Une création du deuxième tiers du xi^e siècle

2Le nom même de Pornic a des consonances bretonnes3 et fut donné certainement dans le deuxième tiers du xi^e siècle alors que le nord de l’Herbauge était définitivement intégré au comté de Nantes et au duché de Bretagne4. Pornic est donc bien une agglomération médiévale et plus précisément un bourg castral5 tout à fait caractéristique de l’essor que connaît le duché de Bretagne aux xi^e et xii^e siècles.

3Cependant, si Pornic naît au xi^e siècle, la zone littorale du pays de Retz a connu une occupation humaine précoce. Les vestiges de l’Âge du Fer sont peu nombreux, l’utilisation du terme oppidum pour désigner l’agglomération fortifiée dans le second cartulaire de Saint-Serge au xi^e siècle révèle pourtant l’utilisation du promontoire dominant la ria comme forteresse refuge. Le terme, rare, a en effet été utilisé pour désigner une forteresse refuge de l’époque gauloise utilisée jusqu’au très haut Moyen Âge6. Ce terme se retrouve à Machecoul au fond de la baie de Bourgneuf et à Brem sur le littoral vendéen7. D’autre part, les inventaires établis par Léon Maitre et Michel Tessier mettent en évidence une implantation humaine dispersée à proximité de fours à augets d’époques gauloise et romaine8. Rien de suffisant cependant pour prouver l’existence d’un vicus, c’est-à-dire d’une agglomération secondaire aux premiers siècles de notre ère. Il faut en fait attendre la christianisation de la région pour qu’un premier centre se dessine avec la création de l’église du Clion. Il s’agit incontestablement d’une création voulue par l’évêque de Poitiers dans le cadre d’une stratégie d’évangélisation suivant la voie romaine longeant le littoral et dont témoignent aussi les églises de Prigny et de Saint-Père-en-Retz9. On relèvera ici que les églises du Clion et de Saint-Père-en-Retz sont dédiés à la chaire de saint Pierre, titulature d’église assez exceptionnelle et toujours liée à des paroisses très anciennes. C’est ce qui explique la grande étendue de la paroisse, telle qu’est apparaît définitivement constituée à l’époque carolingienne10. Comme ailleurs, l’Église de la fin de l’Antiquité s’est appuyée sur les itinéraires les plus rapides pour créer les premières églises baptismales.

4Malgré l’ancienneté de son église et l’étendue du territoire paroissial, Le Clion va rester une petite agglomération ignorée des sources écrites pendant tout le haut Moyen Âge. Alors que le pagus d’Herbauge se détache de la cité de Poitiers11, la paroisse de Clion reste à l’écart des deux axes qui caractérisent les transformations économiques des vii^e et viii^e siècles : l’axe de circulation du sel qui depuis la baie de Bourgneuf rejoint la Loire en passant par le Tenu et l’Acheneau et la rive méridionale de l’estuaire de la Loire qui a maintenu pendant tout le haut Moyen Âge des échanges avec les Îles britanniques12.

5Après le siècle agité des incursions scandinaves, la victoire d’Alain Barbetorte en 937 assure une relative sécurité en dépit des luttes entre le comte de Nantes et le comte de Rennes, qui devient duc de Bretagne. La vicaria de Retz connaît alors un début de renaissance économique marquée par le redémarrage du circuit du sel et surtout l’essor d’une navigation maritime13. L’abbaye Saint-Sauveur de Redon semble ici avoir joué un rôle pionnier. L’acte CCCX du cartulaire de Redon contient une exemption de taxes accordée par les châtelains de Beauvoir et de La Garnache sur le littoral du Bas-Poitou pour deux navires de l’abbaye. L’acte date seulement des années 1060 mais il témoigne d’une activité régulière depuis de nombreuses années.14 L’abbaye Saint-Gildas de Rhuys, restaurée par le moine Félix dans les années 1020, établit elle aussi des contacts sur le littoral du Bas-Poitou. C’est lors d’une visite des ports du littoral poitevin que Goustan, économe du monastère, trouve la mort vers 1040 à Talmont près des Sables-d’Olonne. De leur côté, les Poitevins ne sont pas en reste. Vers 1060 les moines de Talmont obtiennent d’Hoël II comte de Cornouaille et de Nantes l’exemption du paiement de la dîme pour leurs bateaux quand ils viennent en Bretagne ainsi que la suppression d’une taxe de 12 deniers. Il est évident que cette activité de cabotage nécessite l’existence de port relais entre la baie de Bourgneuf et la péninsule guérandaise15.

