1 Réau É. du, Édouard Daladier 1884-1970, Fayard, Paris, 1993, p. 87, 95 et suiv.

2 Lucien Lamoureux pour le premier ministère Daladier, du 31 janvier au 26 octobre 1933, Abel Gardey pour le premier ministère Sarraut, du 26 octobre au 26 novembre 1933, Paul Marchandeau pour le deuxième ministère Chautemps, du 26 novembre au 30 janvier 1934.

3 Lo C., Georges Bonnet et les relations économiques internationales de la France…, op. cit., thèse, Université Paris X-Nanterre, 1986, p. 192 et 202-203.

4 Ce faisant, l’orateur Bonnet se situe dans la ligne des thèses défendues par Louis Germain-Martin à la Faculté de droit de Paris. Feiertag O., Wilfrid Baumgartner, les finances de l’État et l’économie de la France (1902-1978). Un grand commis à la croisée des pouvoirs, thèse, Université Paris X-Nanterre, 1994, p. 92 à 109. L’auteur a étudié le rôle déterminant joué par Louis Germain-Martin, « professeur à l’autorité intellectuelle unanimement reconnue ».

5 Papiers Daladier, Fonds de la Fondation nationale des Sciences politiques déposé aux Archives nationales, AN 496 AP 3, Dr 4. Passage manuscrit d’une page que nous daterions d’avril 1933. Aucun élément ne nous a permis de savoir comment Bonnet avait pris connaissance des théories de Keynes.

6 Margairaz M., L’État, les finances et l’économie. Histoire d’une conversion 1932-1952, Paris, CHEFF, 1991, p. 39 ; et sur Bonnet, cf. p. 84.

7 AEF B 33 191. Notes de Trésorerie de Wilfrid Baumgartner, p. 13, du 24 janvier au 3 février 1933.

8 L’opération de remboursement anticipé – ou conversion – des rentes 5 %, réussie en septembre 1932 par Germain-Martin et préparée techniquement par Wilfrid Baumgartner, a pu alléger de moitié le service de la dette pour l’exercice 1933. D’après Les Ministres des Finances de 1870 à nos jours AEF ; Margairaz M., État, finances et économie…, op. cit., p. 30 ; Feiertag O., Wilfrid Baumgartner…, op. cit., p. 110-112 et 123.

9 La loi de Finances n’étant pas encore ratifiée, le gouvernement a recours à un expédient classique qui consiste à voter mois par mois un volant de recettes calquées sur celles de l’année précédente, en attendant la régularisation budgétaire, ici le douzième provisoire de mars. AN. Papiers Daladier, FNSP, 496 AP 3.

10 D’après Lo C., Georges Bonnet…, op. cit. p. 277 et suiv.

11 Le Populaire du 15 février 1933, Léon Blum.

12 AEF B 33191. N° 22 du 15 février 1933 et n° 53 du 27 avril 1933. Daladier, comme Bonnet, ont laissé très peu de notes sur cette question dans leurs papiers personnels. Aucun divorce n’apparaît alors entre les deux hommes.

13 On ne peut qu’être surpris par le ton désinvolte employé par Georges Bonnet dans ses mémoires sur ce sujet, in Vingt ans de vie politique…, p. 158.

14 AEF. B 33 191. N° 23, Éléments fournis pour le discours de Bonnet devant le Sénat, 18 février 1933.

15 Lo C., Georges Bonnet…, op. cit., p. 208. Bonnet formule cette requête au gouverneur Clément Moret le 3 février.

16 Le développement qui suit s’appuie sur les explications de Maurice Palmade, ancien ministre du Budget, dans « Le nouvel emprunt », sa « Tribune libre » du 16 mars 1933 dans L’information financière. APGB Dr Presse. Maurice Palmade, député de Saintes, voulait lourdement taxer l’héritage.

