1Nous souhaiterions d’emblée soumettre au débat les choix conceptuels qui ont accompagné notre réflexion portant sur la construction d’une géographie socio-résidentielle des villes françaises par l’observation de la ségrégation sociale et de l’habitat. Ces choix s’inspirent d’une triple démarche dialectique, car celle-ci se révèle sans doute la mieux adaptée à une problématique de géographie humaine et sociale (Di Méo, 1991/41). La méthode dialectique à laquelle nous faisons référence est d’inspiration hégélienne, et si elle nous semble particulièrement fructueuse, c’est que l’inséparabilité des contradictoires (thèse et antithèse) et son dépassement par la recherche de la synthèse permettent d’approcher la complexité des processus géographiques à l’œuvre.

LA DIALECTIQUE SOCIÉTÉ/ESPACE

2La méthode dialectique nous paraît indispensable pour celui qui s’inscrit dans une problématique de géographie sociale. En ce sens, nous revendiquons une longue filiation historique initiée par Renée Rochefort dès les années soixante (1963/21) et perpétuée par les chercheurs qui, à la fin de la décennie soixante-dix et sous l’impulsion d’Armand Frémont, sont à l’origine de la renaissance de la géographie sociale en France, c’est-à-dire de sa constitution comme courant de recherche (Frémont et al., 1984/6). Notre entrée dans la géographie privilégie donc très clairement un regard social dans la construction du fait spatial. Nous pensons, en effet, que l’objet fondamental de la géographie sociale est bien d’accéder à la connaissance des problèmes sociaux (Hérin, 1984/20 ; Chevalier, 2001/12) et que cette position de recherche garde toute sa valeur à l’aube du xxi^e siècle.

3Cependant, il ne s’agit pas pour autant de faire abstraction de l’espace, ce qui serait la négation de la géographie. Porter le regard d’abord vers le social, ce que certains ont dénommé la « théorie du renversement », ne signifie pas se situer dans une pure relation causale, mais bien dans une perspective dialectique, ayant pour objet l’analyse des combinaisons socio-spatiales (Frémont et al., 1984/6). Autrement dit, si la « théorie du renversement », en privilégiant une lecture spatiale des rapports sociaux, est bien au fondement de la géographie sociale, elle ne signifie pas pour autant que la société, dans un « raisonnement linéaire et mécaniste » (Durand-Dastès, 1985/19), imprime sa marque à l’espace, puisque les deux composantes sont en interaction permanente.

4Nous pensons donc que l’espace peut offrir une grille de lecture tout à fait pertinente de la société, mais à condition de refuser le « spatialisme ». Autrement dit, l’analyse spatiale, avec l’effort de modélisation qui l’accompagne, se révèle inadaptée à la problématique de géographie sociale, car l’objet d’étude ne peut se limiter à analyser les structures spatiales. Dans une démarche dialectique société-espace, l’espace, pas plus que la société d’ailleurs, n’est un pur produit ou un objet analysable en soi. C’est fondamentalement une construction sociale (Ledrut, 1977/8), dont il s’agit de décrypter les logiques à l’œuvre (De Koninck, 1998/14). Il ne fait donc désormais plus guère de doute que « la thèse dialectique de la production sociale de l’espace se fond avec celle de l’unité consubstantielle du social et du spatial, rejetant et abolissant tout “spatialisme” » (Di Méo, 1991/4). Partant de ce postulat, la finalité de notre recherche est donc d’observer à la fois la façon dont les acteurs sociaux participent à la structuration de l’espace urbain et les configurations socio-spatiales qui en résultent (Girard et Jalabert, 1984/299).

5Cette démarche dialectique société-espace se marie avec bonheur à une analyse de la géographie socio-résidentielle des villes françaises.

