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Mémoires carolingiennes

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Cécile Treffort

Quatrième partie. Rêver l'empire

Chapitre 2. Exposer le pouvoir royal

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Extrait du texte

Plusieurs épitaphes carolingiennes concernent les souverains ou leur famille proche. Ces textes prennent place sur des sépultures dont elles suivent l’histoire ; ainsi, certains sanctuaires (Saint-Denis, Metz, Aix-la-Chapelle) peuvent apparaître comme des lieux de mémoire non seulement par la conjonction des corps et la célébration liturgique mais également par l’exposition des portraits littéraires des défunts. Les épitaphes offrent en effet un élément absent dans la tombe : la production d’un discours qui, visible par tous dans l’édifice concerné et compréhensible par les lettrés, trouve en outre une certaine diffusion par le biais des copies manuscrites.

L’Epitaphium Chlodarii pueri regis, attribué à Paul Diacre, est ainsi le premier texte épigraphique qui associe le nom de Lothaire, d’origine mérovingienne, à la dynastie des Charles1. Cet enfant, frère jumeau de Louis (futur le Pieux), né en 778, ne vécut pas plus d’un an. Cependant, la longue épitaphe dont il bénéficia inscrit c...

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