Jean-Michel Matz

    Voir plus de chapitres
    1 / 8

    Les ordres mendiants à Angers à la fin du Moyen Âge. État de la question

    Jean-Michel Matz

    Construction et reconstruction du stéréotype de la prophétesse mystique : La Vita et la Vie de Véronique de Binasco († 1497)

    Jean-Michel Matz

    Un même monde ? Élites municipales et élites ecclésiastiques à Angers (fin xve -début xvie s.)

    Jean-Michel Matz

    Préface

    Jean-Michel Matz

    La « bibliothèque » de René d’Anjou : un instrument de gouvernement ?

    Jean-Michel Matz

    La sainteté épiscopale en France (XVe -début XVIe siècle)

    Jean-Michel Matz

    Introduction

    Marie-Madeleine de Cevins et Jean-Michel Matz

    Chapitre XX. Le mouvement confraternel

    Charles-Marie de La Roncière et Jean-Michel Matz

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Presses universitaires de Rennes
    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    ePub / PDF

    1 Vauchez (André), « Le saint », in Le Goff (Jacques) dir., L’homme médiéval, Paris, Seuil, 1989, p. 345-380, rappelle que « une des tâches spécifiques de l’historien consiste à démasquer les fausses continuités dans l’histoire de la sainteté » (p. 345).

    2 Kerrou (Mohammed) dir., L’autorité des saints. Perspectives historiques et socio-anthropologiques en Méditerranée occidentale, Paris, Recherche sur les civilisations, 1998, p. 15.

    3 Je pense tout particulièrement aux Acta sanctorum quotquot toto orbe coluntur, éd. par J. Bolland et ses successeurs, Anvers-Bruxelles, 1643-1940.

    4 En témoignent notamment les ouvrages de Delehaye (Hippolite), Sanctus. Essai sur le culte des saints dans l’Antiquité, Bruxelles, Subsidia Hagiographica (21), 1927, et Les origines du culte des martyrs, Bruxelles, Subsidia Hagiographica (20), 2e éd., 1933 ; Bloch. Marc), Les rois thaumaturges, Paris, Gallimard, 3e éd., 1983 (1re éd. en 1924), sans évoquer les « classiques » de S. Beissel ou B. de Gaiffier.

    5 Schmitt (Jean-Claude), Le corps, les rites, les rêves, le temps. Essais d’anthropologie médiévale, Paris, Gallimard, 2001.

    6 Picard (Jean-Charles), article « Saints », Dictionnaire de spiritualité, fasc. 91, 1988, col. 203-212.

    7 Brown (Peter), Le culte des saints. Son essor et sa fonction dans la chrétienté latine, Paris, Cerf, 1984, p. 37 sqq.

    8 Beaujard (Brigitte), Le culte des saints en Gaule. Les premiers temps. D’Hilaire de Poitiers à la fin du VIe siècle, Paris, Cerf, 2000.

    9 Dubois (Jacques), Martyrologes. D’Usuard au Martyrologe Romain, Abbeville, Paillart, 1990.

    10 Geary (Patrick G.), Le vol des reliques au Moyen Âge, Paris, Aubier, 1993.

    11 Parmi les très nombreux exemples, surtout en Italie, des publications récentes : Tomea (Paolo), Tradizione apostolica e coscienza cittadina a Milano nel medioevo. La leggenda di san Barnaba, Milan, Vita e Pensiero, 1993 ; San Marco. Aspetti storici e agiografici, éd. Niero (Antonio), Venise, Marsilio, 1996.

    12 Philippart (Guy), Hagiographies. Histoire internationale de la littérature hagiographique latine et vernaculaire en Occident des origines à 1550, 2 volumes parus, Turnhout, Brepols, 1996 et 1998.

    13 Outre les ouvrages cités dans cet article, une étude récente permet de souligner les apports d’une confrontation entre les investigations archéologiques et les analyses textuelles : Heijmans (Marc), « Césaire d’Arles, un évêque et sa ville », Revue d’Histoire de l’Eglise de France, 87, 2001, p. 6-25.

