Aux origines de la collégiale Saint-Denis de Doué (1040-1130)
p. 253-266
Texte intégral
1Alors qu’elle a longtemps été largement délaissée par les historiens1, l’étude des églises collégiales séculières au Moyen Âge connaît depuis une vingtaine d’années un renouvellement bienvenu, notamment à la faveur des projets des Fasti et plus récemment de COL&MON, commencé en 2016 sous l’égide d’Anne Massoni et Noëlle Deflou-Leca2. En ce qui concerne l’Anjou, à la suite des travaux de Jean-Marc Bienvenu, Joseph Avril et François Comte, les collégiales ont fait l’objet d’une utile mise au point par Jean-Michel Matz en 20013, qui venait compléter une précédente contribution consacrée aux collégiales de la ville d’Angers à la fin du Moyen Âge4.
2Dans le diocèse d’Angers, les chapitres de chanoines séculiers ont d’abord été une réalité urbaine : tous les établissements religieux d’Angers en furent ainsi pourvus au ixe siècle et comptèrent à leur tête des abbés séculiers5. Ailleurs dans le diocèse, ce n’est qu’à partir du xie siècle que s’amorce une dynamique, qui se matérialise par la fondation d’une dizaine de chapitres castraux et ruraux entre le milieu du xie siècle et le début du xiie siècle6.
Fig. 1. – Les fondations d’églises collégiales castrales et rurales dans le diocèse d’Angers aux xie et xiie siècles (par ordre chronologique).
Désignation des collégiales | Localisation administrative actuelle | Dates de fondation |
Saint-Denis de Doué | Comm. Doué-en-Anjou, arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire | 1040 |
Saint-Symphorien du Vieil-Baugé | Comm. Baugé-en-Anjou, arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire | (avant 1050) |
Notre-Dame de Durtal | Comm. Durtal, arr. Angers, dép. Maine-et-Loire | (avant 1059) |
Notre-Dame et Saint-Loup de Rillé | Comm. Rillé, arr. Chinon, dép. Indre-et-Loire | (avant 1061) |
Saint-Just de Château-Gontier | Comm. et arr. Château-Gontier, dép. Mayenne | (avant 1080] |
Saint-Léonard et Saint-Barthélemy de Chemillé | Comm. Chemillé-en-Anjou, arr. Cholet, dép. Maine-et-Loire | (1074-1094) |
Saint-Nicolas de Craon | Comm. Craon, arr. Château-Gontier, dép. Mayenne | (1078-1095) |
Saint-Nicolas de Montrevault | Comm. Montrevault-sur-Èvre, arr. Cholet, dép. Maine-et-Loire | 1106 |
Saint-Simplicien de Martigné-Briand | Comm. Terranjou, arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire | (avant 1123/1125) |
Notre-Dame de Lué | Comm. Jarzé-Villages, arr. Angers, dép. Maine-et-Loire | (avant 1136) |
Ibid., p. 7, ici actualisé. La collégiale de Blaison a en particulier été enlevée du tableau, car nous n’avons pas retrouvé la source utilisée par Célestin Port.
3Il reste que les ressorts de cette émergence des chapitres séculiers dans les campagnes du diocèse d’Angers sont assez mal connus à l’heure actuelle en raison de l’absence de monographies les concernant. Notre contribution a donc pour but de combler partiellement cette lacune en mettant en lumière l’histoire de l’église collégiale Saint-Denis de Doué, de sa fondation jusqu’à l’épiscopat d’Ulger (évêque d’Angers de 1125 à 1148). À cet effet, nous retracerons tout d’abord l’origine des liens entre la localité de Doué et l’abbaye de Tournus, puis nous aborderons successivement deux moments majeurs dans la vie de l’établissement : sa transformation en collégiale au milieu du xie siècle, puis le conflit qui a opposé les moines tournusiens aux chanoines de la collégiale de Saint-Denis de Doué et a été marqué par l’intervention d’Ulger.
L’origine des liens entre Doué et l’abbaye de Tournus
4L’implantation des moines de Saint-Philibert dans la région de Doué-la-Fontaine remonte à l’époque carolingienne et est consécutive à un diplôme du 15 février 847 du roi Charles le Chauve7. Par cet acte, le souverain leur a donné le bénéfice d’Aimeri, son vassal, qui consistait en des lieux (loci) nommés Doué, Forges8, Saulgé9, Louerre10 et Avort comprenant notamment des églises et toutes leurs autres dépendances, et il leur a en outre restitué le domaine de Fontaines11, que tenait jusqu’alors l’évêque Fréculf (Freculfus)12. Toutes ces donations visaient à faciliter l’installation des religieux philibertins à proximité du « petit monastère » (monasteriolum) de Cunault, qui leur avait été concédé le 27 décembre 845 par un acte du comte de Tours Vivien, confirmé le même jour par le roi13. Une partie des moines avait quitté le monastère de Déas14, en raison des attaques répétées des Normands et des Bretons dans le secteur de la Basse Loire15. Il est à signaler que ces biens étaient, au moins en partie, d’origine fiscale, et qu’ils relevaient, selon toute vraisemblance, du domaine de l’ancien palais carolingien de Doué16, où ont parfois séjourné les rois d’Aquitaine Louis le Pieux et son fils Pépin Ier17.
5D’après le récit d’Ermentaire, dans le prologue du livre II des Miracles de saint Philibert, les reliques du saint furent transférées en 858 à Cunault, qui fit dès lors office de lieu de refuge temporaire pour les religieux philibertins18, avant que de nouvelles incursions normandes ne les conduisent à fuir vers d’autres contrées. Ils gagnèrent tout d’abord Messais, dans le Poitou, en mai 862, puis se fixèrent en 875 à Tournus, au terme d’une phase d’errance dont on a de la peine à rendre compte de la chronologie et de l’itinéraire exacts19. Cette installation en Bourgogne, une région considérée comme plus sûre20, fait suite à la donation de l’abbaye Saint-Valérien de Tournus par l’empereur Charles le Chauve en 875, qui a par ailleurs attribué au nouvel établissement tous les biens précédemment concédés aux moines de Saint-Philibert, y compris Cunault21.
6Dès lors, le domaine de Doué est placé sous la lointaine dépendance de l’abbaye bourguignonne et joua même un rôle important dans les relations entre cette dernière et les comtes d’Anjou. D’après la chronique de Falcon, la villa de Doué, d’autres villae et les églises ont ainsi été concédées à titre viager par les moines de Tournus au comte d’Anjou Geoffroi Grisegonelle (960 à 987), à condition que celui-ci chassât les « hommes pervers » qui s’étaient indûment emparés de ces biens22. Ce rapprochement avec les Ingelgériens offrait à coup sûr aux religieux tournusiens une avantageuse protection pour garantir leurs possessions situées entre Cunault et Doué face aux appétits des nobles locaux. Par ailleurs, cette zone géographique représentait la démarcation – aux contours difficiles à cerner avec netteté – entre les territoires contrôlés respectivement par les comtes d’Anjou et ceux de Blois, leurs rivaux. Ces derniers ont d’ailleurs probablement été les maîtres de Doué pendant une période indéterminée lors de la seconde moitié du xe siècle et auraient, d’après Michel de Boüard, muni d’un donjon en pierre l’ancienne aula carolingienne23.