17 Les interventions du Mouvement général des fonds, de la Banque de France, le Rapport Fournier de janvier, les conseils appuyés d’anciens ministres, Germain-Martin et Maurice Palmade, vont en ce sens. AEF 33191 ; BDF. 1069 1997 02, bte. 1 ; APGB 18 Dr 11. Presse. Le déficit budgétaire atteint 6 milliards pour 1930-1931, 5 pour 1931-1932, 6 pour 1932.

18 Cependant, le succès technique de cet emprunt émis par les PTT ne doit pas occulter la hausse du taux d’intérêt nominal puisque, avec les frais et les primes, l’emprunt coûte à l’État près de 5,5 % – il faut bien le rendre attractif après la grande opération de conversion de l’automne 1932.

19 AEF B 33191, N°75. Le premier emprunt algérien est servi à 4,5 % – rendement 5,4 %. Un deuxième emprunt algérien fut ensuite lancé en octobre à 5 % – rendement 6,15 %. Les taux sont tirés d’une note de Wilfrid Baumgartner du 26 octobre 1933.

20 Revue d’Économie politique, 1934, p. 583. De plus, il a fallu passer de la longue durée, 60 ans, à la moyenne durée, 10 ans ou 5 ans. Enfin, les taux d’intérêt réels servis par l’État s’élèvent régulièrement – de 5,24 à 6,15 %.

21 Lo C., Georges Bonnet…, op. cit., p. 212.

22 APGB 18 Dr 13, Emprunt à Londres et dévaluation du dollar. Avril-mai 1933. Dans un premier temps, un crédit de 30 millions de livres sterling est ouvert le 28 mars pour 6 mois avec la possibilité de rembourser au bout de 3 mois. Le taux est de 2,5 % et l’opération n’est pas renouvelable. Au moment de l’échéance, par convention passée avec la Banque de France, le Trésor se garantit contre tout risque de change.

23 APGB 18 Dr 13, La Volonté, 29 avril 1933 ; Le Temps, 1^er mai 1933 ; L’Écho de Paris, 30 avril 1933 ; L’Humanité, 30 avril 1933 ; Le Figaro, 20 avril 1933 ; Le Journal des Finances, 28 avril 1933.

24 AN. 496 AP 3 Dr 3 sdr a (FNSP).

25 APGB 18 Dr 13. Presse. Le Temps du 5 avril 1933 « impuissance » et La Liberté, 30 mai 1933.

26 APGB 18 Dr 13 sdr 2, La France économique et financière, La Journée industrielle, avril-mai-juin 1933.

27 AEF B 50332 – 50333 et B 50339. Le 5 mars 1923, un premier projet avait été déposé en ce sens par Georges Bonnefous, député de Seine-et-Oise, in Bonnefous É., Histoire politique de la Troisième République, t. V, 1930-1936, p. 153.

28 Cette commission d’étude fut instituée sous la présidence d’un conseiller d’État avec le concours de membres de la Cour des Comptes, de l’Inspection générale, de l’administration centrale des Finances et de représentants du ministère des Pensions et de l’Office du combattant. Le local de la Loterie est un modeste appartement en location, 76, rue Bonaparte, dans le VI^e arrondissement.

29 AEF B 50 332.

30 AEF B 34 028. Avis de la commission des Finances du Sénat présenté par Marcel Régnier le 26 juin 1933. Procès-verbal de la séance présidée par Joseph Caillaux. La dénaturation est encouragée. Les dépenses devaient être financées, en théorie, par le produit de taxes et d’amendes. Un fonds spécial est constitué à la Caisse nationale du Crédit agricole. La Chambre puis le Sénat alourdissent les charges publiques en multipliant les garanties pour les producteurs. Les contradictions internes relevées en amont par le Mouvement général des fonds sont nombreuses puisque les cours sont garantis en même temps que la production est encouragée. L’encouragement à l’exportation par l’exonération des droits de douane paraît bien timide puisque les prix français sont trop élevés et que l’on refuse de dévaluer.