6En même temps, il y a une transformation politique essentielle, le nord de l’Herbauge, et plus précisément la vicaria de Retz, est intégré dans le duché de Bretagne et les comtes de Nantes placent plusieurs de leurs vassaux à proximité de voies de circulation importantes à Frossay, à Messan, à Bougon, à Sainte-Croix de Machecoul, à Prigny. Une famille va cependant réussir à s’imposer dans la majorité du pays de Retz. Elle est composée d’une branche aînée et d’une branche cadette16. Cette famille a pour ancêtres un Arscuit et un Gestin qui apparaissent dans un acte comtal de 100417 mais on peut remonter plus loin et envisager des liens généalogiques avec plusieurs personnages homonymes de l’aristocratie bretonne qui ont eu des relations étroites avec l’abbaye Saint-Sauveur de Redon au ix^e siècle18. Cette famille apparaît en pleine lumière dans le second tiers du xi^e siècle quand Harscoët donna la chapelle de Sainte-Croix de Machecoul pour en faire un prieuré19. Cette fondation est en fait une première étape puisque, moins de vingt ans plus tard, ce même Harscoët exerce aussi un pouvoir de nature régalienne en agrandissant sa foresta à Chéméré à l’ouest du lac de Grand-Lieu mais on apprend en même temps qu’une troisième étape a été franchie avec la création d’un château à Pornic20, cette nouvelle châtellenie permettant de faire le lien avec les possessions de Chéméré. On voit ainsi que dès les années 1070 le seigneur de Sainte-Croix de Machecoul a assuré sa domination sur la majeure partie du pays de Retz. L’expansion de ce qui est désormais la baronnie de Retz s’est faite essentiellement vers l’ouest. Au sud les marches de Bretagne-Poitou marquèrent la limite de l’expansion territoriale des seigneurs de Machecoul même s’il y eut de nombreux contacts avec les châtellenies voisines du Bas-Poitou, au nord la châtellenie de Saint-Mars-du-Coutais bloqua l’accès de la rive occidentale du lac de Grand-Lieu21.

7La question principale est de savoir quand a été créé le château de Pornic. La seule source écrite dont nous disposons vient d’une très longue notice du premier cartulaire de l’abbaye de Saint-Serge d’Angers22 : en 1083, Gestin II, le nouveau seigneur de Machecoul, voulant compenser les dommages faits aux moines de Saint-Serge par son père Harscoët mort sans doute vers 1070 (il a détruit les habitations paysannes pour agrandir sa forêt couvant une partie de la paroisse de Chéméré23) fait une importante donation aux moines de Saint-Serge. Il leur donne à Chéméré une partie du bois appelé Lucus Calomniosus et les dîmes de sa forêt de Chéméré. Il leur donne également le péage et le tonlieu de tout ce que leurs hôtes vendront ou achèteront. Il ajoute la moitié de la dîme de tous les revenus du rivage du château de Pornic, c’est-à-dire la moitié de la dîme de toutes les marchandises de mer, appartenant au droit de ce château, dîme que leur a enlevé Simon, fils de Judicaël, et qui, sur son conseil, récemment, lors de sa mort, la leur a rendue avec le consentement et l’accord de sa mère Oquisa et de son frère Atton24. Cet acte très précis nous offre quelques informations essentielles : d’abord l’existence d’une fortification sur le promontoire de Pornic ; comme à Machecoul, le terme employé est ici oppidum, ce château est construit depuis plusieurs années, il est possédé par Gestin qui agit seul sans la présence du comte. Cette situation semble nouvelle et s’oppose à deux autres actes datés des années 1036-1038. Cette année-là c’était le comte Mathias qui garantit à l’abbé de Saint Serge deux parts de l’église de Rouans. La moitié de la dîme et la moitié des droits de sépulture. Visiblement le second tiers du xi^e siècle est un moment décisif dans l’éclatement des pouvoirs dans le comté nantais25. Alors que c’est probablement Mathias qui a autorisé la construction de la forteresse de Sainte-Croix pour consolider la frontière méridionale du duché, c’est Harcoët qui a agi librement pour la forteresse de Pornic.