• D’une part, nous postulons que le lieu de résidence est un des attributs sociaux de l’individu et qu’il participe à la reproduction sociale, en procurant, pour reprendre une expression empruntée à la géographie économique, des externalités positives ou négatives renforçant un processus cumulatif d’avantages ou de désavantages. Cela signifie que le logement participe de la construction de l’identité sociale du ménage (Lacaze, 1997/229). Et même si le concept de classes sociales et son prolongement la lutte des classes, dans son acception marxiste, semble désuet aujourd’hui pour décrire les oppositions fondamentales qui traversent la société française, toutes les études montrent la permanence et la puissance des mécanismes reproducteurs d’inégalités sociales.
• D’autre part, nous considérons que l’étude en soi des configurations socio-spatiales des agglomérations, sans chercher à décrypter les processus sociaux au sens large qui président à la mise en place de ces configurations, ne pouvait donner pleinement satisfaction. C’est donc en privilégiant une entrée par l’observation des liens ténus tissés entre la division sociale en milieu urbain et l’habitat que nous avons appréhendé cette géographie socio-résidentielle. Certes, ce choix laisse de côté d’autres voies tout aussi pertinentes à explorer pour approfondir la connaissance de la division sociale des villes françaises, comme celle articulant les formes prises par cette division et la géographie économique des agglomérations. Mais, cette volonté de travailler sur le lien entre division sociale et habitat part du postulat qu’un lien fort associe l’inégale répartition des catégories sociales et celle des caractéristiques du parc de logement (Rhein, 1994/46). Cette hypothèse conduit le chercheur à adopter une démarche dialectique visant à mieux connaître les interactions permanentes entre d’une part l’évolution des structures démographiques ou socio-économiques et, d’autre part, celles caractérisant l’habitat. L’enjeu n’est autre que de mieux appréhender les configurations socio-spatiales de l’espace urbain issues de cette double segmentation (habitat et population), et les mécanismes à l’œuvre dans la mise en place, la permanence ou, au contraire, l’effacement de ces configurations (Madoré, 1994/222).

6Bien évidemment, on pourra nous reprocher, sans doute à juste titre, de privilégier une forme de déterminisme social dans l’appréhension de l’espace. Une triple réponse peut être apportée à cette critique : d’une part, le poids des déterminants sociaux dans l’organisation des sociétés est aujourd’hui clairement démontré et admis (Di Méo, 1998/5). D’autre part, l’espace géographique n’est pas un support neutre des sociétés, c’est un territoire au sens où il est approprié par des groupes d’individus et où se manifestent des formes de régulations collectives. Autrement dit, affirmer la primauté du social sur l’espace, c’est reconnaître que l’espace est une dimension du social (Buléon et Chevalier, 1986/17). Enfin, par déterminisme social, il faut entendre l’ensemble des forces sociales relevant de la sphère individuelle et collective, du domaine économique, culturel ou sociétal, qui gouvernent nos vies et qui interagissent avec la matérialité et le caractère idéel qui guident tout rapport à l’espace. En clair, ce prétendu déterminisme social n’invite-il pas à s’ouvrir à d’autres champs disciplinaires, en particulier la sociologie ? Si telle en est la signification, alors cette voie nous semble particulièrement fructueuse, car il est clair désormais que les avancées les plus décisives dans le domaine des sciences humaines et sociales s’effectuent sur les marges et non plus au cœur des disciplines, donc par la rencontre interdisciplinaire.

LA DIALECTIQUE ANALYSE MARXISTE/ANALYSE LIBÉRALE

7Ce positionnement conceptuel ayant été précisé, une autre interrogation doit porter sur les présupposés théoriques qui sous-tendent les analyses de la division sociale. André Vant (1983/48) a montré que ceux-ci renvoient, classiquement, à la confrontation entre deux thèses, l’une libérale et l’autre marxiste. La première est clairement d’inspiration anglo-saxonne, puisqu’elle puise ses références, à l’origine, dans le corpus de travaux issus de l’École de Chicago. Elle met l’accent sur le rôle des stratégies individuelles et des processus d’agrégation (Brun et Bonvalet, 1998/34). À l’opposé, la perspective marxiste accorde le primat à la dimension économique, politique et idéologique de la ségrégation, celle-ci n’étant que la transcription spatiale des rapports sociaux (Préteceille, 1995/70). Toutefois, cette opposition conceptuelle s’est, au fil du temps, nettement atténuée, du fait de l’abandon partiel du marxisme comme référent conceptuel dans le champ scientifique (Dodier, 2001/404).