31 AEF B 34 137. Note pour le ministre sur le marché du blé du 15 mai 1933, 7 p.

32 AEF B 23039 (Journal officiel des 10 et 11 juillet 1933) Loi du 10 juillet 1933 portant fixation d’un prix minimum pour le blé et tendant à l’organisation et à la défense du marché du blé : copie dactylographiée. 23 p.

33 APGB 40, correspondance Bonnet, lettre de Caillaux du 22 août 1933.

34 La préparation de cette Conférence économique mondiale de Londres a été longuement étudiée par Cheikh Lo, pour le volet français, et, plus récemment, par Marc Uzan et Kenneth Mouré. Cf. Lo C., Georges Bonnet et les relations économiques internationales de la France…, op. cit. ; Uzan M. « Un échec de la coopération économique internationale », p. 197, Du Franc Poincaré à l’Ecu, Colloque de Bercy, juin 1992, M. Levy-Leboyer, A. Plessis, Michel Aglietta, Ch. de Boissieu (dir.), CHEFF, Paris, 1993, ; Mouré K., La politique du franc Poincaré (1926-1936), Albin Michel, 1998.

35 Notons que Rist envisage dès 1924, dans La déflation en pratique, d’opérer une dévaluation du franc destinée à assainir durablement la situation d’après-guerre puis à maintenir la nouvelle parité. Revue d’économie politique 1956, Sirey, p. 851. Numéro consacré à Charles Rist. Cf. « Les conceptions monétaires ». Cf. également Blanc J., « Questions sur la nature de la monnaie : Charles Rist et Bertrand Nogaro, 1904-1951 », in Les traditions économiques françaises, 1848-1939, Pierre Dockès (dir.), Paris, CNRS Éditions, 2000.

36 Bonnet G., Comment avoir un franc stable. Condition essentielle de la restauration financière, Paris, Paris, 1926, 127 p.

37 Lo C., Georges Bonnet…, op. cit., p. 417.

38 Deux pièces originales d’avril-mai 1933 viennent à l’appui de la démonstration de Marc Uzan (op. cit., p. 206 et suiv.) : un manuscrit de Jacques Rueff destiné à préparer un discours de Bonnet sur l’offre et la demande et rédigé à la veille de la Conférence économique mondiale, ainsi qu’un brouillon de discours de Georges Bonnet, également manuscrit, reprenant expressément les déductions du premier ; APGB 19 Dr 9 sdr 1, notes manuscrites non datées.

39 AEF. B 32323. Dr Open Market Policy. Notes de la Banque de France du 25 octobre 1932 et du 23 mai 1933. Cet argumentaire de Robert Lacour-Gayet a ensuite été utilisé de manière récurrente par la Banque de France. Cf. débats du colloque international La Banque de France, le crédit et la monnaie (xix^e-xx^e siècles), Paris, janvier 2000.

40 Renaud J.-F., « J. M. Keynes et les économistes français dans l’entre-deux-guerres : quelques éléments explicatifs d’une révolution introuvable », in Les traditions économiques françaises 1848-1939, P. Dockès (dir.), Paris, CNRS Éditions, 2000.

41 Ces conceptions sont à rapprocher directement de celles de Charles Rist. « Charles Rist 1874-1955 », Revue d’Économie politique, Sirey, 1956, p. 1030-1031.

42 Georges Bonnet est en contact étroit avec le ministre des Affaires étrangères Paul-Boncour et son secrétaire général Alexis Léger – alias Saint John Perse –, le directeur des Affaires politiques et commerciales Robert Coulondre, les différents diplomates en poste à l’étranger comme Fleuriau et les attachés financiers, Jacques Rueff à Londres et Emmanuel Mönick à Washington. APGB 19 Dr 8 sdr 1, sdr 2, sdr 3. Il consulte également les experts français, Charles Rist pour les questions financières et Jean Parmentier, directeur du Mouvement général des Fonds, pour les questions économiques.