    14 Picard (Jean-Charles), Le souvenir des évêques. Sépultures, listes épiscopales et culte des évêques en Italie du nord des origines au Xe siècle, Rome, Ecole Française de Rome, 1988.

    15 Étude remarquable par son érudition : Iogna-Prat (Dominique), Agni immaculati. Recherches sur les sources hagiographiques relatives à saint Maïeul de Cluny (954-994), Paris, cerf, 1988. Voir aussi Dalarun (Jacques), « la mort des saints fondateurs, de martin à françois », in Les fonctions des saints dans le monde occidental, IIIe-XIIIe siècles (Actes du colloque de Rome, 1988), Rome, école Française de Rome, 1991, p. 193-215.

    16 Heinzelmann (Martin), Translations berichte und andere Quellen des Reliquien kultes, Turnhout, Brepols, 1979 (collection « Typologie des sources du Moyen Âge occidental », fasc. 33), p. 46-52 et 91-99.

    17 Une étude de cas : Riché (Pierre), « Translations de reliques à l’époque carolingienne. Histoire des reliques de saint Malo », Le Moyen Âge, 82, 1976, p. 201-218.

    18 Deux études de cas récentes : Granier (Thomas), « Napolitains et Lombards aux VIIIe-XIe siècles. De la guerre des peuples à la “guerre des saints” en Italie du sud », Mélanges de l’École Française de Rome. Moyen Âge, 108, 1996, p. 403-450 ; Wagner (Anne), « Collection de reliques et pouvoir épiscopal au Xe siècle. L’exemple de l’évêque Thierry Ier de Metz », Revue d’Histoire de l’Église de France, 83, 1997, p. 317-341.

    19 Un exemple : Rollason (David), Saints and Relics in Anglo-Saxon England, Oxford, Basil Blackwell, 1989.

    20 Vauchez (André), La sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge, d’après les procès de canonisation et les documents hagiographiques, 2e éd., Rome, École Française de Rome, 1988, p. 25.

    21 Schimmelpfennig (Bernhard), « Heilige Päpste-Päpstliche Kanonisationspolitik », in petersohn (Johannes) hrg., Politik und Heiligenverehrung im Hochmittelalter, Sigmarigen, Thorbecke, 1994, p. 73-100.

    22 Vauchez (André), La sainteté en Occident…, op. cit., p. 29.

    23 Petersohn (Johannes, « Die Litterae papst Innocenz III zur Heiligsprechung der Kaiserin Kunigunde (1200) », Jahrbuch für Fränkische Landesforschung, 37, 1977, p. 1-25.

    24 Hermann-mascard (Nicole), Les reliques des saints. Formation coutumière d’un droit, Paris, Klincksieck, 1975, p. 100-101.

    25 Vauchez (André), La sainteté en occident…, op. cit., p. 39-67.

    26 Ferrier (Luc), « Aspects du rôle de la curie dans le déroulement des procès de canonisation », in Aux origines de l’État moderne. Le fonctionnement administratif de la Papauté d’Avignon (Actes de la table-ronde d’Avignon, 1988), Rome, École Française de Rome, 1990, p. 269-291, en a étudié les prolongements au XIVe siècle.

    27 Vauchez (André), « Le trafiquant céleste : saint Homebon de Crémone († 1197), marchand et père des pauvres », in Horizons marins, itinéraires spirituels (Ve-XVIIIe), études réunies par Dubois (Henri), Hocquet (Jean-Claude), Vauchez (André), Paris, Publications de la Sorbonne, 1987, p. 115-122.

    28 Goodich (Michael E.), « Vita perfecta ». The Ideal of Sainthood in the Thirteenth Century, Stuttgart, Hiersemann, 1982.

    29 Pacciocco (Roberto), « Sublima negotia ». Le canonizzazioni dei santi nella curia papale et il nuovo Ordine dei Frati minori, Padoue, Daniele, 1996.