8Face à cette situation renouvelée, sur quel(s) paradigme(s) la recherche géographique peut­elle s’appuyer désormais pour observer et décrypter la division sociale des villes ? Malgré le recul apparent du marxisme comme cadre explicatif, ne peut-on émettre l’hypothèse d’une certaine récurrence des cadres conceptuels ? Autrement dit, malgré leurs limites et leur incapacité à proposer un schéma d’explication global, la sociologie marxiste ou l’approche libérale ne demeurent-elles pas, implicitement tout au moins, les concepts de référence des chercheurs s’intéressant à la division sociale en ce début de xxi^e siècle ? Si l’on peut noter une plus grande prudence dans l’énoncé des interprétations théoriques de la division sociale de l’espace urbain, qui confine à l’absence d’énoncé dans certains cas, c’est sans doute parce que chaque courant a désormais reconnu les insuffisances de son schéma explicatif. Cependant, cette reconnaissance ne doit pas amener au rejet de l’un ou/et de l’autre, mais au contraire à leur dépassement, par la recherche des complémentarités entre ces deux schémas. En effet, si les « comportements individuels ne sont pas intelligibles sans la prise en compte d’effets de contexte structurants », à l’inverse « les structures économiques et sociales ne constituent pas des principes strictement déterminants dont on pourrait simplement déduire la division sociale de l’espace » (Préteceille, 1995/70). La nécessité absolue, d’un point de vue conceptuel, de se situer au point de convergence de ces deux sphères vaut donc reconnaissance d’une certaine complexité dans la compréhension de la géographie socio­résidentielle des villes et légitime une analyse dialectique croisant l’analyse marxiste et l’approche libérale.

9Une fois débarrassés de ses oripeaux dogmatiques, il nous semble donc que le marxisme soit toujours en mesure d’offrir une grille d’interprétation des faits socio-géographiques pertinente, même si cette référence ne doit pas être exclusive (Claval, 1983/304 ; George, 1983/306). En effet, ce réinvestissement conceptuel dans la perspective marxiste, qui survalorise la dimension politico-économique de la question urbaine et l’échelle macro, ne vaut que si l’on ne délaisse pas l’échelle de l’individu et du micro, pour au moins deux raisons. D’une part, nous savons désormais combien la notion de stratégie, où l’acteur dispose de sa part d’initiative dans l’élaboration de sa propre existence (Godard, 1990/264), est pertinente pour apprécier les logiques résidentielles des ménages (Bonvalet et Fribourg, 1990/246 ; Brun, 1990/257 ; Gotman, 1990/265), y compris pour les moins favorisés. D’autre part, il ne faudrait pas oublier que la compréhension de la division sociale de l’espace urbain relève également d’une géographie psycho-sociale accordant une large part à la psychologie des comportements individuels. Certes, les approches de type béhavioriste ou phénoménologique n’ont jamais été déterminantes dans les études portant sur la division sociale. En effet, la primauté des démarches taxinomiques vise la reconnaissance objectivée d’unités à la spécificité socioprofessionnelle plus ou moins bien affirmée, et non à révéler l’existence de quartiers perçus ou vécus par leurs habitants. D’ailleurs, le développement de la géographie béhavioriste se fonde même, à partir des années soixante, sur une critique de la géographie quantitative et sa réduction à des combinaisons d’indicateurs statistiques, celle-ci constituant le point de convergence, certes non exclusif, de la plupart des analyses géographiques de la division sociale de l’espace urbain (Frémont et al., 1984/6).

10C’est donc par la recherche d’une certaine complémentarité entre cette approche marxiste et celle qui accorde une part importante à l’auto-détermination des individus que nous avons essayé de mieux comprendre les formes prises par la division sociale de l’espace urbain, car celles-ci ne peuvent résulter que d’une mise en relation entre des processus structurels et des choix individuels (Préteceille, 1997/43). Nous revendiquons donc clairement une forme de pragmatisme, au sens où Maurice Godelier (2002/7) peut le définir, lorsqu’il écrit son rapport sur « L’état des Sciences de l’Homme et de la Société en France » : « l’époque d’aujourd’hui est pour les sciences sociales celle d’un pragmatisme efficace loin de tout dogmatisme. Pragmatisme ne signifie pas éclectisme. Être pragmatique signifie savoir se servir de tout ce qui peut servir à expliquer la complexité des faits, ou du moins quelques aspects de cette complexité ». Ce pragmatisme trouvera sa pleine expression dans la seconde partie de l’ouvrage, où nous essaierons de montrer que la division sociale des villes ne peut pleinement s’entendre que par la rencontre d’un double jeu de logiques corrélées, dont dépend pour partie l’intensité et les formes de la division sociale de l’espace. La première confronte deux sphères : d’une part, celle de l’action publique, à travers la mise en œuvre de politiques d’habitat ; d’autre part, celle de l’individu, qui développe ses propres stratégies résidentielles. La seconde logique oppose les effets ségrégatifs résultant des politiques publiques ou des stratégies résidentielles d’un côté à la recherche d’une plus grande mixité sociale de l’autre, dont la quête ou son illusion résulte d’une convergence de ces deux dimensions de la praxis, et en particulier de la première.

LA DIALECTIQUE GLOBAL/LOCAL

11Enfin, la recherche géographique portant sur la division sociale urbaine doit articuler l’étude du global et du micro. Il ne s’agit pas seulement de décrire des formes urbaines, en l’occurrence ici les formes prises par la division sociale, mais de les comprendre en les replaçant dans leur contexte social, économique et politique de production. En effet, « la géographie urbaine ne peut se construire qu’au travers d’une dialectique du micro empiriquement investi et du macro théorisé en un modèle de structure et d’histoire de formation sociale » (Vant, 1984/16). L’intérêt de cette démarche est de dépasser l’approche purement monographique, indispensable pour saisir de façon empirique les formes mais aussi les processus à l’œuvre dans la géographie socio-résidentielle, en la resituant dans une approche plus englobante. Mais il s’agit également d’aller au-delà d’une mise en perspective a-spatialisée des grands déterminants socio-économiques de cette géographie, perspective souvent privilégiée par l’analyse marxiste et qui néglige non seulement la part d’auto­détermination des individus mais aussi les effets du contexte local.

12La mise en œuvre de cette démarche dialectique, interface entre l’échelle globale et locale, a présidé à un choix de trois terrains d’études. Autrement dit, trois contextes urbains ont servi de support à nos recherches visant à mieux connaître l’articulation entre l’étude des configurations socio-spatiales et l’habitat. Ce choix obéit à une double exigence : d’une part, celle de ne retenir que des villes appartenant à un ensemble géographique cohérent, constitué de l’ouest ligérien, avec trois villes issues des Pays de la Loire, à savoir Nantes, Cholet et La Roche-sur-Yon ; d’autre part, celle de privilégier, pour les deux dernières villes, un niveau d’observation du phénomène qui n’est pas celui qui a retenu l’attention de la majorité des chercheurs, à savoir celui des petites villes moyennes. Les seuils retenus pour définir généralement les villes moyennes en France étant compris entre 20 000 et 200 000 habitants (Barrère et Cassou-Mounat, 1980/334), par petites villes moyennes, nous entendons des agglomérations dont le poids démographique varie entre 20 000 et 100 000 habitants.