8Mais en fait, pour bien comprendre ce qui se passe dans les années 1050, il faut remonter dix ans en arrière et évoquer l’acquisition de Chéméré par le seigneur de Sainte-Croix. Les ambitions d’Harscoët se sont sans doute dessinées dès les années 1040. Comme l’a montré Jean-Pierre Brunterc’h, Harscoët a bénéficié des largesses de l’évêque Gautier, soucieux de transmettre à son fils Budic l’évêché de Nantes. Cette ambition a provoqué des cessions de terres épiscopales aux principaux lignages aristocratiques du comté nantais. Ce fut le cas de Béré au nord (ce qui donna la seigneurie de Châteaubriant). Et ce fut aussi le cas à Chéméré au sud de la Loire. L’affaire fit scandale et finalement Budic fut déposé au concile de Reims en 1049 mais, malgré les réclamations de l’évêque Brice au début du xii^e siècle, les vassaux nantais conservèrent les terres mal acquises26. Et assez vite un château fut édifié sur la paroisse de Chéméré à Princé.

Un château construit avec le soutien du comte d’Anjou

9La création d’un château et d’un bourg répondit ensuite à deux exigences, d’une part assurer une continuité territoriale entre Chéméré et les possessions de Harscoët au fond de la baie de Bourngeuf, ensuite tirer profit de la circulation maritime en pleine croissance. Mais ces facteurs généraux devaient être accompagnés de circonstances politiques favorables. Et là on peut penser que la construction d’un château à Pornic doit être placée peu après 1051. La mort du comte de Nantes Mathias, dernier descendant de la dynastie d’Alain Barbetorte, entraîne une crise de succession. Le comte est mort sans enfant et son héritière est sa tante Judith qui a épousé Alain Canhiart, comte de Cornouaille. Le comte de Rennes, qui revendique le titre de duc de Bretagne, refuse cette succession et s’empare de Nantes avec la complicité de l’évêque Budic mais le pouvoir de Conan II est menacé par son oncle Eudes frère d’Alain II qui a exercé la tutelle de son neveu après la mort prématurée de Geoffroy et refuse de lui laisser le pouvoir27. Largement possessionné dans le nord de la Bretagne, Eudes ne peut seul vaincre son neveu qui dispose d’une forte légitimité aux yeux d’une majeure partie de l’aristocratie bretonne. Il cherche donc à obtenir le soutien du comte d’Anjou Geoffroy Martel. Celui-ci ne peut accepter la mainmise du comte de Rennes sur le Nantais. Il a tout à craindre du renforcement du pouvoir d’un duc qui pourrait revendiquer au sud de la Loire des territoires jadis donnés à Alain Barbetorte par le duc du Poitou et partiellement aux mains du comte d’Anjou28. Il s’agit des Mauges et de la seigneurie de Champtoceaux29. Geoffroy soutient donc Eudes, il réussit même à s’emparer de Nantes en 1057 mais ne souhaite pas non plus assurer la victoire complète de son allié. Dès 1059 il reconnaît la légitimité d’Hoël II, fils de Judith et d’Alain Canhiart, sur un comté de Nantes affaibli30.