    30 Parmi les nombreux cas, le plus abouti est celui du dossier du pape Célestin V (= Pierre de Morrone), destitué par son successeur Boniface VIII (1294-1303), adversaire devant l’éternel du roi de France Philippe le Bel qui exigea en retour et obtint la canonisation du pontife déchu : Ferzoco (Georges), « Church and Sanctity : the Hagiographical Dossier of Peter of Morrone », in Deprez-masson (Marie-Claude) dir., Normes et pouvoir au Moyen Âge (Actes du colloque de Montréal, 1989), Montréal, L’Aurore, 1989, p. 53-69.

    31 Sur cette question, voir : Vauchez (André), Saints, prophètes et visionnaires. Le pouvoir surnaturel au Moyen Âge, Paris, Albin Michel, 1999 ; Zarri (Gabriella), Le sante vive. Profezie di corte e devozione femminile tra’400 e ‘ 500, Turin, Rosenberg et Sellier, 1990. En outre : Rusconi (Roberto), Profezia e profeti alla fine del Medioevo, Rome, Viella, 1999, notamment p. 89-140, et Vauchez (André) dir., Les textes prophétiques et la prophétie en Occident (XIIe-XVIe s.). Actes du colloque de Chantilly, 1988, Rome, École Française de Rome, 1990.

    32 Schweitzler (Franz-Joseph), « Von Marguerite Von Porète († 1310) bis Mme Guyon († 1717) : Frauenmystik im Konflikt mit der Kirche », in Dinzelbacher (Peter), Bauer (Dieter R.) hrg., Frauenmystik im Mittelalter, Stuttgart, Schwabenverlag, 1985, p. 256-274.

    33 Par exemple, Vauchez (André), « Antisémitisme et canonisation populaire : saint Werner ou Vernier († 1287), enfant martyr et patron des vignerons », in Les laïcs au Moyen Âge. Pratiques et expériences religieuses, Paris, Cerf, 1987, p. 157-168.

    34 Je me permets de renvoyer à Matz (Jean-Michel), « Rumeur publique et diffusion d’un nouveau culte à la fin du Moyen Âge : les miracles de Jean Michel, évêque d’Angers (1439 – † 1447) », Revue d’Histoire de l’Église de France, 77, 1991, p. 83-99.

    35 Schmitt (Jean-Claude), Le Saint Lévrier Guinefort, guérisseur d’enfants depuis le XIIIe siècle, Paris, Flammarion, 1979.

    36 Delaruelle (Étienne), Labande (Édmond-René), Ourliac (Paul), L’Église au temps du Grand Schisme et de la crise conciliaire (1378-1449), Paris-Tournai, Bloud et Gay, 1964, p. 821-835. Plus tard, de nombreux articles – plus nuancés – du chanoine Delaruelle ont été rassemblés sous le titre La piété populaire au Moyen Âge, Turin, Bottega d’Erasmo, 1975.

    37 Vauchez (André), Saints, prophètes et visionnaires…, op. cit., p. 208-219.

    38 Parmi les nombreux exemples, Matz (Jean-Michel), « La “Vie” en français de la bienheureuse Véronique de Binasco († 1497). Sainteté, politique et dévotion au temps des guerres d’Italie », Mélanges de l’École Française de Rome. Moyen Âge, 109, 1997, p. 603-631 (traduction en français, par un augustin docteur en théologie, de la Vita d’une religieuse de Milan du même ordre, mystique et prophétesse).

    39 Glorieux (Palémon), « Mœurs de chrétienté au temps de Jeanne d’Arc : le traité “Contre l’institution de fêtes nouvelles” de Nicolas de Clémenges », Mélanges de science religieuse, 23, 1966, p. 15-29.