43 Mouré K., La politique du franc Poincaré…, op. cit., p. 169-171 d’après SDN. Genève C. 48. M. 18., 1933.

44 Margairaz M., État, finances et économie…, op. cit., p. 41-42.

45 APGB 19 Dr 7 sdr 2 et Dr 9 sdr 3 et APGB 40, correspondance Bonnet.

46 APGB 19 Dr 8 sdr 1.

47 Une note de Jean-Jacques Bizot, sous-directeur du Mouvement général des Fonds, se prononce en faveur d’un abaissement général, concerté et contrôlé des taux de couverture des grandes monnaies. APGB 19 Dr 8 sdr 3. Note Bizot du 7 juin 1933, 9 p.

48 APGB 19 Dr 8 sdr 2., procès verbal des entretiens franco-britanniques du vendredi 17 mars 1933 (24 p.) et du samedi 18 mars 1933 à 11 heures du matin (6 p.).

49 Uzan M., « L’échec… », op. cit., p. 203.

50 Le dollar n’est plus gagé sur l’or depuis l’amendement Thomas du 19 avril 1933.

51 APGB 17 Dr 7 sdr 1, lettre du directeur des affaires politiques et commerciales du ministère des Affaires étrangères au président du Conseil du 6 mai 1933.

52 AEF B 32 321. Cf. également Uzan M. « L’échec… », op. cit., p. 216-217.

53 APGB 19 Dr 9 sdr 2, lettre de Runciman à Bonnet, 26 avril 1933.

54 APGB 19 Dr 8 sdr 1 ; sdr 2, 11 mai 1933 ; sdr 3. Notes « Bizot », note du 10 avril 1933, 2 p., « Forme des pourparlers ». La composition de la délégation comprend Jean-Jacques Bizot, représentant du ministère des Finances, Charles Rist, attaché financier à Londres, Robert Coulondre du ministère des Affaires étrangères.

55 Mouré K., La politique du franc Poincaré…, op. cit., p. 178 et suiv.

56 AEF B 32 319. Note « Bizot » du 10 avril 1933.

57 Communication téléphonique de Mönick du 10 avril 1933, évoquée par Mouré K., La Politique du franc Poincaré…, op. cit., p. 179.

58 APGB 19 Dr 8 sdr 3, télégramme Bizot du 27 avril 1933. On pourrait chercher d’abord une stabilisation de fait du dollar sur une base inférieure de 15 % au taux légal, le cours de la livre étant ramené autour de 3 dollars.

59 AEF B 32 323 ; APGB 19 Dr 8 sdr 3, note du 30 septembre, « Conditions dans lesquelles […]. »

60 APGB 19 Dr 8 sdr 3. Téléphoné aux Affaires étrangères le 28 avril à 13 h 45, 2 p.

61 Mouré K., La politique du franc Poincaré…, op. cit., p. 181 et note 62 (sources Documents diplomatiques français).

62 Lo C., Georges Bonnet…, op. cit., p. 139. Moret, Tannery et Rist y assistent.

63 AEF B 32321. Projet d’accord, au brouillon. 7p., 11mai 1933. Mention manuscrite « Bonnet est d’accord » « JJB » (Jean-Jacques Bizot). Bonnet obtient l’aval de Paul-Boncour, ministre des Affaires étrangères et de Daladier, président du Conseil.

64 Le comte Robert de la Baume, sous-directeur des relations commerciales au ministère des Affaires étrangères.

65 BDF DGE DDPE 29. 7. 1994. Boîte 61. Roger Cambon, ambassadeur de France à Londres. Georges Bonnet s’appuie sur un passage d’un discours de MacDonald du 9 mai qui ouvre sur un « arrangement au sujet de la stabilisation » des taux de change. Lettre du 13 mai 1933.