10Cette lutte est l’occasion idéale pour le seigneur Harscoët de Machecoul d’étendre sa domination sur la majorité du pays de Retz et construire de sa propre autorité, un château à Pornic. Pour réaliser cette ambition territoriale, Harscoët va chercher le soutien du comte d’Angers ; en même temps, il va s’appuyer sur les abbayes angevines. Le rapprochement entre Harscoët de Machecoul et Geoffroy s’est sans doute produit dès la mort de Mathias en 1051. Mais il a pris toute son importance quand Geoffroy s’est emparé de Nantes au début de l’année 105731. Deux actes angevins qu’il faut dater de 1059 témoignent de cette dépendance, le premier acte confirme le don de l’église du Lion-d’Angers à Saint-Aubin32. Le second acte est une notice tirée des archives de Saint Philibert dans laquelle Geoffroy Fouel possesseur du château « qu’on appelle l’Île, situé dans le pays de Tours » a cédé des coutumes à la cella de Tavant, possession de l’abbaye de Marmoutier33. Dans les deux cas on remarque que les seigneurs de Retz figurent dans des actes établis en Anjou loin du pays de Retz. Ils montrent donc que le seigneur s’est déplacé en Anjou et qu’il a fait partie de son entourage. Cette situation a certainement permis à Harcoët d’élever une forteresse à Pornic, ce qui n’aurait pas été possible si le comte de Nantes avait pu exercer son autorité. La contre-épreuve est tout aussi probante : ni Harscoët, ni Gestin ne sont mentionnés dans les actes ducaux. Les barons de Retz sont devenus des châtelains indépendants qui n’hésitent pas à nouer des alliances avec les seigneurs du Bas-Poitou voisin34. Cette situation va durer pendant toute la seconde moitié du xi^e siècle même si le pouvoir comtal est en crise en Anjou après la mort de Geoffroy Martel en 1060. Le témoignage le plus net de cette influence angevine est le mariage en 1093 d’Alain IV Fergent avec Ermengarde d’Anjou, fille de Foulque le Réchin35. Ermengarde se révélera être une épouse à la forte personnalité capable d’imposer sa marque dans la politique ducale36.

Un quadrillage remarquable de prieurés angevins

11Parallèlement à cette dépendance vassalique vis-à-vis de l’Anjou, on assiste à la consolidation d’un vaste réseau de prieurés angevins. À vrai dire les abbayes angevines disposaient déjà de dépendances dans le pays de Retz puisque Saint Aubin avait des dépendances à Corsept, Saint-Brevin, et Saint-Serge possédait dès les années 1030-1040 des droits sur les églises de Rouans et de Chéméré37 mais la deuxième moitié du siècle voit un net renforcement de la présence angevine à Chéméré et la création de nouvelles dépendances à Messan, Saint-Michel-Chef-Chef, Paulx mais la principale fondation fut la création du prieuré Saint-André de Pornic38.