    40 Sur ce sujet, voir Ward (Benedicta), Miracles and the Medieval Mind. Theory, Record and Event (1000-1215), Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1982 ; Boureau (Alain), « Miracle, volonté et imagination. La mutation scolastique (1270-1320) », in Miracles, prodiges et merveilles au Moyen Âge (Actes du colloque de la Société des historiens médiévistes, Orléans, 1994), Paris, Publications de la Sorbonne, 1995, p. 159-172. La même attitude critique existe pour ce qui est des reliques : Schreiner (Kurt), « Discrimen veri ac falsi. Anzätze und formen der Kritik in der Heiligen und Reliquienverehrung des Mittelaters », Archiv für Kulturgeschichte, 48, 1966, p. 1-53.

    41 On peut citer en guise de bibliographie complémentaire aux auteurs déjà mentionnés dans cet article : Amore (Andrea), « Culto e canonizzazione dei santi nell’antiquità cristiana », Antonianum, 52, 1977, p. 38-80 ; Bell (Richard), Weinstein (Daniel), Saints and Society. The Two Worlds of Christendom. 1000-1700, Chicago, Chicago University Press, 1982 ; Boesch-gajano (Sofia) a cura di, Culto dei santi, istituzioni e classi sociali in età preindustriale, Rome-l’Aquila, Japarde, 1984 ; Bozoky (Edina), Helvetius (Anne-Marie), Les reliques. Objets, cultes, symboles (Actes du colloque de Boulogne, 1997), Turnhout, Brepols, 1999 ; Canonizations and Decanonizations (Papers presented to the International Conference of the Leiden Institute for the Study of Religious, 1997), Leyde-Boston-Cologne, Brill, 1998 (avec une bibliographie, p. 435-506) ; « La fabrication des saints », Terrain. Carnets du Patrimoine Ethnologique, 24 (numéro spécial), 1995 ; Les fonctions des saints dans le monde occidental, IIIe-XIIIe siècles (Actes du colloque de Rome, 1988), Rome, École Française de Rome, 1991 ; Hagiographie, cultures et sociétés (IVe-XIIe siècles) (Actes du colloque de Nanterre, 1979), Paris, Études Augustiniennes, 1981 ; Jounel (Pierre), Le culte des saints dans les basiliques du Latran et du Vatican au XIIe siècle, Rome, École Française de Rome, 1977 ; Kleinberg (Alan M.), Prophets in their Own Country. Living Saints and the Making of Sainthood in the Later Middle Ages, Chicago-Londres, Chicago University Press, 1996 ; Orselli (Adriano M.), L’idea e il culto del santo patrono cittadino nella letteratura latina cristiana, Bologne, Zanichetti, 1965 ; Petersohn (Johannes) hrg., Politik und Heiligenverehrung im Hochmittelalter, Sigmarigen, Thorbecke, 1994 ; Schmitt (Jean-Claude), « La fabrique des saints », Annales. Économie, Sociétés, Civilisations, 39, 1984, p. 286-300 ; Vauchez (André) dir., La religion civique à l’époque médiévale et moderne. Chrétienté et Islam (Actes du colloque de Nanterre, 1993), Rome, École Française de Rome, 1995 ; Vauchez (André) dir., Lieux sacrés, lieux de culte, sanctuaires. Approches terminologiques, méthodologiques, historiques et monographiques, Rome, École Française de Rome, 2000 ; Wilson (Stephen) ed., Saints and their Cults. Studies in Religious Sociology, Folklore and History, Cambridge, Cambridge University Press, 1983 ; Zarri (Gabriella), Finzione e santità tra Medioevo ed Età moderna, Turin, Rosenberg et Sellier, 1991.

