Le cinéma, et après ?
|6. Des mutants
De l’esthétique du fragment aux nouvelles organisations médiatiques
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Extrait du texte
Walter Benjamin, parmi les premiers, relevait que la possibilité de reproduction mécanique de la photographie interdisait à tout tirage le statut d’original. Avec la photoscopie vidéo, puis numérique, l’image n’est plus écrite (graphie), mais seulement traduite sous forme de signaux pouvant être reproduits à l’infini, et dont les variables peuvent être modifiées sans perte d’aspect.
Cette étude se propose tout d’abord de montrer comment certains cinéastes intègrent l’ergonomie infographique à leurs écritures audiovisuelles, explorant notamment de nouvelles configurations du rapport espace-temps. On note, par exemple, une importation massive de procédés plastiques (comme le collage) au travers de l’outil virtuel du compositing. La démultiplication des possibilités d’écriture visuelle entraîne également la prise en compte de la dimension verticale de l’image, c’est-à-dire de sa profondeur virtuelle dans un espace initialement plan, compris non plus comme le lieu privilégié de la captat...
© Presses universitaires de Rennes, 2010
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