• L’agglomération de Nantes regroupe 550 000 habitants en 1999 sur un territoire composé de vingt communes, soit la ville centre de Nantes et dix-neuf communes de banlieue. Selon Félix Damette (1994/314), Nantes apparaît comme l’une des huit capitales économiques de province, à savoir des villes où les fonctions abstraites de la sphère productive et l’intermédiation, c’est-à-dire la gestion, le commerce et la conception, sont bien représentées mais sans être exclusives, puisque cette agglomération présente un profil fonctionnel équilibré. D’ailleurs, dans sa région urbaine de l’Ouest, cette unité urbaine est la seule à orientation économique nette, donc ayant un réel pouvoir de commandement économique.
• Les deux petites villes moyennes de Cholet dans le Maine-et-Loire et de La Roche-sur-Yon en Vendée avoisinent chacune les 50 000 habitants et présentent la particularité d’être des unités urbaines constituées d’une ville isolée, donc sans commune de banlieue, du fait de l’étendue de leur superficie communale. La prise en compte de ces deux villes offre des perspectives de comparaison d’autant plus intéressantes qu’elles possèdent des profils socioprofessionnels assez différents. Cholet, sous-préfecture du Maine-et-Loire, est classée dans la catégorie des villes industrielles moyennement spécialisées (Damette, 1994/314). Elle est donc très marquée par la présence ouvrière, avec 37,8 % des personnes de référence actives des ménages en 1999, contre 31,8 % en France métropolitaine et seulement 27,8 % à La Roche-sur-Yon. En revanche, cette seconde ville, préfecture de la Vendée, apparaît comme une ville d’État hyperspécialisée. Elle est donc beaucoup plus tertiaire et administrative, ce qui se traduit par une sur-représentation des employés, qui composent 23,8 % des personnes de référence actives des ménages en 1999, contre 18,8 % en France métropolitaine et 16,7 % à Cholet, voire des professions intermédiaires.

DIVISION SOCIALE ET HABITAT : LES VOIES DE RECHERCHE EXPLORÉES

13À l’aune de ce positionnement conceptuel, nous pensons fondamentalement que c’est par la définition « d’approches plus focalisées ou de moindre ambition globalisante » (Gaudin et al., 1995/23) que la recherche sur la division sociale des villes pourra progresser. En conséquence, notre objet de recherche articulant division sociale et habitat enregistre une double déclinaison, car deux voies de recherches complémentaires nous ont semblé particulièrement fécondes à explorer. La première a pour objet d’éclairer la division sociale de l’espace par l’analyse du fonctionnement du marché immobilier de l’occasion, dont l’incidence sur la mobilité résidentielle et les recompositions socio-spatiales est croissante. La seconde voie explorée est celle des politiques publiques ayant pour finalité la régulation des déséquilibres socio-territoriaux marqués dans la ville, de façon à saisir la façon dont la question de la ségrégation ou de la mixité sociale est abordée dans la construction de ces politiques dites de la ville ou de l’habitat.

14Ces deux voies sont autant de registres différents permettant de mieux connaître la géographie socio-résidentielle des villes françaises. Elles dessinent donc l’architecture de l’ouvrage. Toutefois, le corps de la démonstration ne prend appui qu’en partie sur nos propres travaux empiriques, car ceux-ci ont été contextualisés et mis en perspective avec la production scientifique existante sur le sujet. Il s’agit avant tout de rendre compte de l’état des connaissances, en réintégrant nos recherches dans une filiation et en montrant les questions, les apports conceptuels et méthodologiques ainsi que les doutes qui ont jalonné notre parcours.

• La première partie esquissera ainsi les grands traits de la division sociale des villes françaises. Nous tenterons de convaincre le lecteur de l’intérêt d’arrimer l’analyse des configurations socio-spatiales à l’étude des structures de l’habitat, en particulier par la définition de contextes socio-morphologiques et l’étude très fine du fonctionnement du marché immobilier de l’occasion.
• Dans une seconde partie, nous chercherons à éclairer les formes prises par cette division, en privilégiant une analyse des politiques publiques mises en œuvre dans le domaine de la ville et de l’habitat. L’objectif sera d’essayer de montrer comment celles-ci, en interaction permanente avec les stratégies résidentielles développées par les ménages, oscillent entre effets ségrégatifs et quête de mixité sociale.