    Les cultes médiatiques

    X Facebook Email

    Les cultes médiatiques

    Ce livre est cité par

    • Gellereau, Michèle. (2014) Sciences de l'information et de la communication. DOI: 10.3917/pug.olive.2014.01.0025
    • Glevarec, Hervé. Pinet, Michel. (2009) La Radio et ses publics. DOI: 10.4000/books.ms.1256
    • Biscarrat, Laetitia. Bourdaa, Mélanie. (2012) Discordance du temps. DOI: 10.4000/books.msha.6069
    • Octobre, Sylvie. Détrez, Christine. Mercklé, Pierre. Berthomier, Nathalie. (2010) L’enfance des loisirs. DOI: 10.3917/deps.detre.2010.01.0407
    • Guibert, Gérôme. (2006) La production de la culture. DOI: 10.4000/books.ms.638
    • (2018) Nos vies, nos objets. DOI: 10.4000/books.septentrion.21029
    • Pasquier, Dominique. (2005) Cultures lycéennes. DOI: 10.3917/autre.pasqu.2005.01.0174
    • Bryon-Portet, Céline. (2013) Présentation. Communication. DOI: 10.4000/communication.4836
    • Hommel, Élodie. (2021) Legitimate and Illegitimate Reading. Biens Symboliques / Symbolic Goods. DOI: 10.4000/bssg.588
    • Clerc, Adeline. (2010) Entre artiste idéalisé et personne incarnée : les figures de l'écrivain nées des rencontres avec les lecteurs. Terrains & travaux, n° 17. DOI: 10.3917/tt.017.0005
    • Blistène, Pauline. (2022) The Bureau and the Realism of Spy Fiction. Open Philosophy, 5. DOI: 10.1515/opphil-2020-0178
    • Goudmand, Anaïs. (2018) Le chapitre comme phénomène médiatique dans La Jeunesse de Picsou de Don Rosa. Cahiers de Narratologie. DOI: 10.4000/narratologie.8736
    • Derbaix, Maud. Derbaix, Christian. (2010) Les tournées du souvenir: des générations en quête d'authenticité?. Recherche et Applications en Marketing (French Edition), 25. DOI: 10.1177/076737011002500303
    • Le Bart, Christian. (2004) Stratégies identitaires de fans . Revue française de sociologie, Vol. 45. DOI: 10.3917/rfs.452.0283
    • Ségur, Céline. (2015) L’étude des publics de télévision en SIC. Quelle évolution conceptuelle ?. Revue française des sciences de l’information et de la communication. DOI: 10.4000/rfsic.1470
    • Octobre, Sylvie. (2011) Du féminin et du masculin. Réseaux, n° 168-169. DOI: 10.3917/res.168.0023
    • Heinich, Nathalie. (2011) La culture de la célébrité en France et dans les pays anglophones . Revue française de sociologie, Vol. 52. DOI: 10.3917/rfs.522.0353
    • Segré, Gabriel. (2013) Écouter les fans écouter. Volume !. DOI: 10.4000/volume.3707
    • Glevarec, Hervé. (2013) Le régime de valeur culturel de la sériephilie : plaisir situé et autonomie d’une culture contemporaine. Sociologie et sociétés, 45. DOI: 10.7202/1016406ar
    • Dalbavie, Juliette. (2017) Performer la chanson au musée : l’espace Brassens de Sète. Culture & musées. DOI: 10.4000/culturemusees.1086
    • Derbaix, Maud. Derbaix, Christian. (2010) Generational Concerts: In Quest of Authenticity?. Recherche et Applications en Marketing (English Edition), 25. DOI: 10.1177/205157071002500303
    • Attencourt, Boris. (2016) Qu’est-ce que la notoriété ?. Revue européenne des sciences sociales. DOI: 10.4000/ress.3541
    • Saunier, Émilie. (2016) Accéder à la reconnaissance en tant que femme écrivain belge. Sociologie et sociétés, 47. DOI: 10.7202/1036342ar
    • Ducas, Sylvie. (2016) Faire écouter la littérature avec les yeux. Itinéraires. DOI: 10.4000/itineraires.3031
    • Heinich, Nathalie. (2011) La consommation de la célébrité. L'Année sociologique, Vol. 61. DOI: 10.3917/anso.111.0103
    • Hommel, Élodie. (2021) Lectures légitimes, lectures illégitimes. Biens Symboliques / Symbolic Goods. DOI: 10.4000/bssg.579
    • Crenn, Gaëlle. (2013) « You can dance, you can jive… ». Volume !. DOI: 10.4000/volume.3796
    • Perrenoud, Marc. (2004) Frank Zappa ou le « fait musical total ». Volume !. DOI: 10.4000/volume.2057
    • Le Guern, Philippe. (2009) « No matter what they do, they can never let you down... ». Réseaux, n° 153. DOI: 10.3917/res.153.0019
    • François, Sébastien. Pillard, Thomas. (2018) Les écrits de la réception : pratiques textuelles des publics médiatiques. Genre en séries. DOI: 10.4000/ges.593
    • Alvarez Roblin, David. (2022) Migrations textuelles : le personnage et ses aventures dans les mondes hispaniques. HispanismeS. DOI: 10.4000/hispanismes.16217
    • Marzà, Ruben. Palazzetti, Nicolò. (2022) Soft Machine, la « Scène de Canterbury » et le rock progressif italien. Volume !. DOI: 10.4000/volume.9949
    • François, Sébastien. (2008) Les fanfictions, nouveau lieu d'expression de soi pour la jeunesse ?. Agora débats/jeunesses, N° 46. DOI: 10.3917/agora.046.0058
    • Gil, Muriel. Renard, Julie. (2008) Pratiques intermédiatiques de la série télévisée : vers une reconfiguration de la réception. Entrelacs. DOI: 10.4000/entrelacs.273
    • Bourdaa, Mélanie. (2015) Les fans studies en question : perspectives et enjeux. Revue française des sciences de l’information et de la communication. DOI: 10.4000/rfsic.1644
    • Bolka-Tabary, Laure. (2022) Expérimenter et documenter le live sur les plateformes : les pratiques des fans du groupe Indochine. Communiquer. Revue de communication sociale et publique. DOI: 10.4000/communiquer.10176
    • Ganz-Blaettler, Ursula. (2009) La mise en scène et la mise en série du personnage people, ou la poursuite d’une alliance fructueuse entre marketing et divertissement. Communication. DOI: 10.4000/communication.1284
    • Perrenoud, Marc. (2004) « Terrains de la musique ». Anthropologie sociale des musiques actuelles. Volume !. DOI: 10.4000/volume.2102
    • Neuvillers, Marie-Caroline. (2019) Le jeu de la transparence dans les processus de production et de réalisation des web-séries amateurs.. Sens public. DOI: 10.7202/1067436ar