7À partir des années 990, dans le cadre de la guerre ouverte qui opposa le comte de Blois Eude Ier, au comte d’Anjou Foulques Nerra, ce dernier s’empara du donjon de Doué, sans doute même avant la conquête définitive du Saumurois et la prise de Saumur en 102624. La construction du castrum de Doué, auquel il est pour la première fois fait référence dans une notice de Saint-Florent de Saumur25, est vraisemblablement intervenue peu de temps après cet évènement26. En revanche, les informations manquent quant au nombre et à la situation des églises de Doué durant la première moitié du xie siècle, mais le fait de se trouver désormais à l’intérieur du castrum leur a peut-être permis de se prémunir contre d’éventuelles usurpations de propriété27.
La transformation de l’église Saint-Denis en collégiale
8Au reste, il est très probable que se trouvait, parmi ces églises, celle dédiée à saint Denis, sans qu’il soit possible de déterminer avec précision le moment de sa construction, car la tradition qui la fait remonter à une fondation par Dagobert Ier repose sur un faux document28. Cette présomption d’ancienneté est néanmoins étayée par une charte d’Hubert de Vendôme datée des 11 et 12 mars 1040, qui a trait à la dédicace des églises Saint-Denis et Saint-Pierre de Doué, qualifiées dans le texte de « monastères » et même de « basiliques29 ». Or, l’emploi de ces termes n’est certainement pas fortuit et renvoie sans nul doute à l’antiquité de ces lieux. Par surcroît, ce document recèle d’autres informations de toute première importance qui dévoilent les circonstances qui ont vu l’église Saint-Denis être érigée en collégiale. Ainsi, les églises Saint-Denis et Saint-Pierre ont bénéficié de tout un ensemble de donations, effectuées avant et au moment de leur dédicace (ante dedicationem et ad dedicationem) par des « fidèles du Christ » qui ne sont pas nommés30. Ces biens sont manifestement attribués conjointement aux deux églises pour les ressources des « prébendes », les besoins des pauvres et pour « les clercs servant Dieu en ce lieu31 », ce qui suggère l’existence d’une communauté affectée au service des églises de Doué, mais aussi une reconstruction de ces deux églises ou des aménagements liées à elles.
9Ces données reliées aux éléments se trouvant dans un document en forme de pancarte rédigé une vingtaine d’années plus tard permettent d’interpréter l’acte de 1040 comme le moment de la fondation d’une collégiale de chanoines32. La première unité documentaire de cette pancarte, datée de 1063, rapporte, en effet, qu’un certain Gontier, le principal des trois « grands » (principes) – les deux autres ont pour nom Mainier et Fromond33 – qui se partageaient avec les prêtres les revenus des églises de Doué, y a établi quatre chanoines et leur a donné des terres et des redevances diverses34, dont plusieurs – la dîme de la terre arable ainsi que les terres de la Garde, de la Pierre-Couverte, du manse de Gérard de la Croix et de Saint-Martin-sur-Èvre – correspondent à celles mentionnées dans la charte d’Hubert de Vendôme. L’analyse du texte de la pancarte montre en outre que Saint-Denis est la seule des églises douessines à être nommément désignée, une nouvelle fois en tant que monasterium, ce qui pourrait traduire une forme de prééminence par rapport aux autres. De ce point de vue, il est permis de penser que les chanoines de la collégiale Saint-Denis étaient également chargés de desservir les autres églises de Doué. Quoi qu’il en soit, il apparaît que le patrimoine du nouvel établissement s’est constitué en plusieurs étapes : après les premières restitutions ou dotations effectuées en 1040 ou peu auparavant, Gontier a conféré d’autres droits à l’église de Doué, après l’intégration de son fils dans le chapitre des chanoines, et encore après la mort de sa femme Adelaïde, puis lorsqu’il tomba malade et faillit mourir35. Avant cette dernière donation, les chanoines avaient acheté pour le prix de 58 sous à un certain Gosbert, fils de Sicher, une part de terre arable et un quartier de vigne, pour lesquels ils devaient lui rendre un service de 2 sous chaque année à la fête des Rameaux. Il semble donc que la date de 1063 marque plutôt le terme de la phase initiale de formation du temporel de la collégiale, et que cette dernière ait effectivement été créée en 1040. À noter que l’usage à trois reprises du terme de « monastère » (monasterium), illustre par ailleurs le flou juridique qui demeurait au xie siècle pour définir en des termes spécifiques les chapitres de chanoines et les difficultés pour les distinguer clairement des communautés monastiques dans la documentation36.
10Cette première unité documentaire, qui évoque donc un phénomène assez classique de restitution à l’Église de biens ecclésiastiques tombés en mains laïques, est complétée par une seconde notice enregistrant une concession supplémentaire, effectuée entre 1073 et 1081 par le même Gontier37. Ce texte, assez court38, contient de menus indices nous permettant d’émettre quelques hypothèses afin de cerner d’un peu plus près le profil du bienfaiteur de Saint-Denis de Doué. Il est par exemple précisé qu’en contrepartie de cette nouvelle donation, les chanoines ont cédé 10 livres de deniers à Gontier, pour la rançon de Goscelin, son fils, « qui était retenu captif et enchaîné à Thouars39 ». De fait, cette mention de la captivité du fils de Gontier ne laisse pas d’interroger. Comme nous le savons, Doué est entré dans l’orbite des comtes d’Anjou au cours de la seconde moitié du xe siècle et il est tout à fait possible que cette influence ait perduré un siècle plus tard, quand bien même elle eût pu éventuellement connaître quelques intermittences entre la toute fin du xe siècle et le premier quart du xie siècle, au gré des conflits avec les comtes de Blois. À l’aune de ces conjectures, il serait tentant de supposer que Goscelin, à l’instar de son père Gontier, était un chevalier ou un « grand » attaché à la maison d’Anjou et qu’il a été capturé à l’occasion d’une campagne militaire par Aimeri IV, vicomte de Thouars des années 1050 à sa mort en 1093. Or, les vicomtes de Thouars Geoffroy II et son fils Aimeri IV avaient largement pris leur distance avec la cour des comtes d’Anjou dès les années 1050, avant de couper toute relation avec celle-ci durant la décennie suivante40. On peut ainsi envisager qu’en tant que vassal de Guillaume VIII, duc d’Aquitaine, il ait pu prendre part à des combats contre les Angevins41, qui ont possiblement donné lieu à la capture de prisonniers, parmi lesquels se trouvait peut-être ledit Goscelin.
Le conflit entre l’abbaye de Tournus et le chapitre de Saint-Denis de Doué42
11Le chapitre de Saint-Denis de Doué réapparaît dans une notice copiée au cartulaire noir de la cathédrale d’Angers43. Elle rapporte que cette église et les prébendes de ce chapitre furent transférées dans le droit et le pouvoir de celui de la cathédrale Saint-Maurice. Cette donation se situe sous l’épiscopat de Geoffroy de Tours (1082-1093) et avant que l’un des témoins laïques, Geoffroy de Mayenne, ne devînt chanoine de la cathédrale (avant décembre 1092). Cet événement se produit dans le contexte de l’affirmation du chapitre cathédral qui revendique des biens autrefois perdus et des droits nouveaux44. Ainsi, depuis le 8 juillet 1094, le chapitre cathédral dispose d’une prébende au sein du chapitre Saint-Barthélemy et Saint-Léonard du château de Chemillé45. Et, avant 1102, les chanoines de cette collégiale se sont placés sous la tutelle et la protection (patrocinium) de l’évêque et des chanoines de Saint-Maurice d’Angers46. Ces derniers, en 1106, établissent un chapitre de six prébendes canoniales en l’église Saint-Nicolas de Montrevault47. À partir de 1096, il fut aussi envisagé, avec l’autorisation de l’évêque, d’augmenter le nombre de prébendes du chapitre cathédral pour passer de trente à quarante. Ce projet n’aboutit pas48. Le contrôle du chapitre de Saint-Denis de Doué par celui de la cathédrale provoqua un conflit avec les moines de l’abbaye de Tournus. Ces derniers revendiquèrent pour leur prieuré de Cunault la possession des églises du château de Doué auprès du pape Urbain II qui se trouvait alors à Angers. Ils prétendaient avoir reçu ces églises par « un don royal ancien » et présentèrent un acte, vraisemblablement le faux diplôme à l’intitulé du roi Dagobert déjà signalé. Ce conflit fut tranché en faveur de l’abbaye lors du concile de Tours de mars 1096. Les moines reçurent les églises et les canonicats. En contrepartie, ils s’engagèrent à verser à la Saint-Maurice, chaque 22 septembre, un cens de 20 sous de monnaie angevine au chapitre cathédral. À terme, après les décès successifs des chanoines, les moines du prieuré de Cunault avaient la possibilité de se substituer à eux49. Pourtant, la cohabitation entre ces derniers et les chanoines de Doué fut source de difficultés, à telle enseigne qu’ils se disputèrent la propriété de l’église Saint-Denis. Le règlement de ce litige est connu par une charte en forme de chirographe. Un accord est passé le 30 mai 1129 au chapitre Sainte-Marie de Cunault, entre les moines de Tournus, dont l’abbé et le prieur de Cunault, et les chanoines de Doué, en présence de Normand, archidiacre d’Outre-Loire, lequel est issu de la famille des seigneurs de Doué50. Les chanoines concèdent à l’abbé Théothard et aux moines l’église Saint-Denis avec toutes ses dépendances « le droit sauf de l’église mère d’Angers51 ». Ainsi, lorsqu’une prébende devient vacante, un autre chanoine doit être établi par l’abbé de Tournus avec l’accord du chapitre des moines du prieuré de Cunault et le conseil des chanoines de Saint-Denis52. Il doit être auparavant présenté à l’archiprêtre, à l’archidiacre et à l’évêque. Le nombre de huit chanoines est réduit à six. Deux prébendes de part égale et sans desservants sont cédées en droit et propriété à l’abbé de Tournus. L’abbé doit en prendre possession après sa consécration dès son retour de Rome. Il fut ajouté aussi que chaque année, deux des chanoines devaient célébrer à Cunault avec les moines la fête de l’Annonciation de Sainte Marie, le 25 mars, et que le plus grand nombre possible des chanoines conduiraient leur procession. Le cens annuel de 20 sous de monnaie angevine, institué en 1096, doit toujours être versé au chapitre de Saint-Maurice. La somme est tirée des huit prébendes. Elle est déposée par les chanoines de Doué sur l’autel de Cunault en la fête de la Nativité de la sainte Vierge, le 8 septembre. Le prieur de Cunault rend ensuite ce cens au chapitre cathédral en la Saint-Maurice. Si l’abbé de Tournus ou le prieur de Cunault vient à l’église de Doué en la fête de saint Denis, le 7 octobre, il doit présider la messe. Enfin, dès l’annonce de la mort d’un abbé de Tournus ou de celle d’un prieur de Cunault, les chanoines de Doué doivent s’acquitter de l’office dû en vigiles et en messes, et avec la sonnerie des cloches. Les noms des abbés et prieurs défunts doivent être inscrits au martyrologe des chanoines et les anniversaires célébrés chaque année « selon la coutume ecclésiastique » ; pour les autres moines, que les cloches sonnent et que les chanoines chantent l’absoute avec la recommandation des âmes (cum animarum commendatione absolutionem decantabunt). La même chose doit être faite pour les chanoines aux monastères de Tournus et de Cunault. Une confraternité spirituelle est donc établie entre les deux communautés. L’accord est passé en présence de l’abbé Théodrad, du prieur Geoffroy et de six moines. Sont également présents l’archidiacre d’Outre-Loire Normand, l’archiprêtre Guillaume lui-même chanoine de Doué, les cinq autres chanoines et le chapelain Pierre. Parmi les laïcs nommés, figurent le prévôt des chanoines et deux maires des moines. Cet acte définit clairement les devoirs et prérogatives des uns et des autres. Le cens annuel implique que le lien entre le chapitre de Doué et celui de la cathédrale passe désormais par l’intermédiaire du prieuré de Cunault. De plus, l’un des chanoines, l’archiprêtre Guillaume, est un dignitaire diocésain. Il est le premier des six à être nommé. L’évêque d’Angers s’est donc appuyé sur cette communauté canoniale pour y établir à Doué l’un des représentants de son pouvoir diocésain53. L’acte fut rédigé et confirmé le 20 juin à Angers en présence de l’évêque et avec l’assentiment commun du chapitre. Il comporte six souscriptions : outre celle de l’évêque, celles de cinq des premiers dignitaires du chapitre, à savoir le doyen, le trésorier, le chantre et deux archidiacres54.
12L’année suivante, le jour anniversaire de cette confirmation, le 20 juin 1130, l’évêque Ulger délivre une charte en faveur du prieuré de Cunault. Il confirme au prieur et aux moines la possession des onze églises que l’abbaye de Tournus détient dans le diocèse d’Angers55. Ce second acte suggère que l’accord intervenu l’année précédente est en vigueur. Dans cette charte, l’évêque Ulger fait référence à un acte de son prédécesseur Renaud de Martigné. Il s’agit, semble-t-il, de la charte de donation par ce dernier de l’église de Grézillé délivrée en 1105, dans laquelle aussi il confirme au prieur de Cunault tout ce que Tournus possède dans le diocèse d’Angers, mais sans rien préciser56. Une bulle du pape Calixte II pour l’abbaye de Tournus confirme en 1119 l’ensemble des églises détenues par cette abbaye et nomme entre autres celles situées dans le diocèse d’Angers57. De même, ici, en 1130, Ulger donne la liste des églises. Elle comprend : les églises de Cunault : la prieurale Notre-Dame avec l’église paroissiale Saint-Maxenceul ; les églises du diocèse liées aux domaines qui appartiennent à l’abbaye de Tournus depuis le ixe siècle : Saint-Laurent de Forges, Saint-Maxenceul de Tarrençay (Saulgé-l’Hôpital), Saint-Maurice de Louerre ; et les églises paroissiales du château de Doué : Saint-Denis, Saint-Pierre et Saint-Léger ; enfin trois autres : Sainte-Marie de Tanais (Longué)58, Saint-Hilaire de Grézillé et Saint-Pierre de Milly59. L’évêque Ulger concède au prieur et à ses successeurs le choix des chapelains qui desservent ces églises. Chaque chapelain est ensuite présenté, et après avoir été reconnu digne (idoneus) par l’évêque, il reçoit de lui « la charge des âmes » (cura animarum)60. Cet acte atteste le contrôle exercé par l’évêque sur l’encadrement paroissial du diocèse, un des axes essentiels du mouvement réformateur grégorien61.
