1 APGB 8, journal de Georges Bonnet 1939, entrevues des 10 et 11 septembre 1939.

2 Télégramme du 11 ( ?) septembre 1939 de G. Bonnet à François-Poncet, tiré de la Reconstitution Fouques-Duparc 46, DDF, 1939 (3 septembre-31 décembre), PIE-Peter Lang, 2002.

3 Monzie A. de, Ci-devant, op. cit., p. 159, 4 septembre 1939.

4 Les « durs » du « Quai », Léger, de Crouy-Chanel, Hoppenot, de Chambrun, Fouques-Duparc, de Margerie et Saint-Hardouin demeurent accrochés à l’idée qu’Hitler « bluffe » et que la Pologne résiste mieux que prévu. Henri Hoppenot est le sous-directeur d’Europe depuis octobre 1938, Gilbert de Chambrun est attaché à la sous-direction d’Europe depuis novembre 1937, Jacques Fouques-Duparc est, en 1938, conseiller à l’ambassade de Madrid puis, en 1939, directeur des transmissions téléphoniques en langues étrangères au ministère, Roland de Margerie est secrétaire à l’ambassade de France à Londres en 1939, Jacques de Saint-Hardouin est sous-chef de division à la sous-direction des Relations commerciales.

5 Sainte-Suzanne R. de, Une politique étrangère…, op. cit., p. 77-81.

6 Sainte-Suzanne R. de, ibidem, p. 80. Dans les bureaux du ministère, « Auguste » désigne Daladier ; on aura reconnu « Petit Chapeau ».

7 APGB 40, correspondance Bonnet.

8 Krakatovitch R., Paul Reynaud dans la tragédie de l’histoire, Paris, Taillandier, 1998, p. 202.

9 Bourderon R., La négociation. Été 1940 : crise au PCF, Éditions Syllepse, 2001, p. 32. En octobre 1939, toute la direction suit cette ligne. À l’intérieur du parti communiste, des oppositions se manifestent aux tentatives légalistes comme celle de reprise de la parution de L’Humanité.

10 Documents secrets de politique étrangère, Moscou, Jakolev et commission d’Histoire, 1998, ainsi que Wolton T., Rouge et brun, le mal du siècle, Paris, JC Lattès, 1999, p. 365-367 et 377-378.

11 Courtois S., Lazar M., Le communisme, Paris, M. A. Éditions, 1987, p. 83 et suiv., ainsi que p. 193 et suiv.

12 Courtois S., Le PCF dans la guerre, Paris, Ramsay, 1980. Du même auteur, en collaboration avec Annie Kriegel, Eugen Fried. Le grand secret du PCF, Paris, Le Seuil, 1997.

13 Tillon C., On chantait rouge, Paris, Robert Laffont, 1977, p. 284-285.

14 Robrieux P., Histoire intérieure du parti communiste, t. I, 1920-1945, Paris, Fayard, 1980, p. 504-505.

15 Le 25 août 1939, selon Rossi A., Les communistes français pendant la drôle de guerre, Paris, Les Iles d’or, 1951, p. 41.

16 Dictionnaire des Parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République, Guillaume S., Lachaise B. (dir.), Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 1998, p. 92-93 et 125-127.

17 Le groupe communiste comprenait 72 députés en septembre 1939, 44 sont déférés devant la justice, 27 ont fait défection, les autres ont cherché à se faire oublier. Les députés en fuite ont perdu, depuis le 30 novembre, leur immunité parlementaire.

18 Rossi A., Les communistes français pendant la drôle de guerre, op. cit., citation de Bonte F., Le chemin de l’honneur, Paris, Éditions d’Hier et d’Aujourd’hui, 1949, p. 266-267. Cf. également p. 252-253.

19 Bonte F., Le chemin de l’honneur, op. cit., p. 177. Le député communiste F. Bonte devient secrétaire général du parti reconstitué après le décret de septembre 1939.

20 Rossi A., Les communistes pendant la drôle de guerre, op. cit., p. 149.

21 Bourdrel P., La Cagoule. Histoire d’une société secrète, du Front populaire à la V^e République, Paris, Albin Michel, 1992, p. 261.

22 Ibidem, p. 266-269. Gabriel Jeantet, incorporé, fait la campagne de France. Il est démobilisé le 17 juillet 1940. Cf. également le Dictionnaire de la France sous l’Occupation, Cointet M., Cointet J.-P. (dir.), Paris, Taillandier, 2000, notice p. 391.

23 Par la suite, Raphaël Alibert, à la Chancellerie sous Vichy, a décidé, d’un élargissement général pour les derniers suspects restés en détention préventive, in Freignaux F., « La Cagoule, enquête sur une conspiration d’extrême droite », L’Histoire, octobre 1992.

24 Krakovitch R., Paul Reynaud dans la tragédie de l’histoire, Taillandier, Paris, 1998, p. 221.

25 APGB 40, lettre de Georges Bonnet à Daladier, Saint-Georges-de-Didonne, le 26 mars 1940.

26 Azéma J.-P., De Munich à la Libération (1938-1944), Paris, Le Seuil, 1979, p. 56.

27 L’Argus du Périgord, 10 mars 1940. Welles a été reçu par Daladier, puis par Jeanneney, Herriot, et Chautemps le 9 mars. Il s’envole ensuite pour Londres, accompagné de l’ambassadeur Joseph Kennedy. Georges Bonnet l’a reçu place Vendôme vers 18 h.

28 Ibidem, lettre de François-Poncet à Georges Bonnet, Rome, le 29 mai 1940.

29 APGB 40, document isolé, ne comportant pas de date.

30 Sainte-Suzanne R., Une politique étrangère…, op. cit., p. 339-340. Dans l’annexe II, est retranscrite une note d’Henri Hoppenot du 16 mai 1940, dont nous reprenons ici la teneur, publiée dans Le Monde des 15-16 août 1947, alors qu’Hoppenot est ambassadeur de France à Berne.

31 MAE, Framond M. de, Servant H., inventaire de la collection des Papiers 1940, Paris, Imprimerie nationale, 1990, Introduction, p. 3-4. Lambauer B., Otto Abetz et les Français ou l’envers de la collaboration, Fayard, Paris, 2001, p. 149.

32 Jean-Paul Coulon (1881-1963), avocat, est le neveu d’André Pelletan (1848-1910) qui est le beau-père de Georges Bonnet.

33 D’après le témoignage d’Alain-Paul Bonnet, ces documents auraient été entreposés quelque temps à Labouheyre, dans les Landes. Ce dernier récit est fait par Georges Bonnet, parlant de lui à la troisième personne, dans une note dactylographiée, non datée, qui nous a été communiquée par son fils en 1995. Puyaubert J., Georges Bonnet, ministre des Affaires étrangères (1938-1939), mémoire de DEA, Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, 1995, p. 128-129.

34 Georges et Amélie Girard, son épouse, sont découverts assassinés le 21 octobre 1941 dans leur château d’Escoire ; leur fils Henri, soupçonné, inculpé et jugé par la cour d’assises de Périgueux, est acquitté au bénéfice du doute. Il est l’auteur, sous le pseudonyme de Georges Arnaud, du best-seller Le salaire de la peur, cf. Richard D., Siméon A.-M., Le roman noir du Périgord. Histoires vraies, Fanlac, Périgueux, 2001, p. 7-28.

35 Les Papiers 1940 sont repris, de 1940 à 1942, par des secrétaires de l’équipe Fouques-Duparc qui a poursuivi le travail amorcé par Girard. Toutes ces pièces, dont une partie seulement a été intégrée dans la « Reconstitution Fouques-Duparc », portent un tampon très reconnaissable « Papiers Georges Bonnet » qui indique leur provenance. Par ailleurs, pour des raisons inconnues, 162 pièces regroupées en quatre volumes n’ont pas été incorporées dans le précédent fonds « Reconstitution Fouques-Duparc » et constituent le fonds des Papiers 1940 baptisé « Papiers Georges Bonnet ».

36 Plusieurs indications portées de la main de Georges Bonnet sur des dossiers personnels d’archives attestent que c’est bien en 1941 que l’ancien ministre a repris un à un ses papiers pour les relire et les reclasser ; cette structure initiale a été bousculée à plusieurs reprises par la suite.

37 Nous avons choisi de les inventorier sous le sigle APGB.

38 Montigny J., Toute la vérité sur un mois dramatique de notre histoire, Clermont-Ferrand, Éditions Mont-Louis, 1940, p. 20. Cousin D., « Le repli du gouvernement à Bordeaux », 1940, La France du repli. L’Europe de la défaite, M. Lagarrigue (dir.), Toulouse, Privat, 2001, p. 157.

39 Antoine Cayrel (1885-1970) est député socialiste de Bordeaux de 1924 à 1928. Il suit Marquet lors de la scission des « néos » de 1933, ce qui l’amène au parti socialiste de France. Il revient au Palais-Bourbon en 1932 et adhère au groupe de la Gauche indépendante. Le 10 juillet 1940, il vote les pouvoirs constituants (note de Jean-Noël Jeanneney pour le Journal politique, p. 421).

40 Jeanneney J., Journal politique, op. cit., le 21 juin, 17 h. Dans son analyse critique, Jean-Noël Jeanneney conteste le récit de Montigny qui prétend qu’une démarche identique a été faite auprès du président du Sénat (note n° 167, p. 426-427).

41 Lachaise B., Yvon Delbos…, op. cit., p. 228-233. À son retour en métropole, croyant pouvoir être présent lors de la convocation des Chambres, l’ancien ministre de l’Éducation nationale est placé en résidence surveillée puis déporté en 1943.

42 Les deux armistices, l’un avec l’Allemagne, l’autre avec l’Italie, prennent effet le 25juin à 0h35. Léon Noël, ancien ambassadeur à Varsovie, est l’un des négociateurs de l’armistice de Rethondes, signé entre la France et l’Allemagne, le 22 juin à 18h 50 (heure allemande) par le général Huntziger et par le général Keitel (Duroselle J.-B., L’abîme, 1939-1944, Paris, Le Seuil, 1990, p. 254).

43 L’Argus du Périgord, le 26 juin 1940.

44 APGB 1 Dr 25, journal de Georges Bonnet, 13 septembre 1944.

45 Wieviorka O., Les orphelins de la République. Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945), Paris, Le Seuil, 2 001, p. 50-52. Tony-Révillon, Jean Montigny, Charles Reibel assimilent tout départ du territoire républicain à une honteuse émigration.

46 Noguères L., Vichy, juillet 40, Paris, Le Cherche-Midi Fayard, 2000, 152 p., p. 17.

47 Cointet J.-P., Pierre Laval, Paris, Fayard, 1993, p. 257-258.

48 Aron R., Histoire de Vichy, Paris, Fayard, p. 113-122.

49 Ce débat sur la politique étrangère de la France n’apparaît pas dans la biographie de Pierre Laval écrite par Jean-Paul Cointet citée ci-dessus.

50 Montigny J., Toute la vérité sur un mois dramatique de notre histoire, Clermont-Ferrand, Éditions Mont-Louis, 1940, p. 58-59.

51 Noguères L., Vichy, juillet 1940, op. cit., p. 46.

52 Cointet J.-P., Pierre Laval, op. cit., p. 260.

53 Dreyfus F.-G., Histoire de Vichy, op. cit., p. 186. Il s’agit d’une citation du discours de Laval du 6 juillet 1940.

54 FNSP, AHC, Fonds Gaston Monnerville, GM 6, guerre 1, sd, « Pleins pouvoirs à Pétain, Déclaration Bergery ». Toutes les citations à ce propos proviennent de ce fonds. Cf. également, Noguères L., Vichy, juillet 1940, op. cit., p. 83-91.

55 La représentation parlementaire de la Dordogne s’est divisée sur le vote des pouvoirs constituants au maréchal Pétain ; sur neuf élus présents, ont voté pour : les trois sénateurs, Bels, Gadaud et Sireyjol, et deux députés seulement, Bibié et Bonnet. Camille Bedin, député socialiste élu à Périgueux avec la vague du Front populaire puis conseiller général d’Excideuil, est le seul à émettre un vote hostile, rejoignant le groupe des « Quatre-Vingts » parlementaires réfractaires. Marcel Michel s’est abstenu. Les deux députés communistes, Loubradou et Saussot n’ont pas pris part au vote. Yvon Delbos, indiqué comme « excusé », se trouve retenu contre son gré à Alger avec les autres passagers du Massilia. AD 24, PRE 32, L’Argus du Périgord, le 14 juillet 1940.

56 Duroselle J.-B., L’abîme, 1939-1944, Paris, Imp. Nat., 1986, p. 336. La nomination d’Abetz à ce poste intervient en août 1940.

57 L’Aurore, 13 juillet 1949, compte rendu des débats du procès Abetz à Paris.

58 APGB 3 Dr 12, copie du télégramme d’Abetz au ministère des Affaires étrangères à Berlin, Paris, le 23 août 1940.

59 AN, Z 6 NL 256, pièces n° 94 à 97, témoignage de Robert Beauplan du 21 janvier 1949. L’illustration d’août 1940.

60 Cotta M., La collaboration 1940-1944, Paris, Armand Colin, 1964, p. 10-11 et p. 324. L’illustration reprend son rythme hebdomadaire à partir du 10 août 1940 avec René Baschet comme directeur. Dans l’équipe rédactionnelle figurent Robert de Beauplan, incarcéré à la Libération, Gabriel Hanotaux, le mentor de Bonnet, Georges Suarez. Georges Suarez est l’ancien rédacteur en chef de Gringoire puis de Notre temps de Jean Luchaire. Il dirige Aujourd’hui en décembre 1940. Il est condamné à mort en 1944.

61 L’Avenir de la Dordogne, 4 juillet 1940.

62 Gringoire, du 31 juillet au 4 août 1940.

63 Le Matin commence à paraître le 17 juin 1940, à Paris. Après la fondation des Nouveaux Temps, Jean Luchaire, rédacteur en chef, est remplacé par Jacques Menard.

64 AN, Z 6 NL 256, Le Matin, 2, 2 4 et 5 septembre 1940.

65 L’Avenir du Périgord, septembre 1940.

66 Pierre Dominique, qui est aussi l’éditorialiste du Journal et chroniqueur à Candide, est nommé, grâce àBaudouin, en décembre 1940, chef des services d’information de l’État français.

67 Selon les papiers de Georges Bonnet (APGB), la censure de Vichy aurait supprimé la phrase suivante : « Faute d’une paix juste en Europe, le peuple le plus pacifique du monde, les États-Unis, entrerait à son tour en guerre. » Le journaliste Jacques Svevoz reconnaît, devant le juge, que des phrases ont bien été supprimées AN, Z 6 NL 256, pièce n° 100.

68 AN, Z 6 NL 256, pièce n° 33 ; titre du Journal du samedi 2 novembre, d’après l’interview de Georges Bonnet par Jacques Svevoz. Le titre barre la « une » : « Pas de Paix en Europe, pas d’ordre européen sans un accord entre la France et l’Allemagne, nous dit Georges Bonnet. »

69 An, Z 6 NL 256, pièce n° 33, pour les extraits du Journal du 2 novembre 1940. Pour la défense de Bonnet, APGB 1 Dr 38, note du ministre dactylographiée, de deux feuillets, non datée (entre 1945 et 1949).

70 AN, Z 6 256, pièce n° 27, Paris Soir du 3 novembre 1940.

71 AN, Z 6 256, pièces n° 16. Citons également les articles de Claude Jeantet dans Le Petit Parisien de François Dauture et dans Le Cri du Peuple (3 novembre), ainsi que trois articles de La France au Travail de Charles Dieudonné et Jean-Arthur Duplemes (4 novembre, 13 et 28 décembre).

72 De Paul Baudouin, un recueil écrit en décembre 1939 et publié en 1940, Notre condition présente, Paris, R. Helleu, 1940, 24 p., de Charles Reibel, Pourquoi et comment fut décidée la demande d’armistice (10-17 juin 1940), paru à l’automne 1940, Vanves, 1940, (l’avant-propos est daté du 3 septembre 1940), de Jean Montigny, De l’Armistice à l’Assemblée nationale (15 juin-15 juillet 1940). Toute la vérité sur un mois dramatique de notre histoire, publié à Clermont-Ferrand en 1940, d’Anatole de Monzie, Ci-devant, paru en 1941, et de Georges Suarez et Guy Laborde, L’agonie de la paix, en 1942. Philippe Henriot fait paraître les Carnets secrets de Jean Zay en 1942 et commente avec délectation les souvenirs de ce « petit Juif lancé dans la politique par l’aberration du suffrage universel ».

73 Paxton R., La France de Vichy, Paris, Le Seuil, 1974, p. 95.

74 Journal de guerre de Déat, 3 septembre 1940.

75 Lambauer B, Otto Abetz…, op. cit., p. 192.

76 Histoire du Périgord, B. Lachaise (dir.), Périgueux, Fanlac, 2000, p. 276-277.

77 Paul Valot a été nommé à ce poste le 10 octobre 1925 sur proposition de Georges Bonnet, alors sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil du gouvernement Painlevé.

78 Viaud M.-T., « La Dordogne », in Vichy et les Français, Azéma J.-P., Bédarida F. (dir.), Paris, Fayard, 1992, p. 545.

79 Histoire du Périgord, op. cit., p. 278-279. Parmi les maires révoqués, citons celui de Nontron, Lathière-Lavergne. Léon Sireyjol, à Saint-Pardoux, est définitivement déchu le 15 janvier 1942 pour son appartenance à la franc-maçonnerie.

80 AD 24, 1 W 1247, maires et adjoints, conseillers municipaux nommés. À Brantôme (AD 24 1 W 1245), André Devillard, déjà conseiller général, est nommé maire d’un conseil municipal « entièrement radical-socialiste » inspirant toute confiance au sous-préfet. Parmi les maires nommés par arrêtés des 25 février et 10 mars 1941, citons, pour les communes importantes, Bertin-Rouleau (Sainte-Foy-la-Grande), Bru (Saint-Astier), Chavoix (Lalinde), Costes (Ribérac), Decoux (Montignac), Duvoisin (Nontron), Glène (Le-Bugue), Lachaud (Sarlat), Lamy-Lapeyrière (Mussidan), Lapouyade (Jumilhac), Puyaubert (Terrasson), Rousset (Neuvic).

81 Des rapports de Police avancent que Georges Bonnet intrigue alors pour faire remplacer le préfet Labarthe par le sous-préfet de Bergerac, Borderie, ce qui aurait tendu les rapports entre l’ancien ministre et les dirigeants départementaux du parti populaire français (PPF) réactivé, dont le secrétaire fédéral est le comte Henri de Barry et le secrétaire provisoire, en juillet 1940, est Paul Lapuyade, un collaborationniste actif. Ces rapports, de 1940 (mai ?), du 28 mars 1941 par exemple figurent dans AD 24, 1 W 1807 (PPF) et 1 W 1830 et 1831 (Biens séquestrés du PCF). Henri Pierre Gaston de Barry, châtelain à Saint-Laurentdes-Hommes, est président du bureau provisoire du PPF en juillet 1940. Bénéficiant d’un non-lieu lors d’une poursuite judiciaire, il demeure secrétaire général de son parti (AD 24, 1 W 1809).

82 L’Argus du Périgord, 24 avril 1941. Par arrêté ministériel du 10 mai 1941, le maire de Périgueux est investi à nouveau dans sa fonction. Les adjoints nommés sont le Dr Crozet (président de la section de la Légion), Mazy, Felloneau et Daudou (greffier honoraire).

83 L’Argus du Périgord. Notons l’absence de Georges Bonnet lors de la venue du général Huntziger, ministre de la Guerre sous Darlan, le 28 novembre 1940 ainsi que lors de la visite de Georges Lamirand, secrétaire général à la Jeunesse, en mars 1941.

84 AD 24, L’Argus du Périgord, 4 août 1942. Georges Bonnet n’assiste ni à la visite de l’amiral Darlan, le 30 septembre 1942 ni à la conférence de Philippe Henriot au Casino de Paris, devant plusieurs centaines de personnes, le 4 novembre 1942. L’Argus du Périgord et L’Avenir de la Dordogne.

85 AD 24, 1 W 1875, Dr 1, extrait du Journal officiel du 2 février 1941. La loi du 12 octobre 1940 porte suspension des sessions des Conseils généraux et des Conseils d’arrondissement.

86 AD 24, 1 W 1875, Dr 2. Selon le décret du 12 octobre 1940, les Commissions administratives doivent comprendre entre 7 et 9 membres.

87 AD 24, 1 W 1875, Journal officiel du 2 février 1941, Arrêté du 1^er février 1941.

88 AD 24, 1 W 1875 Dr 3, Lettre du préfet de la Dordogne au ministre de l’Intérieur, Périgueux, le 29 octobre 1940. Sont également pressentis, Rials et Delpeyrat.

89 AD 24, 1 W 1875 Dr 3, notice. Une lettre du préfet du 13 janvier 1941 propose une liste de 9 noms avec Georges Bonnet mais sans Bonneau qui sera finalement retenu.

90 AD 1 W 1875 Dr 3, copie du télégramme de Peyrouton et note manuscrite du préfet du 30 janvier 1941.

91 Cointet M., Le Conseil national de Vichy, 1940-1944, Paris, Aux Amateurs de Livres, 1989, p. 56-58. Le Conseil national est créé par une loi du 24 janvier 1941, prolongée par un décret d’application du 22 mars 1941. Les 213 conseillers ont été désignés dans trois catégories identifiées par Michèle Cointet : les élites, les représentants des catégories socio-professionnelles et les parlementaires, au nombre de 75. Parmi les députés, si la droite est numériquement mieux représentée qu’à la Chambre de 1936-1939, l’éventail est respecté, les communistes étant exclus. Les plus mal lotis sont les radicaux-socialistes, – ils ne sont que 4 contre 9 socialistes – parce qu’ils sont assimilés à la décadence de l’État en raison de leur présence quasiment ininterrompue au pouvoir. En revanche, les députés de l’Alliance républicaine, le parti de Flandin, se taille la part du lion avec 10 conseillers. Ibidem, p. 99-101.

92 Cointet M., Le Conseil national de Vichy …, op. cit., p. 406.

93 Ibidem, p. 61, 70, 183-186.

94 Vernier O., « Des aspirations identitaires sous l’État français : les projets de découpage provincial du Sud-Est (1940-1944) », Terres et hommes du Sud, actes du 126^e congrès national des sociétés historiques etscientifiques, Toulouse, 2001, Guillaume P. (dir.), Paris, Éd. du CTHS, 2002.

95 D’autres membres de la commission, les anciens parlementaires en particulier, comme Pierre de Courtois, sénateur des Basses-Alpes, Jean Le Cour Grandmaison, député de Seine-Inférieure et tenant du catholicisme social, partagent cet avis qui demeure lettre morte.

96 Baruch M.-O., Servir l’État français…, op. cit., p. 241-243. Cette session de la commission des Provinces se tient du 19 au 25 août 1941 ; la présence de Georges Bonnet est attestée (AN, AL 5301, Dossier personnel du Jury d’honneur).

97 Baruch M.-O., Servir l’État français…, op. cit., p. 242-243. Après cette création, par la loi du 19 avril 1941, le gouvernement s’oppose à toute nouvelle redéfinition des limites territoriales et refuse, par exemple, de rattacher la Charente à la Préfecture régionale de Bordeaux, un souhait précédemment formulé par Georges Bonnet.

98 Georges Bonnet siège du 25 mars au 2 avril au sein de la 9^e Commission d’Information générale (AN, AL 5301, Dossier personnel du Jury d’honneur). En mars 1942, il est photographié, assis à côté d’Henri Dorgères. Sur ce personnage, cf. Robert O. Paxton, Le temps des chemises vertes. Révoltes paysannes et fascisme rural 1929-1939, Paris, Le Seuil, 1996.

99 Ibidem, Annexes, p. 1196-1197 (AN, F7 15281, note des renseignements généraux, 5 novembre 1946), cf. également p. 316.

100 Delpont H., Darlan, l’ambition perdue, Toulouse, Amis du Vieux-Nérac, 1998, p. 234-235.

101 Cointet M., Vie politique et réforme de l’État en régime autoritaire, 1940-1944, thèse de doctorat d’État, Université Paris X-Nanterre, 1984, p. 316.

102 Viaud M.-T., « Dordogne », op. cit., p. 548-549.

103 Burrin P., La France allemande 1940-1944, Paris, Le Seuil, 1995, 560 p., p. 381-384.

104 AN, F7 15 342, Journal de guerre de Déat, 15 et 16 octobre 1940.

105 Cotta M., La collaboration 1940-1944, Paris, Armand Colin, 1965, p. 323.

106 AN, F7 15342, Journal de guerre de Déat, 3 mars 1941.

107 Ibidem, 4 et 18 décembre 1941.

108 Burrin P., La France allemande…, op. cit., p. 384. L’auteur cite, également, un déjeuner de Bonnet à l’ambassade d’Allemagne avec Laval et Déat, le 11 mars 1941.

109 Burrin P., ibidem, p. 264.

110 AN, Z 6 NL 256, pièce n° 99, témoignage de Jean Paraf du 27 janvier 1949. D’après les dires de Jean Paraf, l’ancien député vient passer quelques jours à Paris, tous les trois mois environ, au cours des années 1941, 1942 et 1943.

111 Josée Laval, fille de Pierre, épouse René de Chambrun en 1935. Soutenant son père jusqu’à la fin, elle a laissé de précieux carnets intimes présentés par Yves Pourcher.

112 René Bousquet (1909-1993) fut proche des milieux radicaux de la Troisième République. À son retour, en avril 1942, Laval le nomme secrétaire général à la police. Bousquet signe des accords avec le chef de la SS, Karl Oberg, le 4 août 1943.

113 Avec Marcel Déat, le 11 mars 1941.

114 CDJC, CD XXX II, Steinberg L., « Documents allemands sur l’affaire Grynspan », Le Monde juif, n° 2, avril-juin 1964.

115 Steinberg L., « Documents allemands sur l’affaire Grynszpan », Le Monde juif, n° 2, 1964 ; cf. aussi CDJC, CXX II 10 et CD XXX II, f 39-50 (déposition de Georges Bonnet), dossier Grynszpan.

116 2 AG, papiers Pétain, correspondance avec le Dr Ménétrel, 1942 : 75, sp. 2. 75 B, lettre de Georges Bonnet, Périgueux, 31 mai 1942.

117 Wieviorka O., Les orphelins de la République…, op. cit., p. 175-198. Notons que Georges Bonnet n’apparaît pas dans le livre de Pascal Ory, Les collaborateurs, 1940-1945. Dans le Dictionnaire historique de la France sous l’Occupation de Michèle et Jean-Paul Cointet, Bonnet est noté, en page 97, comme « présent et actif » jusqu’en 1942.

118 Réau É. du, Édouard Daladier (1884-1970), op. cit., p. 438 et suiv.

119 Beauvois Y., Carrière et engagement politique de l’ambassadeur Léon Noël (1888-1987), op. cit., particulièrement p. 332-335.

120 AN 496 AP 37 Dr 3. Georges Bonnet est interrogé « sur les responsabilités encourues par les ministres ou leurs subordonnés immédiats dans les faits qui ont concouru au passage de l’état de paix à l’état de guerre ». AN 2 W. Georges Bonnet dépose devant le juge Lagarde puis répond à des séries de questions par le biais de commissions rogatoires.

121 AN 496 AP 37 Dr 3. Dépositions Bonnet ; les dates des dépositions de Georges Bonnet sont les suivantes : 27 août, 22 novembre, 20 décembre 1940, 15 mars, 29 avril, 7 juillet et 7 août 1941. Voir aussi AN 2 W 30, Déposition du 20 août 1940, et 2 W 44.

122 AN 496 AP 37 Dr 3. Déposition du 27 août 1940.

123 Ibidem. Note de Daladier portée en marge. Ces annotations ne sont pas datées. Ont-elles été écrites en captivité ou après-guerre pour préparer la publication de mémoires ?

124 Il s’agit des dépositions du 22 novembre 1940, du 29 avril 1941 et du 7 juillet 1941.

125 AN 496 AP 36, Dr 4, Réquisitoire VII, D ; déposition d’Anatole de Monzie du 20 décembre 1940. Dans sa déposition du 7 juillet 1941, Anatole de Monzie a également reproché, à Daladier de ne pas avoir communiqué le procès verbal du 23 août au Conseil des ministres du 31 août 1939.

126 Cette conclusion du point VII, (« D. La réunion du 23 août 1939 ») se trouve dans AN 496 AP 36 Dr 4.

127 Réau É. du, Édouard Daladier…, op. cit., p. 441, tiré de l’interrogatoire d’Édouard Daladier, FNSP, 4 DA24, dr3. Cf. également Frank R., Le prix du réarmement français (1935-1939), op. cit.

128 AN 2 W 30. Déposition sous serment de Georges Bonnet, 51 ans, député, ancien ministre des Affaires étrangères, 21 août 1940.

129 Beauvois Y, Carrière et engagement politique de Léon Noël, op. cit., p. 332-336. Déposition du 23 mai 1941 au conseiller Lagarde, AN 2 W 53, également Fonds Daladier FNSP, AN 496 AP 40.

130 APGB 40 Dr 3 sdr a. « Double du dossier envoyé à la Cour de Riom », long plaidoyer de 111 pages, manuscrit ou dactylographié comprenant des annexes. Le document final transmis au juge figure au dossier, 2 W 30 ; Bonnet demande au juge de comprendre qu’il a besoin de temps pour réunir ses pièces et fournir le récit le plus détaillé et précis possible. Ibidem.

131 Yves Beauvois s’est appuyé sur le résumé établi par Daladier d’après le mémoire transmis à la justice par Bonnet, le 7 juillet 1941.

132 AN 2 W 44. Réponse de Bonnet du 7 août 1941 à une question de Jacomet.

133 L’instruction se poursuit même après sa clôture officielle puisque l’on trouve des pièces ainsi archivées.

134 AN 2 W 53. Résumé en 6 pages de la confrontation à distance par E. Lesueur, 16 octobre 1942. Apparemment, Yves Beauvois qui a consulté le fonds Daladier (FNSP, AN 496 AP 40) s’en tient aux arguments de Bonnet qui lui semblent justifiés.

135 AD 24, 1 W 1875 Dr 4, Journal officiel du 27 août 1942, loi du 7 août 1942.

136 Baruch M.-O., Servir l’État français…, p. 257. La notice-type y est reproduite en annexe n° 15, p. 681.

137 Beaubatie G., « La Corrèze », in « Approches départementales », p. 256-257, Les élites locales dans la tourmente. Du Front populaire aux années cinquante, Paris, CNRS Éditions, 2000. Cf. également AD 24, 1 W 1875, Dr 4, notices individuelles.

138 AD 24, 3 M 120.

139 La situation est identique en Corrèze où le préfet demande que tous les membres de la Commission administrative soient maintenus en fonction.

140 Genty M., Les conseillers généraux de la Dordogne (1919-1939), op. cit., annexes. Lucien Ampoulange est élu en 1921, réélu en 1928 et 1934. Il est, dès l’origine, porté à la commission des Finances du Conseil général. Il fut condisciple, au « collège » (vraisemblablement s’agit-il du collège des Jésuites) de Sarlat, de deux autres futurs conseillers généraux, Lesvignes (Saint-Cyprien) et Pestré (Vergt). Il est lié, de bonne heure, à Gadaud et à Grezel (d’après une lettre de Lucien Ampoulange adressée à Georges Bonnet, à l’occasion de son jubilé, Cadouin, le 26 septembre 1960 (APGB 40, correspondance Bonnet). Parmi les anciens membres du Conseil départemental qui se sont manifestés à cette occasion et se sont excusés de leur absence, citons le docteur Deguiral, ibidem, lettre du 23 septembre 1960, Henry Rials, lettre du 25 septembre 1960 et Henri Laforest.

141 AD 24, 3 M 120.

142 AD 24, 1 W 1875, lettre du sous-préfet de Sarlat au préfet de la Dordogne, 4 mai 1943, dans laquelle il reprend les termes et les propositions de Lucien Ampoulange.

143 AD 24, 3 W 8. Le 27 octobre 1943, sont excusés Bouet (prisonnier), Bonnet, Laforest et Valade.

144 Pour la 2^e session de 1943, le bureau du Conseil est formé de : Ampoulange (président), Rials (vice-président), Delpeyrat et Laforest (secrétaires), Devillard.

145 Viaud M.-T., « La Dordogne », op. cit., p. 549-552.

146 Cointet M., Le Conseil national de Vichy, op. cit., thèse, p. 932-933.

147 Journal de guerre de Déat, 21 octobre 1942 ; repas entre Laval, de Brinon, Marquet, Lafaye, Bonnet, Brunet, Abetz, Schleier et Achenbach.

148 Tasca A., Vichy 1940-1944, op. cit., p. 444, 18 janvier 1943.

149 AN, Z 6 NL 256, dossier d’instruction, pièce n° 24, dossier n° 1210 du service des renseignements généraux de la Dordogne, rapport du 18 juin 1943.

150 Penaud G., Histoire de la Résistance en Périgord, op. cit, p. 93-95.

151 AD 24, 1 W 1857, lettre du préfet de la Dordogne au président du Comité de Libération, 25 novembre 1944, demandant un rapport sur l’ancien conseiller national ; rapport du commissaire, chef de service des renseignements généraux du 28 novembre 1944.

152 AD 24, 1 W 1857, ibidem.

153 AN, Z 6 NL 256, dossier d’instruction, pièce n° 24, rapport de la Sûreté.

154 AN, Z 6 NL 256, dossier d’instruction, pièce n° 24. AD 24, 1 W 1857, ibidem.

155 AD 24, 1 W 1857, rapport sur les conseillers nationaux du Commissaire politique, chef des services des Renseignements généraux au préfet-commissaire de la République de la Dordogne, 28 novembre 1944.

156 AN, Z 6 NL 256, dossier d’instruction devant la Cour de justice de la Seine, pièce n° 24, rapport de l’inspecteur principal Émilien Vézard, 3 novembre 1944. Le président du comité de Libération local et maire en 1944, Ferdinand Beynet, et le secrétaire de mairie, Elie Massavy, l’ont attesté.

157 AN, Z 6 NL 256, dossier d’instruction, pièce n° 24. Avant 1938, Georges Bonnet réside au numéro 28 de la rue Lalo.

158 Aron R., Histoire de Vichy, Paris, Fayard, 1962, p. 633.

159 La Tribune de Lausanne, 28 août 1943 ; cet article a été conservé par Georges Bonnet.

160 Journal de guerre de Déat, 15 novembre 1943.

161 APGB 1 Dr 38, notes isolées attribuées à Georges Bonnet et vraisemblablement rédigées a posteriori, pendant son exil en Suisse (1944-1950).

162 Pourcher Y., Pierre Laval vu par sa fille, Paris, Le Cherche-Midi, 2002, p. 302-303.

163 APGB 1 Dr 38, traduction de la lettre de Ribbentrop du 29 novembre 1943, remise par Abetz à Pétain.

164 Wieviorka O., Les orphelins de la République, op. cit., p. 164-174.

165 APGB 3 Dr 3. Dans une note dactylographiée, non recoupée, Georges Bonnet affirme avoir eu une proposition, au printemps 1943, pour rejoindre la frontière espagnole et, de là, l’ambassade d’Angleterre à Madrid. Il avoue avoir eu peur des représailles contre sa femme et son fils âgé de neuf ans.

166 APGB 40, lettre de remerciement de J.-L. D. de Nontron après six mois passés au camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux, Nontron, le 17 juillet 1943.

167 APGB 40, lettre de M. Chadirat après le succès de la requête déposée par son épouse pour sa libération, Perpezac-le-Blanc, 4 mai 1943.

168 APGB 40, lettre de remerciements du Trésorier payeur général de la Dordogne pour son fils, Périgueux, 17 juillet 1943. Lettre de Mme B. (Bergerac) pour son mari arrêté par les Allemands, Périgueux, le 17 juillet 1943.

169 APGB 40, lettre de l’avocat M^e Bardon-Damarzid, Périgueux, le 13 mars 1944.

170 APGB 40, lettre de Charles Saint, conseiller d’ambassade, ancien collaborateur de Georges Bonnet, intervenu après l’arrestation du député de la Dordogne en 1943, auprès de la Délégation générale du gouvernement français à Paris, Paris, le 12 décembre 1950. Il s’agit, dans ce cas d’une réponse sollicitée par Georges Bonnet.

171 APGB 40, lettres de Mme Herriot ou de son frère dont certaines sont en fort mauvais état.

172 APGB 40, lettres en très mauvais état, dont une où l’année « 44 » est encore lisible, de Mme Vincent Badie. Retourné dans l’Hérault, Vincent Badie s’engage dans la Résistance en juillet 1940. Arrêté par la Gestapo en 1943, il est déporté à Dachau. Dans une lettre pathétique, son épouse s’adresse à Georges Bonnet, en avril 1944.

173 Albert Sarraut est replié à Toulouse. Maurice Sarraut, propriétaire de la Dépêche de Toulouse a, dans un premier temps, soutenu le régime de Vichy. La rupture avec Laval intervient au printemps 1943. Il est assassiné par la Milice le 2 décembre 1943. Albert, son frère, est alors déporté.

174 Journal de guerre de Déat, 3 avril 1943 ; Herriot est alors à Envaux.

175 Sikcik A., Le Centre de Documentation juive contemporaine des origines à la création du mémorial du martyr juif inconnu (1943-1956), mémoire de maîtrise, IEP, Grenoble, 1984, p. 6-15.

176 APGB 40, correspondance Bonnet ; lettre du président Isaac Schneersohn, Paris, 19 janvier 1951. Georges Bonnet a utilisé ce témoignage en sa faveur lors de son audition du 21 mars 1951 devant la Commission d’enquête parlementaire (CEP, t. IX, Paris, Imprimerie nationale, 1951, p. 2689). À cette occasion, Georges Bonnet cite le cas d’un militant communiste qu’il a sauvé et qui lui écrit : « Je n’oublie pas ce que vous avez fait pour moi. Vous verrez que vous n’aurez pas à faire à un ingrat. » Le fils cadet, Michel Schneersohn, devient l’une des figures de la Résistance locale.

177 Télégramme de Rudolf Schleier au ministre des Affaires étrangères du Reich, Paris, le 13 juin 1943.

178 Il s’agit de Herriot, de Maurras, des frères Sarraut, du pasteur Marc Boegner et de François Lehideux ; gendre de Louis Renault et directeur des usines, Lehideux fut chargé de la Production industrielle sous Vichy en 1941-1942 et démissionna au retour de Laval, le 16 avril 1942.

179 Télégramme de Sonnenleithner, pour le ministre, à Rudolf Schleier, Berlin, le 25 juin 1943.

180 Ibidem, 14 juin 1943.

181 APGB 3 Dr 3, note non datée de Georges Bonnet.

182 Télégramme de Rudolf Schleier, Paris, le 27 juin 1943.

183 Ministère de la Justice ; Direction des affaires criminelles et des grâces, 1^er bureau, enquête diligentée du 20 février 1952.

184 Ibidem, télégramme du 25 juin 1943.

185 APGB 1 Dr 38, note non datée de Georges Bonnet.

186 APGB 40, lettre de Robert Oliveau, le Vigean, 19 mars 1951. Il meurt peu après, en avril 1951. En octobre 1943, il avait rejoint Alger.

187 APGB 40, lettre certifiée sur l’honneur d’Henri Dubreuil, Bordeaux, le 15 décembre 1950.

188 Le passeport diplomatique de Georges Bonnet visé par le ministre des Affaires étrangères français ne comporte aucune limitation de durée. Le ministre français a donné son accord le 12 novembre 1943.

189 AFS, Dossier Bonnet Georges B. 41.21. F. Copie de la lettre de Rochat au Légat de Suisse à Vichy, le 12 novembre 1943.

190 APGB 40 ; une note de Georges Bonnet indique expressément qu’il n’a nulle intention de rentrer dans son pays après ce séjour temporaire.

191 Ibidem. Selon les termes de la lettre du chef de la police des Étrangers, Baechtold, à Georges Bonnet, copie transmise à Walter Stucki n° 110641 Bd, le 3 juillet 1944,

192 AC Vaud UD 14 890.

193 Ibidem. Échange de correspondance entre Steiger et Pilet-Golaz, les 6 et 8 mars 1944.

194 Ibid. Lettre de Rothmund, chef de la police fédérale des Étrangers à Berne au ministre des Affaires étrangères Von Jenner, le 27 décembre 1943.

195 Ibid. Note de Von Jenner au conseiller fédéral Pilet-Golaz, le 24 février 1944.

196 Ibid. Traduit de l’allemand, lettre de Stucki à Pilet-Golaz, chef du Département politique, le 21 février 1944.

197 Ibid. Lettre de Von Steiger à Pilet Golaz, le 6 mars 1944.

198 Ibid. Photocopie d’une note du jour. Le directeur de la police fédérale Rothmund confirme son accord pour les deux mois et le transmet à la police fédérale des Étrangers à Berne, le 14 février 1944.

199 Ibid. Lettre de Pilet-Golaz à Von Steiger.

200 Ibid. Note manuscrite du 18 novembre 1944 sur un télégramme du Conseil fédéral à la légation de Suisse à Vichy.

201 Bonnet G., Dans la tourmente (1938-1948), Paris, Fayard, 1970.