    Ce chapitre est cité par

    • Le Guern, Philippe. (2009) « No matter what they do, they can never let you down... ». Réseaux, n° 153. DOI: 10.3917/res.153.0019

    Les cultes médiatiques

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Les cultes médiatiques

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Matz, J.-M. (2002). Contrôle et discipline du culte des saints au moyen âge. In P. Le Guern (éd.), Les cultes médiatiques (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.24168
    Matz, Jean-Michel. « Contrôle et discipline du culte des saints au moyen âge ». In Les cultes médiatiques, édité par Philippe Le Guern. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2002. https://doi.org/10.4000/books.pur.24168.
    Matz, Jean-Michel. « Contrôle et discipline du culte des saints au moyen âge ». Les cultes médiatiques, édité par Philippe Le Guern, Presses universitaires de Rennes, 2002, https://doi.org/10.4000/books.pur.24168.

    Référence numérique du livre

    Format

    Le Guern, P. (éd.). (2002). Les cultes médiatiques (1‑). Presses universitaires de Rennes. https://doi.org/10.4000/books.pur.24160
    Le Guern, Philippe, éd. Les cultes médiatiques. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2002. https://doi.org/10.4000/books.pur.24160.
    Le Guern, Philippe, éditeur. Les cultes médiatiques. Presses universitaires de Rennes, 2002, https://doi.org/10.4000/books.pur.24160.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires de Rennes

    Presses universitaires de Rennes

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : http://www.pur-editions.fr

    Email : pur@univ-rennes2.fr

    Adresse :

    2, avenue Gaston Berger

    CS 24307

    F-35044

    Rennes

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement