Bob Scanlon ou le « roman d’un boxeur »… (1908-1928)
p. 157-162
Texte intégral
1Si chaque discipline sportive possède son propre « petit Panthéon1 », il n’est pas certain que Benjamin Lewis, alias Bob Scanlon, puisse un jour entrer dans celui du monde de la boxe. Né le 7 février 1888 en Alabama, les traces qu’il aura laissées dans l’histoire du noble art relèvent moins des performances sportives accomplies que d’une vie « haut-en-couleurs » qui s’achèvera à la rubrique des faits divers. Les rares sources disponibles permettent de retracer, a minima, une trajectoire biographique qui mène d’abord au Mexique (qu’il rejoint à l’âge de 16 ans en devenant cow-boy), au Canada, au pays de Galles puis en Angleterre, lieu de son premier combat, le 15 août 1904. Sa présence en France (sans que l’on connaisse les raisons de sa venue) est attestée pour la première fois le 11 novembre 1908, où il assiste au match opposant le jeune Georges Carpentier à l’un de ses challengers2. L’hippodrome de la place de Clichy l’accueille trois jours plus tard, lors d’un meeting de boxe anglaise3. En mai 1910, lors du premier round d’un combat l’opposant à son compatriote Harris Lewis, Scanlon porte un coup jugé illicite par le camp de son adversaire, déclenchant autour du ring une bagarre générale, le public de la salle Wagram considérant que le combat a été truqué4. En septembre 1910, « le noir Bob Scanlon » affronte « le blanc Mac Closkey » l’un de ses grands rivaux5 du moment. Deux années plus tard, le match de la revanche invite L’Auto à y consacrer un article de une, enrichi des deux portraits en vignette des protagonistes, sans qu’il soit jamais fait état de considérations raciales, l’accent étant mis sur les qualités athlétiques des « deux célèbres combattants américains », « aussi bien capables de donner le knock-out punch que de l’encaisser6 ». Cette entrée en scène, entre 1908 et 1912, n’élude pas la couleur du boxeur américain, mais elle n’en fait pas un motif premier. Mais cette remarque vaut-elle pour l’ensemble de sa carrière ?
Bob Scanlon (à droite) faisant le sparring-partner pour Battling Siki, Paris, 1922.
Coll. Rol/BnF.
Des tranchées au ring…
2Comme bien d’autres afro-américains de son époque, Bob Scanlon participe à la Première guerre mondiale7, rejoignant dès le mois d’août 1914 la Légion étrangère, bien avant que les États-Unis ne s’engagent dans le conflit8. Il sert comme artilleur dans l’aviation et réalise l’exploit d’abattre avec sa mitrailleuse un appareil ennemi, si l’on en croit le texte de la caricature parue dans le Pittsburgh Courrier le 18 décembre 1943, peut-être à la suite de son décès :
« Bob Scanlon. American negro heavy weight boxer is credited with being the first in history to score an aerial victoray with cannon… Gunner for Norman Prince, white pilot, in the first world war, he fitted a small cannon to their Voisin plane and shot down a german plane… Scanlon fought with the french and was a popular figure in Paris, until its capture by the germans in 19409. »
3Blessé à la bataille de Verdun10, il demande au chirurgien qui l’opère à Londres de l’amputer de l’index, afin de pouvoir retrouver son régiment11. Pour autant, les années de guerre n’empêchent en rien d’autres combats. Ceux disputés sur le ring par Scanlon sont mentionnés par trois fois : sous le titre « Nos boxeurs aux Armées », L’Auto12 fait état d’un premier match d’exhibition (ou plutôt de propagande) en 1915, opposant les sportifs engagés volontaires dans la Légion étrangère, qui « combattent avec enthousiasme pour la défense du droit, de la liberté et de la justice ». Une photo le représente en uniforme, mimant un uppercut face à Louis Thein, légionnaire luxembourgeois, poids « mi-moyen », portant chapeau et pardessus. « Boxeur nègre résidant depuis longtemps en France », « le noir13 » Scanlon disputera d’autres combats en septembre 1916, au théâtre des Bouffes-parisiens, contre un autre « fighter d’Outre-Atlantique », Mac Closkey (il s’agit de la revanche disputée avant-guerre à Bordeaux), puis en décembre de la même année, à l’Académie Maitrot, toujours à Paris, à l’initiative du National Sporting Club Français : à peine remis de ses blessures, « l’américain » est défait face au poids moyen Bertrand, futur « as » de l’aviation de guerre14.
4Au lendemain du premier conflit mondial, Bob Scanlon reprend le chemin des rings. L’Écho d’Alger, en son édition du 12 avril 1920, fait état d’un premier combat perdu au 8e round contre Jeff Smith15. Affrontant le Français Marcel Nilles en juin 1921, il lui fracture « le maxillaire supérieur d’un effroyable contre du droit », ce qui n’empêche pas ce dernier, pourtant compté « entre 8 et 9 », de se relever et de l’emporter par KO16. C’est sans doute l’une des seules fois où la couleur de peau de Scanlon n’est pas mentionnée, l’article mettant au contraire l’accent sur une force physique « hors normes », indépendamment de considérations raciales, à moins qu’elles ne soient implicites.
5Appartenant à la catégorie des « boxeurs sans titres », sparring-partner de Jack Johnson et de Battling Siki17, il sert également de faire-valoir à Georges Carpentier18 lorsque le champion du monde des mi-lourds se prépare précisément à affronter le Sénégalais en septembre 1922 à Paris : « Dans la propriété de son manager, le Champion d’Europe mène une vie d’action et de grand air. La journée se termine sur le ring par six reprises de trois minutes, pendant lesquelles ses partenaires Devos, Walter, Fritsch, Charles Ledoux, Bob Scanlon, etc. lui donnent la réplique19. » Dans son édition du 10 septembre, une photographie d’Excelsior met en scène Carpentier et Scanlon, présenté comme « l’un des deux nègres s’entraînant avec lui », en vue de son match contre Battling Siki, par ailleurs affublé du même qualificatif. En position défensive, vêtu de noir là où Carpentier arbore un maillot blanc, Scanlon semble parer les coups et l’allonge d’un adversaire qui paraît alors supérieur20. Ce choix n’est pas anodin, tant il s’agit pour l’entourage de Carpentier de le placer dans des dispositions identiques lorsqu’il affrontera Siki, dont les qualités physiques sont « naturalisées » par la presse : « souple comme un félin, solide comme… un nègre […] il peut être dangereux pour les champions les plus réputés. En conséquence, Carpentier a depuis plusieurs semaines déjà, commencé un entraînement intensif21 ». Dans le cas présent, l’usage du terme « nègre » permet d’attribuer à Scanlon des qualités « raciales » identiques à celles de Battling Siki, et de justifier par-là son état de sparring-partner.
Du ring aux planches, puis au prétoire
6« Le boxeur nègre Bob Scanlon est blessé par une femme à coups de revolver » ; « Le boxeur nègre se met en garde… Son amie riposte à coups de revolver » : ces deux titres de quotidiens, à la date du 30 août 192622, font basculer la vie de Bob Scanlon de la rubrique sportive à celle des faits divers23 : une violente querelle avec sa maîtresse, Germaine Debiton (employée dans un établissement de nuit tenu par Scanlon), se termine par des coups de feu, « l’argument des poings, suprême ressource du boxeur, ayant cédé à la puissance du revolver »… « Atteint à la nuque et perdant son sang en abondance, le boxeur noir » est conduit à l’hôpital Lariboisière où son état est jugé sans gravité. Faisant l’objet de quelques entrefilets le lendemain du drame24, l’affaire est plus longuement évoquée par Le Siècle, en son édition du 31 août. Scanlon lui-même, sous la forme d’un entretien, revient sur l’agression dont il a été victime : évoquant un différend amoureux25, car les « boxeurs sont aimés des femmes, trop aimés parfois […], il secoue sa grosse tête noire et la laisse retomber sur son oreiller26 »… L’occasion pour la presse de revenir sur ses exploits sportifs d’avant-guerre :
« Il s’agissait d’un boxeur assez connu, Bob Lewis, qui a souvent combattu sous le nom de Bob Scanlon et notamment, il y a quelques années, contre Georges Carpentier. De nationalité américaine, il avait acquis, voici quinze ans, une certaine célébrité en infligeant le knock-out, sur un ring parisien, à son rival blanc, le russo-américain Blink Mac Closkey, qui émettait des prétentions au titre de champion poids moyen, et n’avait jamais été envoyé au plancher. Dans la suite, Bob Scanlon s’était mesuré avec Jeff-Smith27. »
7En janvier 1928, il défraye bien involontairement une dernière fois la chronique des faits divers, en passant du ring aux planches, puis au prétoire : sollicité pour incarner « Sam-le-noir » et donner la réplique « sportive » à André Pollack, « jeune premier » issu de la Comédie Française, dans une pièce intitulée « le roman d’un boxeur28 », il joue son rôle de sparring-partner avec une telle conviction qu’il met knock-out l’acteur principal dès la première répétition, au point que ce dernier « jette les gants » avant la première… En titrant « L’Acteur mécontent et le nègre qui frappait trop fort », Le Quotidien29 met en évidence la brutalité supposée excessive de Scanlon, face à un adversaire ne maîtrisant pas les rudiments du noble art. Manière de suggérer qu’il n’a pas su se contrôler et qu’il est finalement aussi coupable que ceux qui l’ont engagé. Dans la même veine, L’Œuvre souligne la brutalité du « terrible nègre » dont la « dureté des poings » aura commis « d’importants dégâts sur le visage de Mr Pollack30 ». Ce traitement différencié dans la désignation des deux protagonistes souligne autant une différence de classes31 que la différence des races. Aucune marque de civilité ou de respect pour Scanlon, là où le patronyme de sa victime est systématiquement précédé du terme « Monsieur ». L’affaire se termine devant la 7e Chambre du tribunal correctionnel où les avocats du producteur réclament des dommages et intérêts à hauteur de 71 200 francs. Comme le souligne la presse, le fait d’avoir confié « à un vrai boxeur noir […], l’ancien adversaire de Carpentier […] Bob Scanlon en chair et en os » le rôle du « boxeur nègre » conduisit naturellement ce dernier à « trop bien jouer le rôle » et à asséner de véritables coups au comédien. La relation de la déposition de Bob Scanlon, lors de la comparution des protagonistes en mars 1928 est des plus étonnantes32 : un journaliste du Journal, sous le pseudonyme de « Géo London », mettant l’accent sur le contraste entre son « élégance » vestimentaire (« gants beurre frais, cravate claire, guêtres blanches ») et une prise de parole « en petit nègre », oubliant ici que le français n’était pas sa langue maternelle (« Li acteur… Pas boxeur… Peut pas battre avec moi… Li tomber… Li pas aimer ça. »). Et lorsque l’un des avocats lui demande de mimer la scène, « il fend l’air de ses poings noueux, feinte, envoie des swings, des uppercuts, et termine par un triomphal : voilà ». Étrange contraste où la culture des apparences33 (Scanlon est ici dépeint comme vêtu à l’européenne) est associée à la maîtrise d’une véritable technicité qui contraste avec le vocabulaire frustre qui lui est attribué. Reprenant les informations de la presse parisienne (en l’occurrence Le Journal et Le Quotidien)34, Le Courrier de Saône-et-Loire, en son édition du 26 mars confirme que la démonstration inattendue fournie lors de l’audience par « l’excellent Monsieur Scanlon », avait permis de « le blanchir de toute accusation » (là où le terme « laver » aurait été plus correct)35. Digne d’un film muet, cet épisode burlesque est d’ailleurs repris par les Gazettes de Biarritz et de Bayonne (aux titres différents mais aux contenus strictement identiques), moins pour en narrer le contenu36 que pour annoncer la présence de Georges Carpentier au théâtre de Bayonne à l’occasion d’un match d’exhibition…
⁂
8Que retenir, in fine, de ce « petit pas de côté pinagotique37 », qui oblige l’historien, faute de sources premières, à faire de la « civilisation du journal38 » son unique matériau ? Qu’ils appartiennent à la presse sportive39 ou généraliste, parisienne ou provinciale, les articles concernant Bob Scanlon restent limités et ce boxeur suscite rarement l’attention. D’un strict point de vue quantitatif, sur les 775 occurrences relevées aux dates extrêmes retenues (1888-1928), il apparaît 37 fois à la une des quotidiens exploités, autour de périodisations assez tranchées : l’avant-guerre (1908-1912) et l’après-guerre (1920-1928) permettant de retracer quelques épisodes d’une carrière sportive forte de 127 combats (59 victoires, 57 défaites, 13 nuls). Dans la majorité des articles ou entrefilets qui lui sont consacrés, son « afro-américanisme » apparaît le plus souvent « en creux », et doit se comprendre au regard d’un contexte où la notion de « race » (française, américaine, africaine…) est employée autant comme un invariant permettant de justifier de considérations physiologiques et/ou athlétiques propres aux boxeurs « noirs » ou « nègres » (les deux étant employés de manière indifférenciée), que comme l’expression d’un discours racialiste propre à la France coloniale d’alors40. Les occurrences relevées à propos de Scanlon montrent qu’il est d’abord décrit comme « noir » ou « nègre » avant que d’être parfois considéré comme « afro-américain », et plus rarement en tant qu’« américain ». Si les discours racialistes semblent avoir préservé le secteur de la culture dans l’entre-deux-guerres41, ils auront moins épargné celui du monde de la boxe, même s’il demeure délicat de l’apprécier au cas particulier. Pour Scanlon, tout semble indiquer que cet usage de termes pourtant connotés relève du sens commun : les adjectifs ayant ici valeur d’épithète, il demeure difficile d’en mesurer la valeur dépréciative.
Notes de bas de page
1Olivier Chovaux, « Football-association et identité(s) régionales au Nord de la France : le temps de la combination (fin xixe siècle-années 1930) », in Denis Jallat et Sébastien Stumpp (dir.), Identités sportives et revendications régionales (xixe-xxe siècle), Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2013, p. 133-145.
2« J’étais dans le coin de Carpentier avec Descamps Adolphe, le champion de France des poids-légers d’alors, et le nègre américain Bob Scanlon, arrivé depuis peu en France […] », Le Journal, 16 juin 1921.
3Le Journal, 8 novembre 1908 et L’Éclair, 8 novembre 1908.
4La Mayenne, 24 mai 1910.
5La Gironde, 10 septembre 1910.
6« Le duel Mac Closkey-Bob Scanlon », L’Auto, 9 février 1912.
7Sur ces questions, Paul Dietschy, Le Sport et la Grande Guerre, Paris, Éditions Chistera, 2018. Luc Robène (dir.), Le Sport et la guerre (xixe-xxe siècle), Rennes, PUR, 2013. Également : Paul Dietschy, « Ennemis, alliés, héros. Le sportif et l’étranger dans la Grande guerre », in Claude Boli, Patrick Clastres et Marianne Lassus (dir.), Le sport en France à l’épreuve du racisme, Paris, Nouveau Monde, 2015, p. 65-75.
8Un ouvrage à ce sujet : Chad Louis Williams, Torchères of Democracy. African American Soldiers in the 1st world war, Chapel Hill, North Carolina University Press, 2010.
9The Pittsburgh Courier, 18 décembre 1943.
10Il n’a pas été possible d’obtenir son dossier individuel auprès du Centre de documentation de la Légion étrangère.
11« I’ve seen enough blood in this war and some of it’s been my own. I guess I can stand a little more of it. Get out your choice […] I want to be where there’s something doing. When things start up on the American front, I want to come over but things ain’t as livelythere now they are here. » The New York Age, 9 mars 1918.
12L’Auto, 31 décembre 1915. Sur l’histoire du quotidien, Benoît Caritey (dir.), La Fabrique de l’information sportive : L’Auto (1900-1944), Reims, Épure, 2020.
13La Gironde, 13 septembre 1916.
14L’Auto, 30 décembre 1916.
15L’Écho d’Alger, 12 avril 1920.
16L’Auto, 28 juin 1921.
17« Bob Scanlon, rappelons-le, connut la vedette du ring avant la guerre et devint, après l’armistice, le sparring-partner de « Battling-Siki », alors champion du monde des Poids-lourds ». Le Petit Journal, 30 août 1926. Sur Battling-Siki : Jean-Marie Bretagne, Battling-Siki, Paris, Éditions Philippe Rey, 2008 ; Philippe Tétart, « Quand la légende dissout les faits. Notes sur la naissance et la guerre de Battling Siki », in Yvan Gastaut, Pas Niek et Pascal Delheye, Who is who. Les champions sportifs à l’épreuve des colonisations et des immigrations, Rennes, Les Perséides, 2019.
18Stéphane Hadjeras, Georges Carpentier. L’incroyable destin d’un boxeur devenu star, Paris, Nouveau Monde, 2021.
19Le Petit Provençal, 23 septembre 1922.
20Excelsior, 10 septembre 1922.
21Le Petit Parisien, 22 septembre 1922.
22Le Journal et Le Petit Journal, 30 août 1926.
23Dominique Kalifa, L’Encre et le sang. Récits de crimes et sociétés à la Belle-Époque, Paris, Fayard, 1995.
24« Bob Scanlon Knock-out au revolver », La Presse et La Patrie, 30 août 1926.
25Comme l’évoque également le titre de Paris-Soir : « Jalouse, elle tire et blesse son ami. Il s’agit du boxeur Bob Scanlon », 30 août 1926.
26Le Siècle, 31 août 1926.
27« Le boxeur nègre Bob Scanlon est blessé par sa maîtresse », L’Avenir, 30 août 1926.
28Résumée par Albert Lévy, impresario de la troupe, l’intrigue se révèle assez simple : le héros de la pièce (blanc) doit triompher sur le ring de « Sam-le-Noir » et conquérir sa promise. Le Journal, 8 janvier 1928.
29Le Quotidien, 8 janvier 1928.
30L’Œuvre, 8 janvier 1928.
31On pense ici au beau livre de Louis Chevalier, Classes laborieuses et classes dangereuses pendant la première moitié du xixe siècle, Perrin, 2007 (rééd.).
32Le Journal, 25 mars 1928.
33Daniel Roche, La Culture des apparences. Une histoire du vêtement (xviie-xviiie siècle), Paris, Le Seuil, Points, 2007 (rééd.).
34En son édition du 8 janvier, un court entrefilet évoque un « nègre du nom de Scanlon » dont les « swings et les uppercuts meurtrissaient cruellement » le visage de Mr Pollak. « L’acteur mécontent et le nègre qui frappait trop fort », Le Quotidien, 8 janvier 1928.
35Le Courrier de Saône-et-Loire, 26 mars 1928.
36« Or le nègre continua sur la scène ce qui lui assurait la victoire sur le ring ». La Gazette de Biarritz et La Gazette de Bayonne, 8 janvier 1928.
37Alain Corbin, Le Monde retrouvé de Louis-François Pinagot (1798-1876), Paris, Flammarion, 2016 (rééd.).
38Dominique Kalifa (dir.), La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse française au xixe siècle, Paris, Nouveau Monde, 2012.
39On renvoie ici aux ouvrages de Philippe Tétart qui font autorité sur ces questions : Philippe Tétart (dir.), La Presse régionale et le sport. Naissance de l’information sportive (1870-1914), Rennes, PUR, 2019. Philippe Tétart et Sylvain Villaret (dir.), Les Voix du sport. La presse sportive régionale à la Belle-époque (2 volumes), Biarritz, Atlantica-musée national du Sport, 2010.
40Jean-Pierre Rioux, La France coloniale sans fard ni déni. De Ferry à De Gaulle en passant par Alger, Paris, Archipoche, 2019. Raoul Girardet, L’Idée coloniale en France de 1871 à 1962, Paris, Bartillat, 2022 (rééd.).
41On lira à ce sujet l’entrée « racisme » dans : Christian Delporte, Jean-Yves Mollier et Jean-François Sirinelli (dir.), Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine, PUF, 2010, p. 685-686.
Auteur
Université d’Artois. CREHS (Centre de recherche et d’études – Histoire et Sociétés-UR 4027).
Olivier Chovaux est professeur des Universités en histoire contemporaine à l’université d’Artois. Membre du CREHS (Centre de recherche et d’études – Histoire et Sociétés-UR 4027). Ses travaux portent plus particulièrement sur l’histoire du football. Il a récemment publié Siffler n’est pas jouer ? Une histoire des arbitres de football (Éditions Atlande, 2021). Également : Noémie Beltramo, Jean Bréhon, Olivier Chovaux et François Da Rocha Carneiro (coord.), « Vingt ans après »… Écrire l’Histoire du sport, Actes des Carrefours d’Arras (octobre 2021), Presses universitaires de Limoges, coll. « Desport et des histoires », 2023.
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