66 BDF DGE DDPE 29.7.1994. Boîte 61. Lettre de Georges Bonnet du 13 mai 1933, 5 p.

67 AEF B 32 319. Dr : Conseil national économique. Rapports, 78 p. Rapport du 15 mai 1933.

68 AEF B 32323. Cet accord préliminaire est connu grâce au Rapport Rueff du 31 mai 1933, 19 p., in AEF B 32 321. Conversations à Paris.

69 BDF 1397 1994 03. Boîte 61. Texte communiqué à Bonnet par Fournier le 20 mai 1933 à 15 h 30. Mémorandum du 22 mai, 2 p.

70 Mouré K., La politique du franc Poincaré…, op. cit., p. 183-184. Par ailleurs, l’auteur revient, dans sa note 77, sur une initiative conjointe de Chamberlain et de Bonnet pour proposer à Roosevelt de repousser la conférence, information apportée par Bonnet dans ses mémoires, Vingt ans de vie politique…, p. 162, mais qui n’est attestée par aucune autre source. Dans les papiers Georges Bonnet, à notre connaissance, ne se trouve pas de lettre de ce type.

71 AEF B 32 319. Note Rueff du 24 mai 1933.

72 AEF B 32 321. Dr Dossier général. Bonnet conclut son discours à l’Assemblée du 27 juin 1933 sur la stabilité monétaire.

73 Uzan M., « L’échec de la Conférence économique de Londres », op. cit., p. 212-213. Voir aussi Mouré K., La politique du franc Poincaré…, op. cit., p. 184-185.

74 AEF B 32 321. Notes Mönick des 29 mai et 6 juin 1933.

75 BDF DGE DDPE 29-7-1994. Boîte 61. Le ministre des Affaires étrangères au ministre des Finances, 29 mai 1933.

76 BDF DGE DDPE 29-7-1994. Boîte 61 dont Projets d’accord technique entre la Banque de France, la Banque d’Angleterre et la FED de New York. 15 juin et 17 juin 1933.

77 Les informations fournies par Bonnet à Paul-Boncour (DDF, 1^re série, III, n° 426, 27 et 28 juin 1933, p. 775) citées par Kenneth Mouré sont exactement de la même teneur. Voir aussi les notes de Mouré n° 114 et 115, p. 452 et n° 116 p. 453.

78 Cette version est légèrement différente du texte proposé par le conseiller de Roosevelt, Moley, qui a retouché le texte avant de le soumettre à Roosevelt. Cf. le texte donné par K. Mouré, p. 194, op. cit. La version française très connue, Conditions dans lesquelles la délégation française a pris position à Londres sur les questions monétaires du 30 septembre 1933, tient en 17 pages, AEF B 32 323. Cette pièce est aussi présente dans les archives de Bonnet au sein d’un dossier « Secret » APGB 19 Dr 8 sdr 4.

79 Warburg J. P., The money Muddle, chap. XVIII. Le délégué américain ne fait aucune mention des efforts de Bonnet.

80 APGB 19 Dr 9 sdr 2. Bonnet Georges. Note antérieure au brouillon original dactylographié, corrigée à la main à l’encre et au crayon à mine et comportant une conclusion manuscrite d’une page. 13 juillet. 7 p.

81 AEF B 32 323, en page 16, note du 30 septembre 1933, 17 p. Conditions dans lesquelles la délégation française…

82 AEF B 32 321. Note manuscrite de Maxime Robert.

83 Ce texte figure à l’inventaire du AEF B 32323, Dr Questions monétaires. Bloc-Or. Divers 1933-1935 mais il n’est pas dans le dossier cité.

84 AEF B 32 323, Dr Questions Monétaires. L’accord de coopération entre les banques d’émission des pays du Bloc-Or est « rigoureusement secret », il comporte 7 points. « Article 1^er. Agir en commun pour la défense de l’étalon or et de leur monnaies respectives à leurs parités or actuelles conformément à la déclaration de leur gouvernement du 3 juillet 1933. »

85 AEF B 32323. Note pour le Ministre. Mouvement général des Fonds. 2 p. 22 octobre 1934. Sur le devenir chaotique du Bloc-Or, cf. Mouré K., La politique du franc Poincaré…, op. cit, p. 196-205.

86 Asselain J.-C., Histoire économique de la France, t. II, Paris, Le Seuil, 1984, p. 35.

87 APGB 40, correspondance Bonnet, lettres de Painlevé du 11 juillet, de Gabriel Hanotaux du 14 juillet et de Caillaux du 22 août 1933.

88 Le problème essentiel est celui des « prix français qui ont, en or, baissé moins que les prix étrangers […] du fait des dévaluations survenues dans la plupart des pays » pour Alfred Sauvy, in Histoire économique de la France…, op. cit., p. 131. « La France vend moins et plus cher », idem, p. 119.

89 APGB 19 Dr 9 sdr 3, citations extraites des notes manuscrites ou dactylographiées du dossier « 3^e compte rendu du Conseil des ministres (13 juillet) ».

90 Lo C., Georges Bonnet…, op. cit., p. 246-247.

91 Margairaz M., État, finances et économie…, p. 43 et suiv..

92 Perrot M., La monnaie et l’opinion publique en France et en Angleterre de 1924 à 1936, Paris, Colin, 1955.

93 AEF B 32 321. Projet de politique du Bloc-Or, 12 mars 1935.

94 AEF B 32323. Protocole de 2 pages paraphé par Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Suisse. Le Bloc disparaît avec la dévaluation de la Belgique (1935), la défection de l’Italie (1936) et la dévaluation de la France (1936).

95 Margairaz M., État, finances et économie…, op. cit., p. 40.

96 Revue d’Économie politique, mai-juin 1934, p. 541.

97 Olivier Feiertag a fait l’inventaire des émissions publiques en 1933, Wilfrid Baumgartner, op. cit., p. 129. L’emprunt de juillet a rapporté effectivement 3 173 millions et l’emprunt algérien d’octobre 1933, 729 millions pour 850 espérés au taux nominal de 5 %, 6,74 % en réel.

98 Sauvy A., Histoire économique de la France entre les deux guerres, t. II, Paris, Fayard, 1965, p. 58-59.

99 AEF. B 33 191, N° 66, 2 p. ; FNSP, AWB, 1BA13, Dr 1, p. 2.

100 AEF. B 33191, N° 75 du 26 octobre 1933. Olivier Feiertag a démonté les mécanismes de ce spectaculaire retournement de tendance ; cf. Feiertag O., Wilfrid Baumgartner…, op. cit. p. 126.

101 Germain-Martin dans Le Capital du 20 septembre, Émile Roche et Germain-Martin dans La République des 1^er et 2 octobre, Caillaux dans L’Ordre du 26 septembre, Marchandeau et Mistler dans Le Temps du 1^er octobre demandent à la fois la défense du franc et le retour à l’équilibre budgétaire.

102 APGB 18 DR 15 sdr 9, Le Quotidien du 7 octobre 1933 ; APGB 18 Dr 15 sdr 4, « Le problème budgétaire » ; APGB 18 Dr 15 sdr 3. Le Temps du 2 octobre 1933 ; L’Ère nouvelle du 3 septembre 1933 ; L’intransigeant du 2 octobre 1933 ; Le Temps du 2 octobre 1933.

103 In « Les Néo-socialistes girondins » par Bergès M., Brana P., Cavignac J., Cuq Y., Dusseau J., Les Cahiers de l’IAES, n° 7, 1988.

104 ABF 1069 1997 02 bte. 7. Journal officiel, 23 octobre 1933, séance du 22 octobre, p. 3380.

105 Le Quotidien du 23 octobre 1933.

106 AN 496 AP 2 Dr 3 sdr a, 23 octobre (FNSP). Le gouvernement est renversé par 329 voix contre 241, Daladier ayant posé la question de confiance sur l’article 37.

107 Ibidem. Dessin de l’article de Stéphane Lauzanne, Le Matin du 24 octobre 1933.

108 Berstein S., Histoire du parti radical…, t. II, op. cit., p. 268. Bonnet G., Vingt ans de vie politique…, op. cit., p. 190-191.

109 AEF B 33 191, p. 75. Note 601-50 du 26 octobre 1933, « Note au Ministre sur la situation économique et financière » et note 552-50 du 22 septembre 1933.

110 ABF 1069 1997 02, bte. 1. Journal officiel, n° 2.523, Session extraordinaire de 1933, Annexe au procès-verbal de la 2^e séance du 16 novembre 1933, Projet de loi, 28 p. Les ressources nouvelles se décomposent comme suit : 700 millions par la répression de la fraude fiscale, par le précompte et la carte d’identité fiscale, 400 millions sur les traitements et pensions, 230 millions sur les lois d’assistance et 647,5 millions sur les crédits de matériel.

111 Sentant la défiance gagner, Bonnet a préféré différer le lancement de la dernière tranche d’emprunt votée par le Parlement. ABF 1069 1997 02 bte. 7. D’après Le Quotidien et L’Agence économique et financière du 17 novembre 1933.

112 Si l’on en croit Georges Bonnet, Vingt ans de vie politique…, op. cit., p. 191, l’expression est du président du Conseil.

113 Bonnet G., Vingt ans de vie politique…, op. cit., p. 191. En un mois, les sorties s’étaient élevées à un milliard huit cent millions, les Caisses d’Épargne étaient en déficit au lieu d’être excédentaires, les rentes baissaient, le taux d’intérêt montaient et les bons se plaçaient mal. Il s’agit du mois de novembre ; le bilan du 24 novembre au lendemain de la chute du ministère Sarraut affiche des sorties d’or pour 1 milliard 460 millions, la rente 4½ est tombée à 82 fr. ; Agence économique et financière du 3 janvier 1934, ABF 1069 1997 02 bte. 7, Dr « 1932-1934, Presse et JO. ».

114 Pour Marchandeau, député de la Marne et sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil en 1930-1932, ce sont les véritables débuts dans la carrière ministérielle.

115 Emprunt Bons à 5 ans 5 % (6,19 % en réel) pour 1 405 millions ; en octobre, deux emprunts, l’Emprunt algérien et celui du département de la Seine, en novembre celui du Crédit agricole et en décembre celui des Colonies. Au total 1 925 millions de francs.

116 Les échéances de remboursement massif de l’emprunt Clémentel 1924 sont prévues pour octobre 1934. Les bons Clémentel à 10 ans sont concernés. Les besoins de trésorerie pour l’année à venir sont évalués à 8 milliards. Cf. Margairaz M., in État, finances et économie…, op. cit., p. 40.

117 ABF 1069 1997 02 bte. 7. Le Petit Parisien du 3 janvier 1934.

118 La loi du 23 décembre 1933 prévoit la création de la carte d’identité fiscale, mais celle-ci n’a ensuite jamais été établie. Revue d’Économie politique, mai-juin 1938, p. 556.

119 La formule est de Michel Margairaz, ibidem, p. 40.

120 Le budget 1934 est ainsi promulgué le 28 février 1934. Revue d’Économie politique, mai-juin 1934, p. 541.

121 Le Rempart du 19 mai 1933.

122 Bilan en partie inspiré de Lo C., Georges Bonnet…, p. 290 et suiv.

123 Georges Bonnet est parfaitement averti du danger, si bien qu’il fait adopter la loi du 23 décembre 1933 qui prévoit que la limite maxima d’émission des bons du Trésor sera ramenée de 15 milliards à 12 milliards au 31 mars 1934 et à 10 milliards au 30 septembre 1934, Revue d’Économie politique, mai-juin 1934, p. 546.