13Le dossier de la collégiale Saint-Denis de Doué permet de mettre en perspective la destinée de ce lieu. Sa prééminence au sein d’un ensemble de biens et d’églises est attestée dans les actes étudiés comme dans la Chronique tournusienne de Falcon. À l’origine, Doué appartenait au fisc royal carolingien. Son statut de palais mentionné à la fin du viiie siècle suggère déjà que pouvait exister une chapelle. Le diplôme de 847 associe des églises liées aux localités qui sont données. Est-il possible de remonter davantage dans le temps ? Doué fut le lieu où le roi Pépin le Bref reçut en 760 les envoyés du duc d’Aquitaine Waïfre62. Au-delà, il ne nous reste que l’acte faux de Dagobert. Pourtant, deux éléments attestent de l’ancienneté du lieu : d’une part, l’emploi du terme « monastère » qui renvoie aux premiers temps carolingiens, voire à la période mérovingienne, et d’autre part, les dédicaces des trois églises de Doué : saint Pierre, saint Denis patron des rois depuis le début du viie siècle et saint Léger d’Autun, l’évêque martyr († 678-679). La collégiale fondée en ce lieu dès 1040 inaugure l’existence d’un chapitre séculier qui se maintint jusqu’au xviiie siècle. Les deux actes épiscopaux d’Ulger constituent les bases d’un lien original entre cette collégiale et l’abbaye bénédictine dont elle dépend. Nous n’avons donc pas épuisé ce dossier. Ainsi, en 1163-1164, une bulle du pape Alexandre III vient confirmer la possession de ces églises par référence à un acte aujourd’hui perdu de l’évêque d’Angers, Mathieu de Loudun63. Pourtant, en 1171 le conflit entre les deux communautés resurgit. L’archevêque de Tours fut alors chargé par le pape Alexandre III de régler l’affaire64.
Annexe
Annexe 1. Pièce justificative
1129, 20 juin, Angers
Confirmation par Ulger, évêque d’Angers, de l’accord conclu à Cunault le 30 mai précédent, en présence de l’archidiacre Normand, entre les moines de Cunault, prieuré de l’abbaye de Tournus et les chanoines de Saint-Denis de Doué. Les chanoines concèdent leur église, ainsi que ses dépendances, à l’abbaye de Tournus et donnent à son abbé deux des huit prébendes. L’accord définit les rapports des chanoines avec l’abbé de Tournus, le prieur et les moines de Cunault.
A – Original, chirographe sur parchemin collé sur papier, larg. 588/567 mm × haut. 316/293 mm, Archives départementales de Maine-et-Loire, G 1541, fo 6.
B – Copie du xiie siècle sur parchemin, 440 mm × 155 mm, Archives départementales de Maine-et-Loire, G 1541, fo 7 (sans les souscriptions).
C – Copie partielle, perdue, dans un vidimus de 1171 de l’archevêque de Tours, Josce.
D – Copie partielle du xviiie siècle de Nicolas Travers, Concilia provincia Turonis, 5 vol., t. II, fo 318 ro (Bibl. municipale de Nantes, ms. 35 [a], d’après C.).
a Chifflet Pierre-François, Histoire de l’abbaye royale et de la ville de Tournus, Dijon, 1664, p. 417-418, d’après C (b).
Les lettres et les mots effacés par usure ont été restitués grâce à B.
CYROGRAPHUM
[2] Ad depellendum oblivionis interitum nichil magis ut aeque patrocinari posse cognoscitur, quam si litteris assignatum quod perhenniter desideratur permanere. Ego igitur ULGERIUS Andegavensis licet indigne dictus episcopus, per [3] presentem paginam ad posteros transmittere curavi querelam quam diu habuerat Tornacensis (c) ecclesia adversus canonicos sancti Dionisii Doadensis, dictante Sancto Spiritu, penitus in conspectu parvitatis nostre, et presentia capituli nostri taliter esse finitam. Concesserunt [4] prefati canonici venerabi (d) Tornacensi (sic) abbati Theothardo, et omnibus successuris (e) ei abbatibus et Tornacensi (sic) ecclesie et monachis ejus in perpetuum ecclesiam sancti Dionisii Doadensis cum omnibus ejus pertinentiis, salvo jure Andegavensis matris ecclesie. Ita videlicet ut [5] obeunte vel quocumque modo vacuata prebenda a canonico, abbas Tornacensis (sic) alium inibi concessione Cunaldensis capituli, et legitimo consilio canonicorum, constitueret. Qui prius quam prebenda uteretur, Andegavensi prout decet, presentaretur episcopo, et archidiacono loci [6] illius, et archipresbytero. Numerus octo canonicorum in senarium redigeretur, ut ubi octo erant, sex essent canonici. Due vero prebende, scilicet septima et octava, servata ȩqua divisione, sine servitore, in jus et proprietatem cederent abbatis. Additum etiam fuit [7] ut quotienscumque abbas ad eos veniret a Roma regressus, similiter et prima vice qua post consecrationem suam ad eosdem accederet, eum in processionem reciperent. Insuper, in singulis annis, duo de canonicis, in festo annuntiationis sancte Marie Cunaldum venientes, cum monachis [8] sollempnitatem celebrarent. Et semel, in singulis annis, processionem suam, quanto frequentiorem possent, eodem conducerent. Sane censum annum viginti solidorum de Angavensi (f) moneta, qui pro Doadensi ecclesia capitulo sancti Mauricii solebat exsolvi, communiter de [9] octo prebendis sumptuum, canonici in festo Nativitatis Sancte Marie Cunaldi super altare solvent, quos prior Cunaldensis capitulo sancti Mauricii in festo ejus reddet. Dictum etiam et firmatum fuit, ut si abbas vel prior Cunaldensis accederet in festo sancti Dionisii [10] ad ecclesiam Doadensem, missam dominicam celebraret, et sicut dominus ab eis honoraretur. Denique concessum fuit ex utraque parte ut, quotiens illis obitus Tornacensium (sic) abbatum cuiuslibet, seu Cunaldensium priorum nuntiatus fuerit, debitum sine mora [persolv]ent officium [11] in vigiliis, et missis, et signorum pulsatione, nomina eorum in martyrologio suo describent, atque anniversarium per singulos annos, sicut ecclesiastica consuetudo est, sollempniter celebrabunt. Pro ceteris vero Tornacensibus (sic) monachis signa sonabunt [et] cum animarum [12] commendatione absolutionem decantabunt. Similiter et pro eisdem canonicis in Tornacensi (sic) et Cunaldensi cȩnobio fiet. Firmata fuit, [hȩc] concordia Cunaldi in capitulo beatȩ Mariȩ, presentibus et concedentibus quorum nomina subscripta sunt. De monachis : abbas [13] venerabilis Tornacensis (sic) Theotardus, Gaufridus prior Cunaldensis, Paganus Alerici, Pontius, Josbertus, Robertus, Antelmus, Fulcardus. De clericis : Normannus archidiaconus loci illius, Guillelmus archipresbiter, et canonicus Doadensis, Theobaudus, Normannus, Arsenius, Mauricius, [14] Gaufridus, isti quinque canonici Doadenses, Petrus capellanus. De laicis : Guido canonicorum prepositus, Fulcherius et Gaufridus majores monachorum, Vallerius Bardo, Guillelmus Dacus et alii plures. Actum Cunaldi anno Dominice Incarnationis MoCoXXoVIIIIo, [15] pontificatus mei anno IIIIo, IIIo kal. junii. Scriptum est autem et confirmatum Andegavis in presentia mea XIIo kal. julii ejusdem [an]ni, communi assensu capituli sancti Mauricii.
(large espace de 11 cm)
[16] Signum (+) Ulgerii episcopi (g). Signum Gaufri-(+)-di decani. Signum Theobau-(+)-di thesaurarii. Signum Grafioni (+) precentoris. Signum Normanni (+) archidiaconi. Signum Ricardi (+) archidiaconi.
(a) Ce document est microfilmé et disponible sous la cote MicB220. – (b) Édition incomplète : l’auteur n’a pas eu connaissance du protocole final et date l’acte de 1124-1132 : ibid., p. CLXXXIV. – (c) Sic, forme habituelle : Trenorciensis ou Trenorchii. – (d) Sic pour venerabili ; mot complet en B. – (e) Sic pour successoris. – (f) Sic pour Andegavensi ; mot complet en B. – (g) Les souscriptions sont situées au bas du parchemin chacune en cartouche.
Annexe 2. Pièce justificative
1130, 20 juin, Angers
Confirmation par Ulger, évêque d’Angers, à Geoffroi, prieur de Cunault, de la possession de onze églises situées dans le diocèse d’Angers : le « monastère » Notre-Dame de Cunault avec l’église de Saint-Maxenceul, l’église Notre-Dame de Longué, les églises de Saint-Denis, Saint-Pierre et Saint-Léger du château de Doué, l’église Saint-Maurice de Louerre, l’église Saint-Maxenceul de Saulgé-l’Hôpital, l’église Saint-Laurent de Forges, l’église Saint-Hilaire de Grézillé et l’église Saint-Pierre de Milly.
A – Original sur parchemin jadis scellé, larg. 300/297 mm x haut. 211/214 mm, Archives départementales de Maine-et-Loire, G 848, no 1.
B – Copie du xvie siècle, Archives départementales de Maine-et-Loire, G 826, fo 56.
C – Copie du xviie siècle, Archives départementales de Maine-et-Loire, G 835, fo 2.
Ego Ulgerius Dei gratia Andegavorum episcopus, omnibus Sancte Dei Ecclesie filiis in perpetuum. Nostri officii fore dinoscitur [2] subjectorum saluti operam dare, precipueque his qui divino arcius sunt mancipati obsequio utilitati deservire. Quapropter, carissime in [3] Christo filii Gaufride, prior Cunaudi, tuis tuorumque fratrum precibus libenter assensum prebemus et predecessoris nostri bone memorie Raginaudi [4] episcopi posteaque Remensis archiepiscopi sectantes vestigia, eaque in episcopatu Andegavensi ad presens habetis vel in futurum largitione prin-[5]-cipuum seu ceterorum oblatione fidelium adquirere poteritis firma vobis vestrisque successoribus ad vestram et pauperum Christi sustentationem, [6] salvo jure pontificali, concedimus. Ex quibus his propriis dignum duximus adnotanda vocabulum : Monasterium beate Marie de Cunaudo cum [7] ȩcclesia sancti Maxentioli ; ȩcclesiam sancte Mariȩ de Tanais (a) ; ȩcclesias Doadi castri, sancti Dionisii, sancti Petri, sancti Leodegarii (b) ; ȩcclesiam sancti Mauricii [8] de Lorria ; ȩcclesiam sancti Maxentioli de Tarentiaco (c) ; ȩcclesiam sancti Laurentii de Fabricis ; ȩcclesiam sancti Hilarii de Grezille ; ȩcclesiam [9] sancti Petri de Milliaco. Electionem quoque capellanorum in his ȩcclesiis liberam, episcopo Andegavensi postea ad curam animarum si idonei fuerint com-[10]-mittendam presentandorum vobis vestrisque successoribus concedimus. Si qua vero ȩcclesiastica secularis ve persona contra hanc nostrȩ constitutionis pa-[11]-ginam sciens venire temptaverit, si non satisfactione congrua emendaverit, iram Dei omnipotentis incurrat, atque in extremo examine districte [12] ultioni subjaceat. Ut autem hoc inviolatum inconcussumque perpetuo permaneat, sigilli nostri impressione roboramus. Actum est Andegavis XII kalendas [13] julii, luna XI. Anno ab incarnatione Domini MCXXX. Pontificatus mei anno V. Epacta VIIII. S. Ulgerii episcopi (+) ; S. [14] Gaufridi decani (+) ; S. Richardi archidiaconi (+) ; S. Normanni archidiaconi (+) ; S. Grafionis precentoris (+) ; S. [15] Teotbaudi (d) thesaurarii (+) (e).
(a) Sainte-Marie de Longué. – (b) Saint-Léger de Doué, antique église associée à une église Saint-Jean-Baptiste. – (c) Saint-Maxenceul de Saulgé-l’Hôpital. – (d) La lettre t est suscrite. – (e) Présence d’une double incise au bas du parchemin.
Notes de bas de page
1Massoni Anne, « Un nouvel instrument de travail pour la communauté scientifique : le répertoire des collégiales séculières de France à l’époque médiévale », Revue d’histoire ecclésiastique, t. 102, no 3-4 (2007), p. 917-918. Citons néanmoins un ouvrage ancien d’histoire du droit et des institutions qui fait office de synthèse à l’échelle nationale sur le sujet : Légier Jacques-Henri, Les églises collégiales en France, des origines au xve siècle, thèse de la Faculté de droit de Paris, 1955.
2Fasti Ecclesiæ Gallicanæ. Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, 22 volumes parus dont : Angers (2003) par Jean-Michel Matz et François Comte ainsi que Le Mans (2019) par Jean-Michel Matz. COL&MON est un projet de recherche financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR-15-CE27-0005), qui s’emploie spécialement à cartographier les collégiales et monastères entre 816 et 1563 et à analyser le contexte et les rythmes de leur implantation.
3Bienvenu Jean-Marc, Recherche sur le diocèse d’Angers au temps de la réforme grégorienne (xie siècle et première moitié du xiie siècle), thèse de doctorat d’histoire du 3e cycle de l’université de Paris (sous la direction de Michel Mollat), 1968 ; Avril Joseph, Le gouvernement des évêques et la vie religieuse dans le diocèse d’Angers, 1148-1240, Lille/Paris, Cerf, s. d. (1984), 2 vol. ; Comte François et al., « Angers », in Jean-Christophe Picard (dir.), Les chanoines dans la ville. Recherches sur la topographie des quartiers canoniaux en France, Paris, De Boccard, 1994, p. 89-133 ; Matz Jean-Michel, « Collégiales urbaines et collégiales castrales dans le diocèse d’Angers au Moyen Âge », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 108, no 3 (2001), p. 5-33.
4Matz Jean-Michel, « Chapitres et chanoines séculiers d’Angers à la fin du Moyen Âge (milieu xive-début xvie siècle) », Archives d’Anjou. Mélanges d’histoire et d’archéologie angevines, t. 3 (1999), p. 33-53.
5Bienvenu Jean-Marc, Recherche sur le diocèse d’Angers… op. cit., p. 130. À signaler toutefois que Saint-Aubin et Saint-Serge d’Angers deviennent des monastères bénédictins dans la seconde moitié du xe siècle. Sur les églises d’Angers durant la période du haut Moyen Âge : Jarousseau Guy, Églises, évêques et prince à Angers du ve au début du xie siècle, Limoges, Pulim, 2015.
6D’après Matz Jean-Michel, « Collégiales urbaines et collégiales castrales… », art. cité, p. 6, ce retard pourrait notamment s’expliquer par la concurrence des puissantes abbayes de moines bénédictins implantées en Anjou (Saint-Aubin d’Angers, Saint-Serge d’Angers, Saint-Florent de Saumur, Saint-Maur de Glanfeuil, Marmoutier…), qui disposaient dans le diocèse d’un réseau de dépendances particulièrement dense.
7L’original étant disparu, il nous a été transmis par une copie sur feuille de parchemin du xie siècle : Arch. dép. Maine-et-Loire, G 826, fo 6. Tessier Georges (dir.), Recueil des actes de Charles II le Chauve, roi de France, t. 1 (840-860), Paris, Imprimerie nationale, 1943, p. 245-247, no 91.
8Comm. Doué-en-Anjou (anc. comm. Forges), arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire.
9Comm. Brissac Loire Aubance (anc. comm. Saulgé-l’Hôpital), arr. Angers, dép. Maine-et-Loire.
10Comm. Tuffalun (anc. comm. Louerre), arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire. La localité d’Avort est aussi située à Louerre.
11Comm. Doué-en-Anjou (anc. comm. Les Verchers-sur-Layon), arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire.
12Vraisemblablement Fréculf, évêque de Lisieux (825-850), Depreux Philippe, Prosopographie de l’entourage de Louis le Pieux (781-840), Sigmaringen, Thorbecke, 1997, notice no 101, p. 197-198.
13Charte de Vivien : Carpentier Élisabeth, Chauvin Yves, Favreau Robert et Pon Georges (dir.), Chartes poitevines, Poitiers, université de Poitiers-CESCM, 4 vol., textes antérieurs à 900, 2 vol., 1989 et 1992 ; 900-925, 1995 ; 925-950, 1999, t. 1, p. 63, no C021 d’après Juénin Pierre, Nouvelle histoire de l’abbaïe royale et collégiale de Saint Filibert, et de la ville de Tournus, Dijon, Antoine de Fay, 1733, Preuves, p. 82-84 ; diplôme royal : Tessier, Recueil des actes de Charles II le Chauve…, éd. cit., t. 1, p. 227-229, no 81. L’acte de Vivien et le diplôme du roi ont été suivis d’une tradition effectuée le 6 janvier 846, Carpentier, Chauvin, Favreau, Pon, éd. cit., p. 63-64, no C021 (suite). Vivien avait reçu le petit monastère de Cunault en pleine propriété, le 19 octobre 845, Tessier, éd. cit., p. 217-219, no 77.
14Comm. Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, arr. Nantes, dép. Loire-Atlantique.
15Sur tous ces éléments : Cartron Isabelle, Les pérégrinations de Saint-Philibert. Genèse d’un réseau monastique dans la société carolingienne, Rennes, PUR, 2010, p. 35-42, 73-76.
16Ibid., p. 99-100, carte ; voir aussi Barbier Josiane, « Le roi en Anjou. Fisc, palais et politique de Childebert Ier à Charles le Chauve (milieu du vie-fin du ixe siècle) », Prigent Daniel et Tonnerre Noël-Yves (dir.), Le haut Moyen Âge en Anjou, Rennes, PUR, 2010, p. 177-191.
17Prud’homme Henri, Doué et son histoire, Paris, Le Livre d’histoire-Lorisse, 2006 (1re éd. 1967), p. 18 ; Barbier Josiane, « Le roi en Anjou. Fisc, palais et politique… », op. cit., p. 183-184 et 187 ; Roul Jehanne, Le Poème en l’honneur de Louis le Pieux d’Ermold le Noir : un miroir pour l’Empire carolingien, thèse de doctorat (3 vol.), université d’Angers, 2017 (à paraître aux éditions Champ Vallon).
18Ermentaire, « De translationibus et miraculis sancti Filiberti II », in Poupardin René, Monuments de l’histoire des abbayes de Saint-Philibert (Noirmoutier, Grandlieu, Tournus), publiés d’après les notes d’Arthur Giry, Paris, 1905, p. 62.
19Cartron Isabelle, Les pérégrinations de Saint-Philibert…, op. cit., p. 40-42, 76-81, 167-168 et 173-179.
20La Bourgogne n’en demeure pas moins exposée aux incursions étrangères à la fin du ixe siècle et au début du xe siècle. Elle aurait ainsi connu une incursion des Normands en 888-889 (Simson Bernhard von, « Annales Vedastini », in Monumenta Germaniæ Historica. Scriptores rerum Germanicarum, t. 12, Hanovre et Leipzig, Hahnsche, 1909, rééd. 1979, p. 67), puis des Hongrois en 935 ou 937 (Falcon, « Chronicon Trenorchiense », in Poupardin René, Monuments de l’histoire des abbayes de Saint-Philibert…, op. cit., p. 97). Cartron Isabelle, Les pérégrinations de Saint-Philibert…, op. cit., p. 169.
21Tessier Georges, « Diplôme de Charles le Chauve pour Saint-Philibert de Tournus (19 mars 875) », Bibliothèque de l’École des chartes, t. 93 (1932), p. 203-207. Tessier Georges, Recueil des actes de Charles II le Chauve…, éd. cit., t. 2, p. 342-347, no 378.
22Falcon, « Chronicon Trenorchiense », éd. cit., p. 101 : Hic Andegavensium comiti Gaufrido villam nostri juris pacto subter annexo commissit Doadem, ut ipse videlicet villas quasdam cum ecclesiis nobis a perversis ablatas hominibus reddi faceret, quarum numerus vel nomina penes nos scripta tenentur; post predicti vero principis defunctionem, villa superius nominata pristinum rediret ad possessorem. Il est question de plusieurs domaines avec leurs églises, mais qui ne sont pas nommés. Cette chronique représente une source majeure pour dépeindre l’histoire de l’abbaye de Saint-Philibert. Elle fut rédigée, à l’initiative de l’abbé de Tournus Pierre Ier (1066 – ca. 1105), par le moine tournusien Falcon dans le dernier tiers du xie siècle (Cartron Isabelle, Les pérégrinations de Saint-Philibert…, op. cit., p. 23), voir Bougard François, « Du nouveau sur Saint-Philibert de Tournus ? Note critique », Revue Mabillon, t. 30 (91) (2019), p. 230-235.
23De Boüard Michel, « De l’aula au donjon. Les fouilles de la motte de La Chapelle, à Doué-la-Fontaine (xe-xie siècle) », Archéologie médiévale, t. III-IV (1973-1974), p. 5-110, ici p. 108.
24Ibid., p. 109. Halphen Louis, Le Comté d’Anjou au xie siècle, Paris, Picard, 1906, p. 40 et n. 2.
25Bibliothèque nationale de France (BnF), nouv. acq. lat. 1930, Livre noir de Saint-Florent de Saumur, fo 31 vo-32. Le document en question, datant probablement de la fin de la première moitié du xie siècle, notifie la concession effectuée par Eudes Fatot, chevalier de Doué, d’une terre et d’une portion de dîme au profit de l’abbaye de Saint-Florent de Saumur. Le château de Doué est mentionné en ces termes au début de l’acte : Notitiæ litterali commendatum habemus quia miles quidam de castro nomine Doado cujus nomen habebatur Odo cognomine Fatot.
26De Boüard Michel, « De l’aula au donjon… », art. cité, p. 109.
27Cartron Isabelle, Les pérégrinations de Saint-Philibert…, op. cit., p. 351.
28Deux exemplaires de cette forgerie sont conservés aux Archives départementales de Maine-et-Loire (Arch. dép. Maine-et-Loire, G 1541) : l’une est une copie du 24 avril 1581 « vidimée et collationnée à son original sain et entier », l’autre date du xviiie siècle. Brühl C. puis Kölzer T. (éd), Die Urkunden der Merowinger, 2 vol., MGH, Diplomata, Hanovre, 2001, t. 1, no 42, faux daté de 632, p. 110-111, Dagobert aurait donné l’église Saint-Denis du château de Doué avec deux autres églises, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Léger, et les domaines de Cizay (Sisiacum) et d’Aubigné (Albiniacum) avec leurs deux églises à l’abbaye de Saint-Denis. Auparavant Dagobert aurait fait construire l’église Saint-Denis de Doué-la-Fontaine, mais l’existence d’un acte authentique perdu en s’appuyant sur ce faux est peu probable, sans être absolument exclue, ibid., t. 2, Dep. 141 (623-632), p. 557.
29Cet acte, dont l’original est aujourd’hui perdu, a été transmis par une copie manuscrite effectuée au xviiie siècle par Joseph Grandet : Archives du diocèse d’Angers, 4AA1, « 2 cah(ier) » [4e cahier] : p. 86-88, sous le titre : De Dedicatione Ecclesiarum Sancti Dionysii, et Sancti Petri de Doüé; […] anno ab Incarnatione dominica M. XL. Indictione VIIa. apud Doadum vicum dedicavimus duo monasteria. […] Committantur ergo notationi sicut prædiximus beneficiola […] Deo et basilicis illis oblata […]. V Idus Martii dedicatio Sti Dionysii. IIII. Idus, Sti Petri.
30Hæc autem sunt beneficiola quæ fideles Christi præfatis ecclesiis contulerunt, scilicet terra quam Tetgaldus colit, in qua sedet altare, decima culturæ; terra de Garda; vinealia de Solongiaco; terra Haimerici Pulli; terra de Petra Coperta; terra de manso Geraldi de Cruce; decima capi Gerbaldi; dimidium arpennum vineæ; terra Sancti Martini de super Aridum fluvium; apud Cappellam viginti duos sulcos terræ.
31dedicavimus […] quodque a quibusdam Christianis degentibus illic religiose cursum vitæ collata sint beneficiola ad præbendos [sic] sumptus, necessarios inopis clericisque Deo inibi obsequentibus. Le nombre de prébendes n’est pas précisé.
32Arch. dép. Maine-et-Loire, G 1541, fo 5.
33Ces trois « grands » sont peut-être ceux mentionnés en 1040 dans l’acte du comte d’Anjou Geoffroy Martel au sujet de la poesté de Saint-Georges-sur-Layon et où figurent Mainard, le viguier comtal de Doué, situé à proximité, et Eudes Fatot, chevalier de Doué déjà cité. Arch. dép. de Maine-et-Loire, H 1840 no 5 ; copie contemporaine (BnF, nouv. acq. lat. 1930, Livre Noir de Saint-Florent de Saumur [xie siècle], fo 28-29). Le seigneur de Doué indiqué dans l’acte de 1063 est alors Auger : Augero Doadi castri dominationem optinente.
34Primis igitur temporibus omnis Doadensium ȩcclesiarum fructus contra legem Domini tres inter principes Mainerium scilicet et Frot-(l.9)-mundum atque Gunterium et presbiteros earumdem dividebatur. Sed postquam unus eorum nomine Gunterius cujus major ȩcclesiis inerat principatus hoc male fieri animadvertit (l.10) cum consilio et favore duorum supradictorum, IIII canonicos qui assidue Deo servire[nt]. Les biens donnés sont les terres de la Pierre-Couverte, du manse de Gérard de la Croix, de la Garde, de la Quarte et de Saint-Martin-sur-Èvre, la moitié de la dîme des agneaux et des pourceaux, du lin, de la laine et du chanvre de tout le château, l’ouche qui est située près du « monastère » de Saint-Denis, la dîme de la terre arable, cinq quartiers de vigne, tout le pain et le vin offerts aux autels, le tiers des redevances sur les chandelles et les deniers, la moitié du droit de sépulture et tous les « deniers » des confessions, du baptistère, des pèlerins, des duels et des serments judiciaires, ainsi que toute l’obole des bénédictions de mariages et de l’adoration de la croix le Vendredi Saint.
35Contigit vero quod ipse Gunterius postea egrotavit, et mori timens dedit filio suo canonico et aliis canonicis propter remedium anime suȩ suam partem culture quȩ est prope monasterium Sancti Dionisii vidente Augero et Guarnaudo concedente Mainerio et Frotmundo, et dederunt inde sibi canonici sexaginta solidos.
36Matz Jean-Michel, « Collégiales urbaines et collégiales castrales… », art. cité, p. 10.
37Gontier, en présence et avec l’assentiment de ses fils Goscelin et Giraud, a ainsi donné « à Dieu, à saint Denis, et aux chanoines » les deux fêtes qu’il avait retenues au moment de la donation primitive, à savoir les huit jours [suivant] Noël et la fête de Saint-Pierre-aux-Liens, le 1er août. Le seigneur de Doué indiqué dans l’acte est alors Hugues : Huone Doadi domino.
38Rédigée par une autre main que celle qui a réalisé la première unité documentaire, cette seconde notice consiste en treize lignes de texte ajoutées en bas du parchemin. Elle est suivie d’une croix autographe et de deux autres lignes de texte, écrites par la première main, et comportant des éléments de datation (en particulier, la date de 1063).
39Donationem ob istam canonici decem libras denariorum de possesione Sancti Dionisii Gunterio prebuerunt, ad Gosleni filii sui redepmtionem [sic] qui captus a Toarcensibus et in vinculis constrictus forciter erat.
40Guéraud Luc, Le vicomte de Thouars au xie siècle (1015-1093), mémoire de maîtrise d’histoire médiévale de l’université catholique de l’Ouest (sous la direction d’Olivier Guillot), Angers, 2001, p. 20-27.
41Cela a pu intervenir au moment de la campagne menée par Guy-Geoffroi-Guillaume contre Foulques le Réchin en 1068, au cours de laquelle le duc d’Aquitaine a assiégé et pris momentanément Saumur, qui était l’une des principales places fortes du comte d’Anjou (Richard Alfred, Histoire des comtes de Poitou, Paris, Picard, 1903, p. 299-300 ; Guillot Olivier, Le comte d’Anjou et son entourage au xie siècle, Paris, Picard, 1972, t. 1, p. 113).
42Nous reprenons ici en partie l’analyse donnée par Jean-Marc Bienvenu, Recherche sur le diocèse d’Angers… op. cit., p. 71 (en corrigeant 1029 au lieu de 1028), et surtout p. 132-134, 136 et 147.
43Cartulaire noir de la cathédrale d’Angers, Urseau Charles (dir.), Paris/Angers, Picard/Germain&Grassin, 1908, no 118, p. 204-205, sous le titre : De societate inter canonicos Sancti Mauricii et canonicos Doadi.