12La date de la création du prieuré dédié à saint André pose problème. Tout laisse penser qu’il fut tardif. En effet dans l’acte de donation de 1083 longuement cité il n’est pas question de moines vivant à Pornic. D’autre part, dom Fournerau39, l’historien du monastère au xvii^e siècle, précise que c’est l’abbé Pierre qui a créé le prieuré de Pornic, or il a commencé son abbatiat en 1113. Une lettre de l’archevêque de Tours à son clergé permet de proposer l’année 1113 pour la création du prieuré. Dans cette lettre, l’archevêque Raoul déclare que l’abbé de Saint-Serge (vu le contexte il ne peut s’agir que de l’abbé Pierre) est venu le voir pour demander que les offices religieux puissent être célébrés dans l’oratoire qu’il vient de fonder à Pornic40. Il a donné son accord et il mentionne qu’il a donné l’eau bénite « puisque depuis longtemps le diocèse de Nantes n’a plus d’évêque ». Il convient donc de trouver une vacance du siège épiscopal pour fixer la fondation du prieuré et il ne peut s’agir que de la vacance qui a suivi la démission de l’évêque Benoît (qu’il faut sans doute fixer à 1113)41. Cette date est confirmée par l’acte d’approbation de l’évêque Brice. Dès sa consécration, très probablement au début de 1114, celui-ci reconnaît aux moines le droit de dire la messe (parce que l’évêque redoute d’offenser un religieux, il ne refuse pas d’accorder cette demande canonique), mais parce qu’il existe une contestation, au sujet de la chapelle42 de Pornic entre les moines et les prêtres de ce château, il décide que les moines ne prendront en rien le droit des prêtres, qu’ils ne baptiseront pas les enfants, ne visiteront pas les malades et ne leur donneront pas la communion ; si pourtant on donne aux moines quelque chose en bénéfice, ces derniers l’abandonneront sans querelle ; qu’ils laissent intégralement ce qui est dû aux prêtres, selon la coutume ecclésiastique, en ce qui concerne les obsèques des défunts ; les dimanches et jours de fêtes, que les moines ne célèbrent pas leur messe jusqu’à ce que dans l’église des prêtres, qui relève du château, la messe ne soit terminée ; que les moines ne fassent pas de procession.

13Les choses sont donc tout à fait claires la création d’un prieuré a porté atteinte aux droits du prêtre et l’évêque qui poursuit l’œuvre de la réforme grégorienne veut limiter la puissance des réseaux monastiques. Il tient à redonner au clergé séculier ses prérogatives. Mais dans le cas présent il peut difficilement s’opposer à Ermengarde, sœur de Foulque V, il ne peut qu’approuver la création du prieuré et cherche à limiter ses activités. On voit par là que l’évêque, contrairement au comte exerce une réelle autorité dans le pays de Retz. C’est le résultat de l’action des trois évêques précédents : Airard qui vint directement de Rome, Quiriac et Benoît qui poursuivirent l’œuvre d’Airard tout en étant frères du duc43. Faut-il en rester là et voir dans cette affaire le dénouement heureux d’un des nombreux conflits liés à l’application de la réforme grégorienne ? Probablement pas car la création du prieuré de Pornic a atteint directement les intérêts de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon. Un document en apporte la preuve : en 1147 les moines de Saint-Sauveur de Redon demandent au pape Eugène III une bulle de confirmation de leurs biens. Le pape établit, à partir des documents transmis par l’abbaye bretonne, une longue liste de possessions dans une bulle du 24 juin 114744. Or dans cette liste figurent à côté du prieuré de Frossay, et de l’église des Moutiers, le prieuré Sainte-Croix de Machecoul et un prieuré à Pornic ; il semble donc bien que les moines de Saint-Serge d’Angers aient chassé les moines de Saint-Sauveur de Redon du nouveau bourg. Quant à Machecoul, le prieuré devint une abbaye de plein exercice, elle échappa aussi à l’abbaye de Redon45.

14L’abbaye de Redon si puissante dans la première moitié du xi^e siècle sous l’autorité de l’abbé Catvallon a donc dû s’effacer dans la seconde moitié du xi^e siècle devant le dynamisme des fondations angevines. Ce dynamisme traduit aussi une volonté politique. Même si le pays de Retz fait incontestablement partie de la Bretagne, les comtes d’Anjou y exercent une forte influence. Grâce à leur soutien les seigneurs de Machecoul ont pu s’imposer à la plus grande partie du pays de Retz éclipsant les autres lignages aristocratiques. Quant au prieuré de Saint-André, placé au milieu du bourg sur l’actuelle rue Saint-André, il devait subsister jusqu’à la Révolution. Il mériterait une étude sur la longue durée de même que le prieuré Saint-Jean Baptiste de Chéméré46