44Véron Teddy, L’intégration des Mauges à l’Anjou au xie siècle, Limoges, Pulim, 2007, p. 77-83 et 99. Jarousseau Guy, « Absence d’évêque et affirmation du chapitre cathédral. Le cas de l’Église d’Angers (1093-1101) », Jacqueline Hoareau-Dodinau et Guillaume Métairie (dir.), L’absence. Du cas de l’absent à la théorie de l’absence, Limoges, Pulim, 2011, p. 103-132.
45Cartulaire noir de la cathédrale d’Angers, éd. cit., no 59, p. 119.
46Ibid., no 117 (1102), p. 202-203. Voir aussi les actes du prieuré de Marmoutier à Chemillé : Arch. dép. de Maine-et-Loire, 39 H 2, no 25 (Artem 4732) copie contemporaine de neuf actes ; et aussi 39 H 2, no 97 (Artem 4735) et no 98 (Artem 4736), Lamy Claire, L’abbaye de Marmoutier (Touraine) et ses prieurés dans l’Anjou médiéval (milieu du xie siècle-milieu du xiiie siècle), thèse de doctorat d’histoire, université Paris IV Sorbonne, 2009 (2 volumes), t. 2, Prieuré de Chemillé, présentation : no 79, neuf actes (1099-1101) p. 265-266, no 84 (1103) et no 85 (1104), p. 272-273, édition d’un seul des neuf et édition complète des actes de 1103 et 1104, par Ramackers Johannes, Papsturkunden in Frankreich, Neue folge 5 Band Touraine, Anjou, Maine und Bretagne, Göttingen, Vandenhoeck et Ruprecht, 1956, no 26, 27 et 28, p. 89-92.
47Cartulaire noir de la cathédrale d’Angers, éd. cit., no 81, 153-156.
48Ibid., éd. cit., no 122 (1096) et 122bis (1100), p. 207-209. Bienvenu Jean-Marc, « Un prétendu évêque d’Angers de l’an 1100 : “Geoffroi III le Jeune” et l’élection de Renaud de Martigné », Mémoires de l’académie des sciences, belles-lettres et arts d’Angers, 1967, 9e série, t. I, p. 27-46.
49Charte de l’évêque d’Angers Geoffroy de Mayenne du 5 avril 1096, Juénin Pierre, Nouvelle histoire de l’abbaïe royale et collégiale de Saint Filibert…, op. cit., t. 2, Preuves, p. 137-138. À chaque décès d’un chanoine, les moines pouvaient disposer de sa prébende.
50Peltzer Jörg, Canon Law, Careers and Conquest. Episcopal Elections in Normandy and Greater Anjou, c. 1140-c. 1230, (2008), Cambridge University Press, 2012, p. 195-199.
51Notice inédite, pièce justificative no 1. Théodrad, abbé de Tournus de 1125 à 1132.
52D’après la notice rétrospective de 1063, Gontier a établi quatre chanoines (prébendes), ici en 1129 le chapitre compte huit prébendes sans qu’il soit possible d’affirmer qu’elles existaient déjà en 1040. Nous ne savons rien, en effet, des actions des deux autres grands mentionnés en 1063.
53Avril Joseph, « Archpriest, rural dean », in Encyclopedia of the Middle Ages, Vauchez André, Dobson Richard Barrie et Lapidge Michael (Hrsg.), Chicago [u. a.], 2000, t. 1, p. 100-101 ; Idem, « Moines, chanoines et encadrement religieux des campagnes de l’ouest de la France (fin xiie-début xiiie siècle) », Istituzioni monastiche e istituzioni canonicali in Occidente 1123-1215 (Atti della 7a Sett. internazionale di studi medioevali, Mendola, 1977), Milan, 1980, p. 660-678 ; Idem, « Une association obligée : l’archiprêtré ou doyenné », RHEF, t. 93 (no 230) (2007), p. 25-40. Mazel Florian, L’évêque et le territoire. L’invention médiévale de l’espace (ve-xiiie siècle), Paris, Seuil, 2016, p. 314-315.
54Urseau Charles, « Liste des évêques d’Angers et des dignitaires de l’église cathédrale de Saint-Maurice (760-1200) », Bulletin historique et philologique, 1909, p. 177-211.
55Charte inédite, pièce justificative no 2.
56Charte originale, Arch. dép. Maine-et-Loire, G 851, fo 975. Grézillé (anc. comm.), comm. Gennes-Val de Loire, arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire.
57Bulle du 10 mai 1119 (Jaffé-Wattenbach, no 6694 [4918]), Juénin Pierre (dir.), op. cit., t. 2, Preuves, p. 145-147, ici p. 146 : In Andegavensi, cellam Cunaldi cum appendiciis, ecclesias de Doadi castri, Sancti Dionysii, S. Petri, S. Johannis, S. Leodegarii, ecclesiam S. Laurentii, Villam Landrum, Terenciacum, ecclesias de Varinas, Sanctæ Matiæ de Tanays cum cappella. Une seconde bulle de confirmation générale de ce pape est délivrée le 18 mai 1121 (Jaffé-Wattenbach, no 6905 [5044]) où figure seulement pour Angers : In Andegavensi, ecclesias de Doade castro, ibid., p. 149-150.
58Comm. Longué-Jumelles (anc. comm. Longué), arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire.
59Comm. Gennes-Val de Loire (anc. comm. Milly-le-Meugon), arr. Saumur, dép. Maine-et-Loire.
60Avril Joseph, « À propos du « proprius sacerdos » : Quelques réflexions sur les pouvoirs du prêtre de paroisse », Proceedings of the Fifth International Congress of Medieval Canon Law, Salamanca, 21-25 September 1976, Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, 1980, p. 471-486, en particulier p. 481. Sur le terme idoneus, Idem, Le gouvernement des évêques et la vie religieuse dans le diocèse d’Angers, op. cit., t. 1, p. 146-147 et 401-403.
61Avril Joseph, « Moines, chanoines et encadrement religieux des campagnes de l’ouest de la France (fin xiie-début xiiie siècle) », op. cit., ici p. 672-675. Mazel Florian, op. cit., p. 246-248.
62Kurze F. (dir.), Annales regni Francorum, MGH, SRG, [6], Hanovre, 1895, p. 18 : in locum, qui dicitur Tedoad.
63Ramackers, éd. cit., no 125 (1163-1164) 26 octobre, p. 217-218.
64Cette information a été ajoutée à la suite de l’édition par Juénin de la bulle de confirmation des biens de l’abbaye de Tournus de 1121, éd. cit. p. 150 : Anno ab Incarnatione Domini 1171. Joscius Turonensis archiepiscopus, de mandato Alexandri Papæ III. componit controversiam jam diu agitatam inter Doadenses canonicos, et monachos Tornacenses, pro suo prioratu Cunaldensi. In qua causa jam antea sententiam tulerat Gaufredus Andegavensis episcopus: ac deinde Ulgerius episcopus item Andegavensis. Hujus vero posterioris sententiam describit et confirmat Joscius, et hic est ejus tenor. Ex autographo.
Auteurs
Université catholique de l’Ouest (Angers).
Maître de conférences en histoire médiévale, université catholique de l’Ouest (Angers), Laboratoire d’études sur les monothéismes (LEM-UMR 8584, Campus Condorcet).
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Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
Pierre Jambard
2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008
Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